-
Compteur de contenus
1 686 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Days Won
6
Type de contenu
Profils
Forums
Calendrier
Blogs
Galerie
Tout ce qui a été posté par jean
-
Et hop, un de plus. Posté il y a 14 heures? Le message aurait été posté par un enfant à 5h du matin? Euh... Ben bravo... En plus pour écrire "ça"... Ben ceux qui aiment les gages comme ça n'ont qu'à en faire quand ils sont entre eux, mais en tant qu'animateur dans les collectivités on a mieux à faire.
-
Arf non, je disais "oh" parce que j'étais content de te recroiser par ici... Mais de toute façon le problème... existe bel et bien. J'avais déjà raconté ça dans un autre sujet, une confusion existe à cause du mot "pédophile". En psy ça définit une attirance (donc quelque chose qui se passe dans la tête) et dans les médias ça définit essentiellement les violeurs de mineurs (donc des actions). Alors voilà on mélange facilement. Et puis personnellement, je pense qu'on n'argumente pas trop là-dessus en public, dans la vraie vie, parce que personne n'a envie d'avoir une étiquette de "avocat des pédophiles". Je ne parlais pas de tes opinions politiques mais juste de Ségolène parce que bon ben moi aussi j'ai mes opinions. Pour résumer un peu elle n'a pas fait une gaffe en 97, elle a utilisé un homme et une famille de manière abjecte, voilà ce que j'en pense. Y'a eu un prof de sport accusé d'attouchements. Le prof demande une confrontation avec les parents pour pouvoir s'expliquer. Concours de circonstances : les parents absents et la nouvelle circulaire. - Les parents n'ont pas pu venir, la confrontation n'a pas eu lieu. - Ségo-la-parole-de-l'enfant-est-toujours-la-vérité vient de faire entrer en vigueur une nouvelle circulaire selon laquelle toute suspicion doit être signalée directement au procureur : c'est ainsi que toute suspicion se transforme en procédure, sans enquête, sans dialogue... Pour le prof de sport dont je parle, il s'est passé quelques jours puis le principal a faxé la plainte au procureur. Le prof de sport n'a pas supporté et il s'est suicidé quelques heures plus tard. Rapidement le juge a compris que le jeune accusateur a menti. Mais Ségo ne s'est pas arrêtée là. Par exemple on l'a entendue dire aux informations que l'enfant s'était peut-être rétracté sous la pression des adultes. La famille du professeur mort pour rien a écrit à Ségo pour lui demander d'arrêter de prendre publiquement des positions sur une affaire à laquelle elle ne connaissait pas grand chose. Mais Ségo ne s'est pas démontée : elle a envoyé une réponse incendiaire à la famille... Et je m'arrête là, mais il y a encore des choses qui se sont passées après ça. Déclarations dans la presse, mensonge et racontards... Et finalement le regard qu'elle porte sur cette affaire, c'est qu'elle a eu de la chance qu'il y ait eu un cas dans sa circonscription, car ça lui a fait gagner des voix. C'est pas une bourde, dans ce cas-là, c'est qu'elle n'a vraiment eu aucun scrupule, ni pour la mort de cet homme injustement accusé, ni pour avoir sali sa mémoire par la suite. Votez pour qui vous voulez, mais sachez bien cette histoire... Vous pouvez faire des recherches, vous serez impressionné. Et elle n'a jamais éprouvé aucun regret, ça veut dire qu'elle est prête à recommencer!
-
C'est très contesté le développement durable? L'écologie c'est difficile avec les enfants? Ben non moi je trouve que quand ils sont jeunes ils sont à fond dans la découverte du monde qui les entoure, y compris le monde naturel. Les adultes par contre n'y prennent pas forcément garde et n'y connaissent pas grand chose... peu de gens font la distinction entre un merle et une corneille... Alors dans ce cas, ouais, avant d'intéresser les enfants à l'environnement naturel, il faut faire des recherches, bosser, etc. Surtout qu'avec les petits, il faut trouver des activités adaptées, avec des histoires, avec des manipulations, se déplacer et toucher ce dont on parle, et des concepts très directs, concrets, qui prennent du sens immédiatement... Mais la nature pour ça c'est génial, c'est un truc viscéral qui leur procure plein de sensations, de sentiments. Il y a là plein de choses qui passionnent les enfants, surtout petits, ils ont tout un imaginaire autour des animaux (surtout des mammifères), un peu partout quand on sort on trouve des traces de chats, renards, oiseaux, chiens, écureuils... et puis en fouillant un peu on va trouver des déjections, empreintes, terriers, poils, nids, toiles d'araignées, escargots, vers, insectes, etc. Pour parler de plantes, en automne il y a sûrement des cueillettes intéressantes : champignons, châtaignes... Et de toute façon en activités dans les bois on peut tenir longtemps sans se répéter. Cueillettes, cabanes, ballades, histoires, jeux d'observation, jeux de recherche... Le développement durable n'est pas dans les programmes scolaires des petits parce que la notion en elle même est carrément trop compliquée pour des enfants. Par contre la sensibilisation à l'environnement c'est comme ça qu'on fait une première approche. Et puis comme tu dis le développement durable c'est une manière de faire, pas un produit, donc une façon de se comporter, de gérer ses ressources. C'est très bien à l'occasion du thème du DD de rappeler aux enfants qu'on ne fait pas couler un robinet pour rien, qu'on n'a besoin que d'une feuille de papier pour s'essuyer les mains, qu'on ne gaspille pas de papier, qu'on peut fabriquer ses propres jeux avec des matériaux naturels ou récupérés, etc. En plus fabriquer du papier c'est carrément génial comme activité, surtout avec des petits... on s'en met un peu partout et c'est moche, mais qu'est-ce qu'on se marre! La découverte du monde, la logique et la déduction, l'esprit scientifique, la curiosité, l'éveil... Tu ne voudrais quand même pas qu'on les enferme devant un documentaire vidéo... Il ne s'agit pas forcément d'enseigner le développement durable, mais pourquoi pas de les sensibiliser au monde qui les entoure, de former leur esprit scientifique et leur capacité à raisonner (sur des concepts de plus en plus abstraits en fonction de l'âge) bref c'est le grand combat contre l'obscurantisme et les totalitarismes qui est mené avec force par les mouvements éducatifs modernes depuis les années 60 ou peut-être avant, j'en sais rien.
-
Le sujet fait 20 pages c'est trop long. Plus personne ne lit ce qu'on a écrit avant, et chacun pense être original en venant dire "y'en a qui sont vraiment coincés", et "moi j'ai fait des gages et c'était marrant". Je conteste, on a bien compris que tu n'as pas vraiment lu le sujet et que tu as réagi de façon impulsive. Mais ok toi tu es parfait, et machine et moi on est des gros débiles. D'ailleurs moi, personnellement, dès que je vois un enfant qui se marre, je lui fous une claque en lui disant d'aller réviser ses tables de multiplications. Alors ok déjà c'est "tes" gamins, donc outre le fait qu'ils t'appartiennent pas (tu me pardonneras de te reprendre là-dessus mais c'est de bonne guerre compte tenu que t'as pas lu le sujet avant de venir nous chercher), note que tu parles uniquement de ceux que tu connais... Il en existe peut-être d'autres? Et si c'était difficile de parler avec elle, c'est peut-être que c'est toi qui t'y prenais mal, non? Boarf! N'importe quoi, tu défends la même chose que nous, mais tu n'utilises pas le même vocabulaire, c'est tout. Élitiste, tu l'es aussi, sinon tu ne serais pas intervenu pour nous dire que "c'est pas comme ça qu'il faut s'y prendre moi je vais vous expliquer je suis mieux". Si ça se trouve, toi aussi t'es carrément coincé du balai de l'éléphant. Pas moi. Oui, j'ai parlé de ça dans une quinzaine de messages. Si tu n'avais pas commencé en parlant d'être coincé dans un loxodonte, j'aurais pensé que tu défendais un point de vue que j'ai pas mal argumenté plus haut, à savoir qu'il existerait une opposition entre les animateurs "délire" et les animateurs "méthode". Au vu de ton intervention tu es plutôt du genre "méthode", donc, tu es très très près du pachyderme, méfie-toi ça commence à sentir le roussi.
-
Ça c'est encore le discours culpabilisant à l'encontre des animateurs. Ben non, les animateurs ils se rendent bien compte qu'on fait ça pour trois noisettes pour s'occuper pendant l'été et se rendre utile à la société en prenant des enfants en charge. L'administration essuie les plâtres en forçant l'écriture d'un "projet pédagogique", mais ces projets sont tous les mêmes, et tout le monde est au courant que le contenu de ce projet n'intéresse personne, absolument personne, tant que les enfants sont en bonne santé et passent de bonnes vacances. Tout au plus les parents vont-ils différencier les organismes d'accueil en fonction de critères pragmatiques comme la proximité, le prix, la facilité d'organisation, ou le sérieux apparent. Y'a qu'à lire un peu partout, les animateurs débutent sans savoir pourquoi ils font l'animation, si ce n'est qu'il faut bien travailler, qu'ils sont pistonnés, que c'est là que c'est le plus facile de trouver du taf... Après, selon ce qu'on va leur mettre dans la tête en stage de formation et au travail, ils vont plus ou moins prendre conscience de la valeur de leur boulot... Mais bon avant de commencer, la seule chose qu'ils savent dire, c'est qu'ils aiment les enfants, qu'ils sont dynamiques et motivés. En gros ils disent qu'ils sont dociles... Mais c'est complètement surévalué! Tout ce que les organisateurs demandent, c'est que les enfants soient en bonne santé, et que la publicité soit bonne (cad pas d'accident et tout le monde aime ses vacances). Enfin on n'a jamais vu un employeur plus hypocrite que celui qui dirait : "votre travail est absolument déterminant" à un employé qu'il peut remplacer dans la journée, payé 1 euro de l'heure, formé vite fait en une cinquantaine d'heures avant d'être largué sur le terrain. Les individus n'ont aucune importance. L'aspect de masse peut en avoir, lorsque des associations défendent des valeurs... mais là ça prête plutôt à rire. Que telle ou telle association disparaisse, tout le monde s'en contrefiche. Il n'y a qu'à voir comment les organisateurs se défendent actuellement dans l'affaire européenne : ils disent que "ça va coûter plus cher" et que "des enfants n'auront peut-être pas de colo". Ils sont ridicules! Ils profitent surtout des liens qu'ils ont avec les corporations de gauche pour faire pression sur le gouvernement (enseignants, syndicats).
-
Je n'en sais rien, je n'y connais rien. Eh ben comme Noel n'a pas envie de défendre des gens et qu'il préfère en écraser d'autres on devrait s'arrêter.
-
Et les animateurs de classe de découvertes embauchés en CEE pour faire l'animation technique et l'animation vie quot, à qui l'employeur dit : "oui c'est dur mais c'est pour la pédagogie", vous leur répondez comment? Je prends le pari qu'il y en a qui vont au moins songer à éluder la question en disant que "partant du principe qu'il s'agit d'animation professionnelle, l'employeur n'a pas à utiliser le CEE". Et donc si on laissait tomber les principe pour se poser des vraies questions? Vous trouvez que 28, 30 ou 50 euros par jour c'est "bien" ?! Mais comment ça? Sur quoi tu te bases pour affirmer ça? Tu es animateur depuis 15 ans, et ça fait 15 ans que tu gagnes 30 euros par jour pendant 80 jours de l'année, et tu estimes que c'est suffisant pour bien vivre? Ou alors tu es plutôt du côté de l'organisateur, et donc tu juges que 30 euros c'est ce que tes employés méritent, et que c'est le bon équilibre budgétaire qui est atteint? Si je peux me permettre, il y a une grosse contradiction avec un autre point qui est que si on autorise les animateurs à avoir une pause de 11h consécutives chaque jour, "le coût des séjours augmenterait". Si augmenter le salaire des animateurs n'augmente pas le coût du séjour, alors ne les augmentez pas mais investissez cet argent magique dans les postes que vous pourrez rajouter. Moi je trouve (en mon nom propre donc, pas en tant qu'asso ni même en tant qu'animateur) que 30 ou même 50 euros par jour, c'est misérable. Il s'agit de la démonstration du mépris qu'on a pour le travail des jeunes animateurs. En l'état, quand je lis que "vous" (alors je ne sais pas qui vous êtes mais je suppose que vous faites plus partie de l'organisation que de l'animation sur le terrain) voudriez augmenter le salaire des animateurs, je pense qu'il s'agit d'une joyeuse intention (qui ne sera jamais appliquée) et d'un bon moyen d'obtenir "la paix sociale". Vous promettez de graisser la patte des animateurs pour vous les mettre dans la poche. lol... Moi ça je n'y crois pas une seule seconde. Déjà premièrement, un député UMP est actuellement décidé à faire voter une loi donnant un statut d'exception aux colos française, pour, en gros, que la justice européene ne puisse pas agir sur ce cas précis. Il s'agit là d'un courageux signal politique envoyé par la france aux autres pays membres de l'union dont certaines entreprises qui ont besoin de leurs ouvriers plus de 13 heures par jour seraient également menacées! Hein... «si la france le fait, pourquoi pas nous?» Ensuite, augmentation du coût, bon j'en ai déjà parlé, il y a manifestement de l'argent magique chez les organisateurs. Et ce n'est pas parce que le coût des séjours augmente que les parents vont devoir les payer plus chers, il n'est pas totalement interdit d'aider les parents... La baisse de la qualité des séjours ne devrait pas gêner Noel dont tu approuves le bon sens, lui qui déteste les télés et les sports mécaniques, au moins là-dessus on devrait être d'accord : le séjour coûtera moins cher à l'organisateur s'il fait faire du kayak et des baignades aux enfants, avec déplacements à pied, plutôt que de leur faire faire du quad et des sorties en parc d'attraction avec transport motorisé. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une baisse de la qualité des séjours, mais plutôt de revaloriser le travail des animateurs BAFA au détriment de celui des prestataires chers et spectaculaires. Non. Déjà la variété des intervenants est considérée comme une des bases de l'éducation populaire. Ensuite si l'animateur référent est un blaireau, ça fera du bien aux enfants de changer d'animateur. De plus si les animateurs doivent avoir 11h de repos, on peut fort bien envisager une équipe matin-et-après-midi, et une équipe après-midi-et-soir, avec des roulements. Les enfants seraient donc toujours avec leurs animateurs. Sans compter que toute l'année, les enfants naviguent entre les adultes, parents, garderie, école, cantine, nourrice, grands parents, proches... Et ils ne perdent pas toute sécurité affective pour autant, tout dépend plutôt de comment le parent se comporte vis à vis des autres adultes référents. Cela signifie d'ailleurs que pour améliorer la qualité d'un séjour en ce qui concerne la sécurité affective des enfants, il faut que les parents, les enfants et les animateurs se rencontrent avant les séjours... mais pas dans une gare, par pitié. Tous les animateurs aiment avoir l'impression qu'ils ont sauvé un enfant, m'enfin il faut quand même être sacrément prétentieux pour dire que si on n'est pas avec l'enfant toute la journée il va se mettre à angoisser et il va être traumatisé par sa colo! Si, c'est contestable, regarde : "je conteste". Pédagogiquement beaucoup plus riches... Ouais on dit ça aux animateurs de 18 ans pour qu'ils se donnent à fond et qu'ils osent, eux aussi, partir en colo loin de leurs parents. Mais de là à remettre en cause une organisation qui permettrait aux animateurs d'être considérés plus dignement il y a un pas que je ne franchirai pas. Les séjours longs loin des parents sont souhaités par les parents précisément parce que ça se passe sans eux, que les enfants y vivent autrement que dans la famille, etc. Ok c'est très bien. Il y a déjà beaucoup de tout ça dans les accueils "sans" hébergement. Donc je ne suis pas d'accord avec cette suprématie de la colo qui serait "beaucoup plus riche", à mon avis elle est un peu plus riche et un peu différente. Elle mérite certainement qu'on la défende et qu'on la valorise, mais pas au détriment de la dignité des animateurs. Et donc histoire de le formaliser (pour pouvoir y réfléchir) : quelle est la valeur de l'internat dans cette formation?
-
Ce que j'écris ici n'est que ce que je crois. Pour moi c'est vrai à un moment et c'est pareil pour tout les messages des autres. Il est de la responsabilité de chacun de filtrer ce qu'il lit avec les moyens qu'il veut. En bon animateur je crois en l'éducation populaire et en la richesse des échanges lorsque les participants sont multiples, d'où ma participation au forum. Le métadiscours, les attaques personnelles (directes ou maquillées) et les analyses/interprétations sont la décadence des forums. C'est un passage obligé mais ça me gonfle... Et c'est toujours comme ça, y'a des endroits où il est impossible de participer tellement on est assailli sur les questions annexes. Alors qu'à la base je venais juste contribuer à aider Paulo ou les personnes qui comme lui recherchent des informations sur le droit du travaiénévoladecolo.
-
Non non. J'écris des choses plus dures et j'en reçois aussi des plus dures, surtout sur les forums d'animation. Mais je suis gêné de parler à des anonymes depuis une ou deux semaines. Ce n'est pas spécialement le dessin animé qui est gênant mais plus l'impression que tu as participé au sujet uniquement pour me clouer le bec. Sinon pourquoi ton message, manifestement intelligent et renseigné, aurait-il fait l'impasse sur le point précis qui intéresse Paulo et Eliseap...
-
Ô, invité, qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu me parles comme ça? La DDCS ne jugera peut-être pas une affaire de droit, mais elle contrôle les directeurs et elle peut aussi les rappeler à l'ordre en cas de besoin. Quand un inspecteur vient, même pour faire uniquement de la médiation, le directeur peut enfin se mettre à relativiser. Ton histoire sur les dessins animés... c'est la nuance que j'ai mis en écrivant que "légalement" c'est comme ça. On le sait tous que sur le terrain c'est pas pareil. Mais c'est pour indiquer à notre ami sur le forum de s'intéresser à ce point qui n'est pas négligeable en cas de litige. Ça aussi c'est dans les dessins animés. L'employé ne peut plus saquer son employeur, il finit par craquer et demander une rupture de contrat. Le temps de laisser partir l'animateur les deux vont dire qu'ils sont d'accord. Ce n'est peut-être pas une démission au sens juridique, je suis pas juriste, mais ne dis pas que c'est impossible : quand l'employeur et l'employé sont d'accord, une rupture du contrat peut avoir lieu.
-
Doubler les salaires? Pour passer d'un minimum de 22 à 44 euros? Tu te moques de qui... Que ce soit 22 ou 44 c'est ridicule. C'est un peu comme les organismes qui se vantent en disant qu'ils pourraient payer le minimum mais qu'ils font un "véritable effort" pour payer 32 euros par jour, et, comble du mépris, ils payent "carrément mieux le SB" qui lui aura droit à 35 euros par jour WOUHOU une fortune! Non quitte à décider de façon arbitraire comment on doit payer les animateurs saisonniers quand on demande par ailleurs qu'ils fassent des journées de 24 heures, alors autant exiger un minimum raisonnable de : -120 euros par jour (je suis gentil, je compte 13 heures de travail...) -plus une prime de dépassement d'amplitude légale de 20 euros par jour -plus une prime d'astreinte continue pendant plusieurs jours et de travail de nuit de 25 euros par jour -plus une prime de travail du dimanche et des jours fériés de 40 euros (par dimanche/par jour férié) -plus un paiement de "rachat par l'employeur du 2è jour de congé hebdomadaire non effectué" de 100 euros par semaine Et que toutes les charges soient versées en ce qui concerne la cotisation retraite et l'assurance chômage. Avec une équipe de moyenne d'âge de 20 ans payée 22 euros par jour? Tu es ambitieux, toi! (équipe de moyenne d'âge de 20 ans ça veut dire équipe ayant une expérience moyenne de quoi...3 séjours?) C'est une bonne idée sur le papier mais qui manque totalement de réalisme. Primo, les "règles importées du monde de l'usine" ont été obtenues grâce aux combats humanistes universalistes qui ont été faits par des syndicalistes et des personnalités politiques particulièrement reconnues. Tain qu'est-ce qu'il faut pas lire quand même! Alors parce qu'on n'est pas dans une usine, le principe du temps de repos ne vaut plus rien??! Secundo si tu imposes une présence accrue, comme ça sans aucun contrôle et aucune règle, ce qui va se passer, c'est que les organisateurs (et les directeurs qui les représentent) vont tendre à "rentabiliser" ces animateurs. A un animateur pour 12 ou 8, on est déjà souvent en sous-effectif. Avec plus d'animateurs, les organisateurs vont juste devenir plus exigeants, c'est leur rôle, et institutionnellement c'est leur responsabilité : la plus grosse responsabilité des organisateurs est d'assurer la sécurité des enfants. Donc l'organisateur est à la recherche d'animateurs qui dorment peu, qui se donnent beaucoup, et qui sont efficaces (rentables). Et puis c'est une loi d'offre et de demande : sans aucune règle extérieure, tant qu'il y aura plus de postulants que de postes, ce sont les employeurs qui fixent ces règles. Quand y'en a un qui est trop crevé et qui pète un câble, on le remplace facilement. Si ces employeurs étaient vraiment aussi ouverts que tu le prétends, ils auraient déjà depuis longtemps embauché plus d'animateurs pour leur laisser plus temps de repos. Mais ils n'en ont absolument rien à foutre. Le témoignage de Nathalie Baldaccini à ce sujet est accablant. Pour que les animateurs soient libres de se reposer il faut : -cesser l'endoctrinement comme quoi celui qui bosse jusqu'à l'épuisement est un meilleur animateur car il s'investit plus (énoooorme travail à faire là-dessus) (y'a qu'à voir comment vous êtes tous crispés sur la question des 11h de repos) -que le contrôle des temps de repos soit pratiqué régulièrement et par une entité séparée de l'organisateur de la colo (un inspecteur du travail, un inspecteur jeunesse et sports, mais PAS par le directeur de la colo) (le directeur qui voit ses animateurs rester au 5è, moralement il se sent le droit de leur demander de bosser plus tard). Ah non mais là c'est de pire en pire. Mais purée, c'est incroyable les énormités que vous écrivez à cause de cette histoire de repos de 11 heures!! Le centre aéré, c'est très très bien, c'est un excellent mode d'éducation populaire tout comme les colos : les enfants y rencontrent de nombreux animateurs qui n'ont pas tous la même façon de faire, et apprécient la vie en société d'une manière différente de l'école ou de la famille. Les colos n'ont pas d'exclusivité là-dessus. Sans compter que les centres de loisirs sont eux-mêmes organisateurs de séjours courts qui permettent eux aussi aux enfants de se séparer de leurs parents, de vivre un temps donné dans un environnement différent, etc. et tout ça dans des conditions bonnes voire meilleures que les colos ; les parents connaissent les animateurs (contrairement aux colos), les animateurs partent pendant des durées réduites plus tolérables (point de vue salaire/fatigue/vie privée). Quant à la spécificité des colos, où les enfants dorment sur place, et ont donc leurs animateurs qui les encadrent dans la gestion de leur linge, leur hygiène et leur sommeil, on pourrait regretter qu'elles disparaissent, à mon sens ça ne serait quand même pas une catastrophe sociale... Mais si on veut les conserver, il va falloir en admettre la valeur, et donc... mieux considérer les animateurs qui les rendent possibles.
-
mdr "ce n'est pas un travail parce que ce n'est pas un travail". Ok et as-tu d'autres arguments fulgurants comme celui-là? Non. Les statuts associatifs ne sont décrits dans aucune annonce. Le public, les annonces n'en parlent pas sauf quand il s'agit de séjour adapté aux personnes handicapées. Ah... encore un qui fait semblant de pas comprendre, à tous les coups il a été animateur dans les années 60... Non mais tant que vous radotez je peux aussi réécrire ma réponse éternellement. Les employeurs de l'animation ne font aucun effort de conditions de travail des animateurs et donnent systématiquement l'excuse : "ailleurs c'est le CEE et c'est bien pire alors ne te plains pas". Il ne faut pas oublier que les assos organisatrices de classes de découvertes elles aussi ont des choses à se reprocher. Leurs animateurs "professionnels" (vie quotidienne) eux-mêmes n'ont déjà pas de pause journalière de 11 heures. Va demander aux PEP ou à FOL ce qu'ils en pensent : s'ils font le ménage sur les CEE ils vont devoir aussi le faire sur ces postes "professionnels"... On va bien rire... Depuis 63? Ah tiens... Mince, voilà maintenant que je devrais t'écouter parce que tu es plus âgé que moi (enfin tu crois que tu l'es) ou parce que tu as affronté un cyclone? Bravo tu es un héros de guerre... euh... un héros de météorologie martiale. Non alors non, déjà j'ai moi aussi une certaine expérience. Et mon raisonnement logique je l'ai écrit dans d'autres messages. Il est dans l'ordre des choses que les employeurs refusent qu'on donne plus de droits aux employés, voilà pourquoi ce ne sont pas "les animateurs" qui demandent le maintien des journées de 24 heures de travail, mais les employeurs. Là les pistes sont un peu brouillées car les "employeurs" sont des associations qui se disent solidaires et humanistes. JPA c'est bien un employeur, c'est comme PEP ou FOL ou Ligue de l'enseignement ou UCPA ou UFCV et tout ça : les employeurs ne veulent pas d'une règle qui donne des droits à des animateurs, et pourquoi, selon toi? Hum... relisons ça ensemble veux-tu, ça me fait rire rien qu'en y pensant : «mais cela est le cas. il suffit de s'organiser» Donc selon toi, pas besoin de demander que la loi fixe un temps de repos systématique parce que c'est déjà le cas. Bravo, il fallait oser. On va en parler avec les parents des ados dont on a cité l'histoire il y a quelques temps? (un accident de minibus durant un séjour aux USA) Aurais-tu un lien qui nous explique ça clairement? Ça doit valoir son pesant de cacahuètes... Au fait je ne parlais pas de ces députés-là, mais de ceux qui ont voté au parlement européen une loi visant à donner les mêmes droits aux employés quels que soient les pays... Je ne t'ai pas attendu pour le faire, figure-toi. Voyons... Sur 50 annonces : -7 présentent réellement le séjour et 31 le présentent vaguement (ex : "séjour à la montagne à dominante écolo") -36 sont des offres urgentes (la plupart suite à des désistements... bravo l'engagement) -une seule présente réllement l'organisme, 37 citent le nom de l'organisme (et généralement mettent un lien vers le site web de l'association, je n'ai pas vérifié pour tous, mais ceux que j'ai visités sont plus orientés "commerce de séjours" que "présentation des valeurs de l'association") -pas une seule ne présente les statuts associatifs -2 résument le projet éducatif en quelques mots, une annonce met un lien vers le projet éducatif complet -44 donnent l'âge du public (les autres ont oublié ou annoncent un centre accueillant de 3 à 17 ans sans dire qui est concerné par l'annonce) -12 seulement donnent une autre info que l'âge du public (la plupart du temps c'est pour indiquer qu'il s'agit de personnes atteintes de déficiences, troubles psychiques, etc.) -5 donnent une idée de la provenance géographique du public (toujours de manière involontaire) En 24h, 76 annonces ont été postées dont 53 entre 8h et 18h, et 23 entre 18h et 2h du matin. Quelques phrases relevées : "être en forme même fatigué" "être multitâches" (est-ce que ça veut dire qu'il faut aussi laver le linge, faire le ménage et laver la vaisselle?) "si vous ne savez pas écrire, pas la peine (de postuler)".
-
Tu veux dire que les élus européens qui ont écrit cette loi ne seront pas réélus parce que ça les rendra impopulaires? Hem. Si on ne veut pas réélire les députés qui sont à l'origine de cette loi, il va falloir trouver qui c'est. Qui a une idée de leur identité? Sont-ils de gauche, de droite? Ah non mais si si elle est très très bonne. Quand elle est bien il faut la garder ou l'améliorer aussi. A mon avis toi tu t'es bien éclaté dans l'animation pendant les années 60, et vive les 30 glorieuses. Et je pense que c'est aussi le cas d'un bon nombre de gens qui sont aujourd'hui haut placé dans les structures qui emploient des animateurs. Mais aujourd'hui c'est plus du tout le même monde. On n'est plus animateur uniquement par vocation (comme certains font dans l'humanitaire) mais on le fait aussi pour gagner sa vie. C'est un travail. On recrute via pôle emploi ou via d'autres sites internet... (d'ailleurs une majorité d'annonce parlent de rémunération ou de salaire, j'ai très peu lu le mot "indemnité". Une grosse majorité des annonces ne donne quasiment aucun renseignement sur le public accueilli à part l'âge ; plus de la moitié des annonces sont muettes quant aux statuts associatifs où à un quelconque projet éducatif) On ne trouve pas de travail, et dans ce cas, même pour gagner seulement la moitié moins, eh bien c'est tout de même mieux que rester chez soi à jouer à la console ou à regarder la télé. On ne peut plus dire à un jeune : "si t'es pas content tu n'avais qu'à aller travailler au fast-food ou faire la caisse au supermarché" ; Il n'y a pas 100 000 postes à macdo, il n'y a pas 100 000 postes à carrouf... Alors que choisir? Eh bien comme il n'y a rien de mieux, je prends un sous-poste. Un poste de vacataire par ici, un poste d'intérimaire par là, un poste d'animateur ici, un poste de jardinier au black par là, de serveur, de plongeur... Bof. C'est un problème lié, et vous n'arrêtez pas de me dire que je mélange tout... Alors moi je suis ok : mon employeur amalgame les colos (pour lesquelles il sait que le statut est très mauvais) et le poste qu'il me propose : en d'autres mots, il dit : "je ne ferai jamais d'effort sur les conditions de travail, elles sont déjà largement meilleures que dans les colos, même si je vous prends pour des cons". Donc comme je le dis depuis le départ : considérons les colos comme un travail à 100% et donnons des droits aux animateurs (à tous les animateurs), ou alors faisons-en un pur bénévolat qui ne rapporte pas un sou, mais cessons cet état de travail maquillé. Ah quand on délocalise, tout le monde s'indigne. Ben en l'occurrence chez les fanatiques de l'engagement idéologique vous n'êtes pas d'accord avec le reste de l'europe. Mais moi je suis d'accord : quel que soit le poste je trouve normal d'avoir un temps minimum de repos journalier, de repos hebdomadaire, et je ne trouve pas normal qu'on puisse demander à des salariés de préparer toutes leurs animations chez eux. L'UMP tente de contrecarrer les plans de l'europe. Tu vas voter UMP, toi?
-
Amour Homosexuel Entre Deux Ado(E)S Du Même Dortoir.
jean a répondu à un topic de Eliseap dans Forum des situations
En fait ça m'étonnerait qu'on soit au courant, et je ne suis pas certain que les ados eux-mêmes soient au courant. Ils vivent des trucs sans forcément en connaître toutes les conséquences, sans forcément en connaître toutes les significations. Et puis ado, entre ce qu'on croit être dans sa tête et ce qu'on fait réellement, il y a parfois une grande distance. Alors précaution dans les équipes, c'est pas parce qu'on croit avoir reconnu deux amoureux qu'ils le sont forcément ; à l'inverse, c'est pas parce qu'on n'a pas repéré de rapprochement qu'il ne se passe rien. Rien ne nous oblige à les mettre dans des petites cases... Du coup, est-ce qu'on a quelque chose de spécifique à faire à priori : non je ne pense pas. Pour le reste c'est comme tous les couples, l'équipe finira par s'en mêler si ça gêne le bon déroulement du séjour. Et de manière générale, en ce qui concerne l'éducation à la sexualité, l'équipe doit avoir un œil sur tout le monde, pas seulement sur les couples déclarés.- 3 réponses
-
Oh kristouffe! Ben tu sais peut-être que les anglais ont déjà pris des mesures bien plus extrêmes ; ceux qui veulent travailler avec des enfants en angleterre doivent subir une enquête administrative sur leur vie privée, grâce à laquelle ils obtiennent un nombre de points qui leur permet ou non de continuer. Et en France, à qui doit-on une partie de cette paranoïa? C'est à cette chère Ségolène Royal qui a décrété à la fin des années 90 que les enfants n'inventaient jamais rien... Ainsi toute dénonciation se transforme rapidement en condamnation. Bon, on a été très cons, on l'a écoutée, faut dire qu'en Belgique il y a eu des histoires vraiment glauques à cette époque. Ségolène, quant à elle, a eu "la chance" (électorale) d'avoir eu un cas dans sa circonscription ; l'homme n'a pas supporté la pression et s'est suicidé avant qu'on apprenne que l'accusation était mensongère.
-
Donc tu essayes de leur cacher que vous marchez? Ben pourquoi vous marchez alors? Vous ne feriez pas mieux d'aller à vélo ou en bus?
-
On signe le contrat de travail avant la fin de la première journée, sinon légalement on considère qu'on est en CDI. Un contrat d'engagement éducatif (CEE) n'est pas un contrat de travail mais un contrat de volontariat associatif (= contrat de bénévolat). Il y a peut-être un fonctionnement qui diffère du droit du travail classique. L'administration qui gère les colos et les CEE est la DDCS (= jeunesse et sports), il y en a dans chaque département. Il ne faut pas hésiter à les contacter en cas de litige. Autres questions : tout le monde a le droit de démissionner. Pour que ton amie n'ait pas de souci, elle est tenue de démissionner "dans les règles", sinon son employeur pourrait éventuellement se retourner contre elle. En gros, elle ne peut pas quitter le centre un soir en disant "je démissionne". Il faut envoyer une lettre de démission en recommandé... Là encore, mieux vaut contacter la DDCS. Par exemple le préavis légal est plus long que la colo, mais si l'employeur et l'employé sont d'accord, le préavis peut être réduit à quelques jours. L'employeur est celui qui a signé le contrat, ce n'est pas forcément le directeur, mais plutôt "le président de l'association". Il est possible de contacter l'association, les numéros de téléphones sont généralement dans les annuaires ou sur internet. En l'occurrence si la directrice fait barrage, tu peux aider ton amie à joindre "son employeur" pour faire un peu de médiation dans le conflit... Si si, c'est très facile. Et puis quelqu'un qui démissionne normalement n'a pas à se soucier de qui le remplacera. Et en toute logique, le réseau de recrutement d'un directeur est meilleur que celui d'un animateur. Et si en plus la directrice n'aime pas l'animatrice, les candidatures seront écartées d'office...
-
@Dudule : ok sur la question des bénévoles. Il n'en reste que la définition que j'ai écrite est, me semble-t-il, la définition légale. Sur le principe d'être bénévole, c'est aussi pour ça que j'ai proposé que l'indemnité passe à zéro. Mais pas la bouffe ni l'hébergement, c'est une question de relations humaines. Et par contre, arrête de me dire de ne pas mélanger, je ne mélange pas mais j'en parle de façon juxtaposée de façon parfaitement objectivée ; la cour européenne met en lumière un problème spécifique de nombre d'heures et temps de repos, et pour ce problème spécifique, je répète que les animateurs saisonniers en CEE ne sont pas les seuls concernés, et que beaucoup d'autres le sont aussi. J'ai déjà dit et je redirai autant que je veux que je suis pour que les animateurs qui sont en contrat d'engagement éducatif gagnent zéro euro au titre de ce contrat. Il faut savoir ce qu'on veut : on veut de la relation humaine et de l'enrichissement culturel, on veut être bénévole : il faut assumer et ne rien exiger en contrepartie. Avec l'indemnité, les directeurs détiennent un levier, un outil de coercition contre les animateurs. Ils peuvent les forcer à agir à contre-coeur. Sans argent, les relations seraient beaucoup plus saines. Les animateurs seraient plus francs, et leurs directeurs seraient forcés d'être réellement toujours convaincants. En plus de ça, il y a beaucoup plus de postulants que de postes. Passer à une indemnité de zéro permettrait déjà de faire un sacré tri avant le recrutement. @Noel Hé oui, techniquement je ne sais pas si ce sont des députés de gauche ou de droite qui ont voté la loi. Il n'empêche que c'est à gauche qu'on protège les droits des employés, et que c'est à droite qu'on protège les droits des employeurs. D'ailleurs tu l'as dit toi-même : Si on ne rend pas le temps de repos systématique, ça signifie que ce temps de repos se négocie. Il se négocie entre les animateurs et le directeurs. Techniquement, si le directeur lèche un peu les bottes de ses animateurs, c'est quand même lui qui a le pouvoir : il est juge et partie dans la négociation : il s'agit d'un conflit d'intérêt qui ne peut mener qu'à... la victoire infaillible du directeur, et donc, un déséquilibre qui conduit immuablement au préjudice des animateurs. Je te le prouve par une façon de procéder généralisée sur le terrain : les organisateurs et les directeurs économisent : ils mettent peu ou pas de jours de préparation avant l'arrivée des enfants. Les animateurs s'organisent et préparent leurs journées le soir, ce qui diminue leur temps de sommeil. Ceci dit il existe des variantes : les jours de préparation non payés, par exemple. Ou plus grave : un jour de congé factice. Je vais le décrire, faut s'en méfier : la colo dure 21 jours, les animateurs doivent avoir 3 jours de congés durant le séjour. Mais l'organisateur rajoute une journée de prépa 3 semaines avant la colo. L'organisateur compte le samedi en journée de prépa, et le dimanche en "congé". Durant la colo, l'organisateur se justifie ainsi pour dire "attends, ton 1er jour de congé c'était le dimanche, il te reste 2 jours pendant la colo". Il y a quand même là une question fondamentale qui est d'identifier clairement à partir de quel moment on est entrain d'effectuer un travail. Le cas des animateurs en CEE, tout idyllique soit-il à vos yeux, c'est des gens qui offrent leurs service en l'échange d'une contrepartie pécuniaire. Ils signent un contrat, ils ont une activité extrêmement réglementée... On peut dire que c'est franchement bénévole quand en tant que parent ou proche, on va s'occuper de nos enfants et de quelques copains à eux, on les emmène en camping... Il n'y a pas de contrat, pas de règle qui unit les gens sinon un solide sens moral, et quelques discussions informelles pour se mettre d'accord sur qui paye quoi, qui organise quoi...
-
Yes! Y'en a un qui s'est incliné! Ha ha quel pouvoir! L'enveloppement stratégique c'est un concept stratégique comme un autre. Il y a aussi des procédés rhétoriques qui sont intéressants à connaitre lorsqu'on débat, mais ça a l'air de te désoler plutôt qu'autre chose... Les animateurs en contrat d'engagement éducatif sont des bénévoles. J'ai décrit leur statut exact dans ce sujet, mis des liens vers des pages très explicites, et d'autres personnes ont apporté des précisions. Le contrat d'engagement éducatif n'est pas un contrat de travail, mais un contrat de bénévolat (un statut quasi exclusif à l'animation). Pour différencier on ne parle alors plus de bénévolat mais de volontariat... Les vacataires de la fonction publique et animateurs de classes transplantées ne sont peut-être pas éligibles au CEE... Mais il n'empêche que le problème des heures de travail et des temps de repos y est parfois quasiment identique à celui des animateurs de colos. Évidemment pour les colos c'est du 24/24, donc c'est plus spectaculaire. Mais les anims de vie quot qui font du 7h-23h sans prime, on va quand même pas dire qu'ils "n'ont pas à se plaindre parce qu'ils sont payés au smic". D'ailleurs nombre de ces personnels d'animation dite "professionnelle" (salariés au smic) sont en CDD alors qu'ils ont des emplois saisonniers renouvelés chaque année : dans ce cas les employeurs devraient signer des CDDU. Ah ben ouais pourquoi pas mais avant de leur graisser la patte, il faudrait quand même faire un peu le ménage. Déjà les vacataires dans la fonction publique, c'est une catastrophe : être vacataire pendant dix ans, c'est possible (et même pas rare dans la fonction publique hospitalière). Sans avoir de vacances, en faisant 2000 heures de travail par an, etc. Ensuite les vacataires payés en dessous du smic horaire (c'est à dire payés en indemnité forfaitaire à la journée), ok c'est une très bonne chose de les augmenter, ne serait-ce que pour effacer les inégalités qui existent entre les permanents (au smic) et les vacataires (disons à 50 euros par jour) dans les centres municipaux. Ils font le même boulot, il n'y a pas de raison qu'ils soient payés différemment. En ce qui concerne l'indemnité du CEE, moi je serais pour qu'elle passe à zéro. Ça permettrait de faire le ménage chez les hypocrites. Sous l'article dans LeMonde.fr, les commentaires demandent de sauver le bénévolat afin de permettre aux enfants pauvres de partir en vacances. Eh bien voilà : on pourrait augmenter le nombre d'animateurs. Les associations auraient ainsi un meilleur encadrement. Les jeunes pourraient toujours se faire leur première expérience en responsabilité que certains décrivent comme une première approche du monde professionnel. Les jeunes pourraient toujours partager l'expérience enrichissante, le côté éducation populaire, se faire plein de souvenirs, etc. Et puis le message ainsi lancé serait fort : «ce sont les valeurs qui compte, c'est l'engagement citoyen». Euh... Punaise... L'europe essaye de faire passer une mesure de gauche, et voilà que les acteurs de l'éducation populaire sont anti-européens... Franchement même si j'étais de mauvaise foi, celle-là elle resterait quand même difficile à avaler. La cour de justice européenne ne fait pas les lois! Elle fait appliquer les lois qui ont été votées par le parlement. Euh... et le parlement c'est nos députés qu'on a élu au suffrage direct, vous vous souvenez sans doute du triomphe d'europe écologie aux dernières élections... Mais non pas du tout, si tu étais effectivement animateur en 63 sois sûr que j'aimerais vraiment pouvoir discuter plus souvent ici avec toi. J'ai eu la chance de côtoyer des acteurs de l'éducation populaire qui ont eux aussi commencé dans les années 60 et c'était un plaisir à chaque fois, pas juste pour le fun comme ça, mais parce que ces personnes me rappelaient à chaque instant pourquoi j'aime l'animation. Ceci dit l'époque a changé, la société aussi. Euh pour revenir au sujet : qu'il y ait eu moins de blessés chez les enfants permets-moi d'en douter. Les règlements multiples pondus par l'administration de la jeunesse et des sports sont devenu quasiment un mode d'emploi de l'animation tellement ils se veulent exhaustifs. Or tout le monde les déplore : on ne les pondrait pas pour le plaisir d'être coercitif, mais à mon avis plutôt pour éviter aux animateurs d'aujourd'hui de faire les bourdes de leurs ainés. Non mais t'es pas obligé de "lire bêtement" mon message, tu peux le "lire intelligemment". Et tu vas voir, tu comprendras pourquoi j'ai dit ça, t'auras pas besoin de me traiter de parano, et tu pourras me contredire et argumenter. Si tu te concentres sur ma phrase, c'est vrai, elle est fausse. Mais tu sais comme moi qu'à ce petit jeu-là, on n'avance à rien sur les forums, car tout ce que j'écrirai pourra toujours être contredit d'une manière ou d'une autre. Tu me montreras que ce que j'ai écrit est faux sans pour autant avoir répondu. Moi y'a un invité qui me disait : "ne confonds pas les grosses assos qui abusent avec les petites associations qui n'abusent pas." Il fallait bien que je réponde ce que je crois vrai, c'est à dire dans le cadre de cette discussion que petites ou grosses, les associations utilisent les mêmes règles vis à vis des animateurs... Et donc elles abusent toutes, puisque dans mon esprit (je crois que tout le monde a compris ça) employer des animateurs pendant 15 heures par jour, avec des conditions d'astreinte toutes les nuits, et en ne leur donnant qu'un seul jour de congé pour 6 jours travaillés (et encore...) c'est de l'abus. Les associations abusent de la faiblesse des animateurs qui sont jeunes et naïfs. Comme ça ne t'ira jamais parce que je suis de mauvaise foi et tout ça, prouve-moi maintenant, à ton tour, que les petites associations sont meilleures que les grosses, ou qu'il y a plus de la moitié des associations qui embaucheraient leurs animateurs dans des conditions réellement dignes. (donc disons un animateur pour 6 au lieu d'un pour 12, ayant deux jours de congé par semaine, un salaire de 150 euros par jour minimum, des trucs comme ça).
-
Mince j'oubliais : je n'étais pas au courant pour les pompiers. J'ai pas étudié le cas. Pour le peu que je connais, je trouve ça normal qu'ils aient les mêmes droits que les autres. Il me semble qu'en Belgique le problème a déjà été soulevé... par des pompiers volontaires...
-
Non. Encore une fois je ne l'ai pas dit et je ne l'ai pas pensé. Je n'ai jamais suggéré que la majorité sont gros, je n'ai jamais suggéré qu'ils abusent pour se faire du fric. En revanche j'ai dit franchement que quels qu'ils soient, ils abusent malgré eux, parce que ça leur permet de gagner leur vie. Gros ou petits hein. Les grosses assos, tout comme les associations locales, sont soumises à une quantité phénoménale de contrôles budgétaires et fiscaux. En raison du grand nombre de procédures judiciaires que subissent les grosses associations, je serais même prêt à parier que légalement elles se comportent mieux que la moyenne. Non pas dans chaque commune. Néanmoins, "à cause de l'abus de certains", c'est faux. Ils abusent tous. Les grosses associations comme les petites embauchent les animateurs dans des conditions indignes et pour une indemnité ridicule. Les grosses assos font des économies d'échelle : là où une petite association ne peut pas se permettre d'investir dans une secrétaire ou dans une coordinatrice (ça serait utile mais trop cher) une grosse association peut le faire. Et ce sont des postes parfaitement justifiés, et des gens qui font très bien leur travail. Il a bien graissé la patte des restaurateurs avec son histoire de TVA, il a bien indemnisé des agriculteurs pour "manque de pluie", on peut rêver. Ceci dit, si tout notre pays se comporte en bon UMP et soutient le gouvernement français dans sa volonté de ne rien faire, effectivement, le gouvernement risque de ne rien faire. En gros ils vont pondre un texte qui dit qu'il faut des pauses et des congés, mais ils ne mettront aucun moyen de contrôle en place... De plus les communes sont capables de prendre en charge des services de "gardiennage d'enfants". Ce n'est pas évident, c'est coûteux, et quand les associations le font, pourquoi la commune s'en mêlerait : eh bien voici un argument : parce que les associations vont toutes couler. Seulement pour les mairies, il reste encore un long chemin à faire : pour admettre que le "service de gardiennage" peut être considéré comme un service de loisir éducatif, il va falloir faire un paquet d'articles dans la presse... Effectivement, tu as préféré dire qu'étant donné qu'il ne s'agit même pas d'un travail, on n'a même pas besoin de se poser la question. C'est un procédé qui s'appelle "l'enveloppement stratégique" qui a été développé par Sun Tzu : le principe consiste à modifier les règles d'un affrontement pour que le combat n'ait pas lieu. En l'occurrence tu modifies la règles en disant qu'il ne s'agit pas d'un métier. C'est pour ça que j'ai répondu en disant que rien ne nous empêche de considérer cela comme un métier, et de rendre ainsi les conditions d'exercice plus dignes. Oui je suis un horrible bourreau. Du moins certains arrivent à me faire passer pour tel sur le forum. Alors que dans la vie je suis plutôt pépère, je souris à tout le monde, je suis gentil, etc. En revanche lorsque j'ai une idée je la défends. Concernant la différence entre animation pro et animation volontaire, ou disons le plus simplement, la différence entre les animateurs bénévoles et les animateurs dont l'emploi salarié est régi par le code du travail : je différencie les deux du point de vue légal. En revanche lorsqu'il s'agit de conditions d'exercice, les deux sont très proches, voir identiques dans certains cas (vacataires de la fonction publique territoriale, animateurs de vie quotidienne en classe de découverte...). Pour toi effectivement, c'est mieux de distinguer les deux : en te cramponnant comme une patelle à l'idée qu'il existe -d'une part une animation bénévole où tout le monde peut faire 20h par jour (avec un jour de repos par semaine) -et d'autre part une animation professionnelle où personne ne fait plus de 8h par jour, où tout le monde est payé à l'heure, où tout le monde a 2 jours de congé par semaine, etc. tu argumentes en la faveur du volontariat, et si c'est volontaire c'est qu'ils ont choisi de faire 18h par jour, et si c'est bénévole c'est pas du travail, et si c'est pas du travail, pas besoin de légiférer. Bon, on le sait tous, on ne le dit pas, la fatigue est le gros point noir des animateurs avec "l'effet loft" : quand on reste ensemble 24h/24 pendant plusieurs jours, l'inhibition diminue : les amours se font plus faciles, et les conflits éclatent plus vite et plus fort. Les dangers liés à la fatigue, là c'est carrément grave. Je ne suis pas passé très loin de gros problèmes à cause d'un animateur un peu inconscient qui a failli tuer au moins 10 personnes dont moi, juste parce que monsieur était fatigué... Je suis dans l'optique de défense des droits des animateurs, et je sais que l'amalgame n'est pas dans ma tête mais dans l'imaginaire social français, et que les employeurs, souvent mal renseignés, se permettent ainsi tout et n'importe quoi ; ainsi on trouve dans la fonction publique des stagiaires non payés, (en emploi que tu qualifierais de "professionnel"), on trouve des vacataires payés 3 ou 4 euros de l'heure (en "professionnel"), on trouve des permanents qui font des journées de 14 ou 15 heures sans pause (en "professionnel")... Et ceci a même poussé l'état à pondre une annexe ad hoc au code du travail, spécifique aux permanents des garderies, en gros : pour leur permettre d'avoir le poste, on a libéralisé. On ferme les yeux sur des règles très importantes, comme l'amplitude maximale journalière, comme le nombre de pauses dans la journée, etc. Et personne ne parle encore beaucoup du problème de calcul et de répartition des congés sur l'année, mais ça viendra sûrement sur le tapis un jour ou l'autre. Cette fois l'opium du peuple n'est pas une religion au sens classique, mais une idéologie de l'abnégation "pour les enfants". Ce qui me sidère, c'est de voir des gens, des associations, qui sont sensés être de gauche et humanistes fermer les yeux sur les droits des animateurs au profit d'une cause idéalisée que personne n'a encore évaluée clairement.
-
Non je n'ai pas écrit ça et je ne l'ai pas pensé. Je suis toujours en train de parler de l'article cité par Olivier : la cour de justice européenne s'intéresse à un problème de pauses et de temps de repos. Moi je soutiens qu'il peut y avoir un conflit d'intérêt dans la tête des organisateurs et des directeurs. J'ai rien contre, eux, mais c'est un fait. Et puis il suffit de lire l'article : ce ne sont pas des animateurs mais des associations qui protestent contre la cour de justice européenne. C'est marrant tu ne trouves pas? Les associations qui défendent soi disant des droits humanistes qui sont soudain les premières à protester lorsqu'il s'agit de défendre les droits des travailleurs? Ah pardon, les droits des "bénévoles"... M'enfin qu'est-ce que ça change : dans les faits moi je vois des associations à statuts humanistes qui s'agitent en disant "hé ho non il faut pas donner de pause obligatoire aux animateurs". Quant au fait de discuter avec moi, oui tu as raison, en parlant clairement et en argumentant sur le forum, tu risquerais de me faire changer d'avis... brrrr! quelle horreur! Ah oui alors histoire de bien enfoncer le couteau : les bénévoles, ça existe peut-être aux restos du coeur, ou dans les petites associations de quartier. Mais les grandes associations nationales embauchent des salariés (animateurs, directeurs, secrétaires, éducateurs, cuisiniers, factotums, etc.), achètent des véhicules et des biens immobiliers (ou louent pour plusieurs milliers d'euros à l'année), et se comportent comme des entreprises qui sont en concurrence : publicité, offres en catalogues, actions de communication... Ils émettent des factures, ont des services de comptabilité absolument gigantesques... ainsi que... des services juridiques... hum... Et sur le terrain, c'est encore mieux, les animateurs sont tellement embrigadés qu'ils refusent de parler de "clients", et qu'ils sont parfois prêts à rompre leur contrat s'ils entendent un organisateur parler de "marché". Et ils tapent sur le dos des grosses associations dont le nom commence par un U et qui promeuvent le sport en les accusant d'être "injustement concurrentiels en faisant de l'activité à consommer"... mais si c'est dans leurs statuts associatifs, à ces Usiens, après tout, c'est encore eux qui sont le plus réglo! Parce que ça si on allait faire un tour du côté des statuts associatifs, on rigolerait bien je crois! Déjà à peu de choses près, les grosses machines nationales ont les mêmes activités... En tout cas au quotidien quand on entend des asso qui balancent sur le dos des autres, c'est pas tant sur les statuts associatifs (que personne ne connait) que sur la prétendue qualité du travail. Et enfin puisque tu en parles, même si les associations ne complotent pas, il est évident que de nombreuses personnes s'y démènent avant tout parce que c'est là leur travail, qui leur rapporte leur salaire. Ils savent que les séjours raccourcissent d'année en année, que les inscriptions se font parfois rares, que les subventions sont difficiles à obtenir et qu'elles ne sont parfois pas versées en totalité... et si en plus de ça la charge du personnel augmente soudainement d'un tiers, ils mettront la clé sous la porte. Et puis dans certains cas, attention : les présidents des associations ont du souci à se faire, parce qu'ils savent (ou alors leurs directeurs) que certains postes ne respectent pas le droit du travail... Oui même les postes "normaux". Par exemple : un factotum qui fait trop d'heures et à qui on n'accorde pas ses jours de récup... Par exemple un animateur à qui on a toujours beaucoup demandé mais avec qui on n'a pas toujours été très reconnaissant... Ces gens quand ils se retrouvent sans travail du jour au lendemain ils sont en crise, et ils sont susceptibles d'attaquer l'asso en justice pour réclamer la réparation d'un abus antérieur : des jours de congés non donnés, des primes pour les nuitées ou pour les week-ends "oubliées", des dizaines d'heures non payées... Je comprends bien certaines de leurs angoisses. Mais de là à dire qu'il ne faut pas donner de droits supplémentaires de repos aux animateurs, il y a un pas que je ne franchirai pas.
-
Oh ouais attends j'oubliais : Oui, exactement. Dans le social on lutte contre les inégalités, on a des idéaux, des espoirs, des rêves, une certaine culture qui nous différencie des profiteurs... Mais moi je ne confonds pas les voitures et les vélos... Alors je souhaiterais à tout le monde de pouvoir se payer une voiture, plutôt qu'encourager ceux qui pédalent sous la pluie en leur disant "mais pourtant ton vélo est vraiment superbe". C'est à dire que je trouve ça ridicule de dire que partant du principe que l'animation n'est pas un travail reconnu par notre gouvernement, il ne faut pas demander qu'on donne des droits aux animateurs. Il faut commencer par faire reconnaitre le métier, et ensuite ils auront des droits alors, si tu veux. Ou si je prends ton raisonnement à l'envers, on devrait penser à administrer l’hôtellerie-restauration par le CASF aussi alors, puisqu'il a l'air carrément plus "libéral" que l'inspection du travail. Comme ça, les gros problèmes de droit du travail dans l’hôtellerie ne seraient plus des problèmes, puisque ça ne serait plus un travail...
-
On ne se connait pas, tu parles comme ça "aux jeunes animateurs" si tu veux mais pas à moi. Valoriser un engagement volontaire, c'est valoriser une idée : c'est déjà fait. C'est même ce qui est fait de mieux, c'est tellement bien fait que les jeunes n'ont pas l'impression d'être dans une situation indigne. Ils ont l'impression de servir une cause, et ils sont donc fiers d'être exploités. Les belles photos, les projets ceci, les articles dans la presse cela, etc. maintenant même le contrat porte le nom de la valorisation idéologique. Moi je postule que les temps de repos ne seront pas respectés tant que le secteur ne sera pas transformé profondément. Parce que ceux qui contrôlent les repos sont aussi ceux qui se débrouillent pour que leurs animateurs ne les prennent pas : ce sont les organisateurs et les directeurs. Or les jeunes se soumettent complètement à leurs employeurs à cause de l'idéologie (qui est justement bien trop mise en avant). Euh... Non ben non non il ne faut pas arrêter. Je ne vois pas pourquoi des gens ne devraient pas avoir l'espoir de vivre d'un métier quand d'autres personnes autour d'eux y parviennent (accueils périscolaires, centres de loisirs municipaux, structure sociales, structures culturelles, structures éducatives). ... donc ils sont considérés comme des jeunes qui s'initient, et pas comme des adultes responsables. Je préférerais penser que les jeunes animateurs sont, comme quelques uns que j'ai rencontré, des gens qui décident consciemment de faire un métier qui ne rapporte pas grand chose sinon une expérience de vie. L'animation est pour eux un acte citoyen, ou un moyen de s'ouvrir aux autres. Mais cela ne nous dit rien quant à l'évolution future des conditions de travail : les animateurs qui craquent durant les séjours (qui ont des coups de cafard, qui pètent un plomb, etc.) ont surtout besoin de conditions d'exercice plus dignes. C'est de ça qu'il est question dans l'article d'information. La cour de justice européenne semble ne pas trouver normal qu'on puisse accepter d'exploiter des animateurs même s'ils le font, apparemment, de plein gré. Comme dirait l'autre, tant que les moutons n'ont eu le droit qu'au pré avec de l'herbe séchée, ils ne peuvent pas savoir qu'il existe de l'herbe verte. Mais une fois qu'ils seront au courant, ils seront peut-être moins prompts à se faire avoir.
-
Ça signifie sans doute que la solution qui sera apportée n'aura aucune influence concrète : les animateurs resteront dans un cadre dérogatoire au code du travail. Il est question de fixer un cadre quant au temps de repos... Eh beh ça nous fait une belle jambe. Une fois le cadre fixé, on pourra le contempler... Mais tant que l'animation reste "un engagement", les animateurs seront jeunes, naïfs, mal renseignés, incapables de se défendre, et soumis. Donc qu'il y ait un cadre ou pas on s'en fout : ils continueront de faire entre 10h et 18h (voire plus) de boulot par jour, ils continueront de préparer leurs activités chez eux, ils continueront de se faire voler des jours de repos. C'est un cercle vicieux. C'est toute la conception du métier qu'il faut changer. Tant que ça sera précaire, les animateurs seront jeunes et dociles. Et tant qu'ils sont jeunes et dociles, ça reste précaire... Et ainsi de suite.