jean

Ha ben je rigolais à ce sujet récemment avec des collègues. :D Les noms actuels on s'en fout, en fait, dans dix ans c'est quasiment sûr qu'ils rechangeront encore. Quand on pense qu'il existe des gens dont le travail est de pondre ces machins-là... Dans dix ans on dira peut-être "Structure Avec du Loisir, des Animateurs, et Des Enfants dedans". "SALADE" C'est un peu comme les certificats médicaux. Il doit y avoir un employé à jeunesse et sports qui s'ennuie encore plus que les autres, et sur son temps libre, il invente les nouveaux certificats médicaux. Qu'est-ce qu'on va leur demander cette année? Radio des poumons? Déjà fait. Certificat médical d'aptitude à "marcher avec des pieds"? ouais c'est une idée. Cette année ils ont fait soft en demandant un certificat médical d'aptitude à manipuler des denrées alimentaires. C'est vrai qu'avec un certificat valable trois mois, on ne transmettra pas la grippe aux gamins en préparant des tartines à la compote. :lol:

En colo on ne peut pas payer une personne sur une base horaire. Les animateurs doivent être présents 24h/24 or le droit du travail fixe une amplitude horaire maximale par jour (qui est de 14h maximum) si mes souvenirs sont bons. De plus pour la différence entre un CEE à 100 euros par jour et un SMIC à 100 euros par jour, il y a la différence des charges. Un employeur qui paye un employé-CDD 100 euros verse en plus 80 euros de charges variées, tandis qu'en CEE ces charges sont très limitées. Sur le principe, je suis d'accord sur le fait que le CEE est un contrat qui est manifestement destiné à forcer les employeurs à différencier l'animation occasionnelle de l'animation dite professionnelle. Plusieurs points noirs : -une totale déconsidération pour les jeunes, dans les faits. Les jeunes sont faits pour souffrir, pour faire des horaires imbuvables, on considère comme normal le fait qu'ils n'aient pas de vie en dehors de leur travail pendant l'été, pas de pause, et qu'ils n'aient pas un salaire décent. Théoriquement le CEE est valable aussi pour une personne de 50 ans, mais dans les faits, ce contrat s'adresse quasi-exclusivement à des jeunes. -dans l'animation, la multiplication du nombre de contrats, profite aux employeurs. Le turn over du personnel est moins important du côté employeur que du côté animateur, les employeurs ont donc mécaniquement plus de temps pour comprendre ce qu'est ce contrat et comment en profiter. De plus les animateurs sont très jeunes, ne connaissent rien ou presque au droit du travail, on ne les forme pas là dessus. -l'ANPE ne connait pas l'animation, ou en tout cas, ne reconnait pas l'animation dans l'organisation de ses services. Pour eux une offre est "un emploi". Ils considèrent donc que l'animation est un secteur très porteur. Statistiquement, par an, c'est le domaine où il y a le plus d'offres d'emploi publiées, devant l'hôtellerie-restauration, me semble-t-il. La voilà l'expertise de l'ANPE. Ils ne font pas la différence entre un CEE et un contrat de travail (CDD, CDI, etc.). Ouais mais c'est difficile. Un employé qui secoue son employeur à ce sujet va vite se retrouver à la rue. De plus, personne ne le connait donc j'ai un peu de remords à en faire la publicité ici, il existe une version du CDD faite exprès pour les saisonniers : le CDDU, contrat à durée déterminée d'usage. On peut le renouveler tous les ans sans limite. La condition de son utilisation est que l'activité de l'employeur doit être reconnue comme saisonnière. Dans les faits il doit se trouver en hôtellerie, dans la restauration, et dans les secteurs liés au tourisme, dont l'animation.

C'est pas le fait d'être enceinte qui serait jugé. C'est le fait d'être enceinte en même temps qu'une formation BPJEPS, deux choix qui ne sont à priori pas compatibles. Plus que les UC, il y a la question du financement qui va probablement nécessiter un gros travail.

Appelle jeunesse et sports. Je ne garantis pas qu'ils ne te jugeront pas, par contre si tu bosse dans le nord tu peux appeler la DRDJS de Lyon pour brouiller les pistes ^_^

Il faut poser la question à la personne qui t'a dit de faire ce genre de jeu. J'ignore de quoi il s'agit.

Le film "la journée de la jupe" a été diffusé récemment à la télévision et très peu au cinéma. Il était fait pour le ciné, mais comme il est passé à la télé avant le ciné, les cinémas l'ont boycotté. Le réalisateur est Jean Paul Lilienfeld, l'actrice principale Isabelle Adjani, on connait d'autres acteurs comme Denis Podalydès ou Yann Colette. Le film pose des questions sur les droits de l'homme, des questions comme je me pose tous les jours personnellement. Est-ce que je suis raciste? xénophobe? Est-ce que mes exigences de laïcité sont justes ou irrespectueuses? C'est quoi, être misogyne? Lorsque je refuse certains comportements, suis-je réac? Suis-je vraiment humaniste? Etc... Ce n'est pas un film de théorie c'est un film de terrain, on croirait beaucoup de scènes réelles tellement elles sont justes jusqu'au moindre détail. Et il y a quelques trouvailles du scénario qui viennent rappeler des histoires qui en disent long sur les étrangers, l'immigration, la xénophobie... et aussi sur les préjugés.

Ça dépend de nous pour ceci : -choisir des produits avec moins d'emballages au supermarché -faire du compost, ne pas ajouter à la masse des déchets des produits vers ne nécessitant pas le traitement énorme des autres déchets. -boire l'eau du robinet (l'eau minérale se transporte par camion, donc quand on boit de l'eau minérale en bouteille on consomme indirectement du pétrole) -manger des produits de saison (les produits qui ne sont pas de saison sont produits très loin et très transportés) -manger moins de viande (pour produire une vache il faut lui donner des plantes à manger. On vit bien en mangeant plus de plantes et moins de vaches, c'est moins cher, et on achète les plantes produites dans notre pays, en évitant ainsi de faire monter les prix dans des pays ou la population est trop pauvre pour suivre) -ne pas utiliser de papier pour s'essuyer les mains -faire attention à l'isolation, fermer les portes et fenêtres des pièces chauffées -ne pas utiliser sa voiture pour un trajet court, aller à pied ou en vélo -utiliser moins de bois exotiques (c'est bien beau d'accuser les américains du sud de ruiner leurs forets, mais il faut aussi arrêter d'acheter leur bois dans ce cas là) -de manière générale, éviter le gaspillage Et j'en oublie, des tonnes. La sauvegarde de la planète, il ne faut pas oublier que c'est une manière comme une autre de rester vivants. Gérer l'économie est aussi une manière de rester vivants. On ne peut pas ruiner l'économie d'un pays sous prétexte qu'il faut protéger la planète, ça n'a pas de sens.

Je ne parle pas de la qualité du diplôme là. J'ai dit que je suppose qu'il y a plus de formés que de postes.

Avant de s'engager dans une formation comme ça je pense qu'il est intéressant de se renseigner sur les débouchés professionnels. Est-ce qu'on recrute des gens qui ont cette formation? Je n'en suis pas sûr, et j'ai pu constater moi même l'inadéquation qui existe entre le nombre de formations BPJEPS proposées et le nombre d'emplois réels. En clair y'a mille personnes formées pour cent postes à pourvoir. (c'est mon évaluation et elle est mauvaise je n'ai pas trouvé de vraies évaluations chiffrées et de sources fiables)

Oui chikoumi c'est un peu plus clair mais il manque encore des mots. (moi et Laballe on n'a pas compris la même chose il me semble) Tout n'est pas de la faute du directeur non plus. Déjà à la base, diriger une équipe qu'on n'a pas recruté ça ne doit pas être évident. Ensuite moi j'ai compris que les animateurs sont de bons animateurs et qu'ils n'ont pas envie de mettre une plus-value culturelle dans le contenu de leurs activités. Je suis de leur avis, surtout si comme je le suppose, la municipalité ne paye pas de temps de préparation d'activités et ne fournit pas aux animateurs les outils pour une bonne préparation (internet, documentation sur les activités...). La logique d'un service municipal est occupationnelle. Pour passer à un système où les activités ont un contenu culturel fort, peut-être essayer : 1-de montrer que l'exigence culturelle envers les animateurs n'est pas du pipo en affichant clairement le programme culturel du centre dans les plaquettes publicitaires et lors des inscriptions. Exiger du culturel de la part des animateurs c'est aussi valoriser leur travail auprès des parents et des enfants. 2-de donner les moyens aux animateurs de préparer un contenu culturel. Ces moyens sont d'abord des heures de travail payées en dehors de la présence des enfants. Ensuite une documentation, livres, accès internet qui fonctionne au travail. De mémoire un enseignant a environ 1/5 de son temps de travail alloué à la préparation des cours. Quitte à exiger des animateurs un travail culturel important, autant le leur payer. Sinon moi j'dis : faut pas les prendre pour des pigeons!

Ben... quand même je ne suis pas dans ta tête. J'ai du mal à tout comprendre. Tu es directrice, as-tu recruté les animateurs? Le projet a été étudié en réunion de préparation et les animateurs n'en font qu'à leur tête ensuite? Ben tu les mets dehors! Sur le contrat de travail il est indiqué que l'animateur doit appliquer le projet pédagogique, non?

Je vais dire d'emblée que je suis le vieux désabusé donc ne te formalise pas si ma réponse manque d'enthousiasme, etc. En tout ton sujet est intéressant il mérite réponse, il mérite réflexion. La pédagogie ça veut dire cent choses différentes. La pédagogie c'est apprendre des choses aux enfants : -leur apprendre que la terre est ronde et que le truc noir qui vole en faisant cuicui est un rouge-gorge, leur apprendre un jeu -leur apprendre la vie, c'est prétentieux mais parfois c'est à faire. On peut apprendre aux enfants violents qu'il y a d'autres moyens d'expression. On peut aussi apprendre aux enfants soumis comment se défendre. -leur apprendre des trucs que j'ai oublié La pédagogie du projet pédagogique c'est la définition de l'élan, de l'intention qui a généré l'existence du centre. Il est possible que ce projet soit pensé et écrit après la décision d'ouvrir un centre, perçu comme une obligation administrative. Dans tous les cas je pense que le rôle de ce projet est de fédérer l'équipe en répondant à la question : "pourquoi somme-nous tous réunis ici aujourd'hui?" L'accent peut très bien être mis sur "garder les enfants dans de bonnes conditions" (c'est généralement le cas). On peut aussi motiver l'équipe, ou intéresser le public avec un projet ambitieux pour un loisir de bonne qualité, en décidant de faire découvrir les joies du camping, les avantages de la vie en groupe, etc. aux enfants. Il existe certainement des projets autour de la musique, de la culture, de la nature, de la lecture. Tout ceci est mal défini, les mêmes mots sont utilisés dans plusieurs situations. Par exemple lorsque tu parles de pédagogie de l'activité, moi j'ai d'abord pensé qu'il s'agit de la méthode pour présenter cette activité, quelle que soit l'activité. Alors que toi plus tard tu ne parles pas de la méthode, mais du contenu de l'activité. Par exemple pour un thème "artistes" : -la différence de méthode très classique, c'est 1/J'apporte proposition, matériel et assistance technique, et les enfants réalisent leur propre oeuvre d'art. 2/Je montre aux enfants un modèle défini et s'ils n'arrivent pas je fais à leur place -la différence de contenu très classique c'est 1/l'activité consiste à faire faire de la peinture aux enfants en dilettantes ; 2/l'activité consiste à faire découvrir aux enfants des artistes-peintres et des techniques de peinture.

Il faut poser la question à jeunesse et sports. C'est leur ministère qui est chargé de répondre à ces questions, c'est leur travail, ils sont payés pour y répondre.

Et qu'a donné la grève?

Ben un accueil périscolaire... franchement... à part le responsable il n'y a jamais personne à 35h là dedans! Quant à obtenir une augmentation, ça me semble totalement impossible d'avoir quelque chose de significatif. Donc y'a pas 36 solutions, soit compléter les horaires, soit changer de travail. Vois-tu une autre solution, toi?

Pour avoir une réponse rapide et infaillible, appelle l'inspection du travail. Pour le CEE il n'y a pas de raison de compter les jours effectués au titre d'un autre contrat comme le CDDU.

Change de boulot! Ou alors complète tes horaires avec un autre travail.

L'émission ne cherche pas à solutionner les problèmes, c'est une émission d'information politique.

http://www.france5.fr/ripostes/ A voir, l'émission de cette semaine au sujet des jeunes en temps de crise. Elle ne sera dispo qu'une semaine, profitez-en. Doit-on accepter des stages non rémunérés ou pas? Eh bien... la question est posée dans l'émission, les avis sont plutôt contre les stages non rémunérés, il semblerait qu'un projet de loi soit à l'étude pour obliger la fonction publique à payer ses stagiaires.

Ce qui signifie que tu penses que les animateurs ont un rôle autre que la surveillance, non? Concrètement ils font de la surveillance. La formation est un filtre qui peut aussi donner l'envie de s'intéresser au travail qu'on fait, je pense. Le projet pédagogique soumis à validation par l'administration est le garde fou sensé empêcher l'existence de centres où s'organise la souffrance, la violence, les idéologies destructrices, etc. Je parle de celle d'un pays où tu n'habites pas, biensûr. L'animation est décadente parce qu'elle a dépassé son stade de modernité. Il y a eu une belle époque où tout était à faire, où l'éducation populaire était une action militante qui avait un sens dans la société. Son rôle était de ne pas laisser à l'État la main mise sur l'éducation des citoyens, sur leur morale, sur la culture, leurs libertés, leurs opinions. Aujourd'hui même s'il faut rester vigilant, ces faits sont acquis. Sur la question du ministère il ne faut pas mélanger les mots et les actions. Je pense que l'expression "éducation nationale" a été inventée pour ne pas froisser tous les enseignants qui se sentent une âme d'éducateur et qui refusent un ministère qui s'appellerait "instruction publique". Pourtant lorsqu'on forme des enseignants, on souhaite surtout qu'ils deviennent capables d'instruire les enfants. Des animateurs se donnent plus ou moins l'objectif d'éduquer, même si ce n'est pas leur rôle. Une des questions de fond de ce sujet est : "les animateurs font-ils autre chose que divertir?". A mon avis oui, ils participent au développement culturel des enfants, d'autres diraient à leur développement cognitif. Les animateurs apportent des idées, de la culture, de la nouveauté aux enfants. Et des activités sur le thème des pirates, de l'afrique, du moyen-âge ou de la musique sont parfaitement adaptées pour ça. Biensûr on peut être beaucoup plus exigeant pour proposer un loisir de meilleure qualité que de la pâte à sel à thème, de la peinture à thème, et des perles à thème... Mais alors pourquoi ça bloque? Ben c'est à cause de l'autre éducation, l'éducation du comportement des enfants. Parce que de l'histoire de l'éducation populaire il reste aujourd'hui quelques bribes de révolution communiste et du grand soir, quelques bribes d'éducation libertaire, etc. Le document administratif majeur du CVL est le "projet pédagogique", ça donne de l'importance à la relation que l'enfant a avec les autres et avec le monde, ça, non? Eh bien l'éducation, ça m'étonnerait vraiment que les parents et le reste de la société y soient si sensibles. Et en règle générale je pense qu'on utilise des jolis mots pour donner un aspect un peu technique et complexe à un métier qui ne l'est pas. Justement si on veut valoriser notre travail, il faut savoir dire en quoi il est utile. Si on n'a que des "peut-être" on ne convaincra pas grand monde. Si on veut éduquer le comportement des enfants alors il faut avoir des résultats concrets à présenter. Diminution du nombre de coups, d'injures, de vols et de casse matérielle dans le centre, à l'école, en général, en ville, dans un quartier. Si on veut éduquer la culture, on peut mesurer l'évolution de la fréquentation des cours de musique, médiathèques, et autres activités extra-scolaires dont l'animateur aura fait la promo... Moi aussi, tout le monde est capable de reprocher aux autres de ne pas être créatifs ou imaginatifs, sans pour autant apporter de solution. J'en ai déjà parlé sur ce forum je pense que la créativité est une question de culture et de combinaison d'idées, de concepts.

80 jours maximum c'est le nombre de jours en CEE. Les jours effectués en CAE ne comptent pas. Le contrat restreint les animateurs et tant mieux dans un certain sens. On aurait dû l'appeler le CDM (contrat de merde) ça aurait été encore plus explicite. Il est calibré pour être utilisé lors des animations de vacances avec des saisonniers qui vont se faire un peu d'argent de poche, selon une idée d'engagement éducatif. Il est un peu complexe même pour les employeurs je pense, du coup il y a encore quelques arnaques, des emplois qui ne sont pas de l'animation de vacances et qui sont proposés en CEE... Mais il faut pas voir ça comme quelque chose de limitant pour les animateurs, c'est un garde fou plutôt. Pour empêcher les employeurs potentiels d'abuser des animateurs.

A mon avis, le système fonctionne comme ça, il ne faut pas trop le perturber, ça fait travailler des gens. On invente des noms, on fait semblant de se renouveler et d'être créatif. Ils font la même chose à Jeunesse et Sports, ils inventent des noms de diplômes, ils font semblant de se renouveler... Je crois que l'animation est bien pourrie et décadente. Je crois aussi qu'elle va être de plus en plus mise à mal par les politiques qui se prétendent "pragmatiques", des politiques qui n'acceptent que les projets qui rapportent de l'argent de façon évidente. Garder les enfants est un service dont les parents ne peuvent pas se passer. Pour garder les enfants "mieux que les concurrents" on fait juste assez, on fait semblant d'avoir de meilleures activités, de meilleurs principes éducatifs... Que des animateurs éduquent des enfants est un service dont la plupart des parents se passent à mon avis très bien. Je crois qu'ils n'en ont rien à faire, et je n'ai pas vraiment idée de la modernité qu'on pourrait y apporter, je ne vois pas ce qui pourrait susciter un réel engouement populaire généralisé sur l'éducation des enfants.

Ah ben oui je n'ai décrit qu'une partie du problème biensûr. En effet je pense qu'on est suspendu à l'honnêteté de l'employeur, et même à sa parole. Autant dire qu'on n'a aucune garantie. Si pendant tes jours de préparation tu fais exploser le four et que tu ruines la cuisine du centre, en effet, j'aimerais bien savoir quelle est l'assurance qui prend le coût des réparations en charge. Ça risque d'être la personne qui est à l'initiative de la journée de préparation. Sauf si son association décide de faire un petit montage en urgence, en faisant signer un contrat de travail (incluant une assurance) une heure après l'accident, en faisant croire que c'était signé avant. Méfiance aussi sur le comptage des jours travaillés et sur la distribution des jours de congés. Je connais une asso peu scrupuleuse qui paye un des deux jours de prépas et qui considère l'autre jour comme jour de congé. Deux mois plus tard, pendant la colo, on travaille trois semaines mais surprise on n'a plus que deux jours de congés!

J'ai eu un souci comme ça, l'anpe m'a donné un rdv pendant un des jours de préparation. Quelqu'un a été à ma place à l'anpe et m'a excusé, mais j'ai été quand-même radié sur le champ. Si j'avais refusé de participer à la préparation, le recruteur ne m'aurait sans doute pas aimé, et il ne m'aurait pas fait signer de contrat. Durant ses quelques jours de prépa il observait ses futurs animateurs et il faisait un tri. D'où un possible litige. Après s'être renseigné auprès de ses collègues mon employeur de l'époque a opté pour le status quo. Moi je pense qu'il y a risque d'embrouille précisément parce que tout ça n'est pas clair. L'employeur aurait prétendu qu'on s'était trouvés là par rencontre fortuite. Biensûr ça ne tient pas debout même en droit pénal, le mensonge étant flagrant. Tous les animateurs étaient présents de plein gré, il faut voir les choses en face, ils craignaient tous de ne pas être embauchés en cas d'absence à cette réunion sans contrat et sans paye. http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1906.xhtml Sur cette page on peut lire que le CDI existe même si on n'a pas signé de contrat. De mémoire (je n'ai pas le texte, désolé) il me semble que ce CDI est considéré comme effectif 24h après qu'on ait commencé à travailler. Ceci dit il peut y avoir des dispositions spécifiques prises dans une convention collective, je ne sais pas ce qu'il en est pour l'animation socioculturelle ou de loisirs. Par rapport au droit du travail, il faut aussi déterminer si, durant ces journées de préparation, on est effectivement en train de travailler. Moi je pense que oui, mais il y a une ambiguïté, c'est que la personne est considérée comme au travail si elle «exécute d'une prestation de travail rétribuée». Alors le mystère, c'est "rétribuée"... Biensûr officiellement on n'est pas payé, on n'a pas de contrat. Pourtant, on exécute une prestation dans un lien de subordination, ça ne fait aucun doute. Alors? Je crois que si la loi réclame une activité rétribuée, c'est pour protéger les employeurs qui se verraient réclamer un CDI par n'importe-qui leur ayant un jour rendu service gratuitement... Ceci dit moi je suis pour la signature de contrat, pour faire le ménage, on ne peut pas rester dans une situation ambiguë. A cela j'ajoute que ces temps de préparation d'activités ne sont pas toujours comptés sur les contrats des animateurs pour les classes de découvertes par exemple. Les employeurs ont pris la mauvaise habitude de ne payer les animateurs que lors de leur temps de présence auprès du public. Difficile pour eux, en retour, d'exiger une prestation de qualité en dehors du temps de présence du public. Le matériel est voué à ne jamais être bien rangé, les activités à ne pas être bien préparés, les animateurs à ne pas se renouveler, etc. C'est un terrible aveu de la part des employeurs, qui méprisent le travail en dehors de la présence du public. Une fois de plus, il n'y a que dans l'animation socio-culturelle qu'on voit ça. Personne n'oserait le faire dans un autre secteur, ça ferait honte à tous les délégués syndicaux, etc. Mais dans l'animation, sous couvert d'engagement, on dit qu'on trouve ça normal, voire même souhaitable parce que soi disant ça permettrait de mesurer la motivation des employés.

Pour les consignes sur quoi dire dans le message audiotel j'en ai eu aussi. Ceci dit, officiellement on me laissait le choix de dire ce que je voulais, mais par derrière mes supérieurs faisaient pression : officiellement ce qui arrivait de mauvais dans mon séjour était de ma responsabilité. Donc dire ce qui se passait mal sur mes messages, c'était donner le bâton à l'organisateur pour me faire battre... En ce qui concerne la proximité géographique, j'en ai parlé plus haut, c'est pour des commodités d'organisation. Je trouve qu'il est souhaitable que le directeur rencontre tous ses nouveaux animateurs en entretien, il est souhaitable que l'équipe se réunisse au moins une fois avant le séjour, il est souhaitable que l'équipe rencontre les parents pour leur présenter le séjour. Pour JS il ne s'agit pas de dénoncer. De toute façon ils n'ont rien à dénoncer puisque si un centre est non conforme ils le ferment. Donc dans tous ceux qu'ils laissent ouverts il n'y a rien à dénoncer. Je pensais plutôt à une structure pouvant aiguiller les parents lorsqu'ils cherchent une colo pour leurs enfants. JS ne dirait pas "ce centre est bien" mais "voici tous les séjours qui sont accessibles à vous et votre enfant". Et JS dirait aussi quels peuvent être les critères du choix : prix, idéologie et thème du séjour, activités dominantes, etc. Ok pour des critères comme la nourriture, en particulier, c'est très subjectif (quoi qu'entre un cuisinier sur place et des repas industriels, généralement y'a pas photo). Pour le confort des locaux ça l'est déjà moins. J'ai passé un séjour dans une structure où il n'y avait qu'une seule douche qui fonctionnait, bon ben ça c'est du concret, même si je vois mal comment un contrôle efficace peut se mettre en place à ce sujet. Peut-être que là, la concurrence peut jouer. Par exemple en se la jouant comme font toutes les entreprises, en inventant des labels. Un label "bonne-bouffe" dont les garanties sont : pas de repas industriels, un cuisinier sur place qui ne dépasse pas une telle quantité de surgelés, qui prépare un ou deux repas bio par semaine, qui ne fait que de la viande label rouge, etc. Idem pour le confort, une armoire entière non cassée par enfant, une douche qui fonctionne pour tant de gamins... Voilà c'est peut-être un peu prout prout, tout ça, n'empêche que si ça se répand, ceux qui ne font pas d'efforts seront pénalisés, et ça sera bien fait. Ça sera bien fait parce que je trouve que c'est lamentable d'entendre le même disque rayé depuis 15 ans : "on aimerait bien mais on n'a pas les moyens". Ça me donne trop l'impression que quelques responsables chanceux veulent à tous prix conserver leur emploi, et qu'ils sont capables rien que pour ça de se trouver des justifications d'engagement éducatif ou philanthrope. Et d'après ce que j'ai pu voir depuis que je suis animateur, c'est parfois vraiment limite. Il y a des fois où les responsables ne devraient pas se justifier en disant que sans eux ça aurait été encore pire. Non sans eux il n'y aurait pas eu ce séjour foireux et indigne! Pour l'interrogation au sujet des colos je pense que ce n'est pas la seule interrogation qui motive ou non le choix d'inscrire son enfant. Je crois aussi qu'actuellement, dans notre pays au moins, l'enfant est sacré. Et c'est quasiment l'apocalypse qui se déclenche dès que ça va mal pour un d'entre eux. Je pense que des parents ont peur qu'il arrive quelque chose de mal à leur enfant alors qu'il n'est pas avec eux. Alors le garder auprès d'eux, ça ne limite pas le risque d'accident, mais au moins ça rend moins coupable.