jean

lol faire un autre métier... Exagère pas non plus :D Le fait de gagner de l'argent est une reconnaissance (puisque à priori c'est une des deux choses qu'on retient en général avec les remerciements des enfants). Le fait d'avoir des jours de congé est une obligation légale. Pour les jours de congé, je ne suis pas d'accord avec les animateurs qui acceptent de ne pas en prendre parce que si ça se généralise (est-ce que ce n'est pas déjà un peu le cas, au moins dans certaines associations?) ça va simplement déteriorer les conditions de travail. Idem pour le travail bénévole. J'ajoute que la fatigue physique augmente le risque d'accidents. Et la fatigue psychologique aggrave énormément les petits ennuis quotidiens "inconfortables". Alors OK si on était payés plus, plein d'associations mettraient la clé sous la porte, etc. Mais le gouvernement, il fait quoi dans l'histoire? Il supprime les aides de la CAF?! Évidemment si les parents doivent prendre en charge la totalité du coût des séjours, ça va leur revenir cher. Maintenant, plutôt que d'apprendre cet été que le gouvernement officialise le système d'abus en place dans l'animation, j'aurais préféré qu'ils nous apprennent qu'ils mettent en place un système d'aide au paiement des vacances.

Il me semble qu'au milieu de ces réponses qui sont à peu près toutes d'accord, il y a une question sous-entendue : -faut-il verbaliser en toutes circonstances, faisant de toute situation un cas concret de réflexion sur soi pour l'enfant? -faut-il que dans certains cas (lesquels?) l'adulte s'impose et signifie "non" sans aucune autre explication?

Je n'en connais pas personnellement... Mais utiliser un tableau pour optimiser le travail d'équipe, comment dire... ça me semble plus être du ressort du directeur et des animateurs eux-mêmes non?

lol T'es dégoutée des directeurs et tu veux passer ton BAFD?

Je ne suis pas d'accord. Pour moi il y a eu mise en danger (rien que pédagogiquement déjà!) Il faut se méfier de ces remarques parce que c'est le genre de chose qui conduit monsieur tout le monde à avoir le sentiment d'être parfaitement dans son bon droit quand il va "à la vitesse qu'il faut". J'ai une bonne puissance de freinage, je contrôle bien mon véhicule... tatatata! Et le chevreuil qui traverse la route, tu est sûre que c'était impossible? Un chat? (c'est traître les chats, ça traverse toujours au dernier moment! :D) Un aquaplanage? Une somnolence? Un pneu qui éclate à cause de la chaleur? Et en cas de freinage, le parallélisme du véhicule est-il ok? surtout si tu transportes des gens, le risque de ne pas freiner droit est accru!

C'est un bon début, tu viens de trouver une partie des 185 euros! :D Jeunesse et Sports, faut être prudent avec ça parce que un anim qui est de tendance "à faire chier" à mon avis, si ça se sait, il aura tendance à "ne pas attirer la convoitise des recruteurs" aussi honnêtes soient-ils.

lol tonia En même temps, ce sont des questions de sensibilité, tous les sous-entendus ne sont pas forcément exprimables, puisque c'est une question de vécu qui fait qu'on peut les comprendre. Tout le monde n'est pas capable de dire "non" (en particulier chez les enfants), et tout le monde n'est pas capable d'exprimer clairement un malaise après une situaiton comme ça. Dans un centre de loisirs, où j'avais été choqué de voir de quelle façon un animateur se moquait d'un gamin, l'animateur n'avait pas compris qu'il l'avait choqué, il n'avait pas compris que le gamin ne voulait pas revenir au centre. Et quand il a compris que le gamin ne voulait pas revenir, après que je lui aie expliqué pourquoi, l'animateur ne l'admettait toujours pas. Il avait compris le lien logique, mais il ne le ressentait pas du tout.

De toute façon ce n'est pas convenable. 18 euros par jour... C'est tout ce qu'on mérite... C'est vraiment un métier à la con!

Et ce que ça change finalement? Ils mettent un seuil pour éviter les salaires trop abusifs, ok. Est-ce qu'on peut faire signer un contrat d'engagement éducatif à un anim qui a déjà été payé selon l'annexe1?

Eh bien je pense que j'ai déjà travaillé avec des animateurs qui ne se sont pas rendu compte qu'ils n'aiment pas/plus leur travail. Et je n'oublie pas non plus que les formateurs de mon stage de base ont hésité à me le valider, probablement parce qu'ils ne sentaient pas en moi "la flamme de l'animation". Il faut dire que j'étais un fils à papa ou à maman et que leur stage n'était pas adapté : pour eux (comme beaucoup d'autres j'ai l'impression?) il fallait déjà être animateur avant de passer la formation. S'il ressort de la discussion qu'on ne peut pas donner à quelqu'un en un stage court toutes les solutions pour être l'animateur idéal, on peut néanmoins lui faire comprendre dans son moi viscéral qu'il faut rester humble, et savoir s'écraser devant leur patron, ou éventuellement quelqu'un qui a manifestement beaucoup d'expérience. Je crois constater que le mépris des vieux est répandu, c'est bien triste, vu tout ce qu'ils ont à nous apprendre, même quand on n'est pas d'accord avec eux.

lol D'accord, d'accord. (dans quel message tu l'as dit au fait?) J'ai posté ce message pas seulement par rapport à toi, mais par rapport à d'autres animateurs qui se mettent à balancer sur les PEP, et qui manifestement ne parlent pas de la même association départementale. «mais aprés coup, je me suis dit qu'on était vraiment beaucoup de stagiaires...» faut faire gaffe en disant ça, parce que ça pourrait être pris pour argent comptant. Personnellement j'avoue que je serais très surpris qu'il n'y ait pas une caisse nationale destinée à répartir des budgets d'aide vers les PEP départementales qui en auraient besoin (vu que le motto des pep c'est "la solidarité en action"). En plus envoyer des enfants dits difficiles en vacances sans budget péda et avec un encadrement trop limité, non seulement c'est pas franchement honnête comme procédé, mais en plus ça relève de la mise en danger. Ils vont peut-être pousser la difficulté d'année en année pour voir à quel moment un accident très grave survient?

lol ouais Aux yeux d'un juge, ça aurait sans doute l'air ridicule. Et l'enfant, est-ce que ça l'aiderait vraiment? Le rappel à la loi dont tu parles Quentin je ne connaissais pas. Mais ça me semble largement plus adapté. L'enfant, ça lui donne un point de repère qui lui manquait peut-être. Y'a aussi des enfants qui savent très bien que c'est mal d'être violent et qui n'arrivent pas à se maîtriser. Et je ne suis pas certain que la plainte, ou même le rappel à la loi, peuvent être d'une quelconque utilité dans ce cas.

Il faut demander conseil au directeur aussi. Pour au moins deux raisons. La première évidemment c'est que avec l'expérience qu'il a, il est plutôt bien placé pour guider les animateurs débutants ou leur donner des solutions. La seconde, c'est que le directeur est garant du projet pédagogique et de son application. Cela signifie que dans certains centres, il "faut" (selon le projet péda) que les enfants soient en activité guidée par un animateur de 9h00 à midi et de 14h00 à 17h00. Et dans d'autres centres, le projet péda sera différent, et dira que c'est parfaitement normal que les enfants soient dans leur monde, et qu'ils ne soient pas canalisés en permanence. Et un référent de qualité auquel se vouer pour connaître les partis pros du projet pédagogique, c'est bien le directeur. :)

5 animateurs pour 12 enfants?! Ben vous auriez pu le garder ha ha ha :D

Les centres aujourd'hui ont des projets pédagogiques pour éviter ce genre de gaffe. La philosophie du vieux sportif "il faut bourrer un bon coup pour que ça passe" ça a fait quelques traumatisés. Ces jeux idiots, c'est bon pour les bals de mariages, et encore, généralement tout le monde y va à reculons. Peux-tu demander à un gamin "as-tu passé de bonnes vacances" après lui avoir demandé "d'expliquer pourquoi le ciel est bleu" ou "chanter une souris verte" comme épreuve seul devant tous les autres? Si pour X raison imprévue l'épreuve passe mal, un gamin qui prend un coup à son amour propre c'est autre chose qu'un adulte.

Et le Nord n'a pas une exclusivité sur les vagues... Pour retenir le périmètre, un truc pratique c'est des bouteilles d'eau de 5 litres, remplies de sable. Une fois vide c'est facile à transporter.

mmh juste histoire de relativiser, toutes les délégations départementales PEP ne sont pas comme ça.

:whou: Holà! mdr Je cherchais à quel message nico avait pu faire allusion... Mmh... alors qu'est-ce qui est le plus grave, un coup de soleil, ou dormir sous tente avec une surveillance suffisante? :D Salut, "poisson bleu". Juste un petit mot, ton directeur, s'il n'est pas des mieux organisés qui soient, il offre des vacances aux enfants. J'en ai fait un bon nombre, de camps préparés à la va-vite, et je pense sincèrement que le directeur compte beaucoup, voire énormément (voire il se rend pas compte à quel point :D) sur ses animateurs pour faire tourner la machine. Sur ces camps, j'avais aucune lampe de poche fournie, aucun matelas, c'étaient des tentes pas toujours bien complètes. Et le reste de la préparation... -souvent, pas de véhicule, des vélos avec 15 pneus crevés sur 22 -une chaleur de ouf sans ombre :glace: -des prestataires surf et char à voile à 4 km à pied (et pas de vent donc pas de surf et pas de char à voile ) (l'année d'avant y'avait eu une tempête, ça change) -pas de plage bien adaptée à priximité (hem... ha ha ha) -le congélateur du camping qui dysfonctionne, donc même plus de glace pour la glacière -une (seule) collègue qui n'était pas contente d'être là -trois personnes bien saoûles qui ont traversé le camp et qui se sont vautrés sur les tentes la première nuit, c'est la faute au camping-bas-de-gamme mdr :D Eh ben ce camp reste un de mes meilleurs souvenirs. Bon ensuite j'ai emmerdé ma directrice pour avoir un frigo et un moyen de transport sur place, et pour que les réservations soient mieux préparées. Mais j'aurai eu la fierté d'avoir tous les participants qui ont tenu à réiterer le camp, et pas en descendant du car, dans l'enthousiasme du retour, mais un an plus tard. (j'en pleure encore et j'ai les chevilles qui éclatent mdr) Histoire de causer sérieusement, j'aurais jamais balancé quelqu'un pour qui je travaille.

PREMIER CONSEIL : LA PRAGMATIQUE. C'EST A DIRE BIEN PRENDRE EN COMPTE LA SITUATION DANS LAQUELLE TU TE TROUVES POUR MIEUX CIBLER TON EXPRESSION. 1-ECRIRE EN MAJUSCULE REVIENT A HURLER, C'EST ÉCRIT DANS LA CHARTE. DE PLUS IL EST PLUS AGREABLE DE LIRE DES MINUSCULES. 2-Les personnes qui lisent ce que tu écris ne sont pas au courant de tout. Quel bilan, quelle formation?

lol le salaire, le salaire... Ben perso, depuis 8 ans, je suis content de l'expérience que j'ai accumulé, maintenant je vais un peu arrêter de jouer au jeune en mettant ça à profit, pour trouver une situation stable, des horaires... familiaux :D et une paye qui me permettra de profiter d'un truc tout nouveau : les vacanfes. Le plus chiant dans l'animation, c'est pas le salaire, c'est les vacances : y'en a pas! Hem parce que contrairement à la légende, je fais pas ça comme un loisir, moi. huhu. Nan, mes loisirs n'ont rien à voir, et les horaires ne collent pas. Comment je peux voir ma femme si je suis en colo, hein? Je veux ma maison, ma famille, ma chambre en désordre, ma salle de bains...

Pour mon exemple Quentin, la conciliation amiable n'a pas été envisagée, ni le fait de se rencontrer pour se renseigner avant d'agir. Y compris sur des cas que j'ai vécu plus récemment, le parent part tranquille le soir de "la catastrophe". Ensuite, seul chez lui quand il apprend ce qui "aurait pu se passer", il s'énerve, et il ne peut pas relativiser parce qu'il ne nous parle pas. Quelquefois plusieurs parents se montent la tête entre eux aussi. Et puis quelques temps après ils débarquent en hurlant comme des sauvages devant des adjoints en mairie qui préfèrent rire de la situation : "vous savez, si chaque personne qui n'aime pas ce que je fais me faisait un procès, j'aurais la moitié de la ville qui m'attaquerait". :D Il existe aussi une variante : le parent est au courant avant tout le monde parce que son enfant a utilisé un téléphone portable. Aussi je dois préciser que ce sont des CLSH municipaux dans la Bretagne littorale (riche). Et que les équipes d'animation, au moins certains points de repère, sont en place depuis dix ans en moyenne. Sur les séjours adaptés où je travaille actuellement, je n'ai pas ce sentiment. J'ai plutôt l'impression d'être dans la cour des grands, avec des parents qui ont des vrais gros problèmes à gérer, et qui ne cherchent pas la petite bête pour une casquette égarée-jusqu'à-demain.

Eh bien, je fais un echo. ("echo", voilà :D) Je fais le même constat que toi lorsque tu dis "en animation les anims osent de moins en moins se lâcher". Régler un problème à l'amiable, c'est une notion qui me semble se perdre. Maintenant, dans les esprits, c'est direct au procès, j'ai l'impression. Quand j'officiais en CLSH municipal, une maman contrariée a un jour préféré écrire au maire, en menaçant de porter plainte parce que son enfant avait pris un coup de soleil lors d'une sortie plage. Que cette intention soit réaliste ou non, la mère l'avait envisagée, je trouve ça désolant. Et puis je l'ai échappé belle, si elle avait su tout ce que j'ai fait sur les plages, et même ailleurs, elle m'aurait envoyé en prison cent fois! :D Mais tout ça, c'était le bon vieux temps. D'ici quelques années, les seules activités possibles en CLSH seront "les fresques à la peinture à l'eau" et "la pâte à sel". :D J'imagine déjà la tronche des qualifications "moi je suis moniteur pâte à sel", ou "tiens, Sandra a eu son Brevet d'Etat d'animatrice fresque à la gouache!" :whou:

En cherchant des idées d'activités sur des sites web dédiés, je tombe par ci par là sur des activités didactiques. J'en avais déjà vu, dans les livres comme tout le monde. :D Mais là l'objectif est clairement orienté savoir plus que vacances. Les cvl seraient-ils entraîn de dériver? Oublient-ils les projets pédagogiques de "cohésion du comportement éducatif de l'équipe" à la faveur de leurs petits frères "cohésion dans le contenu qu'on souhaite apporter aux enfants"? J'ai appelé des collègues au secours, pour répondre à cette question qui m'empêche de dormir. Ils font des projets sur l'écologie! Ça par exemple! Ou d'autres un projet carrément notionnel "sciences de la vie et de la terre"... 'Tain, j'vé avoir l'air con, moi, avec mes journées où on ne bosse sur aucune notion! Non en fait je déconne, j'assume complètement! :D Mais j'ai quelques souvenirs de mon passage éclair dans l'IUFM, l'emplacement républicain du culte du savoir de l'activité d'apprentissage divertissante. Aujourd'hui il me semble que l'école considère le savoir comme une chose ennuyeuse -bien qu'utile-. Et les enseignants consacrent une énorme partie de leur énergie à rendre le savoir attrayant, à rendre les activités en classe moins ennuyeuses, c'est à dire plus divertissantes. Constatant cela il me semble que la séparation entre les missions des cvl et de l'école s'amenuise étrangement. Est-ce que vous constatez la même chose? Êtes-vous d'accord? Qu'est-ce que ça vous inspire? ...

Et il y en aura sûrement d'autres. Parfois des animateurs n'aiment pas les enfants comme ça qui font que tout ne se passe pas comme prévu. Et parfois les animateurs aiment travailler avec ces enfants parce qu'il y a matière à progresser du point de vue du comportement, non? Les solutions face à un comportement comme ça, c'est du cas par cas. Pourtant je crois que le comportement des adultes face aux bêtises de l'enfant doit être clair. Face à une même bêtise X, l'adulte ne devrait pas dire une fois blanc et une fois noir. Il devrait toujours avoir une réponse allant dans le même sens. Ainsi l'enfant prendrait ses repères, il saurait à quoi s'attendre s'il faisait la bêtise X. Et ça m'étonnerait que ça marche du premier coup tout ça...

Le respect, je pense que c'est une valeur défendue par tout le monde. Seulement rien que dans le dictionnaire, il y a au moins 5 définitions. L'une d'elles, c'est : "tenir quelqu'un en respect, le contenir, le tenir à distance en lui inspirant la crainte". Ainsi respecter un prix Nobel de la paix, OK. Respecter le Hulk de la cour qui menace de te casser la figure si tu prends sa pelle et son seau, non non non, pas ok du tout :D Une autre définition dit : "souci de ne pas porter atteinte à quelquechose". Et ce quelque chose, ça peut aller du moral d'une personne fragile psychologiquement à un dogme religieux extrémiste. Quand on est d'accord sur le "quelquechose" à respecter, généralement, on ne parle plus du respect, mais on définit clairement de quoi on parle. "ne pas insulter, ne pas dégrader les locaux..." Et tout ça, je ne l'afficherais comme projet de travail que si j'étais éducateur ou animateur dans une structure d'éducation pour des publics spécifiques ayant eu des lacunes éducatives. En tant que parent, je serais très intéressé de savoir comment l'équipe compte s'y prendre pour empêcher ou arrêter les débordements, mais s'ils avaient un projet péda du type "on va leur apprendre la bonne morale" j'irais voir ailleurs. Pour le reste, c'est certain que dans une majorité de cas, l'enfant qui vient au centre vit différemment de celui qui n'y vient pas, donc on joue forcément un rôle éducatif. Pourvu que tout ça soit coordonné et organisé par des personnes compétentes, par un projet éducatif.