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Tout ce qui a été posté par jean
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Quels sont tes objectifs? Moi je trouve qu'il y a d'autres peuples qu'on n'aime pas assez. Les américains (en france la xénophobie anti-états-unienne marche plutôt bien non?), les chinois... :)
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Un jour où j'ai laissé mon directeur et mes collègues me mettre dans une situation très difficile, j'étais seul avec un groupe dans une foule, et quand un des gamins s'est mis à voler des trucs, je l'ai pris très fermement par le bras, et je pense que je l'ai engueulé fort. Il riait, il avait 12 ans, il était aussi grand que moi. Je ne pense pas que je lui aie fait très mal. J'étais très énervé ce matin-là. J'avais peur de perdre les plus jeunes, qui avaient 5 ans, et qui volaient aussi dans les étalages. Quand j'ai chopé le grand par le bras, un passant, vieux, m'a engueulé, en me disant "ne le brutalisez pas, jeune homme!". J'avais honte de moi, et je me suis aperçu que j'étais en dehors de la réalité, obnibulé par mon groupe, ne faisant plus attention à ce qui se passait autour. On n'avait pas la même appréciation, moi je pensais juste calmer les ardeurs d'un petit con, le vieux voyait que j'étais très tendu et près à faire une connerie. L'année suivante dans une situation complètement différente, j'ai attrappé par le bras un jeune qui jetait des pierres après lui avoir déjà demandé d'arrêter (on était sur un chemin au dessus d'une plage surpeuplée), et je l'ai engueulé. J'ai repensé au vieux qui m'avait sermonné l'année d'avant, je me suis dit que pour les gens autour je devais avoir l'air dingue, et qu'il était temps de penser à faire un autre boulot. Quelques jours après le retour, la mère d'un des jeunes (je la connaissais très bien, c'était une collègue) m'a dit que son fils prétendait que je l'avais tapé "d'un coup de poing dans le dos". Ca semblait tellement crédible que je me suis rendu compte à quel point je me comportais mal. J'ai arrêté de bosser. Pendant deux ans je me suis posé des questions existentielles. Pourquoi j'ai fait ce boulot, est-ce que je devrais changer? Pourquoi j'ai été coléreux? Un peu de psychologie de base, pour mieux comprendre qui j'étais, révéler quelques refoulements... (non non j'me suis pas drogué ha ha ha :D) Je me suis rendu compte que la fausse modestie ça avait été, un temps, mais que j'étais malgré tout bien trop prétentieux (et j'ai encore des mauvais réflexes). Il a fallu que je me rende compte que je n'étais pas si fort que ça, et que je comprenne que c'était pas grave, que le monde ne s'écroulerait pas. Pas une seule fois depuis ça je n'ai eu de pulsion violente, de colère, d'emportement, etc. A vrai dire j'ai l'impression de parler de quelqu'un d'autre, ou comme si c'était une autre vie. Ni violence physique, ni violence morale d'ailleurs. Au fil des ans je pense que si tout le monde (presque) a bien compris qu'il ne faut pas taper quelqu'un d'autre, on dégage parfois une très grande violence morale, de l'agressivité. Et pas forcément envers les enfants, ça arrive aussi envers les collègues.
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Animation : L'éducatif Dans L'associatif
jean a répondu à un topic de Dreamz dans Discussion générale
Pour commencer j'ai surtout envie de dire que les associations sont très hypocrites, opportunistes, voire clientélistes. Je pense que c'est un bordel immonde où les meilleures intentions cohabitent avec l'opportunisme et le clientélisme, où l'engagement idéologique soi-disant humaniste ou philapthropique pactise avec l'esclavagisme. Le clientélisme est refoulé, les associations ne veulent pas paraître ouvertement libérales, et du coup elles se rabattent sur "l'engagement" de leurs employés et sur la fin des "dépenses inutiles". C'est à dire qu'on considère comme normal que l'employé de base (payé mille euros) fasse en dehors de ses heures payées tout un ensemble de "menu travaux". Préparation des activités, préparation du matériel, création d'outils pédagogiques, nettoyage et rangement des locaux et du matériel... Les dépenses inutiles, c'est facile, on nivelle par le bas ce qui concerne l'accueil. Les petits déj' avec du pain pas frais, avec des sous-marques de corn-flakes dégueu. Les chambres minuscules et surpeuplées, les douches en général y'en a qu'une sur deux qui est en bon état (et encore je suis gentil). Et puis quelles douches... minuscules, on se cogne partout, on mouille ses fringues, etc. Niveau dépenses "pédagogiques" on nivelle par le bas aussi. Comme il faut lutter pour obtenir des jumelles, des livres, un écran de TV j'en parle même pas (un projecteur c'est de la science fiction). Les associations ont à apporter ce que le ministère souhaite qu'elles apportent, finalement, cad un engagement précaire. Les entreprises commerciales s'engagent s'il y a de l'argent à gagner, et les services publics, ça se créé encore? -
On ne parlait donc pas de la même chose. La définition de l'auto-gestion reste ainsi une notion encore floue pour moi, désolé. J'étais rendu dans des questionnements d'éducateur spécialisé, à savoir : "l'éducateur" peut-il complètement faire abstraction d'une quelconque pression sur les personnes qu'il prend en charge?
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Y'a pas de souci à se faire pour les religions, la mode actuelle est plutôt au déclin du rationalisme et des sciences.
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Parce qu'on ne parle pas de la même chose, c'est pour ça que ça aurait été intéressant que tu dises comment ça se passe concrètement chez toi. Tu nous dis qu'on a tort de penser que si on laisse décider les enfants ce serait l'anarchie, et à la ligne en dessous, tu dis que effectivement si on les laissait décider ce serait l'anarchie (au sens de "bordel immonde et dangereux"). Heh?! Ben faut savoir! D'autant que si tu utilises ainsi le mot anarchie, c'est que tu n'es probablement pas anarchiste! Et donc la liberté de choix finalement... n'est pas celle que j'avais cru comprendre plus haut! Selon moi tant que l'adulte est présent et souhaite organiser quelquechose avec les enfants, c'est l'adulte qui tient les rennes, et qui décide. J'ai pas dit ça, je parlais de moi seulement. Eh bien ça concerne tes animateurs, et si tu fonctionnes effectivement comme ça (ce qui contredit ce que tu as écrit plus haut) c'est normal que tes animateurs soient perdus. Tu ne leurs dis pas quel est l'objectif, mais tu passes ton temps à leur mettre des barrières? Heh! Alors ça, moi j'l'ai vécu et je peux te dire que ça n'aide pas à venir enthousiaste au boulot! Pour se demander tout le temps "qu'est-ce que ma directrice va encore me reprocher aujourd'hui?"! Tout travailleur a besoin d'un objectif à atteindre, et quand il l'aura accompli il pourra dire lui-même "je l'ai accompli" ou "je ne l'ai pas accompli". C'est très bien, sûrement, d'avoir la capacité à comprendre aussi bien les enfants... mais à quel point n'est-ce que ta propre compréhension? Si tu es en opposition avec les adultes et pas les enfants, est-ce que c'est parce que les autres adultes ont tous tort?
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Le Travail D'anim En Séjours De Découverte C'est Quoi?
jean a posté un sujet dans Forum des situations
J'aimerais avoir vos témoignages : à quoi ressemblent les structures où se fait l'accueil de classes de découvertes où vous avez travaillé, comment y travaillent les animateurs, comment sont-ils embauchés, quel est leur travail, leurs horaires, leurs possibilité de pérennisation de leur poste? Par exemple moi ça a toujours été en CDD, parfois en horaires classiques (fin de la journée à 18 heures), parfois en horaires plus éclatés (toutes les soirées en plus, et toutes permissions accordées sur les abus de la part des instits), et parfois même en abus total (cad contrat annexe1 mais demande de l'employeur de type annexe2). Manifestement il existe des centres où les animateurs ont des heures de travail qui leur servent à préparer des animations, ou à faire fonctionner la structure. Est-ce qu'il s'agit là d'emplois plus "professionnels" que les postes d'animateurs "spécialisés" des structures accueillant des classes? Professionnellement parlant, j'hésite à peine, je suis entraîn de commencer à croire que c'est normal de donner du temps à un animateur pour qu'il prépare son travail, sur des heures payées. Animateurement parlant, est-ce que les emplois d'anim spécialisé pour les classes sont des emplois ridicules et bouche-trous, ou est-ce que ce sont des emplois professionnels vraiment bien considérés mais qui souffrent d'une situation économique catastrophique? Et cette situation économique catastrophique, l'est-elle tant que ça, et si oui, quelles en sont les réelles causes? Manifestement les responsables misent tout sur le fait de moins dépenser, donc embaucher moins, dépenser moins çà et là... Mais par exemple dans tous les centres où j'ai bossé, il était normal que ce soit le "responsable pédagogique" (un bafd, le directeur de la structure) qui mette au point les animations. Il était aussi normal que ce responsable dise aux animateurs d'animer ces activités sans les avoir formés pour ça. L'aberration, donc. Les animateurs étant pris pour un séjour ou deux, c'était inconcevable de les former (perte de temps). Contre-productivité totale, je trouve, puisque la motivation première des séjours est l'apprentissage. Autre motivation, l'apprentissage spécifique au milieu. Là encore, prendre des anims en cdd uniquement pour du temps de présence auprès des enfants est contre-productif. Puisque souvent, dans ces conditions, j'ai dû "improviser" des activités en les préparant jusque deux heures du mat, dans ma chambre, avec des docs incomplets et impertinents, et surtout, sans savoir dans quel milieu j'allais faire mes activités. Et sans trop de motivation, puisque n'ayant ces activités à présenter que une ou deux fois, j'allais pas m'emmerder à préparer des supers outils pédagogiques. Les quelques fiches d'évaluation des séjours, et les publicités que j'ai vues ne m'ont pas laissé d'illusion sur ce qui est mis en avant pour attirer "le client". (y compris chez des associations, c'est devenu ultra-consumériste, très mercantile, et à des années lumière de quelque conception pédagogique ou éducative, ou même un tantinet humaniste) On attire les clients sur... tout ce qui provoque des surcoûts! Ridicule! Les sorties payantes ou nécessitant des trajets en bus! Et quasiment rien sur l'équipe, sauf peut-être sur le comportement, mais en tout cas rien sur la pédagogie, rien sur les spécialisations, sur les diplômes. "les objectifs notionnels ont ils été atteints?" J'en doute, ou alors c'est sans le vouloir :D Voili voilo, si je vous demande votre avis c'est pour me permettre de me situer. Est-e que je suis tombé dans les mauvais coins? est-ce que c'est partout pareil, le même mépris des animateurs surtout? Accessoirement je cherche du travail (mdr). Voui je montre une certaine animosité, parce que si certains directeurs ont effectivement fait semblant d'être intéressés pour pérenniser leurs postes, dans les faits ils n'y mettent aucune conviction, et je crois que bien souvent, ils n'en ont absolument rien à foutre. Et j'ai déjà entendu les discours sur la situation économique, tout ce blabla. Et je me suis défoncé au delà de mes forces pour faire marcher mes animations, pour faire marcher la structure, mon travail a été reconnu, mais ce n'est toujours pas ça qui me fait travailler à l'année. Et c'est devenu complètement délirant récemment quand un grand employeur de ce genre a décidé de former ses animateurs, c'est grand-guignolesque . Dépenser de l'argent pour former des gens, alors qu'on ne lèvera pas le petit doigt ensuite pour les embaucher... c'est totalement ridicule. -
Mon avis sur l'auto-gestion n'est pas qu'une question de vécu, c'est aussi une bonne part de déductions. Je crois que l'auto-gestion essaye de s'approcher plus ou moins d'une grande autonomie laissée aux jeunes/aux enfants. Je pense que l'atteindre à 100% est impossible, ne serait-ce qu'à cause de l'agencement du centre auquel les jeunes participent. S'ils veulent être autonomes, ils ne viennent pas au centre, et comme ça ils n'ont même plus les animateurs qui viennent leur donner des conseils. J'ai pris des lignes plus haut pour expliquer en quoi je pense que les éducateurs populaires ne sont pas directement responsables de la naissance de cet esprit critique. Je juge donc que l'importance relative de cette question d'esprit critique est ridicule par rapport à d'autres comme la sécurité, le bien-être, voire le divertissement. Une bonne part de la nuance se trouve là, peut-être. Dans des cas précis, certains adultes jugeraient qu'il est justifié de dire non, alors que d'autres jugeraient qu'on peut laisser faire. Il en est de même pour moi à ton sujet. Je n'aime tellement pas donner des ordres que je ne suis pas directeur. J'ai déjà dirigé, sans donner d'ordre c'est pas évident, c'est faisable, mais j'y travaille encore, en particulier sur la gestion des négligences des animateurs. Quand j'ai commencé à travailler, je ne me posais même pas de question à ce sujet, j'avais les idées plutôt arrêtées on va dire. Aujourd'hui j'ai ravalé une partie de mon égo, et je suis relativement versatile sur ces questions. À peu de choses près, en effet. Là c'est un peu plus l'expérience qui parle, mais j'ai choisi pourtant soigneusement les projets pour lesquels je m'engageais ces dernières années, et même les directeurs, et rien n'y fait, c'est toujours pareil. Cependant dans tous les cas j'ai remarqué que moi aussi comme animateur je peux faire mon travail comme je l'entends. Je ne pirate pas le projet, ça n'a rien à voir avec ça. Y'a une chose à laquelle je suis attentif avant tout, c'est la sérénité des enfants. Et c'est, je trouve, une question bien plus immédiate et préoccupante que le développement de l'esprit critique, surtout en colo. Mon fonctionnement pour ça c'est de beaucoup écouter tout le monde, de toujours accorder ma considération, de prendre le temps de tout faire tranquillement. J'estime que moi je peux être très pressé, mais que je ne dois pas speeder les enfants. La seconde chose éventuellement c'est le divertissement, surtout en centre de loisirs. Les enfants sont là en vacances, pas pour apprendre des choses, pas pour obéir à quelqu'un qui lui fait la morale, et pas non plus pour "obéir" à quelqu'un qui lui dit comment s'y prendre pour se divertir. Les applications sont déjà bien plus nombreuses à énumérer que pour le premier point. En quelques mots, je suis attentifs aux demandes de chacun, je sollicite la participation des enfants/jeunes de manière formelle ou informelle pour organiser le temps, je n'oblige personne à participer à une activité, je ne dis jamais "dépêche-toi", j'utilise la grille d'activité comme support mais ce n'est pas pour ça que je la respecte. Oh l'autre! La provoc' à deux balles! Ça fait déjà quelques années que je raconte ma vie ici :lol:
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Ah c'est de là que ça vient... le fait que dans les structures d'accueil de classes de découverte, bien souvent, le temps de préparation des activités n'est pas considéré comme du temps travaillé.
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Tout l'été sur les demoiselles et les chevaliers au temps du moyen âge? ha ha ha! C'est toujours poilant de voir débarquer ici les anims de clsh qui ne s'en sortent pas avec ces histoires de thèmes. :D Pour ton aide, sache que tu n'es pas la première à ne pas avoir d'idée, et sûrement pas la dernière. La réponse, dans ce cas, est "fais la même chose que l'an dernier ou l'année d'avant, mais change l'enrobage. Au lieu de faire de la pâte à sel "le futur" ou de la pâte à sel "asterix et obélix", tu peux faire de la pâte à sel "moyen âge". Ces thèmes sont faits seulement pour faire joli sur une plaquette et apporter un peu de paillettes aux activités, de peur qu'elles soient classiques à l'extrême. En ajoutant ce "papier cadeau", la pitoyable pâte à sel devient un peu moins pitoyable. Il ne faut donc pas accorder d'importance à ces thèmes au moment de choisir les activités. Il est possible d'y penser ensuite, pour alambiquer un peu les activités. Mais tout ça c'est le niveau -15 de la créativité. Je me demande toujours pourquoi les directeurs qui imposent ces thèmes ne sont pas plus clairs avec les animateurs. Et même pourquoi ils ne leur donnent pas un catalogue des activités qui ont déjà été réalisées. Ils y gagneraient un temps fou, ils auraient plus de propositions, des propositions plus ambitieuses, plus variées, etc.
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Est-ce que c'est vraiment obligatoire de formaliser autant une activité de détente? Je ne juge que par rapport à moi-même, mais très sincèrement quand on me dit "je vais te proposer une activité qui va te détendre" je sais que je ne vais pas me détendre du tout. Je me détends de façon très personnelle, et la première chose que je cherche c'est qu'on me laisse en paix en général. Mais pour des enfants dans un centre, peut-être qu'ils ne savent pas se détendre. Y'en a qui ne pensent pas à aller aux toilettes, pour je ne sais quelle raison, probablement n'ont-ils pas l'habitude de penser à eux pour ça. D'autres ont peut-être peur qu'on les oublie, etc. Dans un centre où j'ai bossé on mettait en place des coins tranquilles, où les enfants pouvaient lire, utiliser des jeux de société, jouer sans animateur. Et puis le fonctionnement du centre est basé sur une participation volontaire des enfants aux activités, donc on propose des ateliers, si ça leur plaît ils viennent, sinon ils font ce qu'ils ont décidé. Des très petits groupes d'enfants se forment, ils sont même parfois seuls, s'amusent tranquillement dans un coin. Quand ils viennent participer à l'atelier du moment (qui peut être proposé pendant une heure ou trois jours) ils viennent avec qui ils veulent, donc pas forcément en groupe entier. J'avais bien essayé les activités qui s'apparenteraient à de la relaxation, avec musique douce, et exercices de détente musculaire on va dire, mais perso j'aime vraiment pas ça du tout, j'arrive carrément pas à être en empathie dans ces moments là. J'ai trop l'impression de forcer les gens à participer. Un truc qui peut marcher, ça dépend des participants, c'est les contes. J'avais proposé pendant plusieurs semaines des contes après le repas du midi (en travaillant aussi sur l'installation dans la salle où ça se passait, donc moquette-fauteuils-silence) et les enfants appréciaient, à en juger par leur présence.
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L'intégration Dans Une Trés Vielle Équipe....difficile!?
jean a répondu à un topic de shlika dans Forum des situations
Moi c'est un peu pareil, mais je n'ai pas de solution. Équipe ancienne qui survalorise le savoir, les mots compliqués, la connaissance du terrain : les animateurs plus anciens n'ont pas envie de partager ce qu'ils savent, ils veulent rester "le meilleur du centre". Moi je partage ce que je sais, en espérant qu'à force de persévérer ils m'en lâcheront un peu aussi, ça marche avec certains, pas tous. Et en fait, par rapport à ma situation actuelle, je n'ai pas besoin de solutionner plus que ça le problème. Je ne resterai pas ici, et ça ne m'empêchera pas de faire mon travail correctement. Cela dit pour l'avoir vécu ailleurs, quand on est recruté comme bouche trou, si on fait bien son travail, et qu'on est généreux avec les gens, ça les emmerde vraiment quand on se sépare ensuite. D'ailleurs c'est dommage d'apprendre ça le jour où on donne sa démission... -
C Quoi Pour Vous Le Livre D'animation Reve?
jean a répondu à un topic de arielis dans Discussion générale
:lol: Ce livre... pourquoi pas le rendre interactif en plus? Ah c'est déjà fait lol C'est le forum où on se trouve! :whou: -
Bon j'mennuie, je vais répondre quand même. Mais désolé si c'est un peu brouillon. si après ça t'as pas compris c'est peut être juste que tu n'es pas d'accord!! Il me semble déjà qu'on n'est pas d'accord, mais je trouve que c'est quand même intéressant de discuter sur le fond des choses. Je serais désappointé que la discussion se termine sur un vulgaire "c'est mon choix", on m'a déjà fait le coup, c'est là une façon de mettre un point final dogmatique. Un comble pour une discussion sur le sens critique! :D (puisque critique c'est l'opposé de dogme, je préfère préciser, on sait jamais) Je parle d'objectifs, pas d'utilité. Dans certains cas peut-être que les deux se confondent. Mais les objectifs que je cherche sont les objectifs pédagogiques, ou éducatifs, et précisément ici ce que je souhaite c'est une explication rationnelle sur le pourquoi de la chose. Pas seulement "ça développe le sens critique". Je souhaite comprendre comment ça développe le sens critique. Plus haut j'ai donné des exemples de ce qui, selon moi, aide à développer la réflexion sur soi, ce sont des choses comme ça que j'attends de ta part. Qu'il y ait un lien logique entre le "comment" (que tu décris de façon très vague) et le pourquoi. Si tu utilises les méthodes d'auto-gestion sans en chercher une utilité (c'est à dire une finalité rationnelle) alors tu le fais parce que "tu aimes bien ça"? Est-ce uniquement un lien affectif que tu as avec ce fonctionnement? Dans ce cas, si c'est uniquement affectif, comment ne pas penser que tu t'es laissée séduire par quelquechose de mauvais? Puisque ça n'est pas passé par le filtre de ton sens critique... Il y a une des règles qui n'a pas été décidée par les jeunes : si les jeunes ont pu négocier les règles de vie avec les adultes, c'est parce que les adultes les y ont autorisés. L'existence de ces règles sous forme écrite en tant que référence "pour plus tard au cas où il y aurait un problème" a aussi probablement été décidée par les adultes. Les adultes qui ont fait ça savent qu'il n'y aura pas de débordement lourd de conséquence. Sinon ils ne l'auraient pas accepté. Et je pense qu'ils sont donc maîtres du jeu, et qu'à ce titre, ils agissent comme s'ils acceptaient de négocier avec les jeunes. Ce qui est une façon de séduire les jeunes, de se les mettre dans la poche, en exprimant quelquechose comme : "nous ne somme pas comme ces salauds d'autoritaires, avec nous la discussion est possible". Évidemment la négociation n'est pas forcément une mauvaise chose. Plus on grandit et plus on est en situation d'autonomie, en capacité d'assumer ses choix. Donc je laisserais plus de liberté à des ados qu'à des maternelles. A 14 ans ils peuvent choisir à quelle heure ils vont se coucher, ils connaissent assez leurs limites, ils assumeront de rater l'activité surf s'ils se lèvent trop tard, etc. Mmhhh... Ben là manifestement les adultes ont trouvé un moyen pour imposer le coucher à tous les ados! Pour te donner un exemple de ce que j'ai fait, moi, dans un cas similaire, d'abord je n'écrivais pas les règles. J'ai informé les ados qu'on avait rdv pour une activité avec un prestataire le lendemain à 9h30, on a calculé ensemble à quelle heure il faudrait se lever, et voilà. (c'était en camp, donc pas d'horaire de cuisine à respecter) Les projets ont été lancés par des ados? Attention tout de même à ne pas basculer et laisser croire les jeunes qu'ils sont les maîtres à bord (à bord du monde) et que les adultes sont tous là à leur service. Le système éducatif, l'organisation même de l'école, donc, ne peut pas fonctionner autrement, certes. Dans l'absolu, un groupe d'adultes (l'Etat) a mis en place un système pour transmettre ses acquis aux générations suivantes. Dans les classes, je le répète, Freinet est une référence. Pas forcément appliqué partout ni en toutes circonstances (va apprendre à lire à un gamin de 6 ans sans faire de transmission... :D), mais le constructivisme, socio-constructivisme, et les pédagogies actives ont déjà un sacré bout d'histoire derrière eux. Sans parler de la désormais institutionnelle pédagogie de PROJET. De manière générale, l'ambiance générale dans les classes vise à rendre l'apprenant plus acteur qu'il ne l'a été par le passé. (c'est à dire que l'instruction vire lentement vers l'éducation, il y a un énorme bazar interne à ce sujet). J'ai analysé "les enfants" d'un point de vue psycho? Ben on ne pense pas la même chose. Pour moi les deux sont indissociables, nombre de mes formateurs à l'IUFM étaient très portés à la fois sur la pédagogie et sur la psychologie, sur la didactique, et sur d'autres sciences. J'ai eu des formateurs qui associaient les difficultés à réaliser certaines opérations mathématiques à certains problèmes psychologiques par exemple. D'autres moins extrémistes disaient plus simplement que chaque enfant est le produit de son histoire, qu'il a sa personnalité et qu'il ne peut pas tout laisser à la porte en rentrant dans la classe. C'est ce qui pousse l'administration (l'éducation nationale) à aller vers un côté éducatif plus prononcé en classe. Les pédagogies de projet, pédagogies différenciées, etc. ça vient de la prise en compte de l'individu psychologique. La présence de psychologues dans les classes, et plus particulièrement celles où il y a des difficultés, sont aussi une preuve de lien entre psychologie et pédagogie. Je me suis trompé. lol. Je savais bien que je n'étais pas dans de bonnes dispositions pour répondre, hier. Est-ce que l'Education Populaire est la somme de tout ce que font l'ensemble des éducateurs populaires? Ou est-ce que c'est simplement la totalité des acquisitions cognitives et affectives qui se produisent en dehors de l'éducation nationale? Si c'est comme je le crois la somme des actions des Educateurs Populaires, là encore, je me répète : on ne les a pas attendus pour inventer l'esprit critique! Ou alors on n'aurait jamais connu Voltaire, Rousseau, Diderot, euh... Newton et Galilée lol. Je pense qu'un des grands moteurs de l'esprit critique, c'est la souffrance. Mais là j'exprime un point de vue personnel qui est relativement intuitif, j'ignore si je saurais le prouver. Prendre une décision c'est faire un choix. Pour être autonome lors d'une décision il faut plusieurs choses : -d'abord le droit légal de le faire. Est-ce que si un groupe d'ados 13-16 ans te dit "nous avons le droit de faire l'amour dans le centre" tu les laisses faire? -Ensuite il faut connaître l'ensemble des occurences pour effectivement prendre la bonne décision parmi toutes celles possibles. Est-ce que si un groupe de préados de 10-12 ans te dit "pendant notre camp nous mangerons des pâtes, des raviolis, du cassoulet et des pizzas" tu les laisses faire? -Il faut aussi maîtriser les conséquences de ce choix et les assumer. Est-ce que si un groupe d'enfant de 5-7 ans te dit "nous aurons le droit d'utiliser des cutters" tu les laisses faire? Pour moi bien souvent ces conditions ne sont pas réunies, en particulier tant qu'on n'a pas 18 ans. Trop compliqué de répondre lol, je change à chaque fois. Je sais pas si y'a une constante... J'y réfléchirai. Et je raconterai ça dans un prochain message de trois pages. :D
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J'ai autant de théories que tu veux, sauf cette semaine, je suis dans de très mauvaises conditions pour te répondre, et j'écrirais mal si je m'y mettais. Cependant : Bah je sais pas, moi, alors, comment j'ai fait pour acquérir un esprit critique. A moins que tu m'apprennes que je n'en ai pas? Parce que j'ai été élevé dans le plus pur esprit de la droite républicaine, conservatrice et patriotique d'avant-guerre, morale religieuse etc. On voulait que je sois prêtre (comme la moitié de ma famille) et je suis devenu athée.
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C'est une façon de résumer assez rapide Olivier, non? J'veux dire, tous les ans il sort un nouveau terme concernant les "personnes qui n'entrent pas dans la moyenne qui détermine la norme", parce qu'on sent que l'ancien terme était mauvais, réducteur, etc. Le fond du problème est qu'on en arrive un jour à dire "j'ai 25 élèves". Y'en a deux qui ont les yeux bleus, huit qui sont gauchers, treize qui portent des lunettes, quatre qui ont d'énormes difficultés en calcul, un qui est dysphasique, une qui est hyperactive, deux qui sont dyslexiques, une qui bégaye, un qui a une jambe cassée, et il y a même un enfant d'instit... :D Aujourd'hui ce ne sont pas seulement les écoles qui ne savent pas comment s'y prendre avec les handicaps traditionnellement réservés aux enseignants spécialisés, c'est la société tout entière. On ne sait pas comment faire, dans les classes, avec des enfants qui ont des déficiences ou des troubles plus importants que la moyenne. Je ne sais pas comment appeler ça, d'ailleurs, et je suis sûrement maladroit. Il ne suffit pas de changer le mot, ou l'intention, pour que la classe change. Dans les faits, il faut aussi que tous les enseignants s'habituent à avoir un, deux, ou trois enfants "en situation de handicap" dans les classes. (mais même ça, c'est tellement large, j'veux dire, moi j'étais nul en français, ben on aurait pu dire que dans les cours de français j'étais en "situation de handicap"... non?). Et il ne suffit pas que les enseignants s'y habituent! Il faudra peut-être qu'ils soient formés, donc que les IUFM aient des modules sur le handicap, des temps de formation continue. Il faudra aussi, surtout, que l'administration l'admette. Cette bande de cons du ministère, qui ne remplace pas certains départs en retraite, mettat dans des ZEP des enseignants seuls devant 30 élèves... Ben c'est mal parti pour gérer le handicap!
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J'ai pas dit ça pour être méchant ni apporter un point final au débat. J'ai dit ça pour que droopy mesure ce que ça fait d'être méprisé, considéré comme un bouche trou qu'on jettera sans scrupule pour le remplacer par "du sang neuf". A la rigueur si on veut jouer au drh, un animateur j'imagine que c'est à considérer comme une personne qui a un ensemble de compétences, ainsi que des défauts. Remplacer un animateur pour avoir "du sang neuf" je trouve ça mauvais puisque ça ne tient pas compte des spécificités de chaque animateur. C'est le contraire même : c'est considérer que tous les animateurs ne sont que des personnes qui, inconsciemment, apportent leur part d'innovations, et quand on les aura épuisés, quand on aura bien pressé l'éponge, on les jettera pour les remplacer par d'autres à qui on réserve le même sort. Le positionnement qui permet de dire "notre fonctionnement est trop routinier, il faut l'adapter à ce qu'exige la réalité actuelle de notre public/de nos contraintes (etc.)" est une compétence de directeur autant que d'animateur. Et un directeur qui méprise autant la capacité des animateurs à changer, c'est quelqu'un qui mérite qu'on le considère de la même façon, c'est à dire quelqu'un d'incapable de changer.
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Et pour répondre au reste : Pour le moment c'est plutôt de l'utilité que je doute. Du moins tel que c'est présenté. Je veux des phrases choc, des liens évidents de cause à conséquence, etc. Comme ça je serai acculé et je serai obligé de dire que je l'ai fait aussi pour me défendre :D (ou alors j'avouerai mon manque de compétence, ou encore mon manque de courage "pédagogique" si j'ai bien compris ) Eh bien je ne sais pas d'où sort ta pédagogie "de la transmission" mais pas de l'école, ça a changé, l'école, depuis 1950. Pourtant en citant Houssaye, tu dois connaître Freinet, non? Aujourd'hui Freinet c'est proche de la référence ultime de l'administration (mis à part pour le ministre). Je ne vois pas pourquoi ça serait plus confortable. Je ne comprends pas ce que signifie cette phrase. Perdre son pouvoir, ok. Perdre son statut d'adulte, admettons... mais qu'est-ce que ça a à faire avec le fait de considérer l'enfant comme une individualité? Quand j'aurai compris ce que tu appelles auto-gestion, je pourrai enfin te dire si j'en ai fait ou pas. lol. Ça serait sympa de le dire sinon on va disserter dans le vide, spéculer, et ça va servir à rien. Les enfants c'est évident que je les connais mal, et puis d'un centre sur l'autre, c'est jamais pareil. Et puis je change d'avis constamment sur l'éducation, la place de l'adulte, celle de l'enfant, etc. Cela dit, la définition de "enfant" ce n'est pas qu'une question d'âge. Avec Houssaye et Freinet, on a été se renseigner dans la psychologie affective, Freud (trop sexuel? quoique des pages sur lesquelles je suis tombé en cherchant de la doc sur Houssaye étaient elles aussi très portées sur le sexe) et surtout Lacan. Il faudrait aller voir du côté de la construction cognitive de l'enfant (Piaget?). Puisqu'il me semble évident que le sens critique est une faculté d'adulte. C'est l'aptitude à se dégager de ses affects pour utiliser son intellect, et ainsi avoir une attitude rationnelle. Pour cette histoire d'écrire les règles avec les enfants, tel que j'ai vu cette activité pratiquée -et que j'ai pu la pratiquer moi même il y a longtemps d'ailleurs- j'ai trouvé ça complètement factice. L'animateur mène la barque de bout en bout, tout en sachant qu'elle est percée de tous les côtés. Ces règles ne sont qu'un moyen de vérifier que quelques enfants savent ce qu'on veut qu'ils disent. C'est pas parce qu'ils l'écrivent qu'ils l'appliquent. Et si comme d'autres je crois en la nécessité d'écrire des règles pour s'y référer ensuite, je pense aussi que lorsqu'on met un adulte (un vrai) en face d'un groupe d'enfants, cet adulte peut avoir un effet régulateur largement supérieur à ce bout de papier. Un adulte mature, stable, et digne de confiance. Un capitaine dans le bateau. Pour reparler de Lacan, et d'autorité, une amie éducatrice me disait il y a peu que dans le foyer où elle travaillait, y'avait des soucis d'ordre, parce que le directeur était un psychologue adepte de Lacan. «Un jeune a cassé le téléphone? il ne faut pas le réprimander, il faut le faire verbaliser...» Et la casse continuait. Alors j'ignore si c'est reproductible, comme modèle. Mais l'expression "démission parentale" a beaucoup de sens pour moi, face à certains enfants que j'ai rencontrés. On ne peut pas exiger de l'enfant qu'il se gère tout seul. On peut l'inciter à utiliser son intelligence. Mais l'énormité de la tâche, si elle était réellement appliquée, serait totalement décourageante, pour peu que l'enfant comprenne ce qui se passe. Sinon on resterait pas plutôt dans le "l'enfant/le jeune a des droits, et notamment celui qu'on prenne son avis en considération"? Si c'est ça c'est un classique, appliqué au moins dans la moitié des centres ou par la moitié des animateurs. Mais c'est pas de l'auto-gestion ça.
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Le lien ne me paraît pas clair du tout. En s'occupant de soi on devient moins dépendant des autres, moins dépendant des adultes dans le cas présent. Mais après... piouh! c'est tout flou. Je pense que c'est surtout la culture et le vocabulaire qui permettent de se forger un esprit critique, qui permettent à quelqu'un de voir plus loin que le bout de son nez. Le souci c'est qu'on va dire que le fait de brider la curiosité et l'esprit critique transforment nos enfants en moutons passifs et consommateurs. Mais je ne pense pas que ce soit le cas. Les français dans les années 60 avaient un esprit critique, c'était pourtant la génération produite par l'école dans laquelle on faisait des cours de morale, et puis la tonalité générale du pays dans l'après-guerre était particulièrement patriotique, pour ne pas dire nationaliste. Favoriser l'esprit critique, pour moi, ça serait donc -s'intéresser à l'actualité. Avoir des journaux? -s'intéresser à la diversité du monde. Ça se décline dans toutes sortes d'activités, de choix... Par exemple on va se déplacer pour aller à 2 km du centre. Il faut que les enfants sachent qu'on peut y aller à pied, dans le bus de la ville, dans le métro, dans le minibus du centre, en tram, en hélicoptère, etc. Et si on choisit un moyen plutôt qu'un autre théoriquement on est capables de s'expliquer. Un autre exemple, c'est qu'on fait écouter souvent des musiques "en vogue". Un peu de rap, de hiphop, du slam, et autrement euh... tryo et les wriggles . Eh bien il faudrait aussi passer du rock (Led Zep? les Doors?) et du classique (Strauss? Wagner?), du jazz, etc. Et ne pas se limiter aux musiques dites "culturelles" comme les enregistrements de musique traditionnelle africaine, par exemple. -développer le vocabulaire : augmenter le nombre de mots qu'on comprend est lié au nombre de concepts qu'on est capable de comprendre. C'est un pas qui me semble déterminant vers la philosophie. An utilisant des livres, peut-être. Mais surtout en faisant attention, souvent je me suis dit que les animateurs étaient malgré eux les premiers vecteurs de l'appauvrissement de la culture. A cause de ce qu'ils nommeraient le refus de l'élitisme, et qui est aussi une tentative de séduction des jeunes en utilisant leurs "codes" : vocabulaire pauvre entre autres.
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arf En fait je vais répéter un message que j'ai écrit il y a deux jours dans un autre sujet. Je dis qu'il faut s'en tenir aux faits. On ne peut jamais connaître les intentions d'une personne, ses fantasmes, ses pensées intimes, mais on peut constater des faits. Et dans le cas d'amorelove, ce qui prend le pas sur les faits (un bisou dans le cou) c'est le fantasme d'autres personnes, qui semblent croire que amorelove est "pédophile". Plus précisément ces personnes s'imaginent que amorelove a l'intention d'abuser d'un enfant. La subjectivité, le ressenti et l'irrationnel prennent le pas sur le raisonnement logique. Et l'incompréhension autour du terme "pédophile" est pour beaucoup dans le passage à l'irrationnel. Voilà pourquoi je critique son utilisation. Pour les uns, un pédophile c'est juste l'éthymologie "qui aime les enfants" (les parents sont donc pédophiles avec leurs enfants? les enseignants avec leurs élèves?). Pour d'autres un pédophile c'est quelqu'un qui torture les enfants, qui les viole, qui en abuse, qui les tripote, etc. Et il y a toutes les variantes. C'est comme la publicité pour canal+ "la marche de l'empereur" vous voyez? :D On dit un truc, et la personne en face pense à autre chose, etc. Manifestement ils savent que Amorelove est gay. Naturellement, on sait tous qu'accuser quelqu'un de vouloir abuser d'un petit garçon parce qu'il est homo, c'est aussi con que d'accuser quelqu'un de vouloir abuser d'une petite fille parce qu'il est hétéro. Mais comme on est dans le ressenti, l'irrationnel, tout est "preuve". Il faut mettre les différentes personnes dans une même pièce, assis, discuter calmement. Revenir sur les faits, les exprimer objectivement devant témoin. S'il y a besoin de parler du ressenti, alors parlez-en, et puis à la fin les uns et les autres s'excusent pour les mauvaises choses qu'ils ont fait. Et manifestement il va falloir expliquer à l'enfant et/ou sa mère ce que c'est qu'être homosexuel, ça peut les aider à aborder plus sereinement l'avenir.
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Etre "pédophile", comment on vérifie ça? Comment se défendre d'une accusation pareille? C'est tès subjectif, ça se vérifie comment, il y a des critères? Il y a une distance moyenne à avoir avec un enfant en fonction de l'âge? Y'a des équations, c'est ça? En tout cas en fonction des gens ça m'a l'air très variable cette équation. amorelove, la mère casse-pieds, quel est son raisonnement? quel est son problème?
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Ton employeur devrait te remplacer par un peu de sang neuf, quelqu'un qui serait capable de dynamiser son équipe et ne pas la laisser tomber dans la routine.
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Je ne comprends pas. Les vacataires, c'est bien ceux qui font des vacations, c'est à dire des missions de courte durée? Ils sont embauchés par qui et surtout pour combien de temps? Les contractuels, c'est tout le monde, non? Les titulaires, de qui s'agit-il? D'agents d'animation? D'animateurs embauchés par qui et pour combien de temps? Longtemps? Parce que tel que je comprends ton message, tu n'as pas l'air content que la ville pérennise les emplois d'animateurs. C'est bien ça? Quel est le lien logique (de cause à effet) entre un type de contrat et les intentions d'une personne? Est-ce que le fait d'animer "pour gagner sa vie" implique qu'on est un mauvais animateur? Un gros changement c'est certain, pourquoi un scandale? J'ignore pas que anars et cocos défendent une certaine conception de l'animation associative, bénévole, de l'éducation populaire. Mais c'est au nom de leurs conceptions idéologiques qu'ils le font, et quelquefois la réalité de terrain est tout autre. L'animation "bénévole" autrefois était quasiment un engagement humanitaire. Aujourd'hui, c'est devenu l'équivalent d'une institution, sur laquelle l'Etat décharge ses responsabilités. Je ne sais pas toutes les raisons qui font que certains se plaisent à nous faire croire qu'il s'agit encore d'un engagement ou d'une "vocation". Un certain mépris peut-être? lol Des gens ont peur que le fait de pérenniser la majorité des postes d'animateur créé un envasement. Que le milieu ne connaisse plus sa vivacité actuelle et son brassage social. Brassage c'est pour faire joli, engagement, social, humanisme, etc. Une telle situation dans le privé est considéré comme une catastrophe et fait hurler tous les syndicats sans exception, déclenche des manifestations, y'a qu'à voir ce qu'il s'est passé pour le CPE. Dans l'animation pour s'assurer de la qualité des professionnels, il reste : -le recrutement, il est vrai qu'il est souvent pas mal négligé, et qu'on prend une personne pour "boucher le trou". Ça m'arrive très souvent, et fier de moi je me dis que le directeur a eu raison de m'embaucher. Mais il embauche aussi des cons, il s'en fout, il ne les supportera qu'un mois, et ensuite ça recommence. S'il devait leur faire signer un CDI, je parie que la fiche de poste serait un peu moins méprisée, et qu'on tomberait sur de très bons animateurs. Les animateurs eux-mêmes, en signant un CDI ils doivent faire gaffe à l'entreprise dans laquelle ils s'engagent, connaître son projet, etc. -le contrat : c'est pas seulement ce qui renseigne le mode de paiement des animateurs et la durée du poste, c'est aussi le document qui décrit ce que l'animateur doit faire et quels sont les motifs de licenciement. Comme dans n'importe quelle entreprise, le fait d'embaucher un animateur au long terme n'est pas plus néfaste que de le prendre sur des courtes durées. Si l'employé ne respecte pas son contrat, il cède sa place à quelqu'un de mieux adapté. Le fait de pérenniser les postes des animateurs n'empêche absolument pas d'embaucher aussi des stagiaires, et ainsi de permettre à des jeunes de faire leurs premières armes dans "le monde du travail". Si les recruteurs (organisateurs, associations, etc.) ont peur qu'un recrutement moins tourné vers les personnes inexpérimentées fasse baisser le dynamisme des équipes, eh bien ça les forcera à moins mépriser la formation en cours d'emploi.
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lol Oui il faudrait vraiment expliquer ce que vous entendez concrètement par auto-gestion, et j'insiste, quels sont les objectifs que vous mettez derrière ça. Pourquoi voulez vous que les enfants s'auto-gèrent? Qu'est-ce que ça vous apporte? Qu'est-ce que ça leur apporte? En faisant une recherche sur Jean Houssaye, on tombe quand même sur quelques stéréotypes. (post soixante-huitards, d'ailleurs) : -Agir avant tout (les grandes théories intellos étant réservées à ceux qui n'agissent pas, qui font de la réunionite, etc.) -Antiautorité, éducation libertaire, refus de se soumettre (aux institutions surtout, et particulièrement l'éducation nationale) -Communisme, Révolution communiste -Anarchie -Utopie d'auto-gestion -Pédagogie dites actives (essais et tâtonnements, expériences successives) -Anti-élitisme Laissez-moi deviner... :D Vous pensez que un peu de spiritualité c'est bien, le boudhisme, ou l'animisme "world-culture" de certaines peuplades tribales, ou des celtes. Vous êtes écolos, vous êtes pour la dépénalisation du chichon. Vous avez un regard intéressé sur la paysannerie (auto-gestion alimentaire) et l'alter-mondialisme. Vous n'aimez pas Nicolas Hulot parce qu'il paraît qu'il est pote avec Chirac, et vous aimez écouter de la musique traditionnelle africaine ou du ska-punk. Vous aimez les dread locks?
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Oui ok pour l'éthymologie, mais justement. On amalgame "aimer" et "violer" puisque l'éthymologie ne correspond pas exactement au sens que le mot a acquis. Le pédophile, aujourd'hui, c'est une personne qui a une attirance sexuelle pour des enfants, non? "Pédophilie" est le nom qu'on donne à un trouble mental, même pas à une action concrète. L'action concrète, c'est le crime sexuel sur mineur (ou le délit ou l'infraction). Donc l'amalgame "il aime donc il est pédophile donc il viole" est mauvais pour l'image générale de qui que ce soit travaillant avec les enfants. Suffit de voir la réaction de lilinoun un peu plus haut, "je ne vais pas dire que j'aime les enfants, on va penser que je suis comme Dutroux". Ça perturbe complètement les données quand il y a un procès ça. Un collègue enseignant que des parents avaient accusé pour une raison complètement farfelue (dûe entre autres à cet amalgame), les flics -si délicats- étaient venus le chercher à l'heure où se pointent tous les parents, avec trois bagnoles, sirènes, girofards... Ben il a tenu le coup, il a été disculpé rapidement. Il faut un moral de fer. D'autres se sont suicidés, dans des cas similaires.