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Tout ce qui a été posté par jean
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C'est pas une question piège, j'ai pas la réponse : quels sont les objectifs à long terme? Sensibiliser au respect de l'autre, d'abord, comment ça se mesure, comment évalue-t-on la pertinence de cet objectif vague? Pourquoi avori choisi cet objectif, est-ce que tu as constaté que des enfants qui côtoient des personnes handicapées se moquent systématiquement? J'ai bossé avec des déficients auditifs dans ma jeunesse, dans une école. Ils communiquaient en langue des signes avec leurs éducateurs, ou entre eux. Les entendants ne se moquaient jamais. La vie collective se passait de façon totalement banale, étant donné que ça s'était créé dans la durée. Pour ce qui est de sensibiliser au cas particulier des personnes en fauteuil, l'objectif que je peux imaginer, c'est que lorsque les enfants seront adultes, s'ils sont en situation de décider, ils penseront à fabriquer une rampe, une poignée de porte basse, des guichets adaptés, des portes larges, des toilettes adaptées... S'il faut pallier à une méconnaissance, il y a le cas qui me semble important du handicap mental. Les déficiences physiques, motrices, généralement on peut les comprendre. Mais les problèmes mentaux, ils sont nombreux, variés, et particulièrement méconnus. On a peur des personnes handicapées mentales et des psychotiques, parce qu'on a peur des cris, peur des comportements qu'on ne comprend pas, des comportements violents, on a peur des "choses sales" (la bave, le pipi...). Là moi perso je ne vois pas 36 solutions permettant de mieux vivre ensemble. Il faut commencer par effectivement vivre ensemble. Après si y'a des situations éducatives spécifiques à mettre en place, je suppose qu'elles s'imposent d'elles-mêmes. Mais une fois qu'on aura passé 5 jours avec quelques personnes qui ont un handicap mental, j'imagine qu'on aura déjà dépassé un bon nombre de craintes, d'appréhensions... non?
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Je me suis mal exprimé sans doute. Je n'ai jamais voulu parler d'une utilisation du malheur des handicapés. Je reste sur un questionnement pédagogique. Si on souhaite que les enfants aident les handicapés, aient de l'empathie pour les handicapés, moi je me mets en travers un peu, parce que je crois que les enfants aident déjà naturellement, et ont déjà naturellement plus ou moins d'empathie. Et donc fatalement je trouve les activités un peu factices, et même moralisatrices, parfois. Le meilleur moment que j'ai passé concernant la découverte du handicap, personnellement, c'est un match de foot, un repas, et une boum improvisés dans un camping entre les gamins de mon mini-camp, et les ados handicapés du camp d'à côté. Là on ne focalisait pas sur le handicap, mais sur des intérêts communs. On s'est amusé, on s'est fait des amis, on a découvert des handicaps qu'on ne connaissait pas, et on a appris à faire avec. Vous, quel est votre objectif à long terme?! "Comprendre tel handicap" n'est pas un aboutissement, c'est comme si je voulais que les enfants de mon centre comprennent la notion d'albedo, c'est bien mais ensuite, ça leur sert à quoi? Le monde, ça lui sert à quoi que les enfants comprennent ça?
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C'est étrange de transformer la souffrance de certains en divertissement, non? Pourquoi ne pas accueillir des enfants handicapés au centre? faire un partenariat avec un foyer, un IME, un truc du genre? Le souci des handicapés, c'est qu'on les enferme, on les cache, on les isole. Du coup, forcément, on ne les rencontre jamais, et on a l'impression qu'ils n'existent pas. Et on est surpris quand on est soudain confronté à un handicap particulier, on ne sait pas comment s'y prendre, le handicap devient envahissant dans la relation qui se créé, et cela fait que la personne en situation de handicap n'est plus vraiment une personne mais d'abord un handicap. Le partenariat, la rencontre, ça peut prendre n'importe quelle forme, j'y ai jamais réfléchi, mais à mon avis ça doit se passer sur du long terme. Les premières rencontres seront toujours des découvertes, des moments où les différences seront mises en avant, c'est normal. Par la suite, le handicap n'est plus au centre de la relation, et à priori tout le monde vit bien ensemble, chacun apprenant à comprendre l'autre. J'aurais pensé que vivre des activités classiques animées par les animateurs, ayant pour seul but de s'amuser ensemble, ça serait une façon d'ammener les valides et les handicapés à se rencontrer et à apprécier de vivre ensemble.
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C'est tout de même délirant, mais, même pas, non, c'est aberrant, dingue, etc. c'est fou, tous les débutants qui viennent demander ici des idées... Pas parce qu'ils n'ont pas d'idée, mais parce qu'ils n'ont pas compris le principe du thème qu'on leur a manifestement imposé! Les gens ils ont eu une formation (une semaine certes, mais ils ont été formés), ils ont, je l'espère, rencontré leur directeur, eu un entretien, où ils ont parlé des motivations liées au poste, liées aux tâches à accomplir... Et ensuite, ils viennent ici, pour nous implorer de les aider parce qu'en réalité, ils ne savent pas quel est leur travail! Contemplons ce moment de difficulté intense. En ce qui concerne les deux thèmes évoqués, je dirais que nous sommes en présence... d'une directrice bretonnante (enseignante?) qui adore les images à la mode avec des bigoudènes comme ça : Désolé je suis sûrement à côté, mais avec les bretonnants des fois on est bien à fond dans les stéréotypes. Pour faire rapide : il ne faut pas confondre région et régionalisme. La région, c'est un niveau parmi d'autres (département, canton, commune...) permettant l'administration de la république française. Le régionalisme est un acte militant anti-républicain qui vise à renforcer le poids de la région sur ses citoyens au détriment de la république. Développement : Le régionalisme bretonnant, je le trouve parfois répugnant. Il revêt des aspects très variés qu'il convient d'apprécier de façon rationnelle et non affective : les formes "apparemment mauvaises" de ce régionalisme sont connues (l'ARB, ADSAV, les indépendantistes qui posent des bombes, les gribouilleurs de panneaux routiers, etc.). D'autres formes bien plus vicieuses, séduisantes, et trompeuses sont totalement omniprésentes. Le rattachement au drapeau, la langue unifiée, la haine (ou le mépris) de "l'état français". Les iconographies bigoudennes, une quantité faramineuse de "produits régionnaux régionalistes", des produits fabriqués ailleurs qu'en bretagne, parfois emballés en bretagne (ou en loire atlantique), et vendus en tant que produits de région... Tous les produits de consommation ont probablement une déclinaison régionaliste, sous un aspect jeune, amusant, séduisant. Agendas remplis de photos poétiques de "femmes bretonnes", posters avec des "marins bretons", CD de "musique traditionelle chantée en breton et jouée dans des églises", édités par des coopératives, ça fait anti-capitaliste. La question est : accepterions-nous cela si on le transposait à la république? Des drapeaux bleu-blanc-rouge partout, sur les boites de biscuits, sur les cd des artistes du territoire, sur les tasses à café, sur les voitures..., une forte pression pour que les habitants parlent la langue, des dessins omniprésents de vieux franchouillards blancs moustachus avec un bérêt et une baguette sous le bras. Des "vins de bordeaux" fabriqués en espagne et embouteillés en Gironde pour avoir l'étiquette, des agendas avec des photos de "femmes françaises", bonnêt phrygien et cocarde bleu-blanc-rouge à toutes les pages. On nous vanterait les mérites d'une vieille france traditionnelle qui a résisté aux oppressions anglaise, espagnole, et allemande biensûr. Et dans toutes les villes touristiques de france, on trouverait des "magasins de produits nationaux", avec des posters de "vieux français", le boulanger enfariné en marcel, avec un bérêt, clope au bec, derrière son levain à la main, des CD de musique de bal à vendre dans toutes les villes, en tête de rayon, et toutes ces ventes faisant allusion plus ou moins clairement à un christianisme rayonnant. Conclusion : je suis long, et je me répète souvent là dessus. C'est parce que je pense que les animateurs ont une grande importance dans le développement (ou l'affaiblissement) des régionalismes. Les animateurs sont jeunes, savent séduire, et c'est à eux qu'on demande, parfois malgré eux, de rendre attractives des idées nationalistes, xénophobes, racistes, eugénistes et surtout anti-républicaines. Ainsi on trouve des gens qui disent détester l'extrême droite, et qui défendent des idées d'extrême droite sur le terrain.
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Ils aiment pas naruto à cet âge là? Et est-ce que ceux qui ont proposé le thème sauraient dire qui sont ces héros?
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lol dire que 30 euros moi je trouvais ça plutôt nul... :D Faut pas exagérer, pas "énorme" quand même.
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Évidemment que je ne néglige pas la parole, avec qui que ce soit. Mais faire un bilan en groupe avec des enfants de deux ou trois ans ça ne me semble pas très efficace, par rapport aux autres moyens que j'ai expliqué. Et puis biensûr ça dépend des enfants. Et je me demande aussi à quel point choisir un dispositif "en groupe" est pertinent. Pourquoi ce choix? Et pourquoi vouloir faire toujours ludique? Ou alors qu'est-ce que ça signifie? Parce que bon, le coup du soleil, des dessins, etc. ça va marcher avec quelques enfants qui y sont sensibles. Moi je trouve intéressant aussi que pour une fois, un directeur se déplace, mène une réunion où les enfants parlent sérieusement... et qu'on n'agisse pas systématiquement comme si les enfants avaient absolument besoin de se divertir, absolument besoin de spectacle, de couleurs acidulées, de dessins simplistes. Le loisir, le divertissement, y'a que ça dans le centre, à part ce moment d'organisation.
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:lol: humpf... Rassurez-moi, y'en a qui les laissent tranquilles, les enfants timides, quand même, non? L'animation c'est du loisir pour les enfants, du divertissement. Pourquoi vouloir à tout prix faire changer leur personnalité? La quantité de conceptions d'animateurs comme ça c'est incroyable, n'empêche. Pourquoi vouloir : -qu'un enfant qui a l'air timide fasse une action qu'on trouve difficile pour un timide -que les enfants soient extravertis -que les enfants aient tous plein de copains -que les enfants jouent toujours avec d'autres enfants, qu'ils ne restent pas tout seuls dans leur coin -que les enfants aient le goût des autres et de la découverte du monde A force d'agir en ce sens, même sans le dire, on fout la pression aux timides, à ceux qui veulent rester seuls, à ceux qui n'ont pas de copains, parce qu'on dicte des règles sociales selon lesquelles il faudrait être toujours à l'aise en public, selon laquelle une personne solitaire est une personne malade, selon laquelle un enfant qui ne s'intéresse pas à tout est potentiellement un asocial... Pour cette question de bilan, raviksavouplaiz, avec les tout petits, c'est quand même pas facile. Ils parlent pas super bien, la fin d'une phrase raconte souvent autre chose que le début... y'a peut-être d'autres moyens d'évaluation et de prise en compte de leurs demandes que des bilans en groupe, non? Par exemple s'ils pleurent tous, s'ils ne participent à aucune activité, s'ils se laissent mourir... nan j'déconne :D Enfin bon ça se voit quand un petit n'est pas bien, et si on est proche de notre public, on sait si c'est passager, récurrent, ou si c'est dû à ce qui se passe au centre. Non?
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Stagiaires Bafa Pas Motivés Du Tout !
jean a répondu à un topic de Carine123 dans Les secrets des formateurs
"la motivation" fait plaisir aux formateurs, parce que ça leur simplifie le travail. Ce n'est pas logique de dire que quelqu'un n'est pas motivé pour tel travail alors qu'il ne l'a jamais exercé, et qu'il ne sait même pas en quoi ça consiste. Eh bien moi je dirais que deux qualités essentielles sont la bonne humeur et le sens des responsabilités. Ceux qui ont ça, ils ont déjà 95% des points si c'est moi qui les recrute. Tant mieux si vos formateurs IFAC vous ont dit que vous étiez super parce que très motivés. Mais l'animation c'est du social, c'est un travail où on collabore avec les collègues, où on partage les tâches et le travail, où on valorise les compétences individuelles, etc. On ne domine pas les autres, on ne les écrase pas, on ne les dépasse pas, on n'est pas en compétition avec eux. Un animateur qui est surmotivé pendant une semaine, puis qui pète un boulon à cause de son surmenage, j'en veux pas. Un animateur motivé, moteur dans l'équipe, et qui a un sens des responsabilité comparable à celui d'une mouette, je me méfierais aussi. Et puis qu'est-ce que la motivation?! Ça varie même selon les conceptions pédagogiques. Pour certains, un anim motivé, c'est quelqu'un qui est hyperactif, mais ça moi au bout d'un moment, ça peut me gonfler. Pour d'autre, motivé c'est quelqu'un qui adore les enfants. Là encore si c'est une dilettante qui voit des fleurs partout et qui est complètement laxiste, ça risque de ne pas me plaire. tu t'emportes? :D Je ne t'apprendrai rien en disant qu'il y a des gens qui n'aiment pas travailler avec des enfants! -
Dire La Vérité, Ok, Mais Gentiment Serait Un Plus.
jean a répondu à un topic de jean dans Le défouloir
Ben ça serait peut-être bien de le dire, non? Avec tact, sans faire comme si c'était un drame, évidemment. Mais quand un enfant a un comportement complètement bizarre et gênant ou dangereux, c'est peut-être mieux d'avertir les parents. S'ils le demandent, les parents, c'est qu'ils veulent savoir, on n'est pas obligé de mettre de la stratégie partout je pense. Un cas où j'me méfie des parents tout de même, c'est quand je pense qu'ils tapent leur enfant. -
En ces temps où soi-disant, plus personne ne serait hypocrite, et où il serait de bon ton de "rester soi-même", les animateurs qui, ainsi, n'hésitent pas à être très cru dans leurs rapports aux autres, ça commence à me gonfler. Dire que j'ai fait partie de la même équipe que ces idiots! On ne dit pas à une maman, devant son fils : "ah non! votre fils, on peut plus, on a tout essayé, on peut pas le garder!". Surtout quand c'est pas vrai. On ne dit pas devant les enfants : "[la coordinatrice jeunesse], cette salope, elle n'a même pas accepté que untel échappe à la réunion..." On ne dit pas à une collègue, devant tout le monde : "toi je t'aime pas, tu m'énerves, tu n'aimes rien, je ne veux plus te voir". Évidemment, c'est mieux de dire les choses que se taire exprès pour ne pas avoir à affronter la situation gênante. Mais quand on parle, est-ce que c'est réellement pour tenter de solutionner un problème pénible, ou alors est-ce seulement pour blesser? Si c'est pour solutionner, alors on y va avec un sourire, ou avec un minimum de politesse, on est calme, on s'isole un minimum, et on fait gaffe à la manière de dire les choses.
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Stagiaires Bafa Pas Motivés Du Tout !
jean a répondu à un topic de Carine123 dans Les secrets des formateurs
J'avais pas répondu Ayor, parce que j'avais pas d'idée. Aujourd'hui si, je vais me rattrapper : Si, il y a un problème, et pour être sincère, je doute que les stagiaires mettent généralement de la mauvaise volonté dans ces moments là, au risque conscient de ne pas avoir leur stage validé. Il faut évaluer ce sur quoi on forme les gens. Si lors d'un stage je forme sur les notions de législation, de sécurité, et de responsabilités, eh bien j'évalue sur la législation, la sécurité et les responsabilités. Si je ne leur apprends pas à créer une activité, alors je ne les juge pas sur la mise en place d'activités. Si je ne leur apprends rien sur la vie en collectivité, alors je ne juge pas sur la vie en collectivité. Et l'ennui de cette histoire de motivation, c'est que lors d'un stage théorique, on devrait juger la motivation du stagiaire vis à vis des exigences clairement explicitées du stage théorique. On ne devrait pas tenter de deviner les intentions, ou essayer de deviner ce que sera le comportement sur le terrain. Ces stagiaires qui ne prennent pas la parole en groupe, est-ce que vous leur avez dit qu'ils seraient jugés là dessus? Et le cas échéant, est-ce qu'auparavant vous leur aviez appris comment faire pour prendre la parole en groupe? Vous leur avez expliqué comment gérer leur timidité? Comment défendre leurs idées, comment se tenir, comment faire avancer une discussion? Évidemment il y a des choses sur lesquelles on peut craindre une certaine continuité : si les stagiaires ne sont jamais à l'heure, s'ils sont souvent désagréables, s'ils se comportent de façon irresponsable, etc. Ça ok on peut l'utiliser comme filtre, on sait que des gens qui sont irresponsables, qui ne sont jamais là à l'heure, ou qui gueulent tout le temps seront des gens difficiles à vivre en situation professionnelle. Et je plussoie Quentin La motivation, ça ne se décrète pas, et surtout, qu'est-ce que la motivation, et comment ça se mesure? Est-ce qu'on mesure l'entraîn dans le stage, est-ce que c'est le nombre de sourires qu'on fait, est-ce que c'est le fait d'être moteur parmi les stagiaires, est-ce que c'est être enthousiaste à l'idée d'apprendre de nouvelles choses? -
Pourquoi avoir choisi de faire diriger la réunion par un enfant? Idem pour le secrétaire de réunion?
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Ah ouais je suis d'accord sur cette analyse. Sans doute ça fonctionne mieux quand c'est sérieux parce que les participants ne le prennent pas pour un jeu, ils ne font donc pas semblant. Ils sont en situation de responsabilité.
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Un peu comme toi Maxime, le système que j'ai préféré utiliser à ce jour est un temps de discussion le soir. Entre 18h et 19h, les enfants avaient la possibilité de venir participer à une discussion sur l'organisation de la colo. C'est organisé de façon très souple. Pas d'obligation de participation, déjà, ça fait que certains soirs c'était blindé, et d'autres soirs, c'était vide. Ensuite si les discussions étaient finies au bout de 30 minutes, ben on s'en allait. Le directeur gérait souvent lui-même la discussion, et il rajoutait encore au côté formel en utilisant le bâton de parole. J'ai trouvé ça très pratique, parce que comme c'était géré de façon très carrée, avoir le bâton de parole était un moment que chacun attendait et préparait, les discussions étaient très constructives. (et dans une très bonne ambiance, on rigolait bien parfois) Un autre intérêt, pour le directeur comme pour moi, c'était de voir à quel point j'avais pu anticiper les sujets qui allaient ressortir. Si j'avais à peu près anticipé, je pensais que j'avais réussi à comprendre les enfants dans la journée, que je n'étais pas dans un autre monde. Si je n'avais pas du tout senti venir certains problèmes, je savais que j'avais manqué d'attention ou de considération pour certains. Le lancement était variable, toujours par le directeur, mais c'était souvent de la forme "est-ce que quelqu'un souhaite dire quelquechose sur la journée d'aujourd'hui?". Et pas "qu'est-ce que vous avez aimé, qu'est-ce que vous n'avez pas aimé". Les réponses étaient variables, de ce que les enfants aimaient à ce qu'ils n'aimaient pas, mais aussi des idées sur l'organisation, des propositions d'activités... Je pense que les discussions étaient très pertinentes, et que les enfants se sentaient réellement concernés. Ça me fait une impression bizarre, comme mettre une note aux animateurs... Et là je pense que le risque est important de franchir la limite entre participation et consommation passive. Je veux dire, en mettant une note, c'est un jugement brut, faut vraiment que la discussion qui suit soit bien organisée. Parce que sinon c'est simple : on va aller dans le divertissement maximal, donc ils vont finir par demander une sortie à disneyland tous les jours. Je pense que c'est plus intéressant que les enfants sentent qu'ils agissent sur l'organisation du centre. Il faut pour ça qu'ils puissent faire des propositions, et qu'elles soient prises en compte. C'est pour ça que la discussion autour du bâton était pratique, puisque si une proposition d'enfant était irréalisable, on pouvait lui répondre directement.
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Les deux qui se battent, tu les sépares pour éviter un accident (un étouffé, etc.) et ensuite tu réagis comme bon te semble. En verbalisant comme disent les psys, en gueulant comme disent d'autres, en montrant comme tu peux ou comme tu veux que c'est pas normal de s'étrangler comme ça. Pour celui qui aurait été frappé par son père, je pense qu'il faut prendre ça avec beaucoup de précautions. Agir avec lui comme avec les autres, ça me semblerait plus correct, d'autant que parmi les autres aussi, il y en a peut-être qui souffrent. Et d'autre part, notre comportement peut influencer celui des autres, et avoir face à un enfant un comportement qui lui exprimerait "tu es un enfant battu" ce n'est pas forcément la bonne solution. A discuter avec des gens qui ont plus d'expérience ou de responsabilités, pourquoi pas. Afficher le numéro de téléphone de "enfance maltraitée" est une obligation légale. Mais on ne demande pas à un animateur de sauver willy, c'est même plutôt le contraire. Le rôle de l'animateur est "seulement" de parler à son directeur s'il pense qu'il y a un problème avec un enfant.
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lol Seb Mais non t'inquiète pas, on t'aime! :D Qui a dit que tu est incompétent si tu es de droite?!
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Ben fais une recherche web sur les jeux olympiques, ça te donnera peut-être des idées? Pas une recherche sur l'animation hein, une recherche sur les jeux, leur histoire, les grands moments, etc.
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Moi j'ai un super moyen pour trouver des activités. Faut aller voir la personne qui a proposé le thème et lui demander quelles sont les idées qu'elle avait en proposant le thème. Si c'est le directeur, c'est encore mieux. Il avait sûrement des idées, il faut qu'il les donne aux animateurs, ça ira plus vite. Accessoirement, s'il n'avait pas d'idée, et en admettant (ce dont je doute) que c'est un gros con, il peut répondre "c'est vous les animateurs, c'est à vous de trouver les idées". Et donc si tous les animateurs disent "on n'a pas d'idée" le responsable du thème devra donner les idées ou changer de thème.
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Ben perso je pense que ça ne changera rien à notre travail, ou quasiment rien. Les deux candidats, comme l'ensemble de la population d'ailleurs, méprisent les animateurs. La loi dont tu parles, Sonia, est déjà passée dans les moeurs, à partir du moment où les réactions face aux déclarations plus récentes de Nicolas Sarkozy sur le "comportement inscrit dans les gènes" n'ont été que très faibles et peu relayées. C'est possible que personne ne travaillant actuellement avec des enfants n'acceptera, dans un avenir proche, de se soumettre à une telle idiotie. Mais au long terme, j'ai plus de doutes. Ce que N. Sarkozy a dit sur le fait d'avoir dès la naissance une destinée de délinquant, de pédophile, ou de dépressif suicidaire inscrit dans son corps, est une énormité comparable à ce que disaient d'immondes déchets de l'humanité, les soi-disant chercheurs scientifiques nazi ou eugénistes dans les années 30. S'il en est qui doutent encore, allez lire ce très court article wikipedia. Il existe des restes des publications des eugénistes des années 30-40, que je n'ai pas pu trouver. Ces prétendus chercheurs scientifiques profitaient de l'absence de contrepouvoir pour se livrer aux expériences les plus glauques et publier les affirmations les plus discutables, soutenant le racisme, le pangermanisme, l'aryanisme, "l'hygiène de l'humanité". Ce qu'on y retrouve pourrait se résumer ainsi : il y a des humains qui sont inférieurs génétiquement, ils pourrissent l'humanité. Ce ne sont pas seulement les Juifs et les Tziganes, mais aussi les homosexuels, les criminels, les handicapés, les voleurs, les métisses, les aveugles, les schizophrènes, les alcooliques... Nicolas Sarkozy, lui, s'est bien gardé de parler d'hérédité, si je ne me trompe pas. Néanmoins il semble convaincu que le comportement d'une personne est inscrit dans leur corps. En d'autres mots : leur destinée est programmée, on ne peut pas les changer. S'ensuit la politique du monsieur... Et si j'écris ça ici, ce n'est pas pour dire du mal d'un candidat, ça serait également dire du mal d'une bonne partie des français. C'est pour tenter d'informer la population en général. Au fond ça n'est pas si surprenant que personne n'ait réagi aux propos de N. Sarkozy puisque l'ambiance sociale actuelle est à un retour à la spiritualité, et à une mise en défaut de la notion de progrès scientifique.
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Le plus simple avec un thème sensé stimuler l'imaginaire comme ça, c'est de faire n'importe quelle activité tout à fait classique, et de l'alambiquer un peu selon le thème. Il est possible d'utiliser des assemblages de concepts, par exemple : -thème : les contes et légendes (il faut choisir pour préciser un peu les choses, par exemple blanche neige, la dame blanche...) -type d'activité : fabrication manuelle, jeu extérieur, expression, découverte... -activité : pâte à sel, perles, coloriage, peinture (quelle horreur tout ça...) Tu mélanges, et hop y'a des idées qui ressortent. La pâte à sel blanche neige. Un jeu extérieur dame blanche. Un coloriage blanche neige (je le dis mais c'est pas pour ça qu'il faut le faire hein, c'est vraiment nul comme exemple). Ensuite pour se hisser un peu au dessus du niveau zéro, c'est intéressant de maîtriser un peu son sujet je trouve. Par exemple il doit y avoir moyen de collecter des contes sur des thèmes spécifiques (l'eau, la nature... les sujets plus déistes sont à manier avec précaution, comme les morts, les revenants, le diable, etc., ainsi que les histoires régionalistes, les questions de celtes, de lutins, d'occitanie...) Et à partir de cette collecte, organiser des activités qui sortent de l'ordinaire, qui permettent de découvrir tout ça gentiment, en se faisant plaisir
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ok Olivier. Désolé, je suis complètement barré dans mes délires idéologiques. :D En fait Quentin, le silence à table je crois que ça restera toujours un problème majeur, donc avec des prises de position "graves" qui génèrent des prises de bec.
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D'accord avec toi Olivier, j'ai dû dire une connerie. Analysons la situation... :D C'est en effet plus structurant d'avoir un discours clair et évident. Peut-être une différence de situation nous oppose, c'est que les enfants avec qui je travaille actuellement, je ne les vois que pendant quelques jours. Quand on travaille avec des jeunes pendant longtemps, c'est évident qu'il faut avoir un comportement réfléchi et explicable, clair, transparent, tu as raison. Pour ceux avec qui je travaille actuellement, je ne les vois que pendant quelques jours, qu'une partie de la journée. Et sur les questions de politesse et de respect de l'autre, j'ai toujours pas bien compris d'où vient la tendance à la violence et à l'irrespect de certains gamins. Comme je pense qu'ils se laissent tenter par des références majoritairement orientées vers la violence, je m'efforce de leur proposer d'autres références. Les miennes. Elles ne sont pas forcément meilleures, mais elles élargissent la fourchette des possibles, dans la culture des enfants. J'espère. Cela dit en effet, en face de moi, je les force à respecter ce que je dis. mmh... intéressant, je vais méditer ce soir. J'ai vraiment le sentiment qu'à 6 ans, les explications rationelles de la chose n'effleurent pas du tout leur sensibilité. Lors d'une colo où on était submergé par les bagarres, on a eu des temps de discussion et d'échange. Le discours des enfants (10 ans) là dessus était clair "on est méchants avec untel et untel, c'est pas bien de les frapper, de les insulter, etc.". Une minute après, ils frappaient et ils insultaient. J'ai vraiment pas encore abouti sur ces questions là moi... En fait je pense au règne de la peur dans certains endroits, comme certaines cours de récré, etc. C'est un endroit que j'ai souvent mal vécu à cause de mon air chétif (lol). Et la présence du surveillant, ce vieux hussard archi autoritariste (probablement nazi) me rassurait, parce que je savais que quand il était là, je ne risquais pas de me faire casser la gueule. Et puis que dire sur ce qui s'est passé dans les cités en Novembre 2005, où tout un tas de gens ont "expliqué rationnellement", voire excusé, les violences qui ont eu lieu? J'veux dire qu'il y a des gens qui prétendent que leur violence est positive, que c'est quelquechose de bien, et qui sont capables de se justifier, eux aussi.
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Désolé, ça me semblait trop évident. Je pense que Luan a choisi ce thème parce qu'il aime bien les aborigènes, et qu'il souhaite que les enfants aussi aiment bien les aborigènes. Et je pense que actuellement il suffit d'avoir une présentation rapide (1 min) de ces aborigènes australiens pour être convaincus que c'est un peuple idyllique. Pour une question de culture, c'est intéressant d'expliquer aux enfants qu'il existait autrefois des gens qui vivaient avec telles croyances, tels rites, tels artisanats spécifiques, d'expliquer que c'est entraîn de disparaître, et que depuis la nuit des temps des cultures disparaîssent et d'autres apparaîssent, ainsi va la vie. Eventuellement éviter de ressortir le sempiternel refrain de l'homme blanc qui phagocyte les tribus naturalistes avec son mode de vie technologique, etc. On serait de toute façon encore en plein dedans, question de post-modernité. Pour une question de réconciliation des peuples, je pense qu'il faut plutôt tenter de faire découvrir les états-uniens dans des termes positifs aux enfants. Autre chose que les hamburgers-frites capitalistes protestants pollueurs impérialistes. Parce qu'on sait tous que la xénophobie c'est mal, et parce qu'il me semble que la xénophobie à l'égard des états-uniens est grandissante en france (et ailleurs?) actuellement. Les pays de l'Est, on a une campagne présidentielle qui est très loquace là dessus, non? A écouter nos prétendants, une majorité de nos problèmes actuels viendraient de la Chine, de la Pologne, de la Bulgarie, de la Turquie... (cela dit, nos gauchistes ont attaqué la malbouffe étrangère en plasticant un macdo, et pas un kebab). "Ils polluent, ils menacent l'union européenne, ils nous volent nos emplois, ils pillent nos aides sociales, ils apauvrissent la France économiquement et culturellement (ils ne savent même pas parler la langue, etc.)"... Culture ou réconciliation de peuples? Voilà pourquoi je demande quels sont les objectifs. :-) Ben ça par exemple je trouve que c'est significatif. Les aborigènes sont proches de la nature mais ce ne sont pas les seuls. Nous le sommes aussi, en France. Nos scientifiques cherchent et trouvent carrément plus de solutions que les aborigènes pour protéger le patrimoine naturel terrestre! La tendance actuelle est à cracher sur les scientifiques, sur la technologie, voire même à renoncer au progrès. Pour mieux aller vers "les bons vieux rites et pratiques d'autrefois" qui étaient "plus respectueux de la nature" et "bien plus sains pour les gens" etc. Tout un blabla parfaitement consensuel et imposé par les grands distributeurs commerciaux, qui ne cessent de nous vanter les mérites des "chips à l'ancienne", des produits "faits à la main comme autrefois", à grands renforts de couleurs sépia, de lettrages pas trop carrés pour pas faire peur, etc. C'est pas les peuples anciens qui ont inventé la protection de la nature. On a toujours voulu la protéger. Les celtes protégeaient la nature? Mais les celtes c'est nous, et aujourd'hui, les "celtes" négligents détruisent l'environnement. L'industrialisation, dans une certaine mesure, provoque une destruction de l'environnement, l'urbanisme, la centralisation géographique aussi... Alors il ne faut pas tout mélanger. L'environnement est une question de progrès, de technologie, de recherche scientifique, et même d'économie. L'environnement n'est pas la propriété des peuplades tribales ou paysannes. Et les étoiles c'est pareil. Des rois mages à Galilée, Newton, en passant par les Grecs, les Romains, les Arabes, les Aztèques, les Russes, les Etats-uniens, les Européens... je crois que tout le monde les a étudié. Ils font du rock et du Hip Hop, aujourd'hui, les aborigènes, non? Selon Wikipedia, seuls les hommes aborigènes avaient le droit de jouer du Didgeridoo... :lol:
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Je crois que si ce sujet passionne les animateurs, c'est pas seulement à cause des situations dans lesquelles ils se retrouvent, mais c'est aussi inhérent à leur âge, ou à leur maturité. Les anims de 18 ans ou 19 (ou plus) qui ont des soucis avec l'autorité sont légion, impossible de les rater. De façon plus générale même, je pense qu'une majorité de gens ont le sentiment d'avoir été trop contrôlés par leurs parents, d'avoir trop subi l'autorité, et le manque d'écoute. Donc pour gérer tranquillement l'autorité, je pense qu'un animateur doit avoir les idées claires sur ses missions et ses responsabilités, et qu'il doit avoir digéré ses propres soucis d'autorité, en partie au moins. La notion de "bonnes vacances" est à étudier de près. Probablement aujourd'hui, une majorité de gens diraient que passer des bonnes vacances c'est "n'avoir aucune responsabilité, et pouvoir faire la fête avec ses amis". Mais on ne doit l'imposer à personne! Y'a des gens pour qui passer de bonnes vacances, c'est être tranquille, seul. Et pour d'autres, les bonnes vacances, c'est quand on a beaucoup travaillé, beaucoup économisé, on peut dépenser, dépenser, dépenser, et alors on est heureux. Des collègues m'ont dit que l'éducation populaire est sensée permettre aux gens de se réaliser, de devenir libres (une notion utopique évidemment, se détacher de toute contrainte sociale, voire matérielle, etc.) Eh bien dans cette optique je pense que la question de l'information et de la culture prédomine sur la question de l'autorité et des contraintes. Pour beaucoup d'anims, moi le premier, cette question d'autorité est liée à un besoin de se sentir aimé par le public avec lequel on travaille. On n'a pas envie d'être le con de service. Mine de rien le portrait robot du con de service (outre le boulet empoté irresponsable) c'est proche du flic, c'est l'autoritariste, qui manquerait totalement d'écoute et de patience, de psychologie, d'empathie, qui passerait son temps à formater les jeunes gens en imposant sa façon de voir les choses, rigide. Il serait sans doute plutôt grossier, très macho, virile, poilu, puant la sueur, avec des ongles dégueulasses... Personnellement je pense que c'est une image du Père à l'ancienne. Et je pense aussi que aujourd'hui, ce Père à l'ancienne est mal vu socialement, que le Père de 2007 est bien plus androgyne, qu'il se confond avec la Mère. Aujourd'hui, la Mère est forte, dominante, battante, (présidente?), virile, autant que le Père. Et le Père est doux, sensible, psychologue, autant que la Mère. On va faire avec, y'a pas de raison. Mais alors il faut que je précise : psychologiser à outrance, faire verbaliser le jeune à chaque comportement douteux, ça ne doit pas nous faire oublier que nous, les adultes, nous avons plus vécu que les jeunes, et que nous sommes plus en mesure qu'eux de comprendre, d'assumer, et d'expliquer ce qui est dangereux pour eux. Et en ce qui me concerne, j'ai la prétention de me juger digne de confiance, et je m'octroie le droit de ne pas me justifier à chaque fois que je pose une contrainte ou que je dis "non" à un jeune. Si je me trompe, je m'excuse ensuite.