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Sur une question de principe, on est dans l'animation et il faut s'attendre à tout. A chaque fois que de nouvelles lois sont votées, les animateurs perdent des droits. Sur les questions purement législatives, ce n'est pas du tout mon créneau. En bas de cette page légifrance on peut lire les articles de loi qui instaurent les temps de repos de certains animateurs : uniquement les animateurs qui ont signé un contrat d'engagement éducatif. (ne sont donc pas concernés les animateurs des mairies qui ont signé un arrêté municipal, ou encore des hypothétiques animateurs ayant signé un CDD voire un CDI) Il s'agit de temps de repos quotidiens et de temps de repos hebdomadaires. Ces articles de loi ont, pour la plupart, leurs décrets d'application : Décret sur la suppression du repos quotidien. Décret sur la réduction du repos quotidien. Il se trouve que l'article qui définit le repos hebdomadaire (le L 432-6) ne possède pas de décret d'application. On dit parfois qu'une loi n'est applicable que si elle a un décret d'application, j'ignore comment ça fonctionne précisément. Il existe effectivement une loi en vigueur depuis le 24 mars 2012 qui donne droit à un jour (24h consécutives) de repos au cours de chaque période de travail de 7 jours. Paf pour répondre à ta question, maintenant, quelques suppositions : -1- peut-être que quelqu'un chez ton organisateur est convaincu que si une loi n'a pas de décret d'application, elle est inapplicable. -2- peut-être que ton organisateur est un peu baratineur, et qu'il a mis d'office un jour de repos avant le séjour et un jour de repos à la fin ; pour un séjour de 12 jours en présence des enfants ça pourrait passer. Ce n'est ni poli ni moral vis à vis des animateurs. -3- peut-être que ta directrice a menti. Le coup hélas classique, c'est l'organisateur qui a bien compris que s'il recrute surtout des animateurs très jeunes, il peut leur faire croire n'importe quoi. Une fois le séjour fini, les animateurs n'iront pas porter plainte car ce serait pour eux un travail énorme qui ne leur rapporterait rien. Et puis les organisateurs savent que les animateurs ne prennent pas le temps de faire des recherches pendant les séjours, surtout des animateurs jeunes qui ne savent pas comment faire et qui sont désemparés. Il ne faut pas se contenter d'une réponse du type "la loi a changé il y a peu de temps". Demande des précisions à ta directrice pendant le séjour (quelle loi, depuis quand, loi relative à quel contrat, etc.). Il faut lui mettre la pression pour qu'elle vérifie elle-même son info. Demande-lui le planning de l'équipe pour en faire une photocopie ou une photo avec ton téléphone. Montre-lui que ce qu'elle a dit est énorme. Ce n'est donc pas normal, en revanche, il se peut que ce soit habituel, pour cet organisateur ou pour d'autres. Il ne faut pas croire ces gens. TOUS les organisateurs disent qu'ils manquent d'argent, et ceci depuis belle lurette. Et ils utilisent TOUS cette excuse pour traiter les animateurs au rabais. Ils disent qu'ils sont pris à la gorge par l'argent, qu'ils n'ont pas le choix, qu'il faut bien que les enfants partent en vacances, etc. Ils disent tous la même chose, ils disent leurs bonnes intentions et ils disent qu'ils sont tristes de ne pas pouvoir mettre leurs intentions en actes. Petite astuce pour tes prochains séjours : pendant les entretiens d'embauche par exemple, demande aux employeurs ce qu'ils font et non quelles sont leurs intentions. Tu ne te mettras pas toute l'organisation à dos. Au pire, il y aura une personne qui refusera de t'embaucher pendant deux ou trois ans ; celui qui refusera de t'embaucher sera celui qui portera la responsabilité de ces jours de congés manquants, tu n'as donc rien à perdre. Les organisateurs n'iront jamais se vanter de ne pas respecter la loi. Et si tu continues dans l'animation, tu n'es pas au bout de tes surprises. Des gens qui embauchent des animateurs il y en a des milliers, ils ne se connaissent pas ou peu, ils sont concurrents entre eux... Il y aura toujours du monde pour t'embaucher. Il ne faut pas laisser faire ceux qui abusent des animateurs sour prétexte que "quand même les enfants pauvres doivent pouvoir partir en vacances". Il faut bien se dire que ça fait au moins quinze ou vingt ans que tous les organisateurs disent qu'il n'y a plus d'argent, qu'ils n'ont pas le choix, et qu'ils ne peuvent pas faire autrement que traiter ainsi les animateurs. Fonctionner comme ça pendant vingt, ou même dix ans, ce n'est plus une solution temporaire. Ils ne font pas ça "en attendant de trouver mieux". Ils font comme ça parce que pour eux, ça va, c'est bien.

Quelque fois je me dis que j'ai de la chance, chez moi il n'y a jamais de souci de racisme ou de religion. Le ramadan ne me gêne pas non plus. Les enfants (les familles) viennent chercher auprès de nous un service et ça me ferait bizarre de leur rentrer dans le lard. Et du coup je suis d'accord avec Rype sur la mise en place, c'est à dire parler avec les gens et faire au mieux, s'organiser au cas par cas. Ils ne les reconnaissent peut-être pas mais ils garantissent la liberté de culte. Ce qui s'est passé à mon avis c'est que notre société cherche à donner la même valeur à tous les citoyens quelles que soient leurs croyances. D'un côté on en fait des caisses sur les libertés individuelles en ressortant à chaque fois le coup du lever échelonné, de l'autre côté je m'imagine mal empêcher la pratique d'un culte alors que les lois françaises et européennes vont dans ce sens. Ça devrait nous faire réfléchir sur notre vraie mission en tant qu'animateurs. Là où on pense être de l'éducation populaire, donc des gens qui s'enrichissent intellectuellement les uns les autres sans contrôle de la part de l'état, peut-être qu'on est assez proche d'un système national bien rôdé avec des directives plus ou moins explicites. Pour moi c'est évident que de très nombreuses personnes (animateurs, responsables, élus) perçoivent l'animation avant tout comme un moyen de contrôler les enfants. Même s'ils ne le disent pas. On passe notre temps à parler d'autorité, de rappel des règles, de sanction (donc d'autorité).

Les encadrer en sécurité on n'en sait rien, lui non plus, mais faire sa publicité par contre, sans problème. Soyez réaliste et commencer par lire ou recopier correctement l'argumentaire de sécurité : "ne convient pas aux enfants de moins de 12 ans". Virgule. Utilisation sous supervision d'un adulte. Moi j'aurais dit que vous vouliez faire de la publicité pour un produit. Il faut être réaliste, vu le prix de l'engin et la mise en garde de sécurité, son utilisation en nouvelles activités périscolaire est très improbable. J'utilise des pistolets à colle, il y a des façons d'ammener tout ça avec les enfants, de protéger l'espace de travail, les fils électriques, de dégager la vue, de se placer par rapport au groupe pour pouvoir surveiller au mieux... Ceci dit le pistolet à colle chaude est un outil, pas un produit de divertissement. C'est différent de beaucoup de matériaux et produits de "loisirs créatifs" qu'on vient nous vendre tous les ans en octobre-novembre... où il y a un sacré paquet de trucs nazes et inutiles.

Il n'y a aucune fainéantise mais... tu demandes quand même à d'autres de faire le travail à ta place. C'est comme moi, je ne suis pas moqueur mais je te taquine. -revois ton directeur en lui explicant que tu n'as pas trop compris quel est ton travail -n'importe quelle recherche sur le web maintenant, et tu tombes sur un tas de blogs, de sites ressources, et autres mines d'idées. Et j'insiste, la première chose à faire est bien de comprendre ce qu'on doit faire et pourquoi on doit le faire. Une fois que tu as compris ça tu n'auras plus besoin de venir demander ici des idées.

Fainéant! Sur le thème de la france, je ferais des danses populaires (aussi appelées folkloriques), je raconterais des histoires et légendes françaises, je visiterais une boulangerie, une confiserie, une conserverie, une fromagerie. Éventuellement des chapelles, églises, basiliques ou autres. En faisant des jeux s'il faut. Je proposerais des trucs sur le langage, chansons ou autres. Des comptines. Un peu d'intérêt pour la bonne cuisine. En activités manuelles je n'ai pas d'idée. Mais tu ne me donneras pas ta paye donc va bosser au lieu d'attendre que d'autres le fassent à ta place!

La discussion date de 2006, Tonia n'est pas réapparue depuis. Tu as été humiliée régulièrement, tu es sensible et/ou susceptible et les situations de gages ne te font pas flipper? C'est génial, peut-être qu'on ne parle pas de la même chose. Chacun sa vie, pendant les 35 pages où j'ai participé, j'ai lu des tonnes de documents, visionné des vidéos, réfléchi longuement... j'ai découvert Eric Debarbieux, et des histoires particulièrement glauques. Par exemple les enfants victimes de harcèlements (petites violences répétées) sentent venir les situations à risques et s'efforcent de les éviter. Ce qui fait qu'ils ne participent pas aux situations mettant un individu face à un groupe comme les gages. Ils craignent aussi les lieux "non protégés" comme les recoins de cours non surveillés, les vestiaires, les transports collectifs, les toilettes. Ces individus (qui ont pour particularité de ne pas savoir comment se défendre) sont aussi capables de violences extrêmes et peuvent être accusés à tort d'être à l'initiative des situations violentes. Une hypothèse que j'ai en tête, c'est que ces individus ont une forte conscience morale qui les empêche d'être violents, sauf lorsque leur souffrance devient trop extrême. Ils sont donc maladroits car ils ne réagissent pas dans des moments où les autres n'hésiteraient pas à mettre un coup de pied pour avoir la paix. Personnellement je trouve qu'il est ridicule d'exiger de ces individus qu'ils "s'intègrent" car ça voudrait dire qu'ils sont coupables de ne pas s'intégrer. Première chose leur apprendre à se défendre, à riposter, à ne pas se laisser faire (ce qui peut nécessiter par exemple de prendre conscience qu'ils ont eux aussi le droit/la capacité d'être violents à condition de modérer cette violence, de l'utiliser au bon moment, et le bon moment c'est quand leur dignité est en jeu). Deuxième chose l'intégration est un gros mensonge il me faudrait cent lignes pour réexpliquer ça une fois de plus. C'est pas aux gens de s'intégrer c'est à toute la société d'arrêter sa normativité excessive. Il ne faut pas faire ceci ou cela, ça n'est pas la bonne règle. La bonne règle, c'est sachez que le harcèlement subi par un enfant peut l'ammener à se détruire, sachez que le harcèlement est un phénomène lié essentiellement à 2 facteurs : -la vigilance des adultes -la concordance entre les caractères de deux personnes qui vont réagir et donner cette soupe infecte où il y en a toujours un qui s'éclate à faire souffrir un autre qui est incapable de se défendre Et débrouillez-vous avec ça. Personnellement je travaille régulièrement avec des adultes qui maltraitent des enfants parce qu'ils ont le sentiment que c'est comme ça qu'il faut faire, il faut leur faire la vie dure, il faut les éduquer avec force, etc. Aujourd'hui je trouve ça lamentable, ce sont des gens qui non seulement laissent faire les situations de harcèlement mais qui en plus les provoquent sans même s'en rendre compte. Sachant tout ça, carpe diem, et faites le bien autour de vous. Si vous faites du mal à quelqu'un, même "pour son bien", il en restera toujours que vous lui aurez fait du mal. Après tout ce temps passé à réfléchir aux problèmes de violence, je suis maintenant convaincu que la seule chose qui compte, ce sont les bons moments qu'on passe ensemble.

Tatiana ou Noémie? Bon je ferai Balèze, la citoyenneté, hein, Rype? C'est pas mon délire, mais j'aimerais bien voir plus de prises de risques, beaucoup de gens demandent ce que c'est, peu y répondent. Sur l'environnement, je suis d'accord avec ce que tu dis, ce qui est attendu politiquement, c'est probablement ce genre d'activités. Sur le contenu réel je trouve que c'est moins efficace. Par exemple en climat tempéré et océanique comme chez nous, l'eau on n'a pas trop de possibilité de la gaspiller d'un point de vue "gestion des ressources vitales". On détruit l'eau en la polluant et on paye la dépollution très cher et... la dépollution seule est insuffisante car elle n'est pas la seule solution nécessaire aux problèmes écologiques. (par exemple la pollution tue des êtres vivants, ou au contraire elle les favorise) Ne pas gaspiller l'eau est surtout un geste économe, qui permet de conserver de l'argent. La rando ramassage des déchets, ou faire ramasser aux enfants les déchets des autres... Bizarre. Les déchets sont problématiques parce qu'ils polluent, intoxiquent et détruisent la vie sauvage ; les déchets sont du gaspillage en eux-mêmes. Le travail sur les déchets devrait peut-être se faire en étudiant les liens entre vie sauvage et vie humaine ; en étudiant comment gaspiller le moins possible de ressources, gros gros boulot dans les structures collectives. L'environnement c'est le décor, ce qui est autour de nous. Les arbres, les oiseaux, les insectes, le béton et les ondes électromagnétiques... L'écologie c'est pas simple ; ça doit être la science qui étudie les relations entre les êtres vivants et leurs ressources vitales? La biosphère est l'ensemble des êtres vivants. L'humain se nourrit essentiellement d'êtres vivants ou ayant été vivants, parfois après les avoir transformés. Nous avons aussi besoin d'éléments minéraux et du soleil. Ainsi je pense que les activités sur "l'environnement" sont ambiguës car on ne sait pas si elles parlent d'une attention écologique (protéger nos ressources vitales) ou d'une attention économique (économie d'argent). Les deux sont importantes, en revanche si on devait donner un ordre de priorité, l'attention écologique est évidemment plus importante. Etre riche et mort de faim ça ne vaut rien. Parmi les activités auxquelles je penserais vite fait : -trouver d'où viennent les aliments (surtout les produits transformés) -de quoi les humains ont-ils besoin pour vivre? -où ça pousse, à quoi ça ressemble -est-ce que ça pousse partout sur terre? -les relations entre les êtres vivants (l'idée de "chaine alimentaire" est fausse et insuffisante, il faut s'intéresser aux relations alimentaires, aux habitats, aux lieux de reproduction, aux liens entre des êtres apparemment insignifiants et l'être humain...) -qu'est-ce qu'un déchet -qu'est-ce que la pollution -qu'est-ce qu'un produit toxique, qu'est-ce qu'un poison, une différence entre les deux? -qui s'empoisonne, le poisson ou celui qui mange le poisson? -qu'est-ce qui nuit aux relations entre les êtres vivants? -qu'est-ce qui nuit à nos ressources vitales -les 10 meilleurs gestes d'enfants pour protéger les ressources vitales -comment ça se passe ailleurs? chez les autres enfants du groupe? chez des enfants d'un autre groupe? d'un autre pays? d'un autre continent? -si un être vivant est intoxiqué, est-ce qu'on s'intoxique en le mangeant?

Il me semble que la citoyenneté est un thème très complexe à utiliser. Je pense que beaucoup de gens se trompent à ce sujet. Plutôt que lister des activités,

As-tu trouvé des idées pour le thème "citoyenneté" ? ça m'intéresse.

Bonjour. Pour tes recherches, vois ce que j'ai posté C'est une conférence d'une heure trente qui explique à quel point la télé est mauvaise pour les enfants (et pour les adultes). Ça va peut-être te bloquer pour continuer sur le thème de la TV, de toute manière c'est ça mon intention. Tu pourrais t'amuser sur le media vidéo (web... youtruc dailymachin) mais c'est pareil, ça fait appel à des jeux d'esprit qui ne sont réellement accessibles qu'aux initiés ou aux gens très cultivés et sagaces. Pas à des enfants. Si tu veux t'amuser, tu peux chercher s'il existe des artistes qui disent du mal de la télé et reproduire leurs oeuvres dans le centre. Watterson a fait de bonnes choses en BD (Calvin et Hobbes).

Faites comme vous voulez. Les expériences relatées n'ont pas de grande valeur sur les forums d'animation. L'équipe change d'une année sur l'autre, la météo aussi, le cuisinier aussi, les enfants aussi. Dans une colo on peut avoir des gens bien et des enfants bien, du soleil, un cuisinier qui fait de bonnes choses, et tous les gens qui rentreront diront que c'était génial, qu'ils veulent absolument retourner. Dans la même colo le mois suivant, l'équipe n'est pas la même, il peut pleuvoir, les enfants peuvent être sympa mais avec deux terreurs impulsives qui vont mettre des cailloux dans les rouages, le cuisinier peut être différent, et là, au retour, la moitié des enfants diront que c'était nul et qu'ils ne veulent pas recommencer. La vraie expérience des colos nous apprend à nous méfier d'un avis positif, d'un avis négatif.

J'ai l'impression qu'il y a plus de matière dans mon message que ce que tu sembles y trouver, dommage.

Et en quoi ces idées ont-elles besoin d'être communes, en quoi ces volontés ont-elles besoin d'être communes? N'est-ce pas là un simple moyen d'application des relations hiérarchiques? Ce que j'écrivais plus haut, la méthodologie de projet est la version "gentille et séduisante" des fiches de mission, des cahiers des charges, des documents d'objectifs, des fiches-produits... «Il faut» ? je serais curieux que tu expliques pourquoi. Moi je trouve qu'on n'a pas besoin de réinventer constamment le contenu de nos animations car quand cela fonctionne, quand cela correspond à nos idées, quand cela correspond aux enfants et aux familles, l'urgence du besoin d'innover devient inexplicable, elle n'est plus motivée. Se remettre en question, une des phrases les plus connues du socio-culturel, alors que ça ne veut pas dire grand chose. Qui n'est pas constamment en train de se remettre en question sur tel ou tel sujet? Je trouve que ça signifie surtout qu'il faudrait accepter tous les reproches sans broncher. Si on s'en tenait au sens strict, se remettre constamment en question, c'est ne plus croire en rien, perdre toute confiance, toute assise personnelle, tout repère moral, cognitif... Changer et bouger les choses, vas-y, dis-moi à quoi tu penses. Je crois que je ne suis pas le dernier à écrire à ce sujet sur le forum... D'ailleurs il y a un inconnu qui fait le chien de garde, le mec apparaît de temps à autres lorsqu'il trouve que je vais trop loin, il est assez sensible sur le sujet des centres d'entrainement truc.

Précisément c'est l'inverse. Illusion est une animatrice qui sait probablement animer, en tout cas maintenant qu'elle doit faire un "projet d'animation" elle est perdue. Si le projet péda n'est pas tout à fait exigé légalement, tout le monde en écrit. Il n'oriente rien du tout, sans ce document les responsables d'équipes avaient déjà en tête leurs intentions, ils savaient pourquoi ils faisaient un séjour ou une animation et ils savaient l'expliquer. Le projet d'animation c'est un outil qui sert à formaliser la communication avec des instances de contrôle, hiérarchiques (directeur, coordonnateur, élus) ou administratives (DDCS) dans notre cas. Il transforme notre façon de faire. Avant le projet : on allait au travail pour faire notre métier. Maintenant on doit proposer un produit qui va être contrôlé, on se transforme tranquillement en marchands de divertissement et de loisir "éducatif". Le besoin d'innovation constant est d'ailleurs une caractéristique du secteur commercial. Pourtant pour les enfants, y a-t-il ce besoin constant d'innover? Je ne suis pas convaincu : on n'a pas toujours les mêmes enfants, ils aiment refaire des choses, ils grandissent et vont ailleurs... Pour des financeurs, oui, il faut innover, il faut montrer qu'on a quelque chose de nouveau à vendre, quelque chose qu'ils vont pouvoir valoriser. Si vous voulez vous informer un peu sur la transformation des services publics en produits marchands, jetez un oeil à cette page wikipedia. Rype, je ne crois pas qu'on ait besoin d'un projet pour écouter les enfants. C'est même le contraire car si on en fait un "projet" cela veut dire qu'on a l'intention de cantonner la liberté d'expression à ce projet, qu'il s'agisse d'un dispositif permanent (limité dans l'espace) ou d'un dispositif événementiel (limité dans le temps). Lorsque la liberté d'expression est encadrée par des limites, elle n'existe plus.

Si vous permettez je pense qu'il ne faut pas vous méprendre. Toute information quelle qu'elle soit est au premier abord peu fiable. Il est faux de dire "ici plus rien n'est fiable". Cela laisse croire qu'ailleurs, c'est fiable, ou qu'auparavant ici c'était fiable. Or c'est faux dans les deux cas. Le forum n'est ni plus ni moins fiable qu'avant, il s'agit d'écrits qui peuvent tous être faux. Comme toujours, pour choisir une colonie, il faut rencontrer les gens qui vont la diriger et l'animer. C'est aussi compliqué que ça. C'est une bien mauvaise habitude que de se contenter de quelques avis «de parents» sur internet pour faire un choix aussi important.

Tu es BAFA? Tout d'abord désolé pour toi, ces demandes de projets sont complètement absurdes. Il n'y a pas de définition précise du projet d'animation. Dans la bouche de quelqu'un ça veut dire une chose, et dans la bouche de quelqu'un d'autre ça veut dire autre chose. Grosso modo, en animation, quand on dit "projet d'animation", ça veut dire plusieurs activités sur le même thème. Pour certains ça sous-entend l'écriture d'une fiche de projet, pour d'autres ça sous-entend une méthode qui comporte présentation-réalisation-évaluation, pour d'autres enfin un projet est un produit c'est à dire qu'il est proposé comme un pack : on "vend" des séances d'animation il faut faire de la pub, trouver des arguments pour le valoriser, le budgétiser et expliquer ce que ça rapportera. Il faut prendre son courage à deux mains et poser la question au directeur. S'il vous demande un projet répondre "à quoi tu penses?". Et surtout, à ce moment-là, insister un peu. Au lieu de lécher les bottes du directeur qui lèche les bottes crotteuses d'un élu, il faut lui mettre une claque. Tu veux un projet "machin" : je ne comprends pas ce que tu me demandes, peux-tu m'expliquer? Je n'ai pas bien compris la motivation de notre équipe à réaliser ce genre de service, pourquoi devons-nous faire "un projet"? Ça va me prendre des heures, tu me demandes de le préparer chez moi? Posez ces questions insistez, ne vous contentez pas de réponses évasives ou approximatives.

Bonsoir. Ça ne t'était jamais arrivé? Désolé en tout cas. Tu n'as pas beaucoup de moyens "réguliers", ils sont dans leur bon droit, le CEE c'est ça, c'est tout pourri. En revanche si tu veux tenter une aventure, tu peux négocier. Par exemple tu rappelles ton directeur 2 ou 3 jours avant le séjour et tu lui demandes d'être payé 15% ou 20% de plus pour ton séjour, et que s'il refuse, tu rompras le contrat dans les premières heures. Rupture amiable, rupture ceci ou cela je ne les ai plus en tête, surtout pour le CEE, il faudra potasser ton truc. Et je ne sais pas si on peut dire au téléphone (à l'avance) qu'on rompra un contrat mais si tu ne veux pas dire ces mots-là, tu peux toujours lui faire comprendre en lui expliquant qu'avec une telle fatigue tu doutes fortement d'être capable d'aller jusqu'au bout du séjour. Appelle le plus tard possible, s'il est capable de t'envoyer un contrat ou un avenant par e-mail tu peux peut-être même attendre le dernier jour ouvré si tu es sûre que son organisateur lui répondra au téléphone (pas un dimanche donc). Voilà... facile à dire, je ne suis pas à ta place, et l'attachement que tu portes à ce séjour est tout à ton honneur. C'est salaud mais ils le sont aussi, à quoi bon leur manger dans la main. Je pense qu'ils sont profiteurs, qu'ils n'ont aucune autre limite que les barrières qu'ils auront en face de la part des animateurs. M6 nous a récemment rammené les fantômes d'une triste histoire dans laquelle l'animatrice a des morts sur la conscience (ainsi que son propre accident), la directrice ne peut plus exercer, et l'organisateur continue en se vantant même sur son site web de s'y connaitre en sécurité : «La sécurité est un pré-requis avant toute élaboration pédagogique. Cette évidence a d’autant plus marqué Aligot, que son président fondateur, Cédric J., est un ancien cadre de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, et a été fortement marqué par sa culture.» L'autre solution est moins égoïste, et moins marrante, c'est que plutôt que négocier une bonne augmentation ou une prime, tu peux demander à ton directeur de trouver un animateur de plus pour que vous soyez deux, ou alors carrément quelqu'un pour faire le convoi tout seul.

Ça s'est su dans la fonction publique, j'ignore par quel biais (cdg?) Les directeurs ont été prévenus qu'ils allaient devoir passer un BP s'ils voulaient rester permanents sur des grosses structures. Ils ne peuvent pas tous obtenir leur diplôme en six mois et il ne serait pas décent de mettre au chomage des gens qui font bien leur travail depuis dix ans, d'où la tolérance. C'est encore un signe que la séparation entre l'animation dite "occasionnelle" et l'animation dite "professionnelle" est complètement factice.

Tu peux être animatrice et gagner ta vie uniquement avec ce métier. Ce n'est pas très bien payé quand on est uniquement animateur. Animateur, c'est beaucoup de métiers différents : -garderie/surveillance scolaire -animation de classes de découvertes -animation spécialisée (par exemple dans une association qui fait des actions toute l'année pour promouvoir le tri sélectif) -accueil de loisirs -colonies de vacances -villages de vacances et campings Les périodes de travail dépendent des périodes de vacances, aussi bien en animation "avec l'école" que animation quand il n'y a pas d'école. Les animations de colonies et accueils de loisirs, ça tourne autour de 80 jours par ans. La limite ne se situe pas sur le BAFA, avec un bafa on peut travailler 1600 heures par an ou plus. La limite se situe sur le contrat d'engagement éducatif aussi appelé CEE : il est interdit de faire plus de 80 jours animation par an au titre du CEE. En revanche il est possible de faire 80 jour au titre du CEE et 100 jours supplémentaires comme vacataire de la fonction publique territoriale par exemple. Il existe des animateurs qui font ce métier toute l'année. A chacun d'organiser son année, ce sont des choix personnels et des chances lors des recrutements. Il est possible de devenir animateurs spécialisés, question surprenante. Chacun peut tenter ce qu'il veut. Le droit de ne faire que ça, c'est toi qui devras chercher un poste qui correspond à ce que tu cherches. A mon avis il y a assez peu de places et elles doivent être réservées à des gens très expérimentés, qui ont du matériel à disposition... Ce qu'on appelle parfois "des intervenants". Je ne sais pas s'ils ont une situation typique. Parfois freelancers, parfois employés par un organisateur pour une ou deux semaines de colo, peut-être par un village vacances ou un camping mais là ça ne correspondra probablement pas à ce que tu as l'air d'imaginer. L'animateur partage les vacances des enfants, ou plutôt il partage la vie des enfants, parfois des adultes si tu es en camping ou village vacances. Le BAFA est suffisant. Il est même possible d'embaucher des gens qui n'ont pas de BAFA sous certaines conditions. Le mieux est d'avoir un bafa. Les BPJEPS servent surtout à se familiariser avec le monde de l'animation et à se faire un CV. Le contenu des formations est plus ou moins déterminant selon les gens... Il faut se dire que si tu fais des arts plastiques depuis 15 ans, une formation BPJEPS "arts plastiques" ne t'apprendra rien en arts plastiques. Si tu as un peu de bouteille en animation, tu seras bien plus efficace qu'un animateur de 18 ans "BPJEPS arts plastiques" qui n'a jamais travaillé ou fait d'arts plastiques avant sa formation.

Je ne sais pas d'où tu sors cette question. Si tu crois qu'on va te poser cette question demain, c'est une réponse personnelle que tu dois donner. Quelles sont tes expériences professionnelles, et parmi ces expériences, quelle est celle qui donne le plus de renseignements sur toi. Si tu n'as aucune expérience professionnelle tu n'auras pas besoin de répondre à la question. Si tu veux quand même parler de ce que tu fais, peut-être que tu fais des choses en dehors de ta vie professionnelle qui méritent d'être citées à ce moment là. Avec des associations, comme entraineur sportif, comme DJ... c'est toi qui sais. L'important selon moi c'est d'être honnête avec soi et avec les autres. Déjà parce que c'est une qualité, ensuite parce que l'entretien sert à se connaitre et à éviter les situations embarrassantes comme

Une colonie de vacances, ce sera un contrat d'engagement éducatif, qui n'est pas un contrat de travail. Donc les règles de cumul d'emplois ne s'appliquent pas. Le CEE n'est pas régi par le code du travail mais par le code de l'action sociale et des familles. Pour ce qui concerne le cumul d'emplois, je ne sais pas comment ça se passe pour la fonction publique d'état. En fonction publique territoriale, il faut demander une autorisation à son employeur, des règles systématiques peuvent être mises en place par les conseils municipaux.

Les lois concernant la consommation d'alcool et l'ivresse au travail sont dans le code du travail. Un animateur en contrat d'engagement éducatif n'est pas au travail. Le contrat d'engagement éducatif est régi par le code de l'action sociale, ce qui signifie que l'animateur embauché selon un CEE n'est pas en train de travailler mais en train de faire de l'action sociale. J'ignore si le CASF comporte des lois concernant l'alcool et l'ivresse des animateurs. Je n'ai rien trouvé sur légifrance, mais je ne trouve jamais rien sur légifrance. Il me semble qu'il n'existe pas de loi dans le CASF au sujet de l'alcool pour les signataires d'un CEE mais ça reste à vérifier par vous, si vous voulez vraiment savoir. S'il n'y a pas de jugement au pénal (car absence de loi spécifique) il pourrait y avoir jugement au civil. J'imagine que dans un tel cas les lois concernant alcool/ivresse du code du travail serviraient de référence. La responsabilité individuelle n'est pas la seule. Dans l'entreprise, l'employeur est responsable d'à peu près tout... Si un employé a un accident de la route après un pot alcoolisé organisé par l'employeur, l'employeur peut être mis en cause (pas dit que ce soit du pénal). Est-ce que c'est l'employeur qui a mis de l'alcool à disposition? Est-ce qu'au contraire l'employeur a tenté de limiter voire interdire l'alcool? Si l'animateur est ivre et qu'il a un accident sur son lieu de travail, je ne sais pas ce qui se passe. Dans l'entreprise, l'employeur peut être mis en cause (accident du travail). Il me semble que le juge essayera d'évaluer si l'employeur a eu une conduite incitative, laxiste, mesurée ou préventive. La salle animateurs? je ne sais pas s'il faut une loi spécifique. Le directeur doit assurer la sécurité des gens présents sur sa structure. Un animateur en repos est donc concerné. Ceux qui travaillent aussi, veulent-ils trouver dans leur lieu de travail des bouteilles et quelqu'un en train de boire? Je ne sais pas. A chacun son délire. A voir aussi si les employés ont signé un règlement intérieur.

C'est tard, mais tu surveilles, je pense (je parle à l'inconnu). Je reviens car je viens de me demander, en fait, pourquoi dis-tu que je suis complotiste?

Non le lien est cohérent puisque d'une part il ne parle pas de volontariat mais de participation occasionnelle ; et d'autre part il précise qu'il ne s'agit pas d'un contrat spécifique aux loisirs des jeunes étant donné qu'il inclut aussi les séjours adaptés. Contrat de bénévolat, ah juridiquement je m'en fiche, je n'en sais trop rien mais concrètement c'est du bénévolat. J'en ai déjà parlé sur le forum en évoquant l'histoire du volontariat. Je ne sais plus où j'ai trouvé ça mais c'est sur des sites pro-volontariat. Le nom de volontariat c'est un mot menteur, la cour de justice européenne ne s'y était d'ailleurs pas trompée il y a quelques années. On voit où se situe la porte de sortie, les cémea entre autres mettent en avant le service civique européen et essayent de démontrer qu'il n'y aura plus de lien de subordination entre animateur (employé) et organisateur (employeur). Personnellement je n'y crois pas. Ah ça t'ennuie de discuter avec des gens qui ne sont pas d'accord avec toi? Enfin bon effectivement je nie. Ou plutôt je ne comprends pas en quoi le fait d'être très mal payé rendrait une première expérience plus intéressante. lol Non tu inventes, car j'ai ouvert pas mal de sujets bien plus philosophiques qu'un simple rapport pécuniaire. J'ai même expliqué plusieurs fois en quoi je voudrais bien passer au bénévolat total, je ne suis pas du tout contre le principe. Les généralités, bof... Si tu veux mais bon je passe du temps à lire les pages et des pages des groupes dont je parle, je viens en discuter ici, et sur quoi je tombe, un mec qui me traite de complotiste... Je suis déçu que tu te contentes de me traiter comme un imbécile.

Parfaitement, je suis subjectif, c'est moi qui parle. Toi tu es objectif? tu n'écris qu'une vérité absolue? Explique-moi un peu en quoi ce que j'ai écrit est erroné, tu feras au moins deux personnes mieux informées. Le contrat d'engagement éducatif est un contrat de bénévolat qui permet à des gens d'embaucher des animateurs sans trop les payer. Bénévolat : ce contrat est défini dans le code de l'action sociale (et non dans le code du travail comme le sont les contrats de travail). Embaucher sans trop payer, exactement. Le but du contrat d'engagement éducatif est exactement et sans aucun doute possible de permettre aux employeurs d'animateurs de continuer à les embaucher sans avoir à respecter les conditions d'embauche d'un vrai contrat de travail. Ce contrat permet entre autres : -de payer les animateurs avec une indemnité ridicule -de n'avoir quasiment aucun compte à rendre au sujet des horaires de travail Ceci a été maintes fois expliqué, démontré, et argumenté, même, par les employeurs eux-mêmes. Par contre ça, techniquement, c'est faux. J'ai la flemme de tout détailler, mais l'explication se trouve là : http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000025577364&idSectionTA=LEGISCTA000006157655&cidTexte=LEGITEXT000006074069&dateTexte=20140428 Et juste pour le fun, jon-qui-ne-répond-jamais, explique-moi pourquoi il n'y a que des jeunes qui acceptent ce contrat complètement nul. Je suis curieux d'avoir ton avis euh... non pardon, je suis curieux que tu nous offres une explication objective à cette question.