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Ceci est un message militant (après tout c'est ce qu'on attend des animateurs "volontaires", le côté militant), ce n'est pas un message purement technique. Je ne fais partie d'aucun syndicat ni parti politique, je n'aime pas le contrat d'engagement éducatif car je regrette que les animateurs ne soient pas traités à égalité avec le reste des travailleurs. Le 30 Avril, le député socialiste Vincent Burroni a posé une question à l'assemblée. «Les surcoûts engendrés par cette loi renforcent l'exclusion au départ en vacances.» (il parle de la loi Warsmann de mars 2012 -article 124- qui instaure le principe du repos compensateur dérogatoire) Quels surcoûts?? Évidemment suite à l'injonction de la cour européenne de justice, les organisateurs ont fait pression : ils ont entre autres publié des textes expliquant que si les animateurs avaient un repos de 11h, il y aurait des surcoûts (dûs à un surcroit d'embauche). Mais justement la loi Warsmann et son décret d'application permettent que le repos quotidien de 11h soit pris en dehors du séjour, tandis que l'animateur n'est plus indemnisé. Bon. Il est où le surcoût là? «Cette loi n'a pas suffisamment pris en compte les spécificités des séjours maternels, itinérants, adaptés.» Biensûr que si, cette loi a pris ça en compte, étant donné son décret d'application que je viens de détailler. Cette loi, on pourrait lui reprocher de sensibiliser un peu trop les animateurs à l'injustice qu'ils subissent. Eh oui les travailleurs normaux ont des droits que les animateurs n'ont pas. Le contrat d'engagement éducatif est souhaité par les employeurs mais dénoncé par les syndicats SUD, CGT, CNT. Ainsi le problème est plus évident : les syndicats n'aiment pas le contrat d'engagement éducatif, ils continuent de l'attaquer. La cour européenne de justice (CEJ) avait exigé de la france une mise au point : la france considère le CEE comme un contrat de bénévolat encadré (nommé volontariat associatif) et la CEJ considère le CEE comme un droit de travail, notamment du fait de la subordination à un supérieur hiérarchique et de contraintes horaires. Je parie que la loi Warsmann n'a fait que reporter le problème et que la france n'est toujours pas en conformité avec les exigences de la cour européenne de justice. Et c'est ainsi que dans la suite de la question, le député Burroni dit : «il semble urgent, en vue de l'organisation des séjours 2013, de créer un statut de volontaire de l'animation compatible avec le droit européen» Voilà donc pourquoi les organisateurs foncent vers le volontariat : c'est le statut européen qui permettra en définitive de ne rien changer. Rien du tout? Mis à part quelques formulaires pour marquer sa participation au monde du volontariat de service civique européen, j'ai été surpris d'avoir lu à plusieurs reprises que les promoteurs du volontariat disent que l'animateur ne sera plus sous les ordres de son employeur. •Dans les 9 propositions de la ligue : «Le projet éducatif est le socle de la relation entre l’organisme et le volontaire. Il est la base de l’engagement de l’un et de l’autre, et il est bien plus fort que tout autre lien soit-il de subordination !» •Dans un communiqué de presse UFCV : «la relation entre un organisateur d’ACM/VAO et un volontaire ne peut pas être confondue avec les liens de subordination existants entre un employeur et un salarié.» •Dans ce texte des ceméa alsace : «[Le volontariat] Se dégageant du rapport de subordination salarial, il permet...» Sur le terrain j'observe que les animateurs sont actuellement soumis à leur employeur. Ok y'a participation à des réunions et autres, mais l'organisateur (via le directeur) contrôle ses animateurs. Pourquoi les associations voudraient qu'il en soit autrement? Quelle est cette soudaine envie de liberté?! J'y crois pas! La ligue donne le ton : la base de la réunion entre organisateur et volontaires est le projet éducatif. J'en conclus que pour se mettre en conformité avec le droit européen sur le volontariat et le service civique, les associations qui emploieront des volontaires prétendent qu'il n'y aura pas de lien de subordination (sinon c'est du travail, c'est la cour de justice, et c'est le smic horaire). Mais pour contrôler malgré tout leurs animateurs, les employeurs utiliseront le projet éducatif. J'imagine que le projet péda ou le projet de fonctionnement indiqueront les missions et les horaires des animateurs et que si les animateurs ne les respectent pas, ils auront rompu leur engagement volontaire et ne seront donc plus indemnisés.
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Pour les parents, c'est normal qu'ils veulent avoir l'esprit libre. On n'est pas (encore) dans un pays en ruine donc logiquement on peut s'attendre à ce que tout aille bien. Cependant en tant qu'usagers d'un service public ils ont la responsabilité de relever les irrégularités. Et ils peuvent le faire en parlant avec l'équipe ou à la mairie. Ok sur le fait qu'on ne devrait pas avoir accès à la porte, mais... si c'est aussi une sortie de secours on ne peut pas la condamner. Je ne sais pas si l'inspecteur DDCS se déplace sur demande, j'imagine cependant que si on lui signale des choses graves il sera content de faire son boulot...
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Peut-être que tu connais bien le droit de retrait? Moi pas trop... Je me posais justement la question, j'avais vaguement en tête l'idée que si on estime qu'on va mettre les enfants en danger, on peut utiliser un droit de retrait... mais avant de répondre à doudou j'ai cherché quelques pages web pour savoir dans quel cas on peut appliquer ça et de quelle façon (causes possibles? préavis? rester sur le lieu de travail?) «le droit de retrait permet à un salarié, du secteur public ou privé, de se retirer de son travail lorsqu’il estime qu’il y a un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé» Je relève au passage que ce droit concerne spécifiquement les salariés et selon moi pas les animateurs en contrat d'engagement éducatif car ce contrat n'appartient pas au code du travail mais au code de l'action sociale et des familles. On ne peut donc exercer son droit de retrait que lorsqu'on s'estime soi-même en danger et pas lorsqu'on estime que quelqu'un d'autre est en danger. Le droit de retrait ne me semble donc pas approprié dans ce cas. Pour info : «Pour mettre en œuvre le droit de retrait, le salarié n’a pas besoin de l’accord de son employeur, il doit simplement l’informer par oral ou par écrit.» Afin de déterminer les responsabilités en jeu, on pourrait éventuellement se poser la question de la responsabilité des parents : s'ils savaient que le centre n'était jamais fermé à cause d'une porte en panne, on peut comprendre toute l'hypocrisie qu'ils ont à se retourner ensuite contre la structure... De plus le droit de retrait s'applique dans le cas d'un danger grave et imminent, or ici le danger était évident depuis longtemps (même si les deux choses ne sont pas contraires). Peut-être que le droit de grève serait plus approprié? Le droit de grève concerne un mécontentement des salariés (même doute sur le CEE) et ici je pense que c'est légitime car l'employeur ne donnait plus à ses salariés les moyens de faire leur travail. On en revient à la question que rype79 a soulevé : est-ce que les employés peuvent prouver qu'ils avaient prévenu par écrit (y compris par mail) leur employeur? Rype79 doudou a parlé de centre maternel, j'ai un peu de mal à comprendre tous les chiffres... mais s'ils étaient deux ou même trois pour 29 enfants (moins de 6 ans) il manquait au moins un animateur. Enfin question de rapidité : lorsque la mairie ne réagit pas, lorsqu'on hésite à se mettre en grève car on pense qu'on va perdre son emploi (et que les enfants resteront en danger), quelles solutions pour agir très vite? Est-ce qu'on peut contacter la DDCS pour les avertir et demander une médiation? Ou pour demander une inspection?
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J'aurais aimé le rencontrer aussi, on croise trop rarement des personnes comme lui qui portent avec une telle force l'animation pour enfants et l'éducation populaire. Il était assurément quelqu'un d'exceptionnel et je suis content d'avoir pu échanger avec lui ici et ailleurs. Mes condoléances pour ses proches.
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Difficulté Pour Le Recrutement D'un Animateur Tir À L'arc
jean a répondu à un sujet dans Le bureau du dirlo
Peut-on vraiment croire que le CEE est un don de soi étant donné qu'il crée un effet d'aubaine pour les employeurs d'animateurs qui en profitent tous? Comment être sûr que les animateurs en CEE font le don d'eux-mêmes étant donné qu'ils n'ont pas d'alternative? (car les employeurs d'animateurs ne proposent pas de CDD) -
Oarf... C'est pas sincère, c'est pas possible.
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Poème: Quand La Coord' Educ' Vient S'en Mêler.
jean a répondu à un topic de Sabato dans Le défouloir
Ça me rappelle des histoires. C'est assez trash de se percevoir soudain comme un bouche-trous, comme un pion de l'administration, un numéro pour remplir une case sur un formulaire DDCS. Surtout qu'il n'y a pas d'obligation pour les supérieurs (coordos et compagnie) de considérer que leurs animateurs sont des débiles ou des incapables. Je veux dire qu'il n'y a pas d'exigence de productivité ou quoi, juste d'être présent et de faire son travail le mieux possible. Heureusement qu'on a les réactions des enfants, des parents, des collègues pour pouvoir penser des choses positives de soi-même, quelque fois. Hélas on ne peut pas toujours compter sur les responsables locaux. -
En considérant le volontariat associatif tel qu'il est plus ou moins revendiqué aujourd'hui par des grandes fédés d'animation, pensez-vous que les animateurs volontaires choisissent ce statut ou qu'ils le subissent? Peut-on dire que les animateurs sont volontaires (engagés, acteurs) alors qu'on sait très bien qu'on est trois millions à chercher du travail et de l'argent? Peut-on dire que les animateurs saisonniers pour enfants sont volontaires alors qu'il n'existe pas de réelle alternative? Pensez-vous que je me trompe et qu'il existe une alternative? Une animation salariée qui permettrait à chaque animateur de définir un choix : "je m'engage comme volontaire ou je prends un job pour l'argent"? L'expérience sur le terrain de ces animateurs "volontaires" montre-t-elle réellement un engagement? Est-ce que ça transforme positivement les structures et les équipes où ils oeuvrent?
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Difficulté Pour Le Recrutement D'un Animateur Tir À L'arc
jean a répondu à un sujet dans Le bureau du dirlo
Justement est-ce que c'est vraiment le cas? Est-ce que c'est pas un moyen moins pire qu'un autre de gagner un peu sa vie? -
Il faut complètement circonstancier et tout décrire précisément. Une porte est restée grande ouverte, une porte automatique? Quand vous avez réclamé que cette porte soit fermée, réclamation écrite? (fax, e-mail, lettre?) Qui a accepté un nombre si grand d'enfants? La mairie? La direction? Je ne sais pas comment ça peut se finir du tout. On peut spéculer longtemps quand on ne connait pas. Ça ne m'est jamais arrivé. Peut-être une sanction des animateurs pour avoir mal surveillé, peut-être une sanction de la direction pour avoir créé les conditions de l'incident, j'imagine mal une sanction de l'éventuelle personne qui n'aurait pas réparé la porte, car nul centre de loisirs n'est fermé comme une prison du matin au soir. ... En y repensant il y aura sûrement pas de bonnes nouvelles pour la direction.
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Pas obligé de faire du "tout animation", je veux dire dans la nature, dessiner c'est pas très spontané même pour un adulte, faire des grands jeux ça dépend. Il y a des bois qui sont super pour certains jeux de groupes, mais qui sont encore mieux pour d'autres activités. Exploiter le lieu : -à la plage baignade, chateaux, recherches de coquillages, quelques jeux plus faciles à faire dans le sable (ultimate, jeux de ballons...) -en sortie nature : cabanes, recherches de traces d'animaux, et il existe pas mal de jeux à proposer en fonction du lieu et du genre de nature. Pour la découverte, ça se fait progressivement, si tu veux faire des jeux de découvertes il en existe des centaines sur les plantes (jeux sur les formes, les couleurs, le toucher, jeux de recherche, de comparaison...) et sur les animaux c'est plus difficile car les traces sont moins évidentes à dénicher, on ne sait jamais s'il y en aura. Néanmoins les animaux laissent des crottes, des empreintes, des poils, des traces de passage. Il y a aussi des jeux d'écoute qui sont éventuellement possible, surtout sur les oiseaux en bord de mer car ils chantent tout le temps et sont suffisamment différents les uns des autres.
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Oui, juste histoire d'éclaircir un peu le contexte, es-tu animateur volontaire ou animateur professionnel? Les sorties, alors il y a plage, déjà, c'est pas mal. Kayak aussi, ou voile, ou piscine ou aquarium. Les activités manuelles à base d'eau, là je sèche. Non c'est pas vrai mais je ne connais pas ton public, alors je n'ose pas trop me mouiller. Et puis tu es animateur, c'est à toi de te jeter à l'eau. Hum. Disons pour apporter un peu d'eau à ton moulin que l'eau on peut tout faire avec elle (en l'utilisant avec modération). Des aquariums, des batailles d'eau, des jeux d'eau, des fusées à eau. On peut fabriquer des objets flottants, qu'il s'agisse de jeux ou d'objets décoratifs... On peut pêcher dedans. Pour faire dans la découverte, l'eau est un monde exceptionnellement riche. Naturelle, on y trouve des animaux et des plantes faciles à observer avec les enfants, et ils adorent ça. L'eau utilisée par l'humain, c'est un peu plus complexe, voire ennuyeux (chateau d'eau, barrages, passes à poissons). Il y a certainement des associations près de chez toi qui proposent des animations de découverte/sensibilisation. Fabriquer une petite station météo? Enfin il doit exister des milliers de livres sur le sujet, va faire un tour à la bibliothèque de ta ville et tu pourras peut-être obtenir un prêt gratuit pour ton centre de loisirs.
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Qualifié? Tu veux dire BPJEPS, DEJEPS... ? Je ne pense pas. Je crois qu'on utilise le terme "animateur professionnel" pour les animateurs de classes de découvertes ou autres animations techniques (associations à projet culturel par exemple), un BAFA suffit. Je pense aussi qu'on dit "animateur professionnel" pour des gens qui sont dans les accueils périscolaires, parfois même dans les centres de loisirs (quand il y a une équipe permanente). Pareil le BAFA suffit. Un BP ou un BE est même le moyen de prendre des responsabilités... et donc faire moins d'animation.
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Après revisitage sur les conseils de notre invité mystère, s'il m'apparaît que des grosses associations mettent derrière le mot de volontariat toute une idéologie de l'engagement et du don de soi ainsi que de futurs projets européens, j'arrive toujours pas à définir autrement l'animateur professionnel que comme celui qui veut vivre de son engagement ; tandis que le volontaire serait celui qui veut s'engager sans contrepartie. Il n'en reste pas moins que cet animateur est déclaré volontaire et que ça reste un mot avec une signification autrement plus complexe que l'adjectif "volontaire" «qui procède de la volonté et non des automatismes, des réflexes ou des impulsions».
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D'autres liens qui peuvent être intéressants : La page wikipedia sur le volontariat. La page de service-public sur les volontariats. Amusant de constater que la page wikipedia met l'accent sur le bénévolat et l'international tandis que la page de service-public traite d'un sujet absent sur wikipedia : l'engagement auprès des armées.
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Pour en savoir un peu plus, quelques liens. Le premier, la ligne de l'enseignement, un très court texte de quelques lignes. Petite étude de texte. «face à la crise» Allez, premier mot, on entre direct dans la relativité économique. Qu'on vienne encore me dire qu'il est question d'idéologie... «Aujourd’hui, plus de trois millions d’enfants et d’adolescents ne partent pas en vacances.» Brrr, avec une intro aussi percutante, ils vont proposer le bénévolat des animateurs?! «préservons les organismes associatifs en créant un véritable statut du volontariat de l’animation.» Ah. Bon ça ok c'est intéressant, j'espère que ça aidera à mieux sectoriser les choses entre volontariat, entreprise privée, associations sans volontariat, et municipalités. J'espère que c'est bien ça l'intention. «Les animateurs qui encadrent nos colonies de vacances ont besoin d’un statut adapté.» Ouille ça pique les yeux. Oui les animateurs ont besoin d'autre chose que le contrat d'engagement éducatif, mais ce dont ils ont besoin c'est à eux de le dire. Là j'ai plus l'impression de lire : "les organisateurs de colonies de vacances ont besoin d'un statut adapté" «et une participation pleine et entière des animateurs dans le projet éducatif du séjour» Ah la pArticipation avec un grand A! «le statut de volontariat de l’animation permettrait de sécuriser le modèle économique des colonies de vacances» Il fallait que je le mette en gras. «tout en renforçant la dimension civique de cette période de la vie volontairement consacrée à l’éducation de plus jeunes que soi» La dimension civique de l'émancipation par la participation à la vie citoyenne, d'accord. Et ça ne peut pas se faire par le bénévolat? Ou par d'autres services civiques? Cet engagement est-il réellement si volontaire que ça? Les 9 propositions de la ligue de l'enseignement. Et un long article d'éloge du volontariat sur le site web des ceméa.
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Si si je pense qu'il y a une vraie importance. Le volontariat c'est de l'engagement. Les animateurs bénévoles je sais pas trop qui c'est. Est-ce qu'on parle de contrat, d'argent, etc. Techniquement c'est sûr que moi ça m'arrangerait qu'on parle de bénévoles pour ceux qui ne sont pas salariés, ceux qui ne sont pas en CDD ou en CDI. Je ne sais pas comment parler des vacataires de la fonction publique, c'est juste un truc bizarre... Les CEE des assos, eux ils sont plutôt bénévoles mais j'ai l'impression que les organisateurs hésitent entre l'indemnité en tant que remboursement de frais engagés par l'animateur (transport, documentation...) et une espèce de salaire pour éviter qu'il n'y ait que des riches qui soient bénévoles. Et encore, ça c'est une question idéologique, parce que moi je prétends que sans indemnité, peu de gens s'engageraient. Les volontaires, j'avais pas compris, je pensais que c'était un terme employé en référence au volontariat, donc un nouveau mot comme "engagement" ou "vocation", un cache-misère. Apparemment c'est plus que ça, les organisateurs ont l'air de faire le lien entre le volontariat et l'europe. Techniquement je me demande donc quels sont les enjeux du volontariat, est-ce que les gens qui organisent l'animation volontaire vont se transférer la solution actuelle française de l'animation dite occasionnelle à un niveau franco-européen de volontariat? est-ce que ce transfert va correspondre à d'autres changements?
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Il y a très peu de discussion en réalité, car ce sujet est rempli de gens qui viennent poster un message incendiaire contre Tonia en disant : 1."vous avez pas d'humour" 2."les enfants doivent pas rigoler avec vous" 3."en tout cas moi je vous remercie pour les gages" Et la plupart des gens ne reviennent pas après ce message. Autrement, les animateurs sont très rares à forcer les enfants à faire des gages... c'est plus subtil car les enfants ne disent pas toujours non, on n'a donc pas besoin de les forcer. Et même quand ça dérape, une petite moquerie ne choque personne ; or ce dont on n'a pas forcément conscience c'est la répétition de cette petite moquerie, et c'est précisément ça qui est mal vécu par les enfants. Ceux qui ont l'habitude de subir ne savent pas pourquoi ils subissent (ne peuvent pas l'empêcher) ni comment se défendre (ne peuvent pas l'arrêter). La solution qu'il leur reste, c'est de fuir les situations problématiques : fuir une situation seul face au groupe, fuir certains jeux, fuir le centre de loisirs ou l'école. Quelque fois un harcelé ne va rien dire pendant longtemps et puis il va soudainement exploser de rage ; d'autres se contiennent et retournent leurs pulsions destructrices contre eux-mêmes. La colo n'a pas ce souci : les dynamiques de harcèlement ne sont pas le fait exclusif d'un enfant qui aurait une personnalité "de harcelé" ou d'un autre qui aurait une personnalité "de harceleur". C'est la rencontre des deux qui est problématique. Et en colo les enfants ne se connaissent pas, c'est l'occasion pour un éventuel harcelé de passer du temps sans son harceleur, si on peut dire. Effectivement on est rendu loin des gages et du message de Tonia. Le seul petit lien qui reste, c'est que ces épreuves comme les gages où un groupe ordonne à un individu de faire un truc c'est une situation incontrôlable et qui génère ces mécanismes d'humiliation beaucoup trop facilement. C'est la même dynamique qui est en place lors des jeux qui dégénèrent en passage à tabac en groupe dans les cours de récré. C'est aussi le même principe du "seul contre tous" qui est utilisé par certains managers (au travail) afin de forcer un employé à démissionner. De manière générale on ne peut pas encourager ce genre de situation en tant qu'animateur. Laisser passer devant le groupe celui qui le demande d'accord, créer un jeu où chacun doit, au nom de l'égalité, passer devant le groupe, je trouve ça moisi. Et si on le fait? L'animateur doit garder une position externe (arbitre ou médiateur), doit s'assurer de contrôler effectivement le groupe (au-delà de 10-11 ans ça m'étonnerait...) c'est bien spécial d'ailleurs à une époque où on lit un peu partout que les adultes ne doivent pas contrôler le comportement des enfants. L'animateur doit poser toutes les règles avant de commencer (y compris en insistant sur la possibilité de ne pas effectuer les gages, autrement dit de ne pas respecter les règles??!) et enfin réfléchir savamment aux épreuves pour ne pas prendre les enfants en traitre, éventuellement pour ce faire il peut demander à tous les enfants de choisir les épreuves avant le jeu.
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Ces barrières moi je ne les constate pas dans les faits, les animateurs sont déjà très peu payés et très mal considérés et la perméabilité entre les états de volontaire et de professionnel est totale. En revanche je suis bien d'accord pour défendre la valeur des animateurs, la valeur de l'animation, la valeur du travail éducatif et social pour l'enfance. Mais je vois mal en quoi se définir comme animateur professionnel pourrait convaincre quelqu'un qu'on fait un travail plus utile qu'un autre. Et j'ai beau relire ces idées très belles et ces intentions très nobles, je ne peux m'empêcher de constater qu'à l'évidence le fonctionnement économique explique en quelques lignes ce que l'idéologie du volontariat met des pages à justifier péniblement. Et que dire des associations comme cébidule qui défendent de toutes leurs forces le volontariat sur des principes idéologiques, tandis qu'il s'agit d'un pilier de leur fonctionnement économique... Il y a quelques temps je suppose que c'était le même invité avec qui on avait échangé sur le CEE et j'avais parié que la France se serait débrouillée pour installer un statut quo (vis à vis de la cour de justice européenne). La logique économique me semble résolument supérieure à toutes les autres considérations.
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Entièrement d'accord, je suis forcément limité par ce que je perçois, assez conscient d'être un peu barré, y compris d'être trop peu critiqué. C'est même pour ça que j'ai des périodes où je ne viens quasiment plus écrire du tout sur le forum. Et revisiter, je le fais continuellement et avec sincérité, au risque de me planter. D'ailleurs les forums sont faits pour ça, pour se planter, pour dire des choses qui seront critiquées.
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•Animateur volontaire : en référence aux pompiers ou aux militaires? En tout cas les animateurs ne sont ni l'un ni l'autre. Encore un statut d'exception pour se donner le droit de ne pas payer des gens qui font un travail. Je continue de dire la grande hypocrisie de ce fonctionnement et souhaiterais qu'on appelle les choses par leur nom. Il existe des équipes où les deux statuts coexistent et où certains sont "volontaires" tandis que les autres sont "professionnels", la seule différence : le mode de rémunération. Seule et unique différence. Donc ne plus dire "animateur volontaire" mais "animateur non salarié". Si les gens sont là par engagement et/ou vocation, on peut avoir toute confiance en leur persévérance. •Animateur professionnel : idem cet anim partage les missions et postes des non salariés, le professionnel est saisonnier et précaire. Il n'a pas forcément de diplôme supplémentaire, ce qui change c'est le mode de rémunération, je propose de ne plus dire "animateur professionnel" mais "animateur salarié".
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@Lauren J'ai rien à vous dire. @rype79 Ça c'est quand même une question intéressante. "les enfants doivent-ils prendre des risques". Moi je dirais que oui, évidemment, l'enfance c'est le moment de tout essayer, de faire des bêtises, de se planter. Mais nous on ne doit ni les obliger ni interdire le risque, on doit l'aménager. Je pense qu'on doit encourager le dépassement de soi. Bon ça c'est une considération générale. Dans le cas des gages c'est autre chose, ici d'ailleurs les gages on s'en fout, ce qui nous intéresse c'est la situation de l'enfant seul face au groupe, toutes les mamans intelligentes savent bien, surtout quand elles ont été animatrices, que ce sont des situations difficilement contrôlables et que les atteintes à la réputation ne sont pas des "petits problèmes d'enfants qui seront vite oubliés". @Cesco Par rapport à notre position d'animateur je ne crois pas que les relations soient si différentes que dans le cadre privé, ces situations problématiques seront les mêmes et l'importance des faits aussi.
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•éducation : j'ai l'impression qu'il y a plusieurs significations. De manière générale, l'éducation d'une personne est tout ce qui, dans l'histoire de cette personne, a contribué à former sa personnalité. "le manque d'éducation" signifie en général "le manque de savoir-vivre" quand on en entend parler dans les médias, ou par des élus. Il est étroitement lié à l'autorité : l'autorité serait le comportement nécessaire pour éduquer, pour "mettre dans le droit chemin". On peut aussi parler d'éducation comme composante d'un milieu social : l'éducation bourgeoise, l'éducation protestante, etc. Dans ce cas on associe l'éducation morale des personnes et leur environnement culturel. Quand on parle d'éducation populaire, là où c'est fort, il s'agit de s'instruire pour être capable d'exercer son libre arbitre. Les mouvements d'éducation populaire ont une visée révolutionnaire ; il ne s'agit pas d'enseigner la révolution, il ne s'agit pas d'apprendre aux gens à se révolter, il s'agit de faire circuler dans le peuple les informations qui concernent le peuple sans que celles-ci soient contrôlées par ce qui n'est pas le peuple (par exemple une chaine TV d'information unique possédée par un dictateur). En ce sens l'éducation est contre un principe général d'autorité. Il arrive parfois qu'on parle du niveau d'éducation d'une population, alors éducation peut parfois vouloir dire instruction, ça arrive lorsque des démographes ou sociologues étudient quel pourcentage de la population sait lire, écrire, compter, obtient des diplômes d'études supérieures. •pédagogique : ses utilisations sur-multiples (projet pédagogique, moyen pédagogique, objectif pédagogique, pédagogie, budget pédagogique, équipe pédagogique) par différents corps de métier (journalisme, éducation nationale, animation, recherche scientifique...) lui ont donné plusieurs sens qui semblent parfois contradictoires. Personnellement j'ai du mal à identifier un sens général à "pédagogie", j'aurais tendance à simplifier en disant qu'il s'agit de tout ce qui est consciemment mis en place pour l'éducation de quelqu'un... pas simple... -équipe pédagogique ou équipe éducative (ça permet d'exclure de l'équipe le personnel de service) (et de légitimer les inégalités de traitement, notamment salariales) -pédagogique dans le sens "pour les enfants" : structure pédagogique, équipe pédagogique, moyen pédagogique, projet pédagogique, budget pédagogique, etc. A mon avis il n'est pas rare que ce sens de "pédagogique" exprime le mépris pour tout ce qui n'est pas l'éducation autoritaire. Par exemple lorsque des profs du secondaire critiquent les tendances pédagogistes des profs des écoles ; ou lorsque des élus se moquent des méthodes pédagogiques d'une équipe d'animation. -pédagogique qui signifie vulgariser, expliquer simplement et de façon accessible des notions complexes. -pédagogique trouble : lorsqu'un politique parle de pédagogie "il faut faire de la pédagogie" c'est pour expliquer au peuple quelque chose que le peuple n'a pas compris, il s'agit de réussir à convaincre les gens qui les ont élus qu'ils se sont trompés. Je vous laisse méditer là-dessus... -la pédagogie comme mode d'éducation, qu'il soit doux ou violent (pédagogie Freinet / pédagogie noire) -la pédagogie comme mode didactique = mettre en place un dispositif didactique C'est un peu flou tout ça, je ne sais pas trop où je vais. Une chose dont je suis sûr, on a intérêt à savoir de quoi les gens nous parlent pour faire des choix éclairés, pour être capables de nous défendre et surtout de mettre en valeur notre travail d'animateur.
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Comment Devenir Animateur Pour Les Colos?
jean a répondu à un topic de Overlolo dans Discussion générale
Un brevet n'engage à rien. Quand on passe son BAFA on est libre de choisir ce qu'on veut : l'utiliser dans l'animation ou ne pas l'utiliser et faire de la mécanique, du secrétariat... L'animation peut intéresser l'hotellerie (et le camping) : -si un hotel cherche un/des animateurs. Dans ce cas le BAFA est utile sur CV pour être recruté, mais dans les faits le BAFA concerne les colonies de vacances et les centres aérés. -si un hotel a un service de garde d'enfants. Dans ce cas il faut au minimum un directeur qui a le BAFD et ce directeur aura des animateurs BAFA selon le nombre d'enfants présents. Je ne crois pas que tout ça soit très recherché. L'hotellerie est un secteur professionnel aussi dégradé que le secteur de l'animation. Méfie-toi surtout du contrat qu'on pourrait t'offrir si tu es dans l'hotellerie-animation. Si c'est pour du contrat d'engagement éducatif, il faut refuser. Un hôtel c'est du privé, et dans le privé on ne doit pas accepter d'être payé par un contrat qui vient de l'engagement humanitaire. -
C'est pas toi qui m'intéresses pas, remiposeidon... c'est moi qui ne suis pas intéressé. L'Histoire, tu l'écris sûrement mieux que je ne le ferai jamais, je n'ai pas trop la fibre. En revanche là, j'avais la tête pleine de mots qu'on n'utilise plus trop de nos jours, et on se demande pourquoi : "inégalités", "profit", c'est utile pour relativiser un peu les libertés individuelles. J'ai rien contre la liberté, du moins j'ai un oeil critique dès qu'il est question d'en avoir moins. Mais finalement quel est le sens de ces libertés? Le profit? Ou le plaisir de vivre ensemble? Justement je mettrais beaucoup plus d'exemples. La Corée du Nord? Le troisième reich? ... pour prendre des exemples évidents où les individus se sont laissés écraser par le groupe. Mais c'est très extrême et sans aller jusque là je pense qu'on connait tous des situations où un groupe trop absolu, fût-il entrainé par quelqu'un (un despote) ou par personne (anonymous), peut connaitre des dérives très graves. Sans aller jusqu'à ces extrêmes, je veux juste interroger l'individualisme car je pense qu'il s'oppose, au moins en partie, à l'égalité et à la fraternité.