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Tout ce qui a été posté par jean
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L'hygiène en gros c'est un ensemble de mesures qu'on prend pour ménager sa santé. L'asepsie c'est l'absence de micro-organisme. L'écologie est une science qui étudie les interactions entre les êtres vivants et leur environnement. Les idéologies et/ou politiques écologistes (très nombreuses et variées) sont des courants de pensée... pas des sciences. Est-ce que le problème qu'évoque Dreamlover (en disant que les enfants s'assoient souvent par terre) est juste une question de tâches? C'est peut-être sain, la terre (j'ai quand même des doutes) mais on ne peut pas laisser un enfant dans sa crasse et ses habits sales. De plus, question pragmatique, pour des enfants en camping qui ne sont pas dans leur environnement habituel, la douche a mille bénéfices autres que l'asepsie. Se doucher c'est avoir un moment à soi, c'est enlever la crasse, c'est le moment de changer les habits, c'est le moment d'inspecter sa peau, de voir une plaie mal soignée, une tique, une mycose... C'est le meilleur moment pour le faire, ça ne veut pas dire que c'est fait systématiquement, ça c'est une autre histoire.
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Le gabier de terre-neuve Lien Youtube Honnêtement ça m'étonnerait que ça soit la bonne chanson. Mais elle est mieux que la suivante : "derrière chez ma tante il y a un étang" Ça c'est de la chanson populaire tiens, il doit y avoir autant d'airs que d'interprètes. Lien PDF J'ai honte de linker un truc pareil. Que ce soit clair pour tout le monde hein, j'aime les chansons populaires parce qu'elles représentent une culture, une histoire, etc. mais je ne prends pas ça au premier degré. Je ne chante pas ça quand je prends ma douche... :idiot:
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Eh bien je me tairai sur le sujet qu'il faut absolument éviter alors, par respect pour Olivier. Et donc sagement je vais répondre à tes questions. Une fois en 98, en effet, un camp voisin du nôtre nous avait invités pour regarder un match de la coupe du monde, on y est allé. Les enfants ne sont pas restés jusqu'à la fin, ils étaient ennuyés et fatigués. En colo, je n'ai jamais vu de télé, de vidéoprojecteur, de film, etc. En clsh, en plusieurs années on a dû faire quelques toutes petites histoires en vidéo (film très court, ou diaporama avec bande son, des choses de ce genre), et regardé deux ou trois films, de préférence projetés avec un vidéoprojecteur, choisis en fonction d'un projet de vacances. En ce qui concerne la télévision dont tu parles dans ton sujet, je n'en ai jamais vu en animation. En ce qui me concerne, la télé c'est comme tout le reste de ce qui se consomme, je cherche ce que je veux et je prends uniquement ce qui m'intéresse, je n'accepte pas qu'on me serve des choses que je n'ai pas demandé. La télé étant comme ça à 99%, je ne la regarde pas, c'est du gâchis ou du temps perdu.
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Pas la peine de profiter d'un message personnel pour me faire la morale. Tu as déjà dit ton idée de débat sur les idées. Quentin ne m'a pas répondu, d'ailleurs il a écrit avant moi. C'était sincère quand je disais que "tout le monde" cherche à protéger son poste. Quel organisateur valorise vraiment les qualités pédagogiques de ses animateurs? De tous les sites web d'organisateurs que j'ai vu sur le net, les plus sérieux mettent en avant le fait qu'ils sont diplomés. De ce que j'ai connu de mon métier d'animateur, les recruteurs sont globalement incapables de parler de leurs animateurs. Ils sentent bien deux ou trois particularités, mettons ils savent que tel animateur est plutôt sportif, que telle animatrice est douée pour improviser des histoires marrantes... Mais ça s'arrête là à mon avis. Et le contrôle? Tout organisateur qui veut assurer une pédagogie spécifique doit mettre en place des moyens de contrôler ce que font les animateurs. Quels sont ces moyens? Les directeurs consciencieux passent voir tous leurs animateurs en activité, ils posent des questions aux enfants pour avoir un autre son de cloche... Pas encore vu d'évaluation systématique de la pédagogie. En revanche, les comptes sont contrôlés au centime près à tous les étages hiérarchiques et administratifs. Un anim peut par exemple être subversif très facilement et parler politique ou religion à des enfants sans être inquiété. En revanche s'il pique un seul centime dans la caisse il est foutu. Enfin il faut voir que les questions idéologiques sont généralement si complexes qu'il est possible d'en tirer tout et son contraire. J'en veux pour preuve les discussions sur le présent forum sur des sujets aussi essentiels que le tabagisme, les gages, les punitions et l'autorité... En lisant les discussions qui tournent autour d'organismes et de leurs valeurs, on s'aperçoit aussi rapidement que la traduction des valeurs dans les faits dépend énormément de l'exécutif, autrement dit du directeur de stage de formation ou du directeur de l'accueil de loisirs. Ainsi le discours sur les valeurs et la nécessité d'un engagement basé sur des intentions pédagogiques, je les soutiens, mais je ne crois pas à son application sérieuse sur le terrain. Comment ça?
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Tu es quelqu'un d'important alors? Classe. Moi c'est le contraire j'ai jamais rien fait de bon. Ça me fait déprimer bouh. :(
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Oui merci. Je l'avais trouvée mais elle n'explique pas pourquoi on parle d'animateurs "volontaires" au lieu de parler d'animateurs "bénévoles". Je n'essaye pas d'interpréter hors-contexte, puisque je parle d'une expression ad hoc ou de jargon. En l'occurrence, seuls les gens qui ont connaissance du contexte peuvent comprendre de quoi il s'agit. Moi l'animation volontaire je sais à peu près ce que c'est depuis longtemps, je m'en moque. Mais je me soucie de la compréhension de cette expression par les intervenants de ce forum qui, manifestement, sont un peu perdus. J'ai pas peur hé ho! Compliquée, eh bien, j'ignorais tout ceci ce matin encore quand je me suis levé : France bénévolat, explications concernant le bénévolat et le volontariat. Fichier PDF de France-Bénévolat qui décrit précisément de quoi on est en train de parler. Ainsi donc, l'animation volontaire est, je suppose, à mi chemin entre l'animation bénévole et l'animation salariée (ou professionnelle). Le volontariat associatif, institué par une loi qui date de 2006 (à moins que tu n'en connaisses qui datent des années 30?) semble être une sorte de bénévolat très encadré administrativement. Il est régi par des textes qui déterminent les conditions d'exercice... Alors que pour le bénévolat, rien du tout. Et en effet selon le peu que j'en sais, ça se tient, puisqu'avant l'entrée en vigueur du contrat d'engagement éducatif les animateurs dits "saisonniers" ou "occasionnels" avaient pour texte de référence l'annexe 2 de la convention collective de l'animation. Les animateurs signaient, depuis la fin des années 80, un contrat de travail qui dérogeait au droit du travail et qui n'avait jamais été validé par aucun gouvernement...
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Mmh?! Ah en effet, j'y connaissais rien. Donc si j'ai bien compris, le volontariat c'est du bénévolat avec un contrat... Et "animateur volontaire" c'est le raccourci de "volontaire pour travailler sans être payé". Voilà, maintenant que je me suis intéressé au volontariat pendant un quart d'heure je ne vais pas changer d'avis : c'est une formule ad hoc qui perturbe les esprits plus qu'elle ne les éclaire. Tout comme le "contrat d'engagement éducatif".
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:lol: Oh l'animation "volontaire" c'est une formule amusante mais que seuls les initiés comprennent. "Contrat d'engagement éducatif" c'est pas mal comme formulation, peut-être que "contrat d'animateur bénévole" serait plus clair. Pour bien faire comprendre que c'est du bénévolat indemnisé, et qu'il ne s'agit pas d'un travail. Ainsi on ne tromperait plus du tout les clients sur la marchandise, comme on dit. Moi je suis plutôt d'accord avec mat dans le sens où ce contrat est souvent mal utilisé par les employeurs, mal compris par les bénévoles.
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N'importe-quoi! S'il y a bien un secteur qui recrute en majorité des débutants, c'est l'animation!
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A voir selon les cas. On pourrait aussi répondre que l'autonomie, au sens moral, n'est pas accessible à un enfant car il est trop jeune et trop inexpérimenté pour se présenter comme sa propre référence morale. Légalement les enfants doivent obéir à leurs parents jusqu'à 18 ans. S'il y a eu une rixe... c'est qu'ils ne s'en sont pas sortis. Enfin sinon on parlait d'autorité, donc de comportements dangereux de la part des enfants. Lorsqu'il y a une dispute entre eux ce n'est pas forcément dangereux, je suppose. lol je ne parlerais pas de la surprésence dans le cas que j'évoquais plus haut, à deux animateurs pour 100 gamins.
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Sur le côté commercial des associations d'éducation populaire, je crois que tout le monde cherche à avoir du public, pour conserver son poste. On est en plein dans l'activité commerçante. Depuis que je bosse dans ce milieu, je ne croise que des organisateurs qui ont de beaux projets (associatifs, éducatifs...) mais qui n'en contrôlent pas l'application. Un organisateur qui s'enquiert du travail éducatif ou pédagogique??! Ah par contre pour contrôler les dépenses, alors là, tout est réglo, impitoyable. J'exagère ; j'ai connu un CE (bien connu d'Olivier je crois) qui m'a toujours tenu un discours cohérent sur le bénévolat et l'éducatif. Et une fédération organisant des vacances pour personnes handicapées dont le projet éducatif m'a toujours été transmis, en tant qu'animateur ou directeur, par des responsables (organisateur, président de l'association...). Je tiens ces deux organisateurs pour modèles rares. Pour une soirée casino, si on arrive à donner aux enfants un peu de recul par rapport au jeu, c'est bien, non? C'est à cause de ce que j'ai dit dans l'autre sujet que tu écris ça? Je suis désolé si tu l'as mal pris. C'est la meilleure façon que j'ai trouvé d'expliquer ce que je ressentais.
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... pas en lui disant ce qu'il faut faire, mais ce qu'elle peut faire. Quand je veux aider quelqu'un je propose des solutions. La personne jugera elle-même si mes propositions sont bonnes ou mauvaises. Je préfère partager mon expérience car elle est, comme mes analyses, non exhaustive. Et un mauvais conseil qui explicite ses limites vaut toujours mieux qu'un bon conseil qui s'érige en principe, à mon avis.
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Oui c'est utile de rappeler ça aux débutants. Cependant, pour ceux qui débutent un peu moins, Noel, on croirait lire un de ces directeurs qui ne sortent pas de leurs bureaux, un conseiller pédagogique ou un inspecteur de jeunesse et sports... Quelqu'un qui donne beaucoup de conseils mais finalement, qui enfonce des portes ouvertes et qui ne va pas jusqu'au bout, c'est à dire, aux applications concrètes de terrain. Les débutants seront intéressés par l'argumentation construite etc. C'est très intéressant. (par contre moi ça me rappelle des jours où j'ai été jugé par des personnes qui avaient oublié ce que c'est qu'un enfant et donc ça a un côté agaçant). Alors ensuite, comment est-ce qu'on fait? Dans mon cas avec les 100 enfants qui faisaient 500m au bord de la route, qu'auriez-vous fait? Côté réorganisation j'avais fait remonter le problème à mes supérieurs qui, après 4 mois, ont embauché une personne supplémentaire. Mais les bousculades persistaient malgré cela. Qu'aurions-nous dû faire avec les enfants ?
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En fait... as-tu un exemple de bêtise qui est réparable? Un vol, où l'objet volé sera rendu? Et encore, ça c'est le minimum qu'on puisse exiger de la part du bêtiseur, mais il ne faut pas se contenter de ça, sinon il recommencera! Ce voyou! Sur ces questions en fait, je me demande si le truc ne serait pas essentiellement qu'il y ait toujours une réaction des adultes, quelle qu'elle soit, tant qu'il ne s'agit pas de maltraitance. Peut-être bien, d'ailleurs ça vaudrait le coup d'expliquer aussi ce qui a mis ces méthodes au rang des vieilleries.
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Il y a quand même une grande différence entre juge-condamnation-prison et réaction non institutionnelle d'un adulte. Le discours opposant les punitions et les sanctions je l'ai entendu pendant des années. Et je n'ai jamais entendu ses applications concrètes, mis à part une version très très utopique et irréalisable de "on sanctionne celui qui casse en l'obligeant à réparer". Quand on veut conseiller des animateurs débutants je pense que le mieux est de leur expliquer très concrètement ce que c'est que maltraiter un enfant, comment un animateur peut-il maltraiter un enfant. Les divagations idéologiques sur la punition ne sont d'aucun recours si elles sont érigées en principe, puisqu'il faudrait avoir tout le background idéologique qui permet de différencier "punition" et "sanction". En plus de ça moi je ne suis pas d'accord avec l'opposition systématique de "punition" et "acte éducatif". On peut très bien éduquer un enfant à coups de trique... Du reste, les privations (de console de jeux vidéo, de télé, de dessert, de sortie, etc.) sont pratiquées couramment par de nombreux parents. Maintenant sur l'analyse qui différencie le travail de l'animateur en réponses immédiates et en réponses éducatives, je suis partagé. On peut tendre à travailler comme ça, chercher à atteindre ce fonctionnement-là, c'est sûr. Mais on ne peut pas y arriver quand on n'a pas les moyens. Si elles te semblent logiques, les applications de terrain de ces idées mériteraient que tu les écrives. Par exemple comment appliquer ces idées sur cette difficulté que j'ai rencontré en tant que surveillant périscolaire : Tous les midis, nous faisions faire 500m au bord de la route à environ 100 enfants (on était 2 adultes). Tous les jours, au moins dix enfants s'éclataient à courir à travers le rang, bousculant ainsi des enfants et les mettant en danger à cause de la route.
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L'animateur peut se comporter différemment, mais pas réorganiser les services.
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Oui c'est vécu et partagé avec des collègues/amis qui ont travaillé ailleurs. Oui j'ai trouvé et proposé cent solutions. Elles seront très certainement appliquées d'ici quinze ans. Je préfère bosser dans d'autres structures. Là j'ai dû bien souvent me contenter d'observer trop passivement des trucs de dingues (violences, intimidations, racket, vols, insultes, bagarres) et proposer des améliorations pour d'autres trucs de dingues (enfants sous la pluie ou dans un trop petit préau boueux et trempé pendant une heure chaque jour). Donc je comprends bien les nanas qui pètent un câble. Ça ne veut pas dire que je tolère. Mais moi aussi souvent ces conditions m'ont poussé à faire des choses que je regrette beaucoup. Le problème de fond est social et surtout politique. Les choix d'orientation budgétaire sont déterminants.
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Ah si il faut faire attention aux mots qu'on utilise et aux accusations qu'on porte. Quand on n'est pas sûr on se renseigne mais on ne conclut pas et on n'accuse pas quelqu'un publiquement. C'est immoral et impoli. Les accusations à l'emporte-pièce créent les rumeurs, les mauvaises histoires entre collègues. Elles créent des conflits qui préoccupent les personnes et les détournent de leurs objectifs de travail. Les accusations dans le dos sont mal assumées, elles montrent à quel point ceux qui les formulent cherchent à faire du mal à quelqu'un plutôt qu'à solutionner un problème. Une accusation assumée se fait à la personne concernée, avec des mots clairs et simples, sans aucune ambiguïté. Elle peut nécessiter la présence de quelqu'un d'autre. Il faut permettre aux gens se défendre. Quand on commence par recueillir les avis de tout le monde avant d'aller voir la personne qu'on accuse, on est lâche. On a peur d'assumer notre accusation (et peur que l'accusé nous réponde quelque chose de désagréable?), peut-être qu'on essaye inconsciemment de trouver un collègue qui sera plus fort et qui osera, lui, transmettre l'accusation à notre place. En tout cas je connais peu de cas ou l'accusateur initial est allé lui-même voir l'accusé pour tenter de résoudre dignement le conflit. A méditer.
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:biggrin: C'était une boutade au sujet de moi-même, et mon habitude à faire des messages interminables. Je ne suis pas chercheur et je n'en ferai jamais, désolé.
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Ouille il est tard, je suis d'accord. Il est évident que ça ne tiendrait pas si on suivait le modèle actuel. Ok aussi sur le constat des anims expérimentés mais absolument pas fataliste à ce sujet. Pas convaincu non plus que l'âge et/ou l'expérience de l'animateur soit le facteur déterminant de son enthousiasme, son renouvellement. Quand j'aurai le temps, je ferai une thèse sur les environnements de travail de l'animation...
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ou "n'a jamais été considéré comme une profession" ? Mais on pourrait le faire. Par exemple des animateurs peuvent avoir une activité qui dépend de la période : période scolaire, activité culturelle ou technique ; période de vacances, activité plus liée aux vacances. Soyons fous, les BEATEP et BPJEPS spécialisent les animateurs et peuvent leur permettre d'encadrer des activités pour des écoles. Et les animateurs peuvent même animer pour toutes sortes de publics. Et ainsi trouver du travail toute l'année. En plus de ça le tourisme ça crée des richesses! C'est merveilleux! Le "renouvellement nécessaire" dont tu parles Olivier, on pourrait quand même se questionner à son sujet. Est-ce qu'il a déjà été étudié? Dans l'animation on dit souvent que le turn over prévient la routine, mais je me demande quel turn over... Celui des enfants? :-D Dans les équipes on peut renouveler régulièrement les activités, les projets.
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Moi je serais plus perturbé par l'obligation de manger debout que par l'obligation de rester assis dans le noir. S'asseoir dans le noir à côté de ceux qui dorment (avec l'adulte qui surveille, en plus?) c'est profiter du calme. Moi j'aime bien ça. Je ne l'ai jamais fait à un enfant, je ne pense pas que je le ferai parce que je n'y trouve pas d'utilité. Tandis qu'un enfant obligé de manger debout est ainsi mis en situation inconfortable devant tous les autres. En tant qu'adulte responsable d'enfants, je crois qu'on a quand même mieux à faire. @Mistral, la police c'est assez étrange en France. Actuellement on remet beaucoup en cause la procédure de garde à vue, qui comporte elle-même son lot de mauvais traitements. @Philosopheur, d'accord sur l'hypothèse selon laquelle l'équipe est habituée... à son petit confort. Par contre pour les défendre on peut dire que les personnes ne font pas tout. Les situations peuvent elles aussi générer des difficultés. En l'occurrence, combo ultime spécial "ambiance de fête" : -un périsco (donc bien plus industriel déshumanisé qu'un centre aéré associatif) -municipal (lourdeurs administratives et querelles de pouvoirs powa!) -des fonctionnaires (qui sont du genre à refuser de rester une minute de plus le soir) -que des femmes dans l'équipe (oui je sais que c'est sexiste comme remarque, mais vécu. Le coup de l'enfant assis au coin ce n'est vraiment rien par rapport à ce qu'elles peuvent s'infliger les unes aux autres!) Laballe ce n'est pas forcément d'un formateur qu'il y a besoin. Mais peut-être d'une personne externe au travail de terrain pour conduire une réunion où les animatrices parlent des difficultés qu'elles ont avec les enfants et des solutions qu'elles mettent en place pour y remédier. Et donc des réunions aussi il en faut un peu...
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Ça devient plus complexe... La cause de sa violence ne semble pas venir de toi. Quand c'est comme ça il faut s'armer de patience, éventuellement demander si c'est comme ça ailleurs, s'il y a une cause connue par le directeur ou les parents. Il peut y avoir mille causes : une rivalité affective entre frères et sœurs, un accident affectif quelconque qui a rendu l'enfant ainsi, des parents qui, bien que plein de bonne volonté, sont complètement dépassés en réalité à la maison, il y en a qui ont peur de leur enfant de 5 ans, et pas que chez super nanny... Je ne pense pas que j'aurais agi différemment, je n'y étais pas, difficile de dire. La solution semble être à long terme. Voir avec les parents si quelque chose est ou peut être fait. Trouver des occasions pour parler avec l'enfant, ce qui n'est pas évident parce qu'il ne s'agit pas d'une mission d'animateur en général. (mais d'éducateur spécialisé ou de psychologue) Ceci dit parfois, en une discussion tu peux comprendre un truc qui fait que tu vas aborder l'enfant différemment et que ça permettra de bonnes améliorations, ou l'enfant lui-même peut arriver à mettre des mots et prendre un peu de recul sur ce qu'il fait.
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Moi quand je dis "c'est ce qu'on va voir" (ça doit m'arriver une fois par an...) je fais quelque chose. Mais je suis d'accord avec vous quand vous dites que l'animateur perd son capital obéissance ou autorité si ses paroles ne sont pas suivies de faits. Ça me fait penser à une chose que je n'ai pas trop développée, un problème rencontré par les parents : comment faire la part des choses entre l'autorité sur l'enfant et l'amour qu'on a pour lui. Quelque fois on oppose les deux, on pense qu'un parent autoritaire n'aime pas ses enfants, ou qu'un parent qui donne trop d'amour ne sait plus rien refuser à son enfant. Dans un cas comme ça je crois qu'il faut se demander si on est en train de maltraiter un enfant. Est-ce qu'on lui fait mal? est-ce qu'on l'humilie? ... Quand on sait qu'une réaction, une sanction, une punition est nécessaire et quand on ne maltraite pas l'enfant, alors notre réponse est bonne. Par contre du point de vue idéologique, la punition ne passe pas du tout chez certaines personnes qui jugent que seule une sanction éducative vaut la peine d'être effectuée. Selon moi la présence d'un référent adulte avec une solide constitution morale et humaniste est toujours nécessaire auprès d'un groupe d'enfants. Et cet adulte dispose de moyens répressifs (mise à l'écart...) et de moyens éducatifs (dialogue, réflexion...). Parfois on sépare les comportements des animateurs en fonction du sexe : on s'imagine que les hommes sont là pour faire régner l'ordre et l'autorité, et que les femmes sont là pour l'affection. Il paraîtrait que notre pays n'est plus si sexiste que ça, et pourtant, combien de fois je l'ai vécu ! Et après c'est un débat sans fin, entre des gens qui disent qu'on n'est pas éducateurs, des gens qui pensent que la répression ça entraine de la fraude, donc des bêtises cachées de la part des enfants, des gens qui pensent que le dialogue ne résout pas tout, et encore d'autres qui assimilent les punitions à de la maltraitance, etc.
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Moralement, es-tu légitime pour dominer cet enfant? Il me semble que tout le monde n'est pas d'accord. Certaines personnes pensent qu'il est normal qu'un adulte soit obéi par des enfants dont il a la responsabilité. D'autres personnes pensent que ce n'est pas normal, qu'il faut dialoguer mais jamais forcer l'enfant. Ce qui peut te donner ta légitimité : les parents de cet enfant t'ont délégué leur responsabilité. Tu es responsable de cet enfant, tu dois l'empêcher de se mettre en danger ou de mettre les autres en danger. En l'occurrence c'est difficile s'il met ta santé morale en danger, ton directeur ou ton employeur ont réagi j'espère. Réagir à une telle violence de la part d'enfants, ça s'apprend, ça ne s'invente pas comme ça d'un seul coup! L'employeur doit faire attention à ça je trouve, et ne pas mettre de personne inexpérimentée dans des situations difficiles. Ceci dit il me semble que ça arrive facilement. Certains responsables trouvent que c'est bien de mettre l'animateur en situation très difficile tout de suite, utilisant des prétextes divers. Moi pour en avoir observé plusieurs fois les conséquences, je trouve que ce n'est pas raisonnable. Ensuite toi, ce que tu peux faire, même si ça te semble inutile, c'est rappeler, avec force (cad sans te laisser couper la parole, sans laisser l'enfant fuir la conversation, etc.) que frapper quelqu'un est interdit. Un enfant n'a pas le droit de frapper un adulte. S'il t'a frappé c'est qu'il ne se doutait pas qu'il encourrait un quelconque problème. Évidemment, à cet âge, la réponse doit être immédiate. Si aucun règlement intérieur ne précise la réponse à une telle faute, alors il faut inventer cette réponse immédiatement. Un classique c'est de faire venir cet enfant dans le bureau du directeur pour que le directeur gronde l'enfant. Ensuite la question qu'on peut se poser, c'est "est-ce que cette situation correspond au cliché : enfant gâté roi du monde et jeune animatrice copine inexpérimentée"... Pour développer : -est-ce que cet enfant est violent parce qu'en général à la maison on ne lui refuse jamais rien, parce qu'il a tout ce qu'il obtient? Est-ce que cet enfant a frappé l'adulte qui est la cause de sa frustration? -es-ce qu'il y a des éléments dans le comportement de l'animateur/trice qui ont permis à l'enfant de comprendre que cet adulte était plus faible que lui? Possible... Par exemple, si on cède lorsqu'un enfant se montre dominateur : si on le laisse trop facilement nous couper la parole, si on le laisse nous bousculer sans lui demander de s'excuser. Si on le laisse se servir sans qu'il ait demandé, si on le laisse dominer les autres, devant nous, sans réagir... Il me semble aussi qu'un animateur qui demande trop l'avis de ses collègues perd son crédit auprès des enfants. Donc un stagiaire qui n'oserait pas proposer et diriger ses animations aurait logiquement moins de crédit, moins de "capital obéissance" auprès des enfants. La mauvaise place étant d'assister un animateur expérimenté, le laisser guider l'activité, et "se contenter" de faire la police. On peut aussi montrer une (prétendue) supériorité si on ne cède jamais. Lorsqu'un enfant te bouscule sans s'excuser, tu peux lui demander de s'excuser en insistant. Mais s'il persiste, il est peut-être préférable d'éviter de se mettre à crier. Alors il faut penser plus vite que lui et vite modifier la situation. Par exemple s'il refuse de s'excuser tu peux dire : "puisque c'est comme ça je vais devoir..." à toi de finir la phrase, c'est surtout une question d'avoir le dernier mot. Tu peux dire quelque chose de sérieux comme "je vais devoir en parler à tes parents" comme une plaisanterie : "je vais devoir te mettre à la poubelle". Et s'il insiste en disant un truc du style "je m'en fiche" il faut trouver une réponse immédiatement, par exemple "c'est ce qu'on va voir".