jean

AnimNautes
  • Compteur de contenus

    1 686
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Days Won

    6

Tout ce qui a été posté par jean

  1. Vous vous êtes sûrement déjà demandé d'où vient l'individualisme? Moi oui. On s'indigne, on le dénonce depuis si longtemps, on ne se demande plus à quoi c'est dû. Et voilà, dans nos accueils collectifs, on n'ose plus du tout défendre le groupe, l'ensemble*, le collectif, ni même la solidarité. Dans nos accueils collectifs, on défend les libertés individuelles ; ce faisant on prône bon gré mal gré l'homo economicus, le consommateur, l'homme qui est seul devant sa responsabilité individuelle et seul face au monde... *Évidemment tout le monde a entendu parler du "vivre ensemble" mais c'est un rideau de fumée. Il est absolument évident que "vivre ensemble" signifie aujourd'hui : «chacun respecte chacun» et que ça ne signifie pas «les gens espèrent un avenir commun». Le "vivre ensemble" est une autre façon de dire "paix sociale", ça n'est jamais utilisé dans le sens "désir de vivre ensemble autour de valeurs que l'on partage". Il s'agirait plutôt aujourd'hui du désir de ne pas vivre ensemble. Chacun veut vivre son petit truc dans son coin. La France s'est fondée en 1789 sur l'idée de vivre ensemble la démocratie (la liberté), l'égalité et la fraternité. De 2007 à 2012 on a vécu une vraie abomination où les politiciens ont complètement sabordé cet enthousiasme national : les gens ont été dressés les uns contre les autres, à chaque "problème" on tentait d'identifier un bouc émissaire (les chômeurs, les immigrés, les musulmans...). C'est comme ça qu'on arrive à ces situations totalement dingues où des gens sont heureux de manifester contre la liberté, contre l'égalité et contre la fraternité (mariage homo). Fussent-ils une bande de décérébrés, on n'aurait jamais dû voir nos politiciens les encourager comme ils l'ont fait par exemple le 24 mars 2013. Et donc l'individualisme, non seulement on l'applique dans nos accueils collectifs, mais en plus on le prône. (J'ai bien l'intention de m'y attaquer... comme je l'ai déjà en partie fait au sujet de qui ne veut pas assumer.) On prône la société de consommation parce qu'on a du mal à identifier mieux. En réalité cette société de consommation a elle-même envahi notre quotidien et elle fait sa publicité constamment tandis que dans un cercle vicieux nous sommes en train de détruire ce qui nous sépare de l'homo economicus, ce qui nous sépare du consommateur pur (ce cercle vicieux qui nous pousse à détruire nos services éducatifs, à mépriser notre culture, à mépriser le savoir, à ne plus considérer que ce qui rapporte de l'argent et à penser que tout le reste est une perte de temps) Et le chainon manquant? J'étais un peu gêné en écrivant sur la Bidouillerie comme je l'ai été au départ avec les messages de Noël qui défendent le collectif, le groupe. Je n'avais pas construit mon rapport à l'individualisme et au groupe. Et donc après des recherches, je pense que le rapport entre l'homme et l'individualisme se trouve dans la famille, plus précisément dans les règles morales qui régissent le fonctionnement d'une famille. Pour faire très très très très grossier, même s'il y a des disparités, on a eu en France (en Bretagne notamment) un modèle de famille où l'égalité entre les enfants est un principe fondamental (transmission des héritages...) tandis qu'en Angleterre le modèle correspond plus à une liberté des enfants avec une acceptation des inégalités. (pardonnez-moi si je suis approximatif ou un peu inexact, je suis toujours en train de bosser là-dessus...) Les règles et valeurs très puissantes qui structurent les familles vont donc donner aux enfants des dispositions à accepter tel ou tel mode de société : société plutôt égalitaire, société plutôt inégalitaire... Pourquoi je parle d'Angleterre? Parce que le modèle britannique est plus ou moins celui qui a établi les règles actuelles de l'économie, l'économie libérale où règnent les inégalités. Et voilà où nous entrons en action avec nos intentions éducatives et nos projets pédagogiques. Est-ce que nous défendons à tout prix les libertés individuelles, le fait que chacun profite comme il veut/peut dans son coin? Ou est-ce que nous défendons une culture collective? C'est une question qui rappelle un tas de choses, non? Le lever individualisé n'est finalement qu'une ridicule petite liberté de pacotille face à la massue du prix du séjour et aux inégalités qu'elle entraine. Libre de se lever tard pour aller faire de la pâte à sel dans une salle moche et froide pendant que d'autres sont heureux de se lever ensemble pour aller faire en groupe une activité qui les éclate...
  2. jean

    Première Colo

    Précision, j'ai oublié un truc important : dans l'économie libérale tous les employés n'ont pas la même valeur, car même dans l'animation (!!!) on considère que les animateurs peuvent rapporter plus ou moins d'argent. En effet soit ils attirent le client soit ils le repoussent. Des organisateurs demandent aux clients de noter les animateurs. Et le pire, je parie que l'entreprise parle d'enquête de satisfaction... Avec cette mentalité-là c'est clair : l'animateur a intérêt à disparaître et à laisser la place à un rigolard séduisant, beau, jeune, sportif et qui aime faire du surf avec un ipod.
  3. jean

    Première Colo

    Disons que sans aller étaler tout le mal que je pense de tel... organisateur, je pense que quand on sectorise un max, on arrive à recruter des animateurs sur la base d'une compétence spécifique et rien d'autre. Pour la vie quot, l'adjoint aura pour tâche de faire tourner l'équipe. Pour les activités, chaque animateur a sa spécialité (sport, sciences, musique) du coup le profil staps, c'est vite fait y'a ça sur un CV on le prend comme anim sportif et on cherche rien d'autre. Pour les autres choses : des anims qui ne font que du transport, des prestataires qui gèrent le gros des activités proposées sur le programme... Moi ça me semble logique, ça fait partie de la dévaluation de l'animation : les anims ne servent qu'à surveiller et proposer des trucs pour occuper, aucune intelligence demandée car la sécurité est avant tout affaire d'immobilier et les valeurs morales tout le monde a appris à les piétiner avec le langage libéral... Tu vois là ils ont recruté quelqu'un qui ne connait pas le travail, quelque part c'est logique, pas besoin de s'embêter car la formation et la préparation "sont aussi des coûts" *, et si on arrive à se persuader que ça ne sert à rien, pourquoi s'embêter? Juju est-ce que tu connais ton salaire? *les coûts : c'est ça le langage de l'économie libérale. On voit avant tout le personnel comme une dépense, ou comme un coût. Alors que quand on a simplement une pensée humaine, au départ l'envie n'est pas de profiter des gens mais de leur offrir un service et donc de bien choisir les employés qui accompliront ce service ; parce que certains le feront mieux que d'autre. Par opposition, dans un monde d'économie libérale, tous les employés ont la même valeur car ils coûtent la même chose ; dans le monde peu scrupuleux des inégalités et de la responsabilité individuelle, rien ne sert de s'attarder à sélectionner des animateurs sur des compétences : les diplômes suffisent. Si un animateur travaille mal, tant pis c'est uniquement de sa faute, il en assumera seul les conséquences et se fera virer. Il n'a pas à avoir de scrupules lui non plus, "les parents n'avaient qu'à mieux se renseigner", c'est leur responsabilité et il n'y a aucune raison économiquement valable d'essayer d'organiser un travail de meilleure qualité dès lors que les bénéfices sont supérieurs aux dépenses. Désolé Juju, faut surtout pas que tu le prennes comme un jugement sur toi. Ceci dit je crois qu'on est plusieurs à se demander quel genre d'organisateur recrute ses animateurs sans les connaitre et sans leur demander s'ils connaissent le métier.
  4. jean

    Première Colo

    J'ai bien compris. Je ne ferai pas la réponse que tu attends parce que je trouve ça trop long et fastidieux. Le forum tout entier ne parle que du métier d'animation ; il y a beaucoup de messages qui parlent d'idéologies de l'éducation, mais il y en a aussi des plus concrètes sur les animations, la réglementation... Ce qu'il faut connaitre : -tes missions, quel est ton rôle, qu'est-ce que tu es sensé faire : réfléchir, préparer, organiser, animer, ranger, nettoyer, avoir beaucoup d'attention pour les enfants/les jeunes... -la réglementation de l'animation : taux d'encadrement, activités autorisées ou non, matériels autorisés ou non, comment se comporter lors d'une sortie, qui s'occupe des premiers soins, comment pratiquer les premiers soins, etc. Ce qu'il est bon de savoir : -le genre de colo que tu vas animer : selon le directeur, tout est possible ; colo libre, colo laxiste, colo sportive, colo mal gérée avec des bagarres et des vols tous les jours, colo avec des enfants qui viennent là pour faire des sciences ou apprendre l'anglais, colo où toutes les activités sont animées par des prestataires, colo où tout est à faire (y compris ménage et cuisine) par les animateurs, colo pour personnes handicapées... -le public : tu as dit 12-17 et une centaine de jeunes, c'est un début... mais tout le reste? sont-ce des particuliers qui viennent des 4 coins de la france? viennent-ils tous de la même ville? du même quartier? est-ce que tous les enfants de la colo ont entre 12 et 17 ans ou seulement ton groupe? -quelques trucs sur les ados : passionnés, versatiles, secrets, déconneurs, baratineurs, amoureux aussi, et même parfois d'un animateur... les hormones ça va fort, y compris à 19 ans d'ailleurs, alors il faut être clair dans sa tête et avec les jeunes : tu es là pour le travail en tant qu'adulte responsable. L'effet d'isolement de la colo, ça fait qu'on tombe facilement amoureux de quelqu'un de la même colo. -le projet pédagogique : un document de travail qui te donne une direction sur l'attitude pédagogique que tu dois avoir en tant qu'animatrice. Quel genre d'activités organiser, pour qui, comment, pour quelle durée, avec qui... mais aussi comment se positionner par rapport aux ados, leurs cigarettes, leurs téléphones portables... Ce qu'on attendra de toi sans le dire : -de la patience -beaucoup d'énergie, d'investissement, d'abnégation -des idées, des suggestions d'animations, des propositions -un peu d'intelligence -beaucoup de savoir-vivre et de psychologie avec les jeunes et aussi dans l'équipe Quelques trucs : -les amours, j'en ai déjà parlé ; pas de relation avec un mineur sur qui tu as autorité si tu veux éviter tout problème, y compris problème d'autorité/de dignité -les conflits : le manque de sommeil et l'isolement font éclater des conflits. Généralement ça va vite, au bout de 3 ou 4 jours de colo ça pète -l'autorité : impossible de résumer, la question est souvent abordée sur le forum, tu peux lire les messages correspondants, ils t'éclaireront sur ce que tu vivras et ça t'évitera de subir
  5. jean

    La Série Tv Sur Les Colos A Pour Partenaire...

    Je viens de voir un épisode où la méchante veut enseigner des choses aux enfants, en allant contre l'avis de la responsable, la gentille, qui sait bien que la seule chose qui compte c'est que les enfants s'éclatent. La méchante parvient même à perturber la famille de la gentille responsable. Quelle tragédie. Heureusement, à la fin, le patriarche se ressaisit et il reprend sa position dominante en foutant une grosse baffe dans la tronche de la méchante. Ouais non désolé, mais là... Je ne voulais pas dire de mal, mais c'était trop. C'est pas que c'est "nul", c'est plutôt que c'est mauvais, dans le sens où ça montre des choses qui ne sont pas souhaitables. Et pendant qu'on se félicite qu'un truc aussi mal écrit et aussi fallacieux fasse des records d'audimat, Françoise Laborde en tant que membre du CSA souhaite faire interdire un clip d'indochine... Mais ce clip il est artistique, tout y est filmé au ralenti, en noir et blanc, avec une suite de plans construite pour mettre tour à tour le spectateur dans la peau de la victime, dans la peau de l'agresseur, et dans la peau du témoin qui ne dit rien... Rien de commun avec la série de TF1 ou le gentil p'tit vieux baffe sa copine pour lui faire entendre raison.
  6. Oh, c'est le printemps, et la première chaine de TV diffuse une série TV sur les colos. Vive la colo. Question : pourquoi une série sur les colos diffusée au printemps sur TF1? C'est pas normal, habituellement les séries qui se passent en été sont diffusées en été, et le reste de l'année, ce sont des séries sur le crime et la police. Spontanément je me suis dit que ça pourrait être co-financé par un organisateur de colos, histoire d'avoir une série qui rappellerait aux parents d'inscrire leurs enfants. Sur le financement, j'ai rien trouvé. Officiellement, Telligo est "partenaire". On ne sait pas s'ils ont payé ni s'ils font du bénef... Des publicités pour telligo apparaîssent dans la série, et elle est diffusée au moment le plus opportun pour qu'ils remplissent leurs carnets d'inscription. Donc je suppose que telligo a payé cher, ils doivent avoir un paquet de fric. Et quand on a un paquet de fric, combien on paye les animateurs? on les paye 31 euros brut par jour. Si ça c'est pas immoral, je pense qu'on peut rétablir l'esclavage, personne ne se plaindra. Et leur projet éducatif qui écrit des trucs ahurissants dès les premiers paragraphes, s'inventant un monde où ils sont les seuls à laisser le choix des activités aux enfants... Hum... Et je n'ose pas parler de la série elle-même... Au fait j'allais oublier mais naturellement la région Poitou-Charentes est partenaire elle aussi.
  7. jean

    Première Colo

    Eh bien pour dire les choses simplement, l'animation de colos c'est un travail où les employeurs n'ont pas du tout l'habitude de former leurs employés et où il faut être opérationnel très rapidement (entre quelques minutes pour les tâches de sécurité et quelques jours pour la préparation d'animations). Le mieux que tu puisses faire, c'est aller dans un centre de loisirs les mercredis pour voir comment ça fonctionne, pour causer avec les animateurs. Centre de loisirs et colo c'est différent, et en général les animateurs connaissent les deux. Tu n'as pas forcément besoin d'avoir un contrat de travail, mais je suppose qu'il faut une convention quelconque... pôle-emploi propose les évaluations en milieu de travail mais il faut être inscrit, ou alors tu peux aller voir un centre de loisir municipal et demander le statut de stagiaire (les mairies ont le droit de ne pas payer les stagiaires). Tu peux aller voir des directeurs directement et leur expliquer ton cas, demander si tu peux être présent en observation pendant plusieurs journées.
  8. jean

    Première Colo

    C'est dur de résumer... par où commencer? Tu n'as aucune formation en animation? Jamais vécu de colo, de centre de loisirs?
  9. jean

    Individualisme : Le Chainon Manquant

    Arf ça va tourner à la discussion politique ou fataliste... Les causes politiques, les doctrines, etc. tout ça ne m'intéresse guère. En fait je parle de l'individualisme comme un comportement qui appartient à un ensemble (avec la responsabilité individuelle, l'économie libérale) qui détruit les accueils collectifs dont nous sommes les animateurs. Ce que j'observe, c'est que même s'il existe des documents d'intentions éducatives prétendument égalitaires, dans les faits on est passé dans le monde de l'entreprise, le profit, et donc on est en train de saborder l'éducation dans notre pays. Ce faisant (quand je parlais de 1789 c'était comme symbole) on bouscule les valeurs qui nous font vivre ensemble. L'individualisme n'est jamais prôné tel quel. Cependant, on ferme les yeux sur les inégalités, on encourage le narcissisme individuel (on se met à imiter les émissions télé américaines comme le talent machin, la voix bidule), on promeut les libertés individuelles à l'excès et on déclare détester toute forme d'autorité. (je sens que c'est pas comme ça qu'il faut le dire...) Le défi, s'il existe, se déroule dans la tête des organisateurs. Éducativement c'est facile à faire ; il faut être un peu intelligent pour dépasser la vision économique libérale des médias, mais on peut tout à fait trouver comment promouvoir les groupes, la famille, la culture commune... c'est quelque chose de très naturel au fond, on le fait tous les jours sans y réfléchir. Mais il y a des blocages, oui. Le plus important est médiatique et social à mon avis : réussir à dépasser la vision économique libérale ça suppose d'assumer quelques choix un peu musclés, de se re-créer un langage, des idées qui ne voient pas uniquement l'éducation comme formatage, l'autorité comme domination, le groupe comme écrasement de l'individu... C'est dans la nature à laquelle on nous éduque. Moi je ne demande rien de spécial sauf qu'on est en train de transformer notre société par une économie incontrôlée et que cette transformation cause beaucoup de souffrances. Et rien que dans l'animation on traverse la crise dans la plus grande hypocrisie, je parie que si les grandes associations d'éducation populaire n'ont pas encore cherché à avoir un statut d'entreprise, elles y songent ou elles y songeront dans un avenir proche... Et ça ne changera rien! Les animateurs ne gagneront pas mieux leur vie, la valeur éducative des séjours va encore baisser et seront elles-mêmes des facteurs d'inégalités sociales. Je n'en ai pas, je sais où en trouver (ceux de Noël par exemple), et il en existe aussi dans des structures visant les publics adultes, je pense à la scop "le pavé" à l'instant, il y en a sûrement d'autres.
  10. jean

    Liste de gages

    On dirait qu'à l'occasion des récentes manifes (loi taubira) certains ont appris à jouer les rebelles de l'expression. "si vous contestez ce que je dis au lieu d'en faire une synthèse avec vos propres arguments, c'est que vous êtes contre la démocratie et la liberté d'expression" gnah gnah gnah. Ceci dit, si le principe de redtinuviel était suivi, on pourrait aussi dire que les plus perturbateurs sont ceux qui répondent à Tonia car elle n'est plus là. Qu'ils prennent ou ne prennent pas son message mais n'en fassent pas pour autant un fromage... 7 ans plus tard...
  11. jean

    Veilleur De Nuit En Activité Accessoire ?

    Je ne crois pas que les règles aient pu évoluer à ce point en un an. Le contrat d'engagement éducatif et son décrêt d'application demandent d'être lus avec un oeil expert pour être bien interprétés, mais à ma connaissance ce contrat est suffisant pour encadrer les enfants pendant les nuitées. Si les animateurs ne travaillent pas, ils peuvent être en dehors du centre. La nuit on ne peut pas laisser les enfants seuls, donc il faut des animateurs présents, donc ils travaillent. Le décrêt d'application reste assez vague : les animateurs peuvent dormir dans le même bâtiment que les enfants pendant leur repos quotidien. Si les animateurs sont réveillés pour le travail, le repos quotidien aura été annulé, et l'animateur aura le droit de le récupérer plus tard sous forme de repos compensateur (selon des règles mathématiques complètement hallucinantes).
  12. jean

    Problème Stage Pratique Bafa

    Je suis mal placé pour te conseiller là-dessus... Mais bon quand en tant que directeur on cherche un stagiaire c'est pour le former. Enfin normalement c'est ça. On ne laisse pas tomber dès le départ comme ça... Si tu étais trop discret, il n'y a aucun problème, les animateurs débutants timides dans l'animation on en rencontre très souvent. Si tu veux valoriser ça lors d'un futur entretien d'embauche, tu pourras toujours dire les faits, à savoir que tu avais déjà débuté un stage pratique mais que la directrice a finalement renoncé à te former. Quant à savoir pourquoi elle a renoncé... il peut y avoir cent raisons. •Certains directeurs ne sont pas très lucides ou n'assument pas bien leurs décisions ; ils sont donc un peu menteurs, peut-être que c'est ce qui t'est arrivé. Par exemple si tu étais dans une toute petite équipe (2 ou 3 personnes toi inclus) il est possible que la directrice a tenté de remplacer un animateur diplômé par un stagiaire ; or la directrice n'ayant jamais pensé la formation du stagiaire ça n'a pas fonctionné. Dans une grande équipe, un stagiaire qui ne fait pas un boulot d'animateur, ça se compense ; mais dans une petite équipe non car chaque personne doit être très opérationnelle tout de suite. Cependant je répète que ce n'est pas ta faute mais la sienne, car quand on recrute un stagiaire c'est pour le former. •Certains directeurs sont lucides et assument mais mentent quand même. Par exemple ils recrutent un stagiaire pour payer moins cher (il y a des structures, notamment publiques, ou l'équipe de 3 personnes est en réalité une équipe de 2 plus un stagiaire qui change tous les ans, il travaille, mais n'est pas payé). •Possible que ta directrice ait essayé de t'impressionner pour te faire fuir sans que tu demandes ton reste. Il ne faut pas laisser passer ce genre de profit. Par qui ta direction te remplace? Un autre stagiaire? Quelles raisons avaient-ils de t'embaucher? Quelqu'un d'autre est parti? Augmentation d'effectif? Remplacement? •Prendre un stagiaire hors vacances scolaires n'est pas une solution adaptée au fonctionnement habituel des structures. Dans les CLAE il faut des gens plutôt indépendants et autonomes, ce qui n'est pas le cas des stagiaires. Parfois ces structures ne sont pas déclarées et ne peuvent donc pas être considérées comme lieu de stage. Je ne suis pas sûr que la déclaration d'un CLAE à la DDCS soit obligatoire (quand on déclare on doit installer du même coup un directeur, un projet péda et une équipe en respectant des rapports de nombres d'anims/enfants) ; dans le cas où l'accueil n'est pas déclaré mais que "c'est la faute à personne", une association peut soudain se rendre compte qu'elle est dans l'erreur ; le stagiaire met en question la déclaration et par conséquent une grosse quantité de travail en plus. Pour la suite, tu peux faire ton stage pendant les vacances, ce sera plus simple. Quelques points auxquels je ferais gaffe à ta place : les structures périscolaires peuvent avoir un fonctionnement très industriel, si on y embauche "des animateurs" c'est par habitude plus que par nécessité. Ce sont des services que personne n'aime gérer car ça coûte cher, les modifications récentes des lois obligent à beaucoup plus de dépenses, les employeurs essayent avant tout d'être économes d'une part car ils estiment que ce n'est pas un service important, d'autre part car ce sont des imbéciles. Autre chose, le contrat de travail écrit qui est quasiment obligatoire, peut être de plusieurs natures : -contrat d'engagement éducatif : c'est anciennement un contrat de bénévolat encadré, certains disent "contrat de volontariat", c'est plus ou moins considéré comme du travail mais les règles de repos sont très très complexes, et l'indemnité minimale fixée par ce contrat est d'environ 25 euros (net) par jour. Le minimum est d'environ 25 euros par jour, ça monte jusqu'à 80 euros par jour ou plus. Le smic, c'est vers 9 euros de l'heure, donc pour une journée de 10 heures ça ferait 90 euros. -arrêté municipal : c'est la même chose mais dans le secteur public (mairies...), dans ce cas l'indemnité est souvent un forfait journalier. Parfois c'est le smic horaire, mais c'est rare dans l'animation de vacances. -CDD, CDI...
  13. jean

    Problème Stage Pratique Bafa

    Association ou collectivité territoriale? Snake la sous-directrice, elle doit valider du point de vue du travail, tu as travaillé tu dois être payé selon le contrat. Les mairies n'ont pas l'obligation de payer les stagiaires (ça c'est salaud mais pour le moment elles ont la loi de leur côté). Alors si j'ai bien compris, tu as effectué un demi-stage invisible. Si c'est une asso et que tu les gonfles pour obtenir un salaire, ils voudront peut-être valider tes heures de stage BAFA à la DDCS (c'est possible?). Bon ton stage n'est pas fini, tu ne peux donc pas être recalé ni même validé.
  14. jean

    Problème Stage Pratique Bafa

    Bonsoir. Tu peux contacter toi même la DDCS de chez toi (on n'appelle plus ça jeunesse et sports, mais les indications n'ont pas forcément toutes été remplacées sur les panneaux routiers, les sites internet...) et leur demander. Pas de convention de stage j'en sais rien (oublié) pas de contrat de travail, alors : -sans contrat, si on travaille, il existe un contrat "non écrit" qui est par défaut un CDI à temps plein (35h) payé au smic. -dans les faits le contrat écrit arrive parfois après le premier jour de travail (ce qui est pas normal du tout, mais qui se constate sur le terrain) ; c'est pas normal car le contrat précise des choses comme la durée de la période d'essai, la durée de la période de travail, le salaire... Si tu n'as jamais eu de contrat, que tu as travaillé, que tu as été licencié, et que c'était un organisme privé, contacte les prud'hommes ou un syndicat un peu sec (cgt, sud...) ils t'aideront à récupérer un peu de fric. Si c'était une mairie, on n'y signe pas de contrat mais on reçoit un arrêté de nomination temporaire d'un agent d'animation machin blablablabla, on le signe et c'est la même chose qu'un contrat de travail. Les mairies, c'est plus difficile de faire valoir ses droits, il faut passer par le tribunal administratif, je ne connais pas trop. Ce qui est surprenant dans ce que tu nous racontes, c'est qu'on ne t'a pas donné le vrai motif de ton renvoi. On ne renvoie pas un stagiaire parce qu'il ne travaille pas assez bien, c'est normal il est là pour se former. Si tu arrives à montrer que tu n'as eu aucun temps de formation (pas d'entretien avec ta directrice, de temps de travail avec elle, de préparation d'animation avec elle, de bilan avec elle, etc.) alors tu peux aussi l'attaquer en justice, c'est toi qui gagnerais, même si tu ne gagnes rien (pas un rond je veux dire) c'est quand même elle qui serait en tort.
  15. jean

    Thème Centre De Loisirs

    Karima... De l'aide, on en donne, par exemple dans ces sujets : On en donne, on en donne souvent. Olivier a créé une banque d'activités sur animnet, il y en a d'autres ailleurs, il y a des sites web et des livres d'activités, des fichiers proposés lors des formations BAFA (j'espère), et inventer des animations c'est ça le travail des animateurs. Le forum dans lequel on se trouve est une mine d'idées, il contient des dizaines de thèmes et d'activités. Seulement il faut prendre plus de 5 minutes pour le lire. Et puis question de principe : on ne fait pas le travail à la place des autres. Quand on pense que ceux qui font les demandes passent moins de temps à chercher des idées que ceux qui répondent, c'est navrant, c'est tout. Faites-donc votre travail au lieu de reprocher aux autres de ne pas le faire à votre place!
  16. Le principe que tu évoques est intéressant. Pourtant il est vraiment très complexe et c'est très facile de se planter ; finalement la meilleure solution c'est peut-être de vivre autre chose et ainsi se rendre compte qu'il existe bien mieux que la télé. Connais-tu Pierre Bourdieu? As-tu vu "les nouveaux chiens de garde" de Gilles Ballastre et Yannick Kergoat? Connais-tu acrimed? As-tu entendu parler de Serge Halimi? C'est sûr qu'à la base, les enfants se parlent souvent de choses qu'ils ont vues à la télé. Il y a les choses télévisées qui ne les intéressent pas, et les choses télévisées qui les intéressent. Peut-être aussi parce qu'en dehors de la télé, dans leur vie, c'est le vide. Dans ce cas faire aussi de la télé dans les accueils collectifs, c'est aller dans le mauvais sens. Ce qui justement pourrait donner envie d'aller voir ailleurs, c'est de faire autre chose que la télé. Ensuite il y a des problèmes plus insidieux liés à la télé. •Des neurologues ont montré un problème lié au développement du cerveau de l'enfant et à sa capacité d'attention longue. De mémoire vers 2-6 ans l'enfant joue et s'entraine (sans le savoir) à garder son attention de plus en plus longtemps sur le même sujet. Ainsi il développe des capacités de concentration longue qui lui serviront toute sa vie. Lorsqu'on allume une télé dans la même pièce, même si l'enfant ne la regarde pas, il la subit : aux moments où il y a des changements d'ambiance sur la télé, l'enfant change de sujet dans son jeu. Là où sans la télé il apprend à se concentrer, avec la télé c'est un peu l'effet contraire : il apprend à ne pas rester concentré. •Plus haut je citais Bourdieu, je suis incapable de résumer. Pour faire vite (et mal) il a montré que la télé impose un mode de pensée, avec de multiples moyens plus ou moins inconscients. Quand on la regarde on n'y voit rien de très mal, parce que les procédés sont tellement rôdés, tellement discrets... qu'on ne peut pas s'en rendre compte. Bourdieu ne passait pas "bien" dans les médias, en particulier la télé, car il refusait les plateaux dits "pluralistes" qu'il estimait corrompus par exemple par le choix des invités, ou par le dispositif de l'émission qui oblige à parler simplement, faire des phrases courtes, avec un modérateur qui interrompt très souvent l'invité. Maintenant les émissions ont des employés dont le rôle est explicitement d'interrompre les invités dès que possible pour les vanner. C'est marrant, ça détend, on ne leur en veut pas en tant que spectateur, etc. •Pour étayer un peu ça, les procédés de la télé sont par exemple des trucs de langage. La télé utilise volontiers le vocabulaire trafiqué des politiciens et des entrepreneurs sans l'analyser, vocabulaire dont le rôle (et le pouvoir) est de soumettre le spectateur, d'obtenir son adhésion immédiate... Vois cette vidéo, c'est beaucoup trop court, mais je parie que tu auras envie d'en savoir plus : atelier de désintoxication du langage. •Enfin le film "les nouveaux chiens de garde" est une démonstration (comme il devrait en exister mille autres) du manque d'honnêteté de la télévision. "la télévision" est tout simplement malhonnête. Mais ça quand on la regarde, il est bien évident que la télé ne va pas nous le dire, au contraire. La télé appelle même le peuple à se révolter contre ceux qui voudraient l'éteindre, sous prétexte de liberté d'expression, de révolte contre la censure, etc. Et là encore, c'est un ensemble de choses : ce n'est pas un grand ordonnateur qui apparaît régulièrement pour dire aux spectateurs : "descendez dans la rue et manifestez pour qu'on n'éteigne pas la télé". La télé est séduisante, elle donne elle-même ses propres messages d'encouragements à ses spectateurs, elle a pris l'habitude de se défendre en direct et ainsi les spectateurs n'ont plus qu'à répéter ces défenses. A la télé, le problème n'est pas "le montage" qu'on accuse si souvent. Non ça... vraiment c'est de la censure de base, évidente, trop voyante. Le problème c'est qu'il y a des télés partout dans tous les foyers, sous les yeux de tous les enfants, ados, adultes, et que ces télés délivrent des messages qui ont valeur de loi morale. Un film de temps en temps, très bien, pas de problème... Encore qu'on ne montre pas forcément n'importe quoi aux enfants. (oui parce que la télé et les jeux réussissent à faire passer l'idée que la violence est un truc cool, que charcuter des corps et humilier des gens à longueur de temps, c'est ça le mieux dans la vie avec le sexe et l'argent) Mais des équipes d'animation qui participent à la promotion de la télé, moi justement je pense que c'est pas ça qu'il faut faire. Au contraire il faut l'éteindre et prouver à tout le monde que l'oublier quelques semaines ne fait de mal à personne.
  17. Ok. Pour autant il ne faut pas tomber dans une simplification à l'extrême et croire que la liberté c'est se lever à l'heure qu'on veut. En colo on est là avec d'autres gens pour vivre quelques temps avec eux, et on pourrait aussi dire que partager les repas avec eux est important.
  18. jean

    Première Colo

    Je ne parlais pas de toi Jordan, je parlais de moi. Tu as proposé qu'on écrive des conseils ou même d'autres choses... Y'a aucun problème de crédit, tu es le bienvenu comme tout le monde.
  19. Bonjour, comment avez-vous inscrit vos enfants? par internet? par courrier?
  20. jean

    Vae Bpjeps

    Désolé mais ça pue l'arnaque. Philibert tu écris trop mal pour faire de l'accompagnement VAE...
  21. jean

    Première Avec Les 3-6 En Centre

    Oui c'est tout simple. Il suffit d'appliquer la méthode basique qu'on apprend peut-être en BAFA (je pensais qu'on l'apprenait mais du coup j'ai un doute) : -1- Se documenter sur le thème, rien que sur le web tu trouveras tellement de choses que tu n'auras que l'embarras du choix -2- Etre au point sur les conditions d'animation : public, nombre d'enfants, matériel à disposition, environnement proche -3- Réfléchir à différents types d'activités que tu proposeras, c'est à dire activités sportives, jeux, découverte, expression, bricolage, musique, chant, recherche, enquête, observation, peinture, grand jeu, baignade, cuisine... -4- Assembler le tout et voilà, la première marche est atteinte. Les 15 marches suivantes consistent essentiellement à réfléchir à ce qu'on fait pour le faire intelligemment.
  22. jean

    Activité Manuelle Japon

    Le manga? Le manga qui se développe "de plus en plus"??! Depuis glénat et la fin des années 90, l'édition s'est un peu diversifiée mais je ne pense pas que ça aille au-delà... Enfin bref j'adore le manga pour certains aspects, le découpage, la science japonaise du scénario de BD, et pour les chef d'oeuvres qui en font partie (Otomo, Shirow, et même Toriyama ou Kishimoto) et j'adore ça pour ce que ça raconte du japon et de la culture populaire japonaise. Par contre tu travailles avec des enfants ou des ados?
  23. jean

    Stagiaire Bafa

    Non ce n'est pas à cause de ça. Quand tu fais une demande de stage pratique, tu n'as pas besoin d'envoyer ton carnet de formation, juste de demander un stage pratique, faire une candidature normale : un CV, même pauvre, et une lettre de motivation. Un CV pauvre, c'est normal à 17 ans, être timide aussi. Tellement normal que les candidatures de jeunes animatrices de 17 ans un peu timides on en reçoit tout le temps. Et quand on choisit de prendre des stagiaires, c'est pour les former et sans doute travailler avec eux ensuite, donc on sait bien qu'on n'aura pas quelqu'un qui est comme un animateur de 25 ans. Pour la timidité il faut pas s'en faire, quand on aime son boulot ça disparaît tout seul.
  24. jean

    Harcelement Au Travail

    Il est possible de rester et se battre, possible de rester et accepter de se faire écraser en attendant d'être en CDI pour demander ensuite une mutation, possible de s'en aller. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais dans une telle situation, deux mois c'est très long et c'est mauvais pour la santé mentale. Se battre, c'est difficile, surtout si comme tu le dis la directrice a le maire dans la poche ; et surtout si dans ta... petite ville la directrice est la responsable du service. Te battre seul contre ta directrice ne servira pas à grand chose, tu peux demander à parler au maire, au premier adjoint, ou au directeur général des services. Tu peux aussi avoir une confrontation avec ta directrice en présence du maire, je crois même que dans ce cas tu peux être assisté par un collègue. Dans ce cas, prépare les entrevues en notant tout ce qui te semble important.
  25. Et si l'expérience compte, c'est qu'elle permet de savoir qu'on va atterrir dans un poste où il y a peu de chances qu'on soit réellement là pour faire ce qu'on imagine à priori. On pense être là pour écouter les jeunes, pour les rassembler, pour leur proposer des animations, pour qu'ils s'éclatent, pour qu'ils mettent un pied dans la vie active, pour qu'ils prennent des responsabilités, pour qu'on leur montre que leur voix compte dans la ville, que les élus les écoutent... On se rend compte qu'on est juste là pour enlever les jeunes des rues et les mettre ailleurs... et à la longue ça épuise le moral, surtout quand on bosse beaucoup avec des élus.