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Tout ce qui a été posté par jean
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Vous appelez le 119 si vous êtes maltraité, vous appelez vos parents qui joueront leur rôle à leur tour. A quoi ça sert de mettre des centaines de garde-fous réglementaires si tu les balances tous d'un revers de la main pour en garder comme seul garant de la qualité qu'un très hypothétique engagement moral de la part d'un président d'association? Privé ou public sont soumis aux mêmes règles, aux mêmes contrôles. Le premier salarié est l'organisateur lui-même, autrement dit il est pilote dans l'avion, s'il se plante, il s'écrase avec tout le monde. En second lieu parler de salaire est exagéré, le plus souvent c'est une indemnité ridicule (sauf pour les coordinateurs, secrétaires, directeurs, etc.) ... et donc de vous tourner vers un service public ou une association qui aurait éventuellement signé un contrat pluriannuel sur une délégation de service public. ... et parce qu'en france certaines personnes sont encore persuadées que quand on fait quelque chose pour gagner sa vie on le fait forcément mal. Les écoles privées en témoignent, car... ah ouais non, elles ont la réputation d'être de meilleure qualité que le public... c'est bizarre ça ne colle pas avec ton principe ça Noel... Es-tu sûr qu'il est juste? lol J'aime ta façon de relativiser en disant "certaines". C'est bien d'en vouloir, mais je ne partage pas du tout le constat. Pour moi c'est 100% des associations ayant des salariés (un directeur, un secrétaire...) qui sont perverties de la même façon que les SARL que tu dénonces à l'emporte-pièce. Voilà, je suis tout à fait d'accord avec ça. Il faut rencontrer les organisateurs et le personnel. On dirait parfois que les consommateurs sont plus attentifs au moment d'acheter une télé qu'au moment de choisir une colo pour leur enfant...
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La DDCS, l'administration de jeunesse et sports et cohésion machin et trucbidule. Leur numéro doit être affiché par le directeur dans un lieu accessible aux animateurs. Il faut les appeler, expliquer la situation, et dans ces cas là c'est sans doute un inspecteur qui vient faire de la médiation au départ, et s'il constate une mise en danger des enfants il peut prendre des décisions plus sérieuses.
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C'est plus qu'une question de classement sur les sites. Question politique, s'agit-il d'un travail ou d'une activité bénévole? Pour le moment on juge qu'il n'y a pas besoin de donner les mêmes droits aux animateurs qu'aux autres, l'indemnité minimum légale étant encore plus basse que 30 euros par jour. Question sociale, il y a beaucoup plus de prétendants que de postes. Le système de "salaire" n'étant pas régulé, les employeurs peuvent baisser au maximum tant qu'ils trouvent du monde. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi ces gens, qui se disent régulièrement au bord de la faillite, se tuent à indemniser les animateurs à 30 euros alors qu'ils pourraient le faire à 23 euros par jour. Question plus technique, le cercle vicieux selon moi : on n'embauche que des jeunes en majorité irresponsables, le métier est très dévalorisé et les employés ne se fédèreront jamais pour obtenir des droits... et donc on ne peut pas embaucher du personnel plus âgé et plus compétent, et ainsi de suite.
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Ok, mais au fait, pourquoi choisir de "sanctionner" plutôt que "punir"? Je radote, mais la porte d'entrée dans le thème de _______ est classique ; "sanction ou punition" même si ce sujet commence à être un peu daté, il en a intéressé plus d'un... et aujourd'hui il existe d'autres façon d'aborder ce thème, d'autres sujets. Intrigant, le sujet sur les insultes. Je sais pas si j'aurais fait mieux (on voit mieux la poussière que les autres ont oublié plutôt que la sienne...) mais j'ai été surpris. Pas un mot sur la victime? Celui qui faisait ce jeu de mot bébête s'est-il excusé? Peut-être discutable aussi le temps que tu expliques avoir consacré à un enfant qui a fait des bêtises. Tout aussi discutable que le fait de le mettre en avant précisément parce qu'il a fait des bêtises. Discutable aussi de ne pas le sensibiliser à ce qu'a ressenti la victime des moqueries. Si si si, la "sanction éducative" est une très grosse recette, mais la recette de quoi, ça il y a un paquet de cuisiniers qui l'ignorent. Pour parler jardinage, je pense que quand on parle de punition, c'est comme couper tout ce qui dépasse (à la fin il reste plus que le tronc), et quand on parle de sanction, c'est comme mettre l'engrais du bon côté et les tuteurs là où il en faut (à la fin il y a un arbre vivant). Sur l'histoire du porno, méfiance sur toutes les déductions hâtives. Pour qu'un enfant jeune sache parler comme un collégien, il lui suffit généralement d'avoir un grand frère ou une grande sœur. Et puis le porno à 9 ans ça n'a plus grand chose d'exceptionnel hélas. Si la fille a reçu ça comme des menaces de la part de Quentin (tu dis qu'elle a fait pipi au lit) avez-vous sensibilisé Quentin à la souffrance qu'il a occasionnée? Est-ce qu'il a écouté la fille lui dire ce qu'elle a ressenti?
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Attends attends, chuis pas trop cramé ça va, je tente une réponse détaillée! Tu as le choix pour ta lettre de motiv ou alors il y a une forme imposée? En principe c'est rapide : pourquoi "moi", pourquoi cette formation, pourquoi maintenant. Ton orthographe est vraiment mauvaise, mais je suppose que tu feras relire ta lettre par quelqu'un qui peut la corriger quand tu l'auras finie? Euh j'arrête pour le détail en fait. J'ai trouvé Noël un peu trash, mais finalement il ne l'est pas tant que ça. Ta lettre est très confuse, s'il s'agit d'une vraie et pas d'un gag, excuse pour ma maladresse. Les copier-coller ça se voit, c'est énorme. Le style change au milieu des paragraphes, c'est très confus, tu dis des choses et à la ligne suivante tu dis leur contraire, ça se voit que tu n'as pas lu ce que tu as copié, ou alors que tu ne l'as pas compris. Au milieu de ta lettre tu as glissé une phrase qui ne laissera personne indifférent. Cette phrase est peut-être la plus sincère, c'est peut-être aussi le meilleur résumé de ce que tu penses vraiment, hélas. Tu n'as pas écrit une lettre de motivation, tu as fait semblant. Une lettre de motiv' c'est personnel, chacun la sienne, chacun son parcours, ses raisons. C'est quelque chose de simple, si tu es paumé, il vaut mieux écrire que tu es paumé. Si tu veux de l'action, il vaut mieux écrire que tu veux de l'action. Etc. Faut pas chercher à raconter au recruteur "ce qu'il a envie de lire". Si tu sais pourquoi tu veux faire cette formation et pourquoi c'est maintenant que tu veux le faire, alors écris-le!
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J'aurais pas dit ça comme ça. En fait cet argument est aussi utilisé par ceux qui estiment qu'il faut être brutal avec les enfants : la société est violente alors il ne faut pas les surprotéger"... On n'a pas à les protéger de l'amour. En revanche, est-ce qu'on doit rester sans réagir face à la société des apparences et du superficiel? En ce qui me concerne, sûrement pas, puisque j'estime que ça participe à un appauvrissement culturel généralisé de la société et à une barbarisation des relations humaines. L'important ce sont les relations, pas les apparences. La boum dont tu parles c'est de la mise en scène, des apparences. Pas sûr que les enfants qui s'aiment cherchent réellement à se taper l'affiche à la boum, ça dépend de chacun. Echapper au culte des apparences c'est tout à fait possible et je le conseille. Pour les ados c'est plus difficile, c'est eux qui sont le plus visés, c'est eux qui ressentent le plus le besoin physique d'appartenir à un groupe, d'être "normal" (= d'être comme les autres) etc. Alors là je sèche à moitié, mais à mon sens, ceux qui ont une éducation morale consistante durant l'enfance sont moins soumis aux contraintes externes de normalité. Organiser des boums où il faut se soumettre aux contraintes externes, j'appelle pas ça une éducation morale moi. D'ailleurs entre ça et certaines pratiques de bizutage ou certaines pratiques sectaires il n'y a qu'un pas qu'il est aisé de franchir sans s'en rendre compte. Mais évidemment à 18 ans on n'est pas dans le même état d'esprit qu'à 40 ans... Il arrive parfois que la dynamique de groupe entraine les individus dans des comportements dingues. J'ai connu quelqu'un qui a arrêté le métier après que toute l'équipe ait été accusée par plusieurs parents... plainte, circuit judiciaire, interrogatoires, jugement et interdiction d'animer à nouveau. Quant aux autres relations, qu'elles soient amoureuses ou pas, il faudrait quand même pas perdre de vue que l'animation consiste globalement à faire du lien social. On réunit les gens, on les divertit, on peut même organiser éducation, brassage culturel etc. C'est tout on n'a pas à se mêler de si les gens s'aiment ou pas (et ils s'aimeront t'inquiète pas). J'ai assisté à ça cet été, quelle plaie... Les ados se sont tirés de la boum pour causer entre eux (donc en fait c'était pas la boum qui les intéressait mais l'absence d'animateurs) et les enfants venaient voir leurs anims pour leur dire qu'ils s'ennuyaient. Alors ça oui, ça c'est vraiment une animation de merde.
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Évidemment, lorsque les choses s'enveniment, tout devient relatif, y compris l'arrêté qui décrit les fonctions de l'animateur BAFA. Lorsqu'il y a conflit hiérarchique, de toute façon, plus aucune notion relative ne tient, elles sont sujet à toutes les interprétations par les deux parties, chacune à leur avantage. Dans ce cas il faut avoir recours à une tierce personne neutre, les documents machins étant inutiles puisqu'il ne s'agit plus en réalité de juger des compétences au travail, mais plutôt de juger tout ce qui ne nous plait pas chez une autre personne. En dehors de ces conflits, l'appréciation "subjective" du directeur est normale à mon avis puisque c'est lui qui prend les décisions et qui en assume les conséquences. Quand tu diriges et que tu reçois régulièrement des coups de téléphone de gens qui se plaignent et qui menacent de faire un procès, tu ajustes ta façon de diriger. Et donc oui moi je demande à mes animateurs d'être souriants avec les enfants et avec les parents. C'est subjectif puisque chacun a sa façon de faire. Le projet péda permet justement de donner une ligne directrice.
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La perf SB est spéciale, un vrai stage SB ça occupe déjà 35 heures... au minimum, avec des formations secourisme et des entrainements sportifs. (ça laisse peu de temps à une vraie perf BAFA) L'entrainement est essentiellement technique, très peu d'endurance. Tu apprends les gestes et les méthodes, mais pour former ton corps il faut plus de 5 jours. Les 25m en rétro avec le mannequin sont difficiles pour quelqu'un qui ne s'entraine que sur les 5 jours et sont très faciles pour quelqu'un qui s'est entrainé avant le stage SB. Le ballon c'est très facile, mais ça nécessite un entrainement technique pointu et régulier, là aussi c'est mieux de s'entrainer avant le stage. Ensuite, selon le président de jury, ça peut être "logique" ou "strict". Certains acceptent le lancer si ton ballon a la bonne direction et qu'il atterrit au-delà de la cible. D'autres jurys plus stricts refuse tout lancer non conforme. Certains disent qu'il est question de force, en réalité comme bien souvent en natation la technique prime sur la puissance. Un footeux qui brasse de la mousse n'avance pas alors qu'un gringalet qui sait glisser dans l'eau peut nager très vite. Le lancer de ballon, c'est technique, n'importe qui peut envoyer le ballon bien plus loin que 12m avec un peu de technique. Après, on parle du lancer de ballon parce que c'est une épreuve injuste par essence, un truc imaginaire qu'on ne fera jamais en réalité, et un échec au lancer de ballon est particulièrement frustrant parce que des fois c'est le hasard, ou alors ça n'a rien à voir avec les capacités à sauver quelqu'un en situation réelle. Les gens parlent moins du remorquage mannequin, et pour cause : ils ont honte d'y être éliminés. L'épreuve est juste, bien pensée, mais... les flemmards qui ne s'entrainent pas assez la ratent par manque d'endurance. Le rétro sollicite des muscles peu utilisés et les premières fois, on est crevé au bout de 3 mètres, on se dit que c'est fichu. Il faut bosser la technique, en bassin, tranquille, sans mannequin, chercher ses appuis dans l'eau, glisser en rétro. Ensuite le mannequin c'est une formalité... Maintenant il ne faut pas perdre de vue que le stage SB c'est une formation de secourisme (vraiment le bac à sable du secourisme mais bon) qui donne des responsabilités. L'actualité en témoigne, les décisions que prend le SB sont importantes. Il ne faut pas considérer qu'il s'agit juste d'un moyen plus facile pour trouver un job, il ne faut pas considérer que ça sert à gagner plus d'argent, il ne faut pas considérer que c'est peinard d'être SB parce qu'on est au bord de l'eau pendant que les autres sont obligés de se baigner dans l'eau froide. Il faut considérer qu'on sait mieux nager que la moyenne, qu'on a envie d'organiser des baignades, qu'on a envie de participer aux décisions, et penser qu'on sera capable de dire "non" à un directeur qui prendra un risque inconsidéré.
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Des Places A La Pelle Pour La Qualif Surveillant De Baignade !
jean a répondu à un sujet dans Discussion générale
Techniquement, si celui qui est du mois de juin a bossé un été de plus que celui qui est du mois de septembre, la différence est énorme. Pas forcément suffisante, mais énorme quand même. Bah... désolé d'être un peu inconvenant, mais si tu as suivi les infos ces derniers jours, tu ne peux pas contester l'utilité de la formation SB y compris pour les anims qui ne sont pas en situation de surveiller une baignade. Il n'y a pas que les règles et les règlements, il y a aussi la connaissance de terrain. Et la formation SB, c'est ça, c'est la préparation au terrain. Les premiers secours sont également très importants quand on est animateur. Quant au petit euro de plus du SB, s'il voit pas plus loin que le bout de son nez au soleil, tant pis pour lui. Un SB ça ne bosse pas plus qu'un animateur, de toute façon, y'a pas de quoi le payer plus. C'est juste qu'il faut un geste symbolique pour réussir à en recruter... -
Quoi faire... à la rentrée, tu entres en fac, elle entre au collège! Tu conduis ta voiture, elle prend un car scolaire, tu vas faire tes courses pour manger, elle va s'acheter quoi avec son argent de poche... etc. Le samedi soir tes amis vont boire dans un bar... et toi? J'ai trouvé comme Noel qu'un anim de 18 ans avec des ados de 14 ans, c'est une mauvaise situation. Ce n'est même pas trop le problème de la différence d'âge, c'est plus une question d'avoir un peu de recul sur sa propre vie affective. Lorsqu'on isole un groupe, il y a des gens qui s'aiment, d'autres qui sont en conflit. Lorsqu'on rompt cet isolement, ou ce groupe, les relations redeviennent plus modérées, moins passionnées. Quand on le sait on apprend à se méfier de ça, surtout quand on est déjà en couple avant d'arriver en colo. Des jeunes qui s'occupent de jeunes, c'est obligé à un moment qu'il y ait des sentiments, qu'on ressente des choses... Et la réalité du travail d'animateur, c'est que c'est un travail, qu'on est responsable des jeunes et des enfants qu'on encadre, qu'il s'agit de droit pénal et qu'il est bien loin le bon temps de la simple engueulade. Les amours de colo, ça arrive sans prévenir, et ça repart bien souvent presque aussi vite que la colo. Il y a bien longtemps (lol) j'avais une amie de 16 ans dont le "copain" avait plus de 20 ans. J'ai pas de détail supplémentaire, si ce n'est que la société a changé. On a inventé le téléphone sans fil, internet et facebook, M6 a popularisé l'expression mensongère "que du bonheur"... et surtout à la fin des années 90 le regard de nos concitoyens s'est considérablement durci sur les questions de relations entre adultes et mineurs. Sur le point 6) Noel, oui et non, ça mérite des éclaircissements. Avec des anims matures et qui sont clairs avec eux-mêmes, il ne devrait pas y avoir de problème. C'est à dire qu'ils sont capables de mettre des limites tout au long du séjour. D'accord avec toi dans la mesure où s'ils sont matures, ils devraient proposer autre chose que de l'affectif tout le temps. Les animations proposées par les animateurs correspondent à leurs préoccupations du moment...
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Hum si ça te choque, tu n'es pas au bout de tes surprises... Il n'est pas question d'esquiver les activités ; sur ce point précis c'est l'équipe qui doit proposer des bonnes activités, le lever n'est pas en question. Les parents on peut leur prêter beaucoup d'intention, il y en a pour tous les goûts, y'en a qui veulent offrir des vacances à leur enfant, d'autres qui travaillent et qui ont besoin que quelqu'un d'autre s'occupe de leurs enfants... En revanche sur la fatigue, je ne suis pas du même avis, s'il y a des enfants qui reviennent fatigués, c'est pas forcément normal. Bien dormir c'est une question de santé, et puis la fatigue dans le séjour rend certains enfants nerveux et ça c'est pas bon (bagarres, insultes, etc.) Je ne suis pas persuadé que les parents cherchent à fatiguer leurs enfants... A l'équipe de faire un effort... le soir pour permettre à chacun de se coucher assez tôt.
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Il me semble qu'une déclaration se fait dans les 48h qui suivent l'accident et s'envoie à l'assurance dans les 5 jours qui suivent l'accident... Mais quel est le problème? Le domaine va modifier son équipement, ils ne vont pas laisser ça comme ça et avoir dix personnes accidentées par jour jusqu'à la fin de l'été. A vous lire on croirait que vous avez envie de trouver une faille réglementaire dans leur organisation pour leur réclamer de l'argent.
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Pas d'accord. C'est une légende urbaine. En fait les enfants que vous appelez "des chochottes", je suppose les timides qui n'osent jamais rien dire etc. c'est plutôt qu'ils ont des parents angoissés, pas forcément question de "trop couver". Trop couver c'est autre chose, ça peut faire des enfants très prétentieux, et puis dans notre métier, les enfants "trop couvés", ça ne pose pas de souci, ils savent se défendre, ils sont intelligents, drôles, sportifs, etc. c'est plutôt les parents qui sont chiants, à la moindre bosse ils menacent de porter plainte. D'un autre côté, "pas couvé", faudrait un peu définir ce que c'est. En creux dans votre discours (et dans l'imaginaire collectif) on pense souvent que "pour grandir l'enfant doit apprendre à se démerder tout seul". Il y a plusieurs façons d'interpréter ça : si c'est l'éducation "à la dure", l'éducation brutale, ça ne donne rien de bon. S'il s'agit d'apprendre des choses aux enfants pour les responsabiliser alors tant mieux. Les "petits durs" n'ont pas non plus la vie facile en société. Même si on s'attend plutôt à les retrouver du côté harceleur que harcelé, c'est parfois l'inverse. Au final, élever son enfant, c'est aussi faire comme ça vient... à l'instinct... impossible de tout raisonner. Ce qui est assez marrant c'est que les études sociologiques montrent que si une majorité de gens pensent qu'en général on n'est plus assez autoritaires avec nos enfants, une majorité de gens pensent également que eux avec leurs propres enfants, ils sont suffisamment autoritaires. Hé! Vous n'avez pas forcément compris toutes les subtilités de l'enseignement... c'est un métier d'expert même s'il est payé comme un ouvrier.
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L'école n'a rien de bourgeois, l'école française est gratuite et ouverte à tous sans distinction, les enseignants sont traditionnellement pas très orientés bourgeoisie ni capitalisme, et ils sont proches des gens, des élèves, des parents et de leurs préoccupations qu'ils partagent. L'école ne dénigre personne, en revanche elle a des aspirations élitistes c'est bien évident. Les compétences pour animer : savoir-vivre, patience, savoir faire passer les enfants avant soi (les p'tits jeunes qui se servent dans le goûter avant de servir les enfants ça l'fait pas), savoir faire des concessions pour travailler en équipe, être moteur (force de proposition) et dynamique (savoir réagir à la situation, aux propositions des autres, des enfants...), penser vite en cas d'urgence, être doué avec ses doigts, ses jambes ou sa tête. Etre attentif vis à vis des enfants et des parents, être toujours positif et de bonne humeur même quand on ne l'est pas, être poli (savoir-vivre), être respectueux (les rebelles des bacs à sable dehors). Avoir un bon esprit d'organisation, être capable de faire un peu de rangement. Et des compétences propres à chacun : être doué dans un/des domaines particuliers : musique, chants, bricolage, sport, nature... Ce qui se résume bien souvent à "je suis dynamique et motivé" dans les lettres de motivation. Il ne faut pas écrire que vous êtes dynamique (personne n'utilise ce mot correctement, on confond souvent avec "énergique") et motivé, on sait très bien quand on recrute que tout le monde le dit mais que sur le terrain c'est finalement un mensonge pour plus de la moitié des animateurs/animatrices. Dans les lettres il vaut mieux parler de vous, c'est pas évident les premières fois mais c'est ça qu'on attend quand on les lit : qu'est-ce qu'il a dans le ventre celui-là? Encore un dynamique et motivé qui adore la musique et le cinéma? Ou alors est-ce que c'est quelqu'un qui aime bricoler des jeux à partir de matériaux naturels?
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lol en effet D'accord, à condition de préciser que la réunion est le miroir dont tu parles. Travailler seul et se questionner seul, c'est dix fois moins efficace qu'à dix. Cela dit, quand je lis ce qui semble poser problème aux autres participants, je me dis qu'il y a différents niveaux de difficulté... Vous évoquez finalement des questions assez triviales. Il me semble plutôt que le sujet de la thèse de notre amie Florence (qui fait des études en DRH?) se rapproche beaucoup du document unique. Le document unique, c'est un truc piquant. Clairement, les difficultés les plus imposantes rencontrées par les animateurs sont exogènes : il n'en est pas responsable. (pour ça que c'est chiant : l'employeur est fier de jouer le jeu du document unique mais hélas ça fait ressortir toutes ses lacunes) -> j'ai lu un jour un doc unique qui décrivait minutieusement pour quelles raisons la personne allait démissionner un mois plus tard. Son employeur ne l'ayant jamais lu est tombé des nues. Les deux personnes qui ont pris la suite ont démissionné pour les mêmes raisons. L'employeur ne comprenait toujours pas. Respecter un horaire, analyser l'organisation d'une animation, proposer des idées d'animations, ce sont des missions avant d'être des difficultés, et pour le commun des mortels, ça peut se résoudre en moins d'une journée. En revanche comme le suggérait invité, il y a des facteurs sur lesquels l'animateur ne peut pas poser de décision. Quand on le lui reproche pourtant, ce sont des humiliations qui dégradent d'un coup d'un seul et durablement la fameuse "ambiance de travail". Pour résoudre ça, il suffit parfois d'excuses, mais c'est là que toute la connerie humaine entre parfois en jeu. Au boulot Florence!
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Et quel est ce travail? Parlons-nous bien des mêmes animateurs? En fait ce n'est pas du tout spécifique comme description. Quel genre d'animateur? Les saisonniers engagés pour un mois d'été? Les responsables de services (agents de la FPT ayant pour grade "animateur")? ... Un outil qui permettrait de venir en aide à "l'animateur" en difficulté, quel genre d'outil? Une fiche à lui donner pour qu'il se débrouille tout seul? Le meilleur outil ça reste une réunion de travail. On parle de ses difficultés à plusieurs, chacun est entendu, chacun mesure ses difficultés aux autres, on fait un compte-rendu écrit, il y a "plusieurs témoins", etc.
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C'est bien triste... Les "reportages" de TF1 sont plutôt des chroniques très mauvaises, mal renseignées, axées sur le spectaculaire et l'émotion facile. En plus le tournage a dû durer 4h et être fait par trois stagiaires... Eh bien s'ils font tous ça, je crois que l'éducatif a disparu... des formations? de l'esprit des directeurs? de l'engagement des animateurs?
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Ah ok à la relecture j'ai mélangé avec tous les autres participants anonymes. Mais c'est un vœu pieux, non? Parce que tu termines souvent sur du "il faut être modéré" ou "il ne faut pas trop en demander"... Il faudrait juste doubler l'indemnité journalière, toi tu parles quand même de salaire, mais en souhaitant que ça ne soit pas un travail, etc. Je ne suis pas d'accord, si c'est un travail c'est payé, sinon c'est pas payé, ça s'appelle "bénévolat" et c'est totalement indépendant du circuit du travail (pôle emploi, urssaf, etc.). La limite de 80 jours symbolise à elle seule toute cette ambiguïté. Pour en revenir aux stagiaires, c'est là que j'ai du mal à te comprendre. Défendre le smic pour les stagiaires quand on défend des statuts d'exceptions pour l'animation parce que le secteur ne serait pas capable de faire mieux et parce que l'humain c'est le plus important, c'est injuste. C'est faire des règles ad hoc, autrement dit : c'est ne pas avoir de règle. La règle des 11h c'est pareil, dans le décret d'application les animateurs n'ont finalement gagné aucun repos, aucune sécurité, mais par contre ils ont perdu des droits. Ceci montre l'évident MÉPRIS de la RÉPUBLIQUE pour notre secteur. L'engagement "éducatif" n'a aucune valeur aux yeux de nos députés. Ils sont contents que tous les jeunes qui n'ont pas de boulot s'occupent de tous les jeunes qui n'ont pas l'âge d'avoir du boulot. Un élu ça ne comprend que ça : "la paix sociale". Il n'y a pas de voiture brûlée, pas de problème dans les zones urbaines, alors ils veulent que ça continue comme ça. Je l'avais parié au départ de l'histoire des 11h, je ne me suis pas trompé : rien n'a changé.
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Quelle réflexion? Celle, légitime, des féministes à Mios ou celle, intéressée, du maire qui ne veut pas perdre ses relations avec le PS? En général sur le web on appelle ça faire du troll. Je ne suis pas ici en tant qu'exécutif d'une association ni même en tant que directeur ou animateur, je me renseigne je participe à des discussions. A mon tour de donner ma définition du forum : ça sert à échanger des points de vue, des idées, des infos, et à se forger son opinion. Aussi longtemps que tu m'accuseras de ne pas agir ce sera donc toi qui feras des circonvolutions car je n'aurai jamais de preuve à te donner que je n'organise pas de concours de mini-miss et que dans mon travail où je rencontre beaucoup d'acteurs de l'éducation je tiens le même discours qu'ici, un discours humaniste et qui considère particulièrement la sécurité morale et sociale des enfants et des gens en général. Je n'ai pas de preuve et quand bien même j'en aurais, je ne te les donnerais pas car premièrement tu n'as pas l'autorité d'exiger ça de ma part, et deuxièmement le forum ne doit à mon avis pas servir de point de contrôle de l'application des participants sur le terrain. On n'a aucun moyen de contrôle, on est entre 2 et 10 participants, ça ne fait pas un pays, tout le monde peut mentir autant qu'il veut, etc. Ainsi moi ce que je trouve dommageable, c'est quand on ne va pas au fond des idées, des discussions, quand on argumente mal ses thèses, quand on écrit des démonstrations pleines de lacunes etc. Ah oui mais à qui tu dois t'en prendre? Il y avait une bonne liste de sujets dans le message "NVA" et on n'a quasiment pas parlé de ça... Vous n'avez quasiment pas parlé de ça d'ailleurs, vu que j'ai pas participé à la discussion. Alors ça c'est vraiment pas terrible. Je peux déjà te dire que d'une tu te trompes, et de deux tu vas utiliser pour "faire avancer le débat" un sujet qui ne le mérite pas. On parle bien de la même affaire? Je ne comprends pas ce que tu sous-entends... Des animateurs "hors-vacances" de quoi s'agit-il? En cours de professionnalisation... comment ça? "Exigeaient de ne plus dormir avec les enfants comme dans les colos", c'est à dire? Les animateurs dormaient à côté de la chambre de la victime. Là n'était pas le problème à mon avis, c'est plus une question d'aménagement du centre. Et l'association a traduit ça en actes assez rapidement (alarmes anti-intrusion). Mais non c'est pas le même débat. C'est naze d'utiliser la peur des violeurs dans cette discussion. Les lois qui seront posées sont lourdes puisqu'elles concernent des questions de mœurs comme le tabac, l'alcool, les jeux d'argent ou la pornographie. Pour le tabac et la drogue, on sait que c'est facilement contrôlable, on peut constater effectivement que des gens fument dans des locaux, qu'ils vendent de l'alcool à des mineurs, etc. Pour les concours de mini-miss je me demande comment ils seront définis, et c'est encore plus dur pour les soirées avec drague. Dans ce genre de soirée déjà, le volume sonore est soumis à réglementation, or on sait bien qu'en acm ça n'est pas le cas car ils ne sont pas déclarés, donc forcément pas contrôlés. Si déjà ça n'est pas contrôlé, je me demande bien comment ça pourrait se passer pour le reste. Surtout qu'au rayon des choses avilissantes pour les enfants, les soirées musique-et-drague et les concours d'apparence ne sont que deux articles sur 500, les pires étant télévisuels à mon avis (quoique les publicités d'abri-bus sont encore plus incontrôlables). C'est à dire qu'interdire les concours de mini-miss qui concernent combien? 200 personnes à chaque fois (avec présence et contrôle des parents) c'est bien peu par rapport au fait qu'aujourd'hui les enfants ont des télés dans leurs chambres et qu'ils regardent parfois ce qu'ils veulent à l'heure qu'ils veulent. Pour l'animation, on pourrait au minimum commencer par les formations d'animateurs. Quand on a des jeunes recrues qui n'ont qu'une idée en tête qui est de délirer entre eux, en autorisant parfois les enfants à participer à leurs délires d'adultes, on peut se poser des questions sur la valeur de la formation. L'accent est mis sur la sécurité physique, mais pour le reste, j'ai de gros doutes...
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Eh ben vu que tu es bien parti, je ne comprends pas pourquoi tu ne fais pas tout simplement un projet de loi. Par contre le "débat" n'en est pas un. Je ne me laisserai pas forcer la main par des arguments fallacieux.
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Comment ça "je soutiens les boums et autres activités similaires"? Explique, un peu... Justement je ne crois pas ça. Les fillettes sont "érotisées" uniquement dans l'oeil lubrique du pervers, qu'il en soit conscient ou qu'il l'ignore. C'est à dire que même si tu interdis ce que les violeurs jugent aujourd'hui érotique, il y a fort à parier qu'ensuite ils jugeront d'autres choses comme étant érotique. Tu interdiras les piscines aussi? Les plages? Non, c'est n'importe quoi. Tu as envie de me faire dire des énormités, mais c'est n'importe quoi, c'est très agaçant. Je ne sais pas les repérer, je suis pour les soins aux violeurs (désolé mais je continuerai d'appeler un chat un chat, un violeur c'est quelqu'un qui a été jugé et qui n'a pas contrôlé ses pulsions), et je suis même pour la prévention en général, en direction des familles comme en direction des violeurs potentiels (comme cela a été fait en allemagne par exemple). C'est quand même osé de me coller de telles intentions alors que je suis un des seuls participants du forum à aborder la question frontalement et en critiquant le système anglais. Je ne sais pas à qui tu t'adresses, mais moi tu ne me parles pas comme ça. Moi s'il y a une chose qui m'intéresse, c'est l'argumentation logique et sourcée. Manifestement dans le dernier sujet que tu viens de sortir il y a de grosses lacunes d'information à la base ; tous les violeurs ne sont pas obligatoirement comme ceux que tu as cités, c'est de la méthode scientifique de base : trois cas ne font pas une généralité.
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Mouais... c'est une observation qui me semble quand même simpliste. En plus il mène à la conclusion toute pratique pour toi que le problème c'est les fillettes... Moi je n'en suis pas si sûr, je pense plutôt que le problème ce sont les violeurs. On dit parfois la même chose pour les femmes, dans certaines cultures ça justifie le port d'un voile intégral, ou par chez nous ça donne cette blague assez spéciale "il n'y a pas de violeur, il n'y a que des femmes faciles". Le reportage tel que tu nous le décris semble surtout très orienté, réalisé pour servir une thèse bien particulière. Mais un violeur c'est un violeur. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'ils construisent leurs fantasmes à partir du monde qui les entoure, et dans d'autres cultures, d'autres temps, je suppose qu'on ferait des observations transposables. Ce sont des gens qui à la base ne contrôlent pas leurs pulsions. On ne va quand même pas oser dire qu'ils sont victimes de fillettes trop aguicheuses...
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Pas l'impression d'être si stéréotypé que ça. Tu dénigres avec force l'arrivée de l'argent dans l'animation en disant que c'est "bon pour les touristes au bord de la piscine" sous-entendu que dès qu'un animateur est payé, il oublie son travail éducatif et se met à faire de la consommation grand public. Comment quelqu'un qui rappelle ça dès qu'il en a l'occasion peut-il dire que les stagiaires BAFA non salariés sont un scandale? Comment peut-on à la fois défendre le CEE pour son côté engagement sans salaire, et s'étonner qu'on puisse proposer à des gens un contrat de bénévolat pour organiser l'assurance civile des animateurs?
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Tu défends le stage rémunéré au smic maintenant? Mais les animateurs BAFA alors? Le contrat d'engagement éducatif, c'est exactement ça il me semble. Un contrat de bénévolat avec certaines cotisations. Non rémunéré ne veut pas dire qu'il n'y a pas de contrat. Il s'agit certainement de la fonction publique. La FP n'est pas obligée de payer ses stagiaires.
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Le secteur de l'animation est suffisamment sinistré comme ça, c'est pas la peine de surenchérir. La dignité voudrait qu'en se justifiant de faire notre métier on en défende les aspects objectifs (métier de relations humaines important pour créer du lien social, pour l'épanouissement des enfants et des jeunes, pour favoriser les brassages culturels de notre société, pour développer des valeurs humaines plus saines qu'à la télé, pour être un acteur national de l'éducation complémentaire à l'école, etc.) et non des aspects subjectifs qui nous font passer pour des fous aux yeux du reste de la population. (accepter de ne pas être payés, accepter de gagner 30 euros par jour à 30 ans, accepter les heures sup non payées, accepter de bosser 14 jours d'affilée sans congé, etc.) Et question de respect de tous ceux qui se sont battus pour qu'on obtienne des droits, je trouve qu'on ne doit pas se vanter d'accepter de bosser 17 heures par jour. Le métier est fait de héros individuels qui sont tous dans leur coin à se surinvestir, à faire des heures sans compter... mais c'est aussi les héroïsmes individuels qui font du mal à l'ensemble à mon avis.