jean

mholala Il ne faut pas prendre ce que les autres disent pour des dogmes ou des principes. C'est mieux de tenter de comprendre les principes logiques qui régissent le débat sinon les messages ne sont pas pertinents. Tant mieux si vous vous amusez bien en jouant à ce jeu de société, c'est cool. Interdire le jeu, parce que toi tu as décidé qu'il y a des gages? Ou empêcher/contrôler son utilisation parce qu'il peut déclencher des cas où des personnes sont mises dans des situations qui les blesseraient? Et puis d'autres questions : Le projet pédagogique, quel est-il? et le projet éducatif? Si utiliser ce jeu permet de rigoler, est-ce que utiliser ce jeu fait passer des références de comportement qui sont bonnes pour le public concerné? au moment concerné? J'ajoute que ce n'est pas parce qu'un jeu est édité et qu'il a plu à certaines personnes qu'il plaira à d'autres, ou même qu'il est bon. Les jeunes adorent GTA, plein de gens adorent la drogue, etc. Les pjc c'est un truc qui ne m'a jamais parlé, mais pourquoi d'autres veulent à tout prix qu'on évite les pjc? Parce que c'est comme ça? ou parce que ça peut faire souffrir des gens? Rigoler n'est pas forcément un but, ça peut être un moyen. Par exemple : un moyen d'aider des jeunes à faire la différence entre "rire de quelqu'un" et "rire avec quelqu'un". Et dans ce cas là, les joueurs jeunes tu les aides à choisir les sorts, et tu leur expliques, avant, les conditions d'utilisation. Et tout le monde se marre, et tu évites les petites vexations, et tu apprendras peut-être à un seul jeune en dix ans de pratique la différence entre "se moquer" et "rire avec quelqu'un". Mais rien que pour ça, ça vaut le coup. Cette façon de faire n'est généralement pas appliquée. Beaucoup trop de gens ont peur d'utiliser des mots compliqués, ça ne fait pas assez jeune, ça fait intello, ça fait style réunions que les gens n'aiment pas, etc. (ça fait un peu de travail en plus aussi) Bon j'le fais et je trouve ça plus automatique avec le temps, ça va assez vite, ça aide à travailler, à trouver des idées, à se diversifier dans son travail.

Ben moi je les lis avec attention. Mais j'en ai pas deux-cent, et j'ai pas fait énormément de recrutement, et de toute façon j'accorde bien plus de crédit à un entretien qu'à une lettre. Elle agit plutôt comme élément éliminatoire, en particulier quand c'est une lettre qui manifestement est recopiée en plusieurs exemplaires pour être envoyée à des gens que le candidat ne connait pas du tout... Et pour la chasse aux socrières, cette phrase sur Dutroux est une mauvaise phrase je trouve. Le raccourci particulièrement idiot qui est fait là signifie que les gens qui déclarent aimer les enfants sont des gens qui torturent et qui violent les enfants. Portnawak! :blink:

Il faut définir clairement ce qu'on entend par auto-gestion. Moi en tant qu'animateur si un directeur me dit ça je risque de refuser, l'autogestion des enfants c'est impossible. Ils ne connaissent rien, n'ont que peu d'idées, ne pèsent pas correctement les responsabilités, ne connaissent pas la loi, de toute façon, sont nuls en gestion financière, etc. Et l'objectif derrière ça? Il y a sans doute un objectif, si on décide que les enfants vont s'auto-gérer? Pourquoi choisir ce système plutôt qu'un autre? Si le but est clair, les déclinaisons concrètes de ce projet, ses applications de terrain devraient couler de source.

Tu ne devrais pas, ce n'est même pas un raisonnement logique, c'est un rapprochement hasardeux. Est-ce qu'en comptant le nombre de fois que tel stagiaire prend la parole vous le formez? Moi, étant plus jeune, je manquais de confiance en moi, et je me considérais comme un milliard de fois moins intéressant que toutes les autres personnes. Je les écoutais donc assidûment, parce que j'apprenais beaucoup de choses comme ça, et parler n'était généralement qu'une occasion de me ridiculiser. Donc ça a failli me coûter mon stage de base du bafa, puisque mes formateurs eux aussi jugaient ma capacité à être un bon animateur en comptant le nombre d'interventions que je faisais. Un formateur m'a même dit "travaille au lieu de glander". Je n'ai jamais osé le contredire, il me faisait trop peur, il y avait trop d'argent en jeu. Pourtant je n'avais pas l'impression de glander, j'apprenais tout ce qui se passait, aujourd'hui je pourrais encore décrire pas mal de choses qui se sont passées pendant ce stage, c'était il y a presque dix ans. Et pour parler actuel, je trouve que le fait, à l'époque, d'avoir utilisé des méthodes prétendument "actives", c'était grotesque. Il faut de la culture dans ces cas là, donc cette formation ne favorisait que les gens qui connaissaient déjà le métier d'animateur. Cette formation, faite par une bande d'imbéciles, ne formait pas les gens autant qu'elle les jugeait. Et même aujourd'hui je ne serais pas tendre. Former c'est former, stage pratique c'est stage pratique. Dire à une personne qui ne connait rien du tout à l'animation "propose une activité ayant comme thème blabla" c'est une difficulté énormissime, et c'est complètement con. Dire à 40 stagiaires, qui n'ont jamais travaillé et qui sont là pour apprendre "débattez sur le thème suivant : les enfants entre 7 et 11 ans", c'est complètement con. Mais bon, même dans les IUFM y'a des formateurs qui font faire du socio-constructivisme aux étudiants hein. Donc y'a des gens pour. Mais honnêtement, une "personne ressource" qui me fait venir une demi-journée en "formation" pour que ce soit moi qui donne mon avis, je trouve que c'est du temps perdu. Je préfère largement écouter la personne ressource délivrer ses connaissances.

Ben tu les as protégés, et puis voilà, c'est ce que sont sensés faire les gens normaux dans ces cas là. Pour le coup des pulsions de violence, c'est surprenant que tu t'en surprennes. Je suppose que tous les jours je croise des gens qui ont les pulsions et les fantasmes les plus terrifiants, mais pas un seul ne passe à l'acte, c'est normal. Enfin c'est de la psychologie de base (je maîtrise pas du tout), les pulsions (le Moi) qui sont contrôlées par "le surmoi" (c'est ça?). Dans le cas d'une personne qui "a des troubles du comportement", ce surmoi ne fonctionne pas toujours, et donc la personne peut laisser libre cours à ses pulsions. La différence entre le serial killer et la personne ordinaire n'est pas dans les pulsions, mais dans la maîtrise des pulsions.

lol Donc au départ je visais pas si faux. 1-La loi sort 2-Le peuple négocie (sans en faire part au législateur) Faut que je précise (au moins pour Gaelle) qu'en travaillant avec des équipes plus adultes, j'ai l'impression de me poser moins de questions avec les fumeurs, parce qu'ils se débrouillent pour qu'on ne se rende pas compte qu'ils fument, et donc, tout va très bien. Eux, les gens responsables, ils n'ont pas attendu une nouvelle loi, voilà. Maintenant, parlons des gens pour qui cette loi sera réellement utile. Gaelle à ton interrogation je répondrais comme Clément29. Moi j'ai un souci, c'est que lorsqu'un fumeur demande "ça vous embête que je fume" je réponds "non" alors que je pense "oui". Comment faire? C'est normal de répondre non, il me semble, puisque je ne suis pas là pour passer mon temps à emmerder les fumeurs. Ce n'est pas normal si je prends en compte la pédagogie de mon acceptation, puisque c'est ce qui a fait que au final, plein de gens, trop de gens fument où ils veulent et quand ils veulent. Il est des cas où accepter une fois, c'est un peu accepter pour toujours. Et quand ma directrice s'est mise à fumer dans le bureau, il faisait beau, elle ouvrait la fenêtre, la première fois elle a demandé, j'ai accepté. Mais ensuite, elle fumait plusieurs clopes par jour, puis la fenêtre fermée, puis nos relations étaient déjà tendues, et je n'ai jamais osé lui dire d'arrêter quand j'étais là. Par contre après coup, la clope ça rend assez sensuel une jeune femme qui dit "ah non moi je bouffe pas au macdo, c'est bourré de saloperies, c'est des capitaux étrangers..." lol (humour hein) (mais j'en connais vraiment) :D Faisons la paix, amis fumeurs (mais fumez ailleurs mdr). Et les jeunes, ben là dessus j'avoue que si j'ai fait l'impasse jusqu'ici, c'est que je n'ai pas de solution. A part dire "arrêtez de fumer". Mais bon... pfff, question trop complexe pour moi, les jeunes c'est pas assez mon rayon.

Mpf... les jeunes dans notre pays, ils ont vraiment tous les talents. Demain ils vont donc s'occuper des enfants handicapés! Remarquez, c'est déjà le cas. Mais c'est très flou. Qui paye, qui subventionne? La sécurité sociale? Ce n'est pas du soin ni de la thérapie, donc ça serait étonnant. Des associations (ça revient au même, où trouvent-elles l'argent? à la DDJS?), des municipalités? Association ou municipalité, l'animateur sera pris en contrat d'animation à 35 heures? Ou à temps partiel? En engagement éducatif? J'ai hâte de voir la fiche de poste héhé. Pourquoi ne pas créer un nouveau type d'emploi carrément? Des gens prêts à s'occuper d'enfants handicapés à l'année en animation, à mon avis ça ne court pas les rues, y'a intérêt à pérenniser un minimum les postes! Et puis si ces personnes ne sont pas formées pour un travail éducatif, ça veut dire qu'on met certains enfants (selon quels critères?) dans une structure de loisir pour... toute leur enfance? super! :malade:

lol Sinon, le jeu de la victimisation n'est pas loin. "discuter de l'application de la loi" : Tu veux dire négocier avec ta directrice sur le niveau d'engagement de sa responsabilité qu'elle prendra ELLE pour VOTRE plaisir. Vous êtes... une équipe très jeune? Très très jeune? Y'a beaucoup de stagiaires non? :D

Eh bien bravo, dans ce cas, c'est un exemple à suivre de gestion d'un poste sur le moyen terme. Mais on dévie des pauses clopes lol. Donc pour sûr il y a sûrement des moments où on peut s'organiser pour que des animateurs aillent faire des pauses. Moi j'ai grogné contre les animateurs qui disparaîssent pour fumer de façon incongrue, et qui se trouvent toujours des excuses bidon. C'est vrai, je solutionne pas, mea culpa. Si j'avais une solution à trouver, ça serait pour ma part de mieux assumer le fait de dire "non, pas maintenant, on a besoin de toi" quand un collègue animateur me dit "faut que j'me calme, je vais prendre une pozclope".

hm... ah ouais c'est vrai. J'y pensais pas, moi en fait j'ai jamais fait de pause, et apparemment tout le monde trouve ça normal. Mais je laisse mes animateurs faire des pauses. En fait les pauses, je m'en fous depuis que je suis passé en annexe 1, voilà. Avant je m'en foutais aussi, mais pas autant. lol Trois fois 5 minutes dans une journée de 18 heures en colo, c'est grotesque. Comment peut-on faire croire à quelqu'un que sa journée de 18 heures se passera mieux juste en allant faire trois ridicules pauses de 5 minutes? Franchement? Arlette Serait scandalisée! ha ha ha! Perso quand je fais des colos, je prends jamais de pause où je m'isole, mais en journée je m'aménage mon état autrement pour que ça soit, à mon avis, des journées reposantes. D'abord une journée bien organisée est une journée qui se déroule de façon fluide, ce qui économise une grande quantité d'énergie. Ensuite forcément l'expérience et/ou la maturité aident à relativiser pas mal de problèmes. Et puis il y a des activités qu'on peut faire et qui sont parfaitement reposantes, sans pour autant qu'on soit entrain de ne rien faire. Mais moi par exemple je m'installe avec des petits groupes pour faire de la guitare, du dessin, de la lecture, raconter des petites histoires, faire des jeux calmes, ce genre de choses...

Les accuser de tout?! En effet on respire des produits nocifs tous les jours... Une petite visite sur ce lien pour relativiser un peu l'ampleur de la chose : «La fumée d’une cigarette pollue autant l’air que 10 voitures diesel!». J'ajouterais que ce n'est pas parce que les voitures continuent de polluer qu'il faut continuer de fumer. Je ne la prends pas comme ça justement. D'abord c'est pas la première loi en la matière, puis elle n'est pas arrivée d'un seul coup, on a été prévenu quelques mois à l'avance, ensuite l'autre loi n'était souvent pas respectée du tout. Alors que cette autre loi là aurait dû permettre que tout le monde se mette d'accord. Vous n'avez jamais vu personne fumer devant les enfants? Moi si. Et je pense que cette loi leur ajoute une pression supplémentaire, soit pour mieux se cacher pour fumer, soit pour carrément arrêter. Et pour faire ça c'est d'une impulsion forte que les fumeurs ont besoin, pas d'une pseudo-loi. Ben oui voilà. Mais alors là on aura quand même face à nous la part d'adolescence latente enfouie en chacun qui va revenir faire son rebelle anti-autorité. «Ouiiiin, j'ai besoin de ma cigarette!» Vous me répondrez qu'il y a des fumeurs adultes et responsables. Ouais ben des gamins aussi hein. lol Des fumeurs se permettent de disparaître en s'excusant ainsi : -"ça ne dérange personne" -"ça ne nuit pas à l'organisation de la journée" -"les autres gèrent les enfants, ça va" -"c'est le temps calme, y'a rien à faire" -"c'est activité libre, je suis pas indispensable" Si je décidais d'en faire autant? Seulement je ne suis pas fumeur. Moi, à chaque fois, je partirais pour jouer au petit jeu vidéo qui est sur mon portable. On verrait, là, si "quelques absences de 5 à 10 minutes dans la journée" sont si anodines que ça.

Je pense que les animateurs sont généralement contestataires de l'autorité. Je crois donc qu'ils ne changeront pas leurs habitudes : ils se mettront à l'écart pour fumer, en disant "je ne dérange personne, que personne ne me dérange". Jusqu'à aujourd'hui, ce n'est pas la loi qui a dit comment ça se passerait. Ce sont les arrangements entre les gens. Et je ne crois pas que demain matin ça aura changé. On s'est habitués à vivre avec des gens qui disparaîssent quelques minutes plusieurs fois par jour au boulot. On a accepté ça depuis longtemps. Comment ne pas passer pour un emmerdeur, si dès demain on leur prend la tête en leur disant "tu sais que tu n'as pas le droit de fumer ici?". Je crois aussi que tout ça est intentionnel, et conscient de la part des législateurs, et que l'objectif est de changer les mentalités au long terme.

Ca m'est arrivé de bien délirer en utilisant des chansons connues pour les détourner avec des enfants. Parfois je détournais (en changeant les paroles, en chantant et en jouant un rôle de composition qui tranchait littéralement avec l'interprète d'origine, c'est drôle quelquefois, en faisant des jeux de voix...) Parfois on détournait avec les enfants, en changeant les paroles. En utilisant un peu de matériel personnel aussi, j'ai fait du mixage pour avoir un acompagnement qui sonne "comme l'original" derrière les paroles des enfants. Les objectifs pédagogiques derrière tout ça sont très variés. On en trouve autour du vocabulaire, quand on écrit des textes. Il suffit pas de dire "caca" pour que ce soit intéressant quoi. Donc faire des recherches de mots autour d'un sujet qu'on voudrait aborder. Et si les enfants/jeunes en sont capables, même, travailler plus les textes pour en faire quelque chose de plus littéraire (même si ça reste de la déconnade). Lors d'un enregistrement, où il faut savoir "jouer un rôle" quand on interprète, y'a énormément de travail. Interpréter, ça s'apprend, ça se travaille. Et puis quand on enregistre un ou plusieurs enfants, en présence des autres, il faut parfois qu'ils osent faire des choses qu'ils ne font pas d'habitude. Le fait de s'enregistrer pour un texte attrayant peut être un bon moyen de se décoincer, pour certains (avec d'autres ça ne marchera pas du tout, tant pis, on trouvera autre chose lol). Aussi, question "écoute", se taire et faire zéro bruit lorsqu'on est à côté de quelqu'un qui enregistre c'est très dur. Mais c'est un exercice qui apprend à "écouter". (éducation des sens?) A maîtriser son corps, à relativiser l'importance de soi par rapport à l'autre. On s'est fait un CD avec les chansons des enfants. On ne l'a pas vendu mais gardé pour nous, on le copiait pour ceux qu ile demandaient. Il n'y avait que trois chansons dessus, mais notre objectif n'était pas de faire un album commercial avec 12 titres de 3min45... :siffle:

Y'a eu une période où j'aurais eu tendance à dire que c'était complètement crétin, et en fait j'ai changé d'avis depuis, à force d'investissement et de (menues) recherches autour des contes de fées, de l'Histoire et des histoires, de la transmission orale, et d'une certaine importance de culture spirituelle chez tous les humains. J'ignore si tous les enfants (et adultes?) y croient ou pas. Parmi les nombreux sites internet existant au sujet de la sorcellerie et de l'occultisme, certains séparent les choses ainsi : -il y a des gens qui ne croient pas du tout -il y a des gens qui y croient totalement et viscéralement comme une réalité -il y a des gens qui savent que c'est faux mais qui croient à la valeur spirituelle de ces mythes, histoires, légendes, etc. Ils peuvent dire qu'ils croient "à la poésie de la chose". Je crois qu'il faut rester humble devant des histoires qui ont plus de mille ans d'âge, qui ont traversé les siècles et les cultures, qui ont parfois résisté à l'inquisition! Peut-être que Bruno Bettelheim et sa "psychanalyse des contes de fées" m'ont tourné la tête. Toujours est-il que je pense que ces histoires véhiculent des valeurs, et que même sans admettre toutes les théories qui ont fondé la psychanalyse, je pense que les aspects allégoriques des contes sont indéniables. Evidemment c'est difficile de tenir un tel discours sans mettre en question les problèmes des croyances dogmatiques. Nombre de contes bretons sont pétris d'allusions chrétiennes. D'autres font, eux, références à des croyances plus anciennes : sorcières, lutins, géants, mère nature, pan... un ensemble de croyances qu'on pourrait regrouper dans "le culte de la nature". Facile de réfuter le dogme de l'Eglise, tout le monde le fait, c'est très à la mode, etc. Plus dur par contre avec les dogmes du culte de la nature. Cela dit nous présentons souvent ces dogmes comme faisant partie d'un mythe : la supercherie est donc dévoilée à priori. De plus on met en exergue la protection de la nature, c'est pédagogique... Tant mieux. Mais on se demande toujours si en faisant cela, on n'est pas entraîn de manipuler les enfants. Maintenant, on estime qu'il y a 300 ans c'était le cas, lorsqu'on disait une histoire où le héros était sauvé par sa foi. Ce qu'on présente aujourd'hui comme "un mythe", le culte de la nature, est érigé en culte véritable par certains peuples ou communautés, y compris en France. Vous pensez peut-être à des peuples animistes "dont la culture n'a pas encore été ravagée par les pays riches". Mais on trouve aussi des druides par chez nous... Et sans aller jusque là, dans les milieux environnementalistes, on croise aussi des personnes convaincues que les plantes ont une âme, une personnalité, une influence spirituelle sur leur environnement, sur les gens qui les côtoient. Est-ce que je ne favorise pas naturellement le culte de la nature parce que je suis convaincu qu'il est écrasé par les religions monothéistes? Et si c'était le contraire, est-ce que je ne défendrais pas une religion monothéiste? Alors aussi, c'est explicité dans tout ce que je viens de raconter, je prends parti de la défense de la nature, moi, personnellement. Etant scientifique, je ne suis pas pour une sanctuarisation ou une "mise sous cloche" de la nature, mais je pense que les histoires sont un des éléments qui contribuent à faire du lien affectif avec la nature. Et que peut-être plus tard, cela jouera-t-il un rôle quand un des gamins que j'aurai croisé sera chef d'entreprise, et qu'il sera dans une situation de choix entre un protif augmenté et un développement durable de son activité. Au travers des histoires, je prends aussi parti pour une culture plus humaniste que mercantile. Souvent quand on écoute une histoire, on se fait aussi plaisir à se réunir, en petit groupe, tranquillement. On n'est pas dans un parc d'attraction à 40 € la journée pour avoir des sensations fortes, on n'est pas avec un coach à x € la séance pour nous apprendre à vivre, c'est un plaisir différent. C'est le plaisir de parler de la vie avec d'autres personnes. Et aucune de toutes ces personnes ne détient "la réalité de la vie". C'est la multiplicité qui créé un ensemble dans lequel chacun va trouver ce qu'il cherche.

Ouais. Comme tu dis, les gens lucides sur le métier avant même de l'avoir pratiqué, il ne doit pas y en avoir beaucoup. Faut leur laisser le temps de progresser. Même quand on n'a pas les motivations apparentes de l'animateur idéal, on peut être tout à fait capable de bien faire son travail.

Ne confonds pas la raison de l'inscription du stagiaire et ses intentions. Il ne mérite pas ton mépris, d'autant que si tu es vraiment formatrice, tu dois savoir qu'on ne forme pas que des gens qui "sont déjà animateurs".

Sur le forum, et ailleurs, y'a des gens qui causent mal. L'écriture sms, on sait que c'est pas génial, maintenant il y a les fautes dérivées des sms, c'est à dire des confusions entre homonymes, des verbes pas accordés... Et puis plus généralement une sorte de langage argotique à moitié communautaire («wech moi j'fé parti dé jeunz»). Quand j'en parle autour de moi je ne trouve que des gens très peu réactifs au sujet de l'utilisation du langage. Pourtant en tant qu'animateur, on travaille plus que dans beaucoup d'autres métiers en parlant! N'existe-t-il personne qui soit enthousiaste à bien parler? à enrichir son vocabulaire, à faire de belles phrases, que ce soit par écrit ou par oral? Ça fait très républicain comme message mais bon, à l'heure ou les projets sur la lecture se multiplient, faut pas oublier que si la lecture c'est l'accès à la culture, et une défense contre l'obscurantisme et l'abrutissement, la lecture c'est aussi un accès au langage. Et le langage est une source de pouvoir. Avoir des difficultés à s'exprimer est un facteur handicapant dans la vie.

Désolé je vais être abrupt cette fois lol mais... tu vas revenir ici à chaque période de vacances juste pour nous soumettre un nouveau thème? Je vais demander une partie de ton salaire dans ce cas lol :D

Je vois pas comment on peut utiliser ces caméras, en surveillance. Si on met quelqu'un derrière les écrans pour de vrai, cad en permanence, ça fait un emploi de plus... pas sûr du tout que ce soit envisageable. Et si y'a qu'un enregistreur sans personne derrière les caméras, on dira que c'est dissuasif... mais quelqu'un qui commet un crime est quelqu'un de pas net dans sa tête, moi rien ne me prouve qu'une caméra l'arrêtera. La semaine dernière à Oléron, la tentative d'enlèvement qui a échoué s'est passée dans une rue où il y avait des passants, et heureusement. Pour filmer un couloir pendant que tout le monde s'amuse au cinquième, mouais... c'est comme les ordinateurs lol. Tant qu'on n'en a pas, on s'en passe très bien! Par contre, pour l'histoire des caméras "intrusives et violentes", faut rien exagérer quand même. On est filmés en permanence, aujourd'hui, dans le domaine dit public. La caméra devient intrusive quand elle filme la vie privée (et encore, pas pour tout le monde, vu les tendances débiles des blogs). A priori, dans les centres, les caméras filment l'extérieur des bâtiments, et les halls d'entrée, j'imagine. A lire aussi, le message de Chevalier : "l'école du soupçon" dans le forum coup de gueule, au sujet des casiers judiciaires.

bravo! (précision, "tirer des roches" ça veut dire quoi concrètement? que la gamine a insulté l'animatrice ou qu'elle lui a jeté des pierres?) Il me semble que les animateurs qui ont déjà travaillé avec des personnes handicapées voient ça comme parfaitement normal, un animateur dédié à l'enfant qui en a besoin. Pourtant quand une équipe d'animateurs se retrouve avec un enfant handicapé non prévu, je trouve que c'est plus dur à gérer. Personne n'a envie de se sacrifier, pour passer tout son temps avec lui, pendant qu'il regarde les autres s'éclater, vu que c'est ce qui peut arriver parfois. Mais si c'est vu en amont, discuté avec l'équipe, alors y'a plein de solutions énoncées, et les animateurs concernés peuvent avoir la motivation à priori (suffisant pour se sentir de faire ce sacrifice, qui ne sera d'ailleurs pas vécu comme tel, j'imagine). Qu'est-ce que l'enfant pense de ses vacances? J'ai vu un cas où le centre accueillait un enfant hyperactif. Les anims n'en avaient pas parlé avant. Lors d'une réunion, par la suite, certains prétendaient savoir que l'enfant était battu par son père, d'autres disaient qu'il fallait le virer parce qu'il était ingérable, d'autres ne le supportaient pas parce qu'ils pensaient ne pas réussir à avoir de l'autorité sur lui... Les anims cherchaient donc à se défouler sur la famille et l'enfant. Admettre qu'il est hyperactif et qu'on ne peut pas le contrôler (et lui non plus ne peut pas se contrôler) c'est dépenser mieux son énergie, et faire un pas vers l'empathie, pour l'aider à passer de bonnes vacances.

Il y a quelques années, quelqu'un qui souhaitait devenir formateur à l'UFCV ne le devenait pas du jour au lendemain. Il était d'abord "jeune intervenant en formation", il participait à des formations BAFA, ainsi qu'à des week-ends Le jeune intervenant, parmi les formateurs, tous les stagiaires savent qui c'est. Les formateurs civilisés se présentent, et les stagiaires civilisés savent vers qui se tourner pour avoir une réponse juste à telle ou telle question. Ensuite évidemment, la question est humaine. Est-ce que les stagiaires sauront tirer profit des jeunes intervenants? Est-ce que les jeunes intervenants seront intéressants et supportés par le reste de l'équipe? Ca dépend totalement des cas. De plus, y'a toujours possibilité de tomber sur un gros con, même expérimenté.

Est-ce que les recruteurs consultent couramment les casiers judiciaires? Le font-ils depuis longtemps? Est-ce que c'est normal de faire ça?

oups... réponse qui a pas marché! désolé :blushing:

:blink: Comme si la directrice trouvait normal qu'on doute des animateurs...

Histoire d'apporter autre chose que Bigard (non je l'aime bien vraiment... :D) (quoi que la bande dessinée Bigard est définitivement pas à mettre dans les mains d'un enfant) il faut mentionner «C dans l'air», qui avait choisi un thème de circonstance pour le 25 décembre : "le retour du merveilleux". Vous pouvez voir l'émission en téléchargement jusqu'à la semaine prochaine sur cette page : http://www.france5.fr/cdanslair/008100/86/140058.cfm Je la conseille vraiment, y'a quelques passages frustrants (j'aurais aimé un débat plus jusqu'au-boutiste dans son analyse) mais il ratisse très large, mine de rien. Ça va du côté psychananalyse et pédagogie (pour les enfants essentiellement mais pas seulement) à un aspect "religion monothéiste vs culte des elfes et de la nature". J'aurai noté en particulier que je ne suis pas totalement d'accord quand deux personnes arrivent au consensus "l'histoire est mieux que le film, parce que quand on lit ou qu'on écoute une histoire on se fait le film dans notre tête, l'histoire développe notre imagination". L'histoire non illustrée nous permet d'imaginer le visuel qu'on veut, je pense. Mais côté imagination, le film (ou la bande dessinée?) apportent la culture visuelle, qui, elle, est nécessaire au développement de l'imagination. On n'imagine pas quand on n'a aucune culture. Mais à mon sens le centre du débat tourne autour de l'éducation spirituelle. Ça serait intéressant d'en parler ici. Est-ce qu'il y a des gens qui aiment raconter les histoires? Et pourquoi aimez-vous raconter? Est-ce que vous défendez le culte de la nature comme une majorité de contes? Des théories disent que les religions monothéistes ont détruit ces cultes de la nature. Dans le débat de C dans l'air, les invités disent que les entités monothéistes ont remplacé mère nature. Est-ce que le christianisme a volontairement cherché à détrôner les elfes, les fées? La chasse aux sorcières a existé, jusqu'aux dernières nouvelles, et pourrait être un élément de cette destruction. (sorcières dont le culte était celui de Mère Nature, hein, pas les erzatz pseudo-gothiques édulcorés qu'on voit aujourd'hui dans les cinémas, suivez la cicatrice en forme d'éclair sur le front... :D). D'ailleurs si les sorcières adoraient Mère Nature, son équivalent "mâle" était Pan, qui pourrait avoir été transformé en Satan par le christianisme. (même aspect physique, mais poste différent ) Est-ce que, lorsqu'on raconte un conte traditionel, on combat les religions monothéistes?