jean

Je suis allé trop vite désolé, et j'ai dû couper un paragraphe au montage. 1-les boums : une boum n'est pas un principe figé, elle est ce que les animateurs en font. Par rapport au questionnement en cours, il me semble logique qu'on peut créer une boum dépourvue de contenu lié à la différence des genres. On ne met pas en scène la drague ni la séduction, mais on garde la musique et les jeux. Une boum peut avoir lieu à 15h dehors avec des bonbons et du jus de fruit par exemple. 2-les boums et le sujet : il me semble que les boums sont un sujet annexe. Le rajeunissement de l'endocrinologie sexuelle, c'est un sujet autrement plus vaste que les boums. 3-la télé : tu disais toi même Noel que l'imaginaire peut être confondu avec le réel. Je suis d'accord, mais je voulais apporter des détails, ou disons ma vision personnelle dans le cas où tu ne serais pas d'accord. Ma vision étant que notre représentation du monde nous la construisons à partir de notre propre perception (très réduite) et des représentations des autres. Un peu comme un "inconscient collectif". Je postule que lorsque nous recevons ces représentations à partir de personnes bienveillantes (comme nos parents) nous pouvons déjà recevoir une vision transformée du monde. Et j'ajoute que bien au-delà de cette vision transformée, il existe une vision transformée à dessein qu'est celle des médias de consommation. Car selon moi ces médias jouent sur nos pulsions pour nous attirer (sexe, domination, etc.) Télé mais aussi magazines, radios, jeux vidéos, publicités dans la rue, films de cinéma... transforment notre perception du monde. Mais j'évoque ce sujet par rapport au thème. On se demande quelles sont les causes de l'hypersexualisation. Moi je ne crois pas que ce sont trois boums à l'année qui vont causer cela, surtout si elles sont animées par des animateurs un peu sérieux. Par contre 3 ou 4h d'écran vidéo par jour, je suis totalement convaincu que ça donne une certaine perception du monde, et pas la meilleure. Et j'ai donné des arguments. Ce qui m'a logiquement mené à conclure, concernant le sujet de l'hypersexualisation dont il est question : que pour éviter cela il faut que les parents accompagnent mieux leurs enfants et leurs ados.

Il y a quand même pas mal de suppositions à l'origine de la discussion. Concernant le reste, je crois surtout que la télévision et la surabondance d'informations est mauvaise pour l'éducation des enfants. Les enfants ainsi que les adultes perçoivent le monde à travers le prisme déformant des médias (télé, publicité, radio, films, lectures...) ainsi qu'à travers le prisme déformant des gens qu'ils connaissent (parents, proches, amis, enseignants, animateurs). Par exemple on sait bien qu'un enfant qui a des parents angoissés a de fortes chances d'être lui-même angoissé. Si ses parents ont peur du monde, ils ne peuvent pas rassurer leur enfant. J'imagine que la transmission peut être assez identique avec des parents hyper-libidineux qui passent leurs soirées à regarder "qui veut épouser mon fils" et "next". En tout cas sur le culte des apparences je suis à peu près convaincu que c'est le cas. Et la télé, les images publicitaires, les films, la radio, les magazines, les jeux vidéo occupent une part de plus en plus importante dans la vie des gens, pas seulement des enfants. Or ces médias jouent sur des pulsions très primaires pour attirer les consommateurs (pulsions sexuelles, pouvoir, violence). Ainsi ils participent à mon avis au biais de perception du monde. A voir TF1 en période électorale on a l'impression que dans toutes les villes il y a des bandes de jeunes qui veulent tous tuer des gendarmes et dealer de la drogue en tuant des personnes âgées. Pour prendre un autre exemple, pensons à l'image que les vieux médias (journaux, TV) donnent d'internet... Je pense aussi qu'il y a des phénomènes sociologiques liés au développement du souci de gain d'argent. Pour gagner plus d'argent on est contraint d'avoir une "rationalisation" de la présence des adultes autour des jeunes. Les parents travaillent à la maison et mettent leurs enfants devant une télé ou une console de jeux pour être tranquilles. Les surveillants de cour coûtent trop cher et subissent eux aussi la jungle complètement aliénante qu'est une cour de récré. La solution de base me paraît donc simple, il faut éteindre la télé... Il faut accompagner les enfants et les jeunes dans leur découverte du monde, films, télé, magazines, radio, etc. Ne pas faire à leur place, les laisser juger, mais ne pas être absent. Dernier exemple, très très frappant : les journalistes donnent bien souvent les "origines" d'un suspect. Écoutez bien, vous constaterez, c'est imparable. Parfois même c'est la seule information qu'ils donnent, avec le crime. Ça pousse à croire que tous les crimes sont commis par des étrangers... Xénophobie, quand tu nous tiens...

http://www.senat03.fr/spip.php?article102 Je cite : «A noter : le contrat d’engagement éducatif, contrat de droit privé, n’est pas, d’après le Ministère chargé de la Jeunesse, utilisable par les collectivités publiques territoriales.» Ils citent le ministère et pas une jurisprudence. Si tu souhaites aller au tribunal administratif... bon courage et attention à toi. De toute façon, je ne vois pas pourquoi une commune ferait signer ce genre de contrat puisqu'elle peut signer des arrêtés de nomination d'agents non titulaires pour un temps donné et fixer une indemnité forfaitaire à la journée. J'en ai eu pas mal, mais je ne sais pas si c'est encore légal.

Ce n'est pas très clair mais si j'ai bien compris les animateurs ont commencé à travailler bien avant que le bulletin n°2 de leur casier ne soit vérifié. Une fois la vérification accomplie, l'employeur a su que le bulletin n'était pas vide et il a dû automatiquement virer les animateurs. Le pire dans le cas présent est d'avoir viré des gens qui faisaient bien leur travail.

Le sujet, le sujet, c'était juste une animatrice qui avait la flemme de faire son travail et qui nous a demandé des idées. Sinon depuis le temps qu'on en parle j'ai bien compris ce que tu m'expliques et me réexpliques. Pas de fondements culturels, fête commerciale, tout ça, ok. De plus je ne cherche pas à imposer halloween, j'y suis globalement indifférent. Moi ce qui me fait causer c'est quand on dit des choses approximatives, ou lorsqu'on utilise des mobiles discutables. Il existe un cas bien connu de tous les idéologues écologistes proto-politiques, c'est que Arthus Bertrand, J.Y. Cousteau, Al Gore, Nicolas Hulot ou Jacques Perrin utilisent, pour militer, beaucoup de pétrole, d'engins volants (bilan carbone désastreux!) et de technologies modernes (horreur commercialo-durable). Et pourtant je les soutiens car même s'ils se trompent, même s'ils utilisent des méthodes qui contredisent les idées qu'ils promeuvent, finalement ils font plus de bien que de mal en popularisant l'idée qu'il faut se soucier de l'environnement autant que des êtres vivants qui le peuplent. En ce qui concerne halloween, voilà pourquoi j'insiste sur le fait qu'il faut se méfier de la xénophobie antiaméricaine, un travers récurrent des forums d'animateurs. C'est aussi pour ça que j'essaie de réfléchir sur l'idée de commerce. Non ce n'est pas ça. Avant tout halloween est un bon thème, qui parle aux gens (au minimum autant que le peuple du rêve, le moyen-âge ou le cirque) et s'il était mauvais il ne se vendrait pas. A mon avis il n'est pas tant utilisé "parce qu'il se vend" que "parce qu'il est bon". L'autre justification est qu'en animation, pour animer, divertir, et éviter la routine et l'ennui, il est nécessaire de s'ouvrir au monde et d'apporter régulièrement des idées nouvelles. Comme tu le dis on peut faire sans halloween. Et moi je pense qu'il ne faut pas focaliser sur les américains. Il y a des groupes, ou des entités dominatrices bien plus préoccupantes (les terroristes, les escrocs, les pays à la "morale" douteuse, les religions, etc.). Par réflexe je suppose, on admire les révolutionnaires... ce qui m'ammène à parler de ça : On a utilisé le service militaire et l'école pour apprendre le français à tout le monde. Il fallait s'assurer que les soldats et leurs commandants parlent la même langue pour se comprendre. Maintenant qu'on parle français (lis jusqu'au bout, tu vas adorer) en bretagne, la région finance des panneaux bilingues. Mais ces panneaux ne portent pas forcément les noms historiques, beaucoup d'entre eux sont réinventés (surtout dans la bretagne de l'est où le breton n'était pas tant parlé il y a 200 ans que le gallo). Tu sais sans doute que la langue bretonne enseignée actuellement dans les écoles est du "breton unifié", une langue créée il y a 100 ans pour "unifier la nation bretonne", car avant cela on se comprenait parfois difficilement d'une paroisse à l'autre. Aujourd'hui le breton unifié est enseigné pour des prétextes fallacieux, généralement on met en avant le développement des capacités intellectuelles lié au bilinguisme... dans ce cas on ferait bien d'apprendre l'anglais ou une langue chinoise, ou même le russe (rapport entre l'enseignement des langues et la capacité à entendre les sons qui la composent). Ceux qui enseignent le breton trouvent parfois que c'est une belle langue. D'autres disent que ça permettrait de discuter avec les personnes agées (qui, en réalité, sont souvent disparues de nos jours, et comprennent mal ou pas le breton unifié). D'autres utilisent le prétexte d'un soi-disant "génocide culturel", ce sont des termes très excessifs. Qu'est-ce qu'il y a de naturel à apprendre une langue qui n'est parlée que dans les écoles bilingues... Je me le demande. Et pourquoi dépenser autant de temps et d'énergie à apprendre cette langue dans les écoles bilingues? Mystère...

Il ne faut surtout pas faire la fête, on risquerait de s'amuser, même si on ne dépense pas un rond. Ou pire, on pourrait rencontrer des gens! Non il faut être raisonnable et laisser les gens s'enfermer chez eux pour penser à la mort. Pour compenser, on participera à la fête des voisins. Hum... Pas d'accord, le mythe préexiste, le culte de la mort se produit à cette période. Je pencherais plutôt pour dire que la fête n'est pas dans notre culture, parce qu'elle n'est pas dans les mémoires collectives comme une fête traditionnelle où on s'amuse ensemble, etc. C'est plutôt le contraire. C'est la dure loi de la xénophobie, la peur de ce qui est étranger. Le fait d'acheter une citrouille n'est pas plus craignos que d'acheter une TV LCD, et pourtant on dirait que c'est ce qu'on devrait croire. Halloween est une fête étrangère, un code, ou une valeur propre à un groupe différent du groupe "les français". Et je ne sais pas, on a peur d'être ridicules, ou de se faire railler par les anti (parce que ça c'est clair, c'est social halloween, quand on le fête il faut l'assumer publiquement dans son quartier) alors on reste chez soi. C'est un peu comme des bourguignons qui voudraient faire un fest noz... qui refuseraient en disant que "tout ça c'est rien que pour leur vendre des entrées et des crêpes beurre-sucre". En plus de ça, les américains ont de nos jours une position dominante, voire même d'agresseur (selon le camp qu'on choisit), et en france nous avons pour valeur commune de nous révolter. En fait, la valeur halloween est étrangère (premier défaut) et la valeur "taper sur halloween parce que c'est américain" existe bel et bien en france à mon avis (deuxième défaut). Sûr que dans ces conditions on aura du mal à fêter halloween. PS : au fait, en relisant mes premières sources je m'aperçois que tu n'as pas dit de quelle religion il s'agit. Quelle religion est à l'origine d'halloween?

Toutes les fêtes sont commerçantes. En france on tape sur tout ce qui est un peu trop dominant, un peu trop rutilant, un peu trop riche, un peu trop sûr de soi, etc. On a inventé une fête pour s'en rappeler tous les ans, au cours de la quelle on dépense des millions d'euros en feux d'artifice et en concerts, c'est le 14 Juillet. Pas commerçant, le 14 Juillet? Si mais pourtant on continue, ah, le commerce ne doit pas être si gênant que ça alors. On raconte même sur le carnaval que c'est pareil, ça serait une fête à moitié populaire, où on porte des masques et où les prolos peuvent se moquer des aristos... Alors qu'en fait c'est la célébration du retour des beaux jours, spirituellement, et qu'elle est phagocytée par des religions qui s'en servent comme signal de la fin de la période de privation. Halloween on tape dessus parce qu'on fait des amalgames avec l'impérialisme et la suprématie économique américaine. Le côté religieux c'est un faux prétexte, car on fête noel et le carnaval, et le premier novembre est férié pour tout le monde. Et ça se passe bien, on s'amuse, tout ça tout ça. Tant pis pour halloween. De toute façon dans les clsh municipaux, que ce soit halloween ou pas, le budget est le même, il est énorme. Le mode de décision économique est le suivant : on fait les comptes de 2010 en fin d'année. S'il reste 3000 euros sur les 15000 prévus au départ, les directeurs savent très bien qu'en 2011, le conseil votera un budget au rabais, peut-être 13000 euros. Et ça les directeurs n'en ont pas envie, donc ils dépensent tout en achat impulsif, ils achètent des tas de trucs plus ou moins utiles. Ce n'est pas un hasard si les représentants de commerce choisissent cette période-là pour visiter les centres de loisirs municipaux. La difficulté à trouver des activités autour d'halloween... Faut rien exagérer quand même, on peut en inventer, on n'est pas si nuls que ça. Décorations citrouilles, têtes de morts, araignées. Masques de morts-vivants Bougeoirs-citrouilles Vidage de citrouilles et potirons Visite du quartier en demandant des bonbons (on risque toujours de se faire traiter de païens mais faut tenter) Boum d'halloween, avec des lumières oranges et des toiles d'araignées Se faire un cinéma et regarder harry potter à l'école des sorciers (brrr que c'est subversif) Fabrication de cabane hantée Faire une farce hantée à la directrice... Et sans doute un million d'autres choses.

Pourquoi crois-tu que tu n'as pas eu d'animateurs coincés? C'est... parce qu'ils n'existent pas! C'est une invention! Ce qui m'a fait réagir, c'est que sur internet, avec l'expérience du métier, on croit parfois reconnaitre un type de comportement dans ce que les gens écrivent. J'ai cru reconnaitre des irresponsables... alors j'ai écrit. Disons qu'en colo ou avec des enfants en général, il faut avoir suffisamment d'empathie pour comprendre les problèmes, les hésitations, les fragilités des enfants. Et pour avoir de l'empathie il faut avoir vécu et c'est ce qui fait généralement défaut aux animateurs de 18 ans : beaucoup sont encore des ados dans leur tête. Quand on n'a pas d'empathie : on s'organise : «si t'as pas l'intuition alors sois méthodique». Bon ben si vous voulez prendre ça à l'extrême ensuite, éclatez-vous... lol Mais les animateurs "coincés et rabat-joie" à qui vous pensez vous adresser n'existent pas. De plus, tous les animateurs ont envie de sauver un enfant qui déprime. Un animateur mature sait que la meilleure façon de le faire n'est pas de plaindre l'enfant maltraité, mais plutôt de l'aider à rire et apprécier les bons moments. Un BON éducateur (là déjà on n'est plus trop dans le domaine de l'animation) aidera un enfant à rire de ses défauts pour les surmonter. A ce sujet je me répète, je pense que cela doit se passer de façon individuelle, parce que le groupe est néfaste. Alors là, détrompe-toi.

Pour commencer, une page canadienne sur le bruit au travail : http://www.cchst.ca/oshanswers/phys_agents/noise_basic.html Faut bien prendre conscience d'un truc : ceux qui décident de faire manger tant d'enfants aussi vite et dans un endroit aussi petit ne sont pas là tous les midis à supporter le bruit. Donc ils sont négligents, ils se disent que ça va aller, et face à eux on n'ose pas forcément dire que c'est la merde, premier point. Les premiers concernés, les enfants, subissent en général les colères, cris et sautes d'humeurs des employés de cantine en trouvant cela parfaitement normal. Solutions pour avoir moins de bruit : -éloigner les tables les unes des autres -diminuer la densité des enfants au m² -mettre des patins antibruit sur les chaises -mettre des nappes sur les tables (pas de papier, préférer du tissu, ça étouffe tous les bruits de couverts, avec ça la pression acoustique diminue beaucoup) -insonoriser correctement la salle à manger (tous les murs, le plafond) -ajouter des paravents insonorisants entre les tables Voilà, ça coûte cher, et les décideurs le prennent généralement très mal, en général ils accusent les employés de mal faire leur travail, ou dans le meilleur des cas ils rappellent qu'ils n'ont pas le budget. Tout est question de choix politique (puisqu'en général les cantines sont des services municipaux). Un rond point coûte... disons cent-mille euros (limite basse), tandis qu'un paravent insonorisant coûte mille euros. Parfois, quelqu'un vient mesurer la pression acoustique lors d'un repas. Il mesure des pics à 120 dB (!!!!) mais fait une moyenne sur plusieurs heures, et indique que "tout ceci est raisonnable". De plus il ne prend pas en compte le facteur humain : on peut supporter un concert à 110 dB pendant deux heures. Mais étrangement, il me semble bien plus difficile de supporter chaque jour pendant deux heures une cantine à 100 dB où tout le monde se crie dessus. Les cris, ça stresse, ça énerve, ça fatigue... Et on en arrive à l'impensable : se crier dessus pour se faire taire... Et de toute façon, tout le monde le constate, ça ne sert à rien de s'énerver sur les enfants pour les faire taire, ça ne marche pas. Il vaut mieux économiser sa santé morale, et respecter les petits. Une petite idée, toutefois : Lorsqu'on décide de "calmer une cantine" ça peut prendre un mois voire plus. Il y a un phénomène sociologique là-dessous, c'est lié au groupe et à son histoire, ses souvenirs, et c'est aussi lié au contexte. Dur à expliquer (d'autant que c'est de la théorie tout ça) : dans la mémoire des enfants, à la cantine on se lâche. Marrant de voir d'ailleurs que le même groupe, dans le même lieu, avec les mêmes adultes, mais à un moment différent (garderie du matin?) n'a pas du tout la même vivacité. Alors à mon avis lorsqu'un animateur gueule à cause du pain jeté dans la carafe d'eau ou à cause du bruit, les enfants pensent inconsciemment : "qu'est-ce que c'est que ce con-là, sûrement quelqu'un qui n'a pas compris qu'à la cantine, on n'y peut rien, c'est comme ça, c'est l'agitation et les cris". Les animateurs qui gueulent font partie du décor. Et c'est précisément ce qu'il faut renverser. J'ai quelques pistes : -en dehors de la cantine il faut passer beaucoup de temps pour expliquer aux enfants comment c'est sensé se passer. -dans la cantine, il faut suivre ses objectifs de fonctionnement avec fermeté. Si on a décidé qu'on ne laisse pas passer le coup du pain dans l'eau ou des jets de boulettes de papier mouillé alors il ne faut pas faire d'exception. -lorsqu'on est en période de rôdage, c'est à dire le mois durant lequel on tente de transformer l'ambiance du lieu, il faut être partout à la fois, très présent, actif. -rester juste, et ne maltraiter personne -être individuel, parler aux enfants et pas au groupe. C'est plus efficace dans la durée, et ça permet de ne pas s'en prendre à ceux qui n'ont rien fait. J'ai pu tester ça ailleurs que dans une cantine, ailleurs ça a fonctionné. Dans une cantine je n'en sais rien (ça cumule tellement de tares, ces mutins de cantines de merles). En fait en cantine j'ai plutôt vu des gens hurler sur les enfants (voire leur taper dessus) et... porter des bouchons dans les oreilles à cause du bruit.

Accueil de loisirs = centre aéré = loisir-divertissement-vacances. Accueil périscolaire = garderie avant et après l'école et aide aux devoirs. Si l'accueil périscolaire est déclaré (ce qui permet d'obtenir des subventions de la CAF) le taux d'encadrement est d'un animateur pour 10 en dessous de 6 ans, et un animateur pour 14 enfants de plus de 6 ans. Margaux, ta chef a sûrement ses raisons pour agir comme ça... (problèmes avec la CAF?) mais quelques détails que tu donnes montrent qu'il s'agit d'une personne qui gère mal le pouvoir. Déjà, "soûlante et lunatique" je trouve que ça correspond pas mal à la description d'un chef ingérable, le genre qui met la merde au travail au lieu de clarifier les missions et les travaux de chacun. +un animateur seul par tranche d'âge +Ce que vous faites n'est jamais bien pour elle", alors franchement Margaux, méfie-toi de ces gens-là. Ce que tu décris est un premier pas vers le harcèlement moral des employés : -ne pas lâcher ses employés, ne pas leur laisser de répit -avec les employés, toujours dire du mal de leur travail -séparer les employés, les isoler La directrice fait ça pour rabaisser son animateur, et pour laisser croire qu'elle serait meilleure que lui. Or un directeur tient sa légitimité de sa capacité à diriger une équipe, et non de sa capacité à être meilleur que les animateurs. Ça peut se produire lorsque la directrice a peur qu'un animateur lui pique sa place. Appeler les animateurs chez eux toutes les 2 heures, c'est intolérable. Un chef ne fait pas de telles choses, ni même personne d'ailleurs. On peut appeler pour prendre des nouvelles, une fois, et s'organiser (recruter un remplaçant?) mais pas appeler toutes les deux heures. Si elle l'a vraiment fait, munissez-vous d'un relevé téléphonique et allez parler à son employeur. Attention si son employeur est l'origine du problème, ça va la faire souffrir aussi... N'empêche qu'il ne faut pas se laisser faire, on ne se laisse pas écraser par quelqu'un qui a une morale douteuse. Vous valez mieux que ça, vous n'êtes pas des larbins ou des esclaves, mais des animateurs diplômés! Prenez votre destin en main! J'ai vécu un tel cas, j'ai hésité longtemps, en pensant que c'était moi le problème. Mais de nombreux autres animateurs ont quitté le poste avant moi sans demander leur reste, parce que cette directrice leur brisait le moral à tous. Si ça se passait comme ça depuis plusieurs années, c'est parce que le patron de cette directrice n'avait jamais pris conscience de ce qui se passait. On l'a aidé, on a été sympa. On aurait pu porter plainte pour harcèlement moral, et on aurait été peut-être dix, quinze, voire trente victimes. (enfin bon, attention, c'était d'un autre niveau que ce que tu décris quand même, à commencer par les brimades quotidiennes, les menaces et le chantage à l'emploi, les mises en situation périlleuses, les mensonges, les journées de congés volées, etc.) Etre chef, être directeur, c'est organiser le travail, donner aux employés leurs missions, puis évaluer la réussite de ces missions. Si ces missions sont décrites précisément, il est possible de les évaluer objectivement. Dans l'animation on commet souvent l'erreur de juger la personne au lieu d'évaluer son travail. Celui qui juge la personne au lieu d'évaluer son travail EST UN CON. Il ne faut pas avoir de doute à ce sujet.

Si tu es perdu ça serait intéressant que tu trouves pourquoi, comme ça tu ne serais plus perdu et tu pourrais écrire ta lettre toi-même facilement. Il y a un plan, c'est déjà pas mal. 1 : pourquoi veux-tu te former? pourquoi dois-tu dire au recruteur ta motivation? lui son truc, c'est qu'il veut des gens qui correspondent à son projet de formation : des gens capables d'aller jusqu'au bout. 2 : ton expérience : elle est décrite dans ton CV. En revanche dans la lettre de motivation tu peux démontrer certaines de tes qualités. C'est là qu'il faut être adroit et subtil. Par exemple on ne dit pas "je sais mener un projet" mais plutôt "en organisant un tournoi de tel sport dans ma commune j'ai appris à mener un projet". La deuxième tournure est préférable car elle signifie plein de choses (même si je suis moi-même maladroit): -que tu sais ce qu'est un projet -que tu n'as pas attendu la formation pour agir -que tu as suffisamment de conviction et d'enthousiasme pour être animateur -que tu sais qu'il faut dire à ces gens qu'on apprend au travers de ses diverses expériences Ensuite, à l'entretien tu auras sûrement une question sur ce dont tu parles dans ta lettre. Dans ce cas, il faut savoir être objectif sur ce qu'on a fait : montrer que tu as sû évaluer la réussite de ton projet. S'il n'a pas fonctionné, dire pourquoi... 3 : il faut connaitre la formation, c'est souvent le point qui pêche. Normalement le responsable doit de publier un référentiel de formation, une fiche de projet donnant au moins une vue d'ensemble du contenu de formation. Si tu ne le trouves pas, téléphones-lui pour lui demander. Même si l'ambiance n'est pas à ça, tu pourras toi aussi avoir un aperçu de ce responsable, connaître un peu mieux sa formation. Se renseigner avant de se lancer n'est pas maladroit, au contraire, c'est absolument nécessaire. 4 : ton projet professionnel, c'est l'assurance d'avoir réfléchi un peu à ton futur, c'est l'assurance pour le formateur que tu iras jusqu'au bout.

Tu viens d'en prendre, là, non? T'as l'air un peu fofolle... Pour moi, le café, c'est surtout pour ceux qui n'ont pas été capables de s'organiser et de dormir. Et je bois du café, je ne me fais pas 15 mg de «caféine» en intraveineuse...

Le séjour coûte 2000 euros par vacancier peut-être, mais je ne pense pas que les parents aient 2000 euros à donner, ils utilisent probablement des aides. J'ignore comment ça marche, tout ce que je sais c'est que quand je le faisais il y avait des aides dans tous les coins, allocation handicap, cotorep, subventions aux associations... Les foyers d'accueils ou les internats éducatifs (etc.) ferment pendant l'été, les parents sont donc obligés de trouver des solutions de prise en charge, et ce sont les associations d'animation qui s'en occupent. Lors de l'inscription en général on précise bien aux parents (ou aux éducateurs) que le séjour des vacances est encadré par du personnel d'animation et non du personnel médical. C'est une question récurrente, en effet, pour les parents comme les animateurs, tant il tombe sous le sens qu'on ne devrait pas laisser partir sans infirmier ou éducateur des publics aussi médicalisés. Pour ne pas dire les choses trop brutalement, les publics handicapés vivent de nombreux accidents dûs à leurs maladies, et les surprises sont fort probablement plus nombreuses en vacances avec des animateurs qu'au foyer avec des personnels spécialisés et expérimentés. Dans le cas des séjours adaptés aux enfants handicapés pilou, il me semble qu'il y a toujours bien plus d'animateurs que le minimum légal. En fonction de la dépendance des vacanciers, on peut engager un animateur pour deux enfants, voir un animateur par enfant. Enfin tookie je ne pense pas qu'il existe des gens qui "donnent leur vie". Ils font juste animateur de vacances pendant quelques années puis ils arrêtent. Les animateurs au long terme (qu'on appelle "professionnels" même si le vocabulaire est mal choisi) n'ont pas les mêmes conditions de travail que ça.

C'est légal et c'est banal. Pour être précis sur les mots il ne s'agit pas de travail mais de bénévolat encadré, qu'on appelle "volontariat associatif". Le contrat le plus courant dans ce milieu est un contrat de bénévolat appelé "contrat d'engagement éducatif". En colo il n'y a pas de salaire mais une indemnité dont la valeur minimum légale est de 2,2 fois la valeur du smic horaire (8.86 euros) donc minimum : 19.42 € par jour. Ça peut monter à 80 voire plus... mais faut pas rêver, c'est rare. C'est normal de s'occuper des handicapés sans aucune formation. Lorsque l'organisateur est assez intelligent, il ne renouvelle pas son équipe entièrement d'une année sur l'autre, il conserve toujours quelques animateurs expérimentés, et il embauche des débutants qui apprendront sur le tas. Tout le monde est conscient que ce n'est pas terrible, mais en gros... y'a pas moyen de faire autrement. Aussi en toute logique, particulièrement en cas de handicaps dangereux, le directeur met son équipe au courant des marches à suivre ou d'une partie du dossier sanitaire des usagers. Commencer à 8h du mat et finir après minuit, ça reste encore correct. La faute aux couche-tard et aux lève-tôt sur certains séjours, tu peux te lever tous les jours à 6h30 et te coucher à 1-2h du mat pendant trois semaines. En principe sur les séjours "difficiles" il y a un ou deux animateurs de garde chaque nuit qui prennent tout ça en charge pour que les autres se reposent. Mais de mémoire c'est quand même plus difficile avec des enfants handicapés, qui sont moins prévisibles et moins stabilisés que les adultes. Si tu t'es retrouvée seule durant la journée c'est un problème d'organisation. Faut s'arranger pour que ça n'arrive pas, surtout avec des psychotiques, les crises arrivent de façon assez imprévisible et sont parfois dangereuses. Quant à une petite divagation sur la loi, faut pas oublier que même si on vote à 18 ans, ce sont des vieux qui écrivent les textes de lois, dont une grande majorité de vieux croûtons croulants dégénérés obnubilés par la gloire et le pouvoir. Les idéaux et valeurs qui nourrissent nos textes de lois ne sont donc pas ceux des jeunes, et il y a peu de chances pour que nos gouvernants considèrent un jour comme normal qu'un animateur qui bosse 18h/24 gagne 200 euros par jour.

Et pourquoi tu conseilles pas directement l'ecstazy ou les amphétamines? La jeunesse c'est le moment d'expérimenter, mais pas au travail. On s'occupe d'enfants on n'est pas là pour être les cobayes de telle ou telle mixture. En mode publicité commerciale (parce que c'est bien pour ça que tu es là, non?) tu vas nous faire croire qu'en prenant des molécules chimiques pendant un mois on sera en pleine forme? Le problème de la fatigue en colo, c'est surtout la pression physique et morale. On masque les symptômes de la fatigue physique avec tes produits industriels, mais mais les muscles et le squelette en prennent quand même un coup. Et le collègue qui n'arrête pas de nous pomper l'air, on ne s'en débarrasse pas avec des molécules chimiques. C'est comme prendre des produits synthétiques qui coupent la sensation de faim. On n'a pas faim mais ce n'est pas pour ça qu'on va tenir le coup trois semaines sans manger. Si une nuit on dort 3h, déjà le lendemain ça ne va pas si mal (sauf les quelques pauvres petits chouineurs qui voudraient qu'on leur porte le petit déj au lit). Suffit de boire douze cafés dans la journée, surtout ne pas conduire, mettre sa pause à profit pour se reposer. Voilà, le lendemain on se couche plus tôt. On ne fait pas rentrer les produits dopants dans les mœurs des animateurs.

Voilà un moment précis de la discussion dans une autre partie du forum : http://www.animnet.com/version5/forums/index.php/topic/2497-le-cee-contrat-dengagement-educatif/page__view__findpost__p__37742 Un peu plus haut il y a aussi ce pdf qui est cité : http://www.urssaf.fr/images/ref_lc2007-033.pdf Il faut s'accrocher pour le comprendre. Enfin pour les infos que tu cherches, peut-être peux-tu contacter directement la DDJS de ton département. C'est "jeunesse, sports et vie associative".

C'est débile. Ils sont dangereux ou ils ne le sont pas, mais ils ne le deviennent pas pendant le séjour.

Ah ouais non mais on n'est pas sur un blog ici, on est sur un forum, les gens se parlent, se répondent. C'est bon, le premier message c'était il y a 4 ans, et depuis on a produit beaucoup de pages d'observations, d'analyses, et aussi beaucoup de déchets. Bon poursuivons la discussion, tu es plutôt orientée délire? Quel sens moral? Tu utilises l'expression "se libérer" donc pour toi c'est bien d'être amoral? Libertaire? Ça s'étudie, déjà parce que "les propos psychologiques" ne sont pas la seule référence du savoir-être, et ensuite parce qu'on pourrait aussi rappeler que les gens qui n'ont pas de morale ne sont pas toujours les plus fréquentables. Ensuite, franchement, moi j'aimerais que tu argumentes ce que tu as dit pour essayer de comprendre, un peu. Rachel l'a fait, en page 11, c'est très intéressant. Je ne vois toujours pas comment appliquer ça sur le terrain, mais c'est un argumentaire construit. Par contre lili il faut vraiment que tu développe sur le lien entre le "gage" (sait-on de quoi tu parles?) et la libération d'un certain (lequel?) sens moral. Au sujet de l'imagination, je répondrai tout comme toi d'une franche assertion non argumentée : non les gages ne développent pas l'imagination. La "combativité avec la timidité", alors je suppose que tu veux dire que quand on fait des gages on combat sa timidité, eh bien peut-être, mais alors comment? On y est obligé? Les animateurs apprennent aux enfants comment faire? Qu'encadrent-ils? Qu'organisent-ils? Qu'est-ce que combattre sa timidité? N'y a-t-il pas plus efficace pour combattre sa timidité qu'un délire amoral ou chacun à son tour va être ridiculisé? ... Dans tous les cas ça parle encore de relations... De séduction? Vous pensez que ça tourne autour de ça? Ne peut-on pas apprendre aux enfants à rire d'eux-mêmes autrement? Dans des temps informels et individuels, par exemple? L'animateur peut montrer l'exemple, en se tirant brillamment des situations où il est ridiculisé. Il peut aussi parler avec un enfant pour lui apprendre à réagir dans telle ou telle situation. Mais organiser ça en groupe? Purée je trouve que vous y allez fort. Allez, t'es timide, eh ben PAF! pour combattre ta timidité je te propose un jeu où on va te forcer à bafouiller devant 25 autres enfants qui vont bien rire... Ouais... Et si tu te démerdes bien tu arriveras à réagir ou alors au pire, tu comprendras peut-être que le ridicule ne tue pas, et si tu ne comprends pas on te le dira, devant tout le monde comme si tu n'étais pas capable de comprendre. Et on recommencera plusieurs fois pour que ça finisse par rentrer... Non mais c'est naze! lol. Ça ne vaut pas une cacahuète comme projet! Ch'sais pas, j'en vois tous les jours, des enfants timides, des enfants dont les parents sont très exigeants et qui ont peur de ne pas être à la hauteur, des enfants qui renoncent, pour un moment au moins, à la vie de groupe, tellement ça leur semble insurmontable. J'ai fait l'erreur de penser qu'en passant de bons moments ensemble, ça allait leur permettre de se faire des amis et sortir de leur carapace. ... Nan, je déconne. Au contraire j'ai constaté que ça marche. C'est une des bases de l'animateur, faire du lien entre les gens. Et j'ai franchement autre chose à foutre qu'organiser des gages débiles sous prétexte que ça aiderait des enfants à une quelconque socialisation. A mon avis c'est un faux semblant, ces arguments psycho, c'est surtout bon pour ceux qui ne veulent pas trop se creuser la tête à organiser autre chose que les relations. Comme je le disais plus haut, les relations entre les gens sont une des composantes du travail, mais quel est le médium : qu'est-ce qu'on utilise pour que les gens se lient? Un délire? Une découverte? Une aventure? Un concert? Du bricolage? Une détente?

lol L'animation est un travail, sérieux, rigoureux, organisé, comme toute autre discipline professionnelle. L'animation de vacances a ceci de spécifique qu'en france, ce sont des jeunes qui s'occupent de jeunes, la part d'affectif est donc énorme dans ce qu'on fait toute la journée. Tant mieux, ça laisse des souvenirs éternels (bons comme mauvais d'ailleurs). C'est l'occasion de délirer. Et le gros du travail de l'animateur, c'est d'organiser ce délire, pour le mettre en place, pour favoriser la participation d'un maximum d'enfants, pour le sécuriser, le poursuivre, pour en garder une trace (photos...). Ainsi je crois que l'animateur doit organiser avant tout. Sur le terrain (les gages... <- on s'en fout un peu) "le délire", c'est seulement une des composantes d'une activité. On sait tous délirer, je pense que si on est animateurs c'est parce qu'on aime ça. Et ensuite il faut penser aux autres composantes de nos animations : aventure, découverte, contemplation, excitation, dépassement de soi, expression, relations, création, etc. A mon avis il n'est pas rare de se planter sur ces objectifs. J'en ai un paquet de souvenirs où on mélange tout. Un anim détestant les activités manuelles se forçant à faire de la poterie, résultat complètement foiré par les enfants (qui étaient morts de rire pendant une heure) et animateur complètement énervé parce que "ça n'avait pas marché". Qu'est-ce qui n'a pas marché, la poterie ou le délire? Mauvais objectifs = les enfants ont détourné l'animation et ont profité de l'activité... J'me souviens aussi de grands jeux présentés comme des aventures mystérieuses aux enfants. Et en fait, sur un terrain de foot ils vont d'un stand à l'autre pour participer à des épreuves par équipe, tout en connaissant la fin par coeur : ils vont gagner un paquet de bonbons. Et là, à chaque coup c'est pareil, il y a plein d'enfants qui arrêtent de participer avant la fin parce qu'ils s'ennuient... C'est conçu comme "un délire" mais le délire n'est pas automatique. Et puis lorsque ça délire, l'animateur doit quand même contrôler l'état d'excitation des enfants, sinon tout part en vrac! ... Et d'ailleurs c'est ainsi que j'en arrive à l'opposition entre les organisateurs rabat-joie et les délirants irresponsables. Problèmes dans l'équipe entre ceux qui sentent la possibilité d'un danger imminent et ceux qui pensent surtout à s'éclater parce que c'est ça l'important. Personnellement j'ai quelques très très mauvais souvenirs généralement liés à des sorties plage en grand groupe ou à des trajets en minibus, et donc à mon âge avancé j'ai tendance à calmer les animateurs sur le délire et à attendre d'eux de bonnes qualités d'organisation. Finalement sur la question concrète des épreuves qu'on fait subir à un ou deux enfants devant le groupe en espérant qu'on va délirer dans l'allégresse, je ne peux que me répéter pour répondre à Dadou qui réinitialise le sujet. Face au groupe les enfants ne savent pas toujours dire non (ni même les adultes). Pour faire participer les enfants à des épreuves "individuelles" je proposerais des jeux qui se jouent à deux ou trois, comme des ateliers, avec participation libre et non contrôlée par le groupe. Si le groupe contrôle, alors la pression du groupe est présente, et ce n'est pas souhaitable. Si l'enfant réussir un exploit, il reste cependant tout à fait possible de le mettre en valeur pour le groupe. En participation libre, l'enfant peut faire l'épreuve avec ses copains s'il a envie d'essayer.

Il y a peut-être une opposition entre les animateurs organisateurs et les animateurs "délire improvisé". Déjà vu sur le terrain, l'opposition entre ceux qui travaillent et organisent des animations complexes, qui sont parfois un peu trop protocolaires, et ceux qui veulent avant tout délirer, s'éclater, les têtes brûlées qui sont parfois un peu trop irresponsables. Avec l'expérience, je trouve qu'il est indispensable de s'organiser avant de délirer. J'ai déjà vu trop d'accidents... Si on veut valoriser un peu le métier, on a tout intérêt à ce que nos clients nous prennent au sérieux, et ce n'est pas en improvisant des batailles d'eau et de farine tout l'été qu'on va y parvenir.

Faut voir concrètement ce que ça donne. Évidemment on se voit mal faire une animation "initiation à l'alcool" dans laquelle on servirait des alcools festifs à des enfants. Mais servir du cidre lors d'une soirée crêpes?

L'interprétation selon laquelle l'employeur ne peut pas abuser du CEE ni de l'employé me semble être la bonne, et correspond à la logique du CEE. L'interprétation empêchant l'animateur périsco d'être bénévole pendant l'été me semble aberrante.

Ah ok, ça me semble plus clair. Mon interprétation est qu'un employeur périscolaire n'a pas le droit de faire signer un CEE à ses animateurs périscolaires. Quant à toi, si tu es en périsco à l'année et que tu veux signer un CEE en été, il n'y a pas de contradiction. La phrase est au présent, on ne peut pas faire signer de CEE aux personnes qui "animent quotidiennement" mais on peut faire signer un CEE aux personnes "qui ont animé quotidiennement". Effectivement ce n'est pas très sain comme pratique d'employeur, mais le marché "du travail" de l'animation est assez sinistre. Dans le public c'est pareil, tu peux être permanent sur l'accueil périsco, avec des CDD renouvelés tous les mois, voire toutes les semaines, pendant des années, et avoir l'été des arrêtés différents avec une indemnité forfaitaire à la journée.

Le CEE est un contrat de bénévolat associatif encadré administrativement, aussi appelé "contrat de volontariat associatif". Ce n'est donc pas un contrat de travail, logique ainsi que l'inspection du travail ne se sente pas concernée. L'inspection du travail c'est le travail dans le privé, pour le public c'est le tribunal administratif (long et gras, tout le monde le déconseille). Dans ce cas tu peux encore téléphoner aux syndicats pour obtenir des informations. Même si tu n'es pas syndiqué ils ont une obligation d'information, et de toute façon ils sont bien sympathiques et plus humains que les deux autres institutions pré-citées... Concernant la phrase qui t'ennuie dans ton contrat, la logique du CEE serait d'empêcher un organisme peu scrupuleux d'embaucher un peu n'importe comment, de l'obliger à faire la part des choses entre les animateurs de vacances et les animateurs permanents. L'objectif du CEE est de forcer les associations à embaucher en contrat de travail (CDI, CDII, CDD, CDDU) leurs animateurs "permanents" (classes de découvertes, accueils périscolaires, animateurs techniques dans des structures comme les musées, les aquariums, etc.). Le CEE est un contrat de bénévolat qui peut s'appliquer aux animateurs de séjours de vacances de mineurs, avec la fameuse limite de 80 jours par an. La mention dont tu nous fait part est étrange, je trouve. Jamais entendu parler.

«Le poison, c'est la dose.» Et c'est pareil pour le savon. A en croire wikipedia (je n'ai pas trouvé mieux aujourd'hui) le savon peut dessécher la peau et la fragiliser. Je ne focaliserais pas tout sur les microbes. J'ai déjà écrit au mois de janvier un message à ce sujet, et d'autres l'ont fait avant et après. Les poux ne disparaissent pas à la douche. Les plaies mal soignées non plus, les mycoses non plus, les caries, les parasites, les habits sales... Ces choses ne tuent pas un enfant, elles lui procurent un inconfort indigne d'une société comme la nôtre. Pour percevoir tout cela il faut être attentionné pour les enfants, surtout les plus petits car ils ont moins d'expérience et détectent moins les problèmes. De toute façon dans la plupart des cas c'est un adulte bienveillant qui soignera la plaie, la mycose, la carie, qui lavera les habits sales. Je ne suis pas d'accord avec ton optique septique, Noel : la peau ne pourrit pas spontanément sous l'action de micro-organismes au bout de quelques heures. J'ignore même quels peuvent être les cas d'une telle intensité. Un enfant qui se couperait le pied avec un bout de verre sur lequel il y a des bactéries hyper-agressives... ne serait pas sauvé par sa douche, il serait sauvé par un adulte qui serait attentif au bobo qui s'infecte. Les mycoses, on en trouve peut-être dans les baskets, même en se douchant tous les jours, à mon sens il est possible d'en avoir. Les poux... Les parasites, alors là, si vous pensez que les douches vont empêcher les oxyuroses... Ainsi je pense que ce qui est déterminant pour l'hygiène et la sécurité physique des enfants qu'on accueille, c'est l'attention que les adultes ont pour eux. La douche est secondaire, elle est une question de dignité et d'intimité. La toilette permet aux plus grands de repérer ces éventuels tracas corporels, mais pas forcément de les soigner.