jean

La consommation organisée d'alcool c'est mieux que pas organisée. huhu «bonheur gustatif» «nous buvions de ces merveilleux nectars» Sur ce forum il y a peut-être des enfants? Dans le Morbihan l'alcoolisme on appelle ça tantôt un mode de vie, tantôt un fléau. Le truc tendance, comme dit la campagne contre l'alcoolisme au volant, c'est de faire n'importe quoi et boire, comme si c'était ça la solution pour s'amuser. Tout le monde boit et s'organise pour boire bien et assurer au boulot ok ça semble logique. Juste que ça me dépite de voir que 99% des gens que je connais, et que j'apprécie, soient totalement incapables de concevoir une soirée entre amis sans alcool. En plus de la part d'animateurs, on pourrait imaginer des idées un peu plus originales pour faire vivre les relations dans l'équipe. :siffle:

Oui je te remiercie Rémy, mais une trousse, on ne renouvelle pas son contenu à chaque utilisation. On s'en moque, on n'a pas besoin de stériliser tout ce qui est dans la trousse, mais elle n'est pas hermétique. Oui je suis bien d'accord. Mais la seule fois où j'ai vu des plaies s'infecter, c'étaient des plaies assez profondes, l'une avec un morceau de verre dans le sable sur une plage, l'autre avec un clou rouillé, aucune désinfectée. Mais désinfecter une plaie profonde, aseptiser pour de vrai, ça me semble bien difficile. En faisant abondamment couler de l'eau sur la plaie peut-être? En tous cas avec le matos de trousse de sois conventionnelle, ça doit faire hyper mal de désinfecter!!

Et faut reconnaître que c'est quand même ridicule par rapport au travail sur l'aménagement. Ça serait sympa que ça passe dans les moeurs : "une cantine n'est pas une usine à manger", alors on les construit un peu plus grandes, on met des panneaux insonorisants, on sépare les tables, et ensuite on discute. Oui ça fait plus de ménage d'utiliser le maximum de place disponible, mais soit on prend en compte le bien-être des enfants qui sont beaucoup et qui ont payé pour ça, soit les aises personnelles des quelques personnes qui font le ménage, et qui sont payées pour le faire. Pour les règles de vie signées par tout le monde, c'est sympa, c'est même amusant lol, mais bon ça doit découler de certains objectifs. Je vois ici avec les enfants les plus gentils du monde, des anims ont fait ça. Mais y'a jamais besoin de répéter si on prend la peine de parler à un enfant individuellement quand il fait un truc pas bien. Alors se donner des airs de ZEP avec ça... mdr :D Ce que je veux dire c'est que c'est des idées assez répandues (parce que bonnes sûrement) mais parfois on les applique sans avoir vraiment étudié les problèmes. Genre ici : temps calme imposé après le déjeuner, et c'est pas calme. Les enfants sont une quarantaine dans une salle et livrés à eux-mêmes... Alors on peut toujours écrire "il faut rester calme pendant le temps calme" ça sert à rien. Et puis à propos d'autorité et de calme, la sérénité, c'est un truc dont les animateurs devraient se munir avant d'imposer le calme aux enfants.

Alors rien n'est protégé! :D Tu l'ouvres une fois, tu mets tes mains dedans, ça y est, c'est rempli de microbes. Mais en pratique, les infections dûs à une égratignure, c'est super-rare, non? Le malaise vagal doit être plus courant. Un "corps étranger qui infecte", je serais curieux de savoir comment ça se passe. Un grain de sable enfoncé sous la peau, ça fait jmal à celui qui essaye de l'enlever mais est-ce bien utile? Enfin si je ne me trompe pas, l'AFPS a été révisé pour être dorenavant accessible à des enfants de 10 ans, alors ces gestes devraient être possibles. Il n'existe pas une liste officielle des contenus conseillés pour la trousse de secours? L'arnica, n'est-ce pas considéré comme un médicament? avec des réactions allergiques possibles. Et la bétadine?

Un recruteur qui dit "des enfants difficiles" ça ne signifie pas la même chose de l'un à l'autre, et j'ai vu qu'un directeur pouvait souhaiter recruter une équipe consciemment inexpérimentée et à demi-immature pour encadrer des enfants particulièrement éprouvants. Je doute que quelqu'un ait toutes les réponses. A chacun de se trouver les siennes. Ben un gamin qui tape un adulte, c'est que ça lui semble normal de le faire, quelque part. Mais avant qu'il comprenne à quel point c'est anormal, il y a peut-être un sacré paquet de choses qu'il va falloir remettre en cause dans sa vie. L'absence d'un parent, l'attitude incompréhensible d'un parent pas toujours rationnel, une histoire lourde parfois... C'est un match de boxe lol! qui va gagner et quels sont ses objectifs en gagnant? Que perd celui qui perd le match? Autant d'enjeux diablement enthousiasmants!!!

lol il l'a dit, ça, non?

Les spectacles "vécus comme une contrainte par les animateurs" c'est pas aussi une façon de chercher des excuses face à un spectacle un peu raté? Déjà quand on part avec zéro enthousiasme, c'est qu'on ne sait pas ce qui peut être intéressant et motivant pour les enfants. Et si ça se trouve, pour les enfants du moment, il n'y a rien. lol. Faut voir avec eux. Aussi je pense qu'il est important que les enfants maîtrisent la situation. Qu'ils préparent un numéro à leur hauteur, qu'ils sachent quoi faire si des paramètres changent lors de la représentation (souci technique...), et qu'ils ne soient pas complètement assistés par les animateurs. Les animateurs "qui gèrent tout" lors d'un spectacle, en plus, ils sont facilement énervés, super speed, limite déségréables. Comme si le spectacle était une performance de l'animateur, alors que théoriquement, pour que ça soit réellement valable aux yeux des enfants, ce n'est pas le cas.

Les dernières fois où j'ai mis de l'eau savonneuse en spray "pour désinfecter" je l'ai fait sans gant. Et j'ai pas mis de pansement. J'ai pas touché... j'ai bon? lol La réglementation c'est une chose, la microbiologie en est une autre. Et imaginons le coup du service. Monsieur X a quelques salmonelles qui traînent sur ses mains. Monsieur X sert à manger. Pour remplir une assiette, monsieur X attrappe l'assiette. Ce jour là monsieur X a servi 46 assiettes. Hem, votre "madame bjeps" je ne la connais pas, mais tout cela ne me paraît pas totalement irrationnel. Quand on soigne une plaie, généralement la seule chose qu'on fait c'est désinfecter avec de l'eau savonneuse. On peut mettre un gant pour ça, m'enfin désinfecter, ça veut dire qu'on enlève les microbes. A l'AFPS s'ils donnent des principes sans les expliquer, ben, euh, ben c'est pas bien lol. Les pompiers c'est pour pas choper de maladies sanguines qu'ils mettent des gants, pas pour éviter de contaminer un accidenté de la route avec des salmonelles...

Ah oui là je suis tout à fait d'accord. Des fois on se dit, en voyant les cantines, que si on avait voulu créer un endroit insupportable pour le repas, on n'aurait pas fait mieux. Au lieu d'être désagréable pour demander le calme à chaque repas, eh ben il faudrait prendre en compte les meubles, panneaux insonorisants, l'écartement des tables, le temps entre les repas, les discussions à table... Souvent c'est pas étonnant qu'ils parlent fort : ils sont plus prêts que leur voisin de derrière que de leur voisin d'en face à qui ils tentent de parler.

Faut se projeter, vous pensez pas? Avant la colo, avoir déjà des projets pour après. Avant la colo, savoir déjà pourquoi on part en colo (pas seulement "pour la colo" mais avoir ses propres objectifs ça permet de les réaliser, et de pouvoir se dire à un moment "ça a marché, j'ai fait ce que je voulais, maintenant ça peut se finir"). Imaginez les enfants dans cet état... lol Les anims, leur vie est sensée être déjà construite, ils ont des amis, une famille, d'autres occupations, des études peut-être, un peu d'argent, une vie quoi. Mais les enfants, ce n'est pas forcément le cas. Voilà un des pièges des colos trop centrées sur les moments d'affection mutuelle dans tous les sens. On vit par les autres, et quand ça se termine on se retrouve face au vide. Un anim qui déprime, (on parle d'une vraie déprime ok?) c'est déjà pas folichon, mais imaginez les enfants...

Cette année je travaille avec des enfants trèèèès gentils, qui ne font jamais de bêtise. Et pourtant j'observe de la part de certains animateurs une sorte de besoin d'interdire. Les enfants ne sont pas en danger, ils ne font rien de mal, mais de temps en temps, un anim gueule, interdit quelquechose, c'est surprenant. Sinon sabry tu parles d'une évolution des mêmes enfants dans le temps c'est ça? C'est toi qui sais ce qui change lol... pas nous :D Je préfère éviter les grands groupes, les grands rassemblements. De façon générale, j'essaye aussi d'éviter au maximum tout ce qui peut stresser et angoisser les enfants. Mais après, tout ça dépend beaucoup des enfants. ps : pourquoi ce titre "obéissance rime avec laxisme"?

Alors il faut mettre en place un "service public de sorties à la plage". Il n'existe aucune loi disant que les centres de loisirs des bords de mer devront automatiquement proposer une sortie plage. En plus ces sorties en grand groupe c'est une des pires façons d'aborder la plage. En petit groupe, c'est sûrement plus intéressant. Avec un minibus (elle a bien un minibus, la mairie, non?), étaler les sorties sur plusieurs jours, ça doit être mieux. Ben justement habiter à Marseille et attendre le centre de loisirs pour aller à la plage c'est pas malin non plus.

Dans quelques émissions de télé, si. Mais je suis convaincu que c'est l'histoire de la personne à partir de la naissance qui détermine ce genre de choses, et non une sorte de prérequis déjà présent au moment de la naissance. Au nom d'une certaine tolérance on peut accepter qu'elle fasse ce qu'elle "sent" comme tu dis mais à 15 ans ça sera sans doute plus dur pour elle de se changer dans le vestiaire des mecs. Et probablement ça ne sera pas un cadeau non plus de s'être construit une personnalité de mec alors qu'elle a un corps de fille. Et là elle va penser quoi? "personne ne comprend ma spiritualité?" ou "pourquoi m'a-t-on laissé croire que je suis un mec alors que c'est faux?" On peut tolérer parce qu'on n'est ni psy ni parent ni éducateur, mais on a aussi le droit de donner le repère qui nous semble juste à savoir "un corps de fille, c'est que c'est une fille".

lol quand même 1440 euros par mois... mouarf! Qu'est-ce que vous faites pour qu'ils vous payent plus cher que la moitié des travailleurs sociaux? Vous faites 21 jours sans sommeil? Vous jonglez avec des ampoules de napalm? Vous encadrez des groupes de 36 enfants chacun? Vous fabriquez les locaux avant le début?

La désertification des écoles publique peut être un problème, mais quelqu'un qui y travaille dans une optique réformiste peut croire en ce système, en son potentiel, sans y avoir forcément recours. C'est un peu comme quand je lisais ici quelquefois les remarques méprisantes à l'encontre des clsh. Si des animateurs refusent de travailler dans les clsh, en disant que c'est "parce que ces centres sont nuls" il y a peu de chances de les voir évoluer. Beh on peut changer avec l'âge. Avec la naissance des enfants aussi.

Tu es certaine de ça? Parce que la moindre association de la commune ou j'habite touche une subvention (même ridicule) de la municipalité. Et quand une association est basée dans les locaux d'une mairie, que tout le monde se connait, et que c'est une grande ville communiste, ça me surprendrait que la mairie ne mette pas un rond dans les services de vacances, que ce soit pour la construction des locaux ou les budgets saisonniers. Il y a des villes en bord de mer où on peut lire "centre de vacances de la ville de chose", "centre machin du 18è arrondissement de la ville de Paris". Ce sont vraiment les parents qui organisent tout ça?

Dans mon lycée, un jour, on a fait un faux incendie. Résultat : tout le monde aurait brûlé parce que la porte de secours était fermée à clé et l'escalier principal brûlait déjà. Pour les rondes, le système le plus intéressant que j'ai vu jusque maintenant, c'est avoir toujours au moins un adulte présent dans le couloir pendant la nuit, des portes avec alarme sonore au bout des couloirs, et des portes fermées à clé avec anti-panique aux entrées des bâtiments. L'adulte est éveillé ou endormi dans sa chambre, mais jamais "avec les autres parce que tout est calme". La ronde éveillée toute la nuit je l'ai faite une fois, dans un état de fatigue très important, c'était n'importe-quoi, je dormais debout, et à mon avis pas capable de réagir à tout, même si les montées d'adrénaline au moindre événement me réveillaient complètement. Pour assurer là dessus vaut mieux mettre en place un sommeil adapté pour celui qui fait la ronde (sommeil de plusieurs heures avant et/ou après la ronde). Ainsi peut-être qu'on a une chance de tout percevoir... En tous cas, un tour "toutes les deux heures" par exemple je ne trouve pas ça très efficace. En ce qui me concerne, je préférerais privilégier un bon sommeil, et me mettre de garde cette nuit là, si possible dans un endroit adapté (par exemple au milieu du couloir dans une pièce avec une porte ouverte). Puisque je sais que je me réveille facilement. En me réveillant toutes les deux heures je risque surtout d'être crevé et de me réveiller moins facilement.

arf ma première proposition contenait une subtilité dans le texte. Je n'ai pas dit "penser que dieu n'existe pas" mais "penser que dieu puisse ne pas exister". C'est à dire que se poser la question "et si dieu n'existait pas?" c'est déjà une pensée d'hérétique, quelquechose de relativement insupportable, il me semble. Il y a là une autocensure immédiate, on se dit "mais non, il existe". Donc on ne peut pas penser à ce que ça serait s'il n'était pas là. Ah! Alors ceux qui m'ont appris passeraient plutôt pour des intégristes aujourd'hui. Perso j'ai compris ça à la messe (la liste des mauvaises actions qui t'attend au moment du jugement dernier), j'ai encore des images assez précises des moments où j'ai pensé qu'en fait c'était vraiment grave tout ce que j'avais pensé et qu'il était temps que je me resaisisse. Pour la messe, que ça ne soit pas obligé "par les enseignements religieux" ne fait pas tout. Il y a la famille, l'interprétation de l'enfant lui-même... J'me souviens aussi de discussions qu'on a eu entre catholiques quand j'étais jeune, où il était clair que ceux qui ne venaient pas assez souvent à la messe étaient considérés comme de mauvais croyants. Donc ça ne me surprend pas du tout qu'il ait pu se comporter de la sorte, l'enfant dont on parle. Possible que maintenant l'enseignement religieux soit plus libéral. Tout comme la religion (catholique au moins) à l'air de se tourner vers une appréciation très individuelle ("dieu est en chacun de nous plutôt que d'être autour de nous tous").

"hors de question, hors de question"... pourquoi une telle aversion? C'est contre vos valeurs, c'est ça, d'agir face à un enfant comme si vous admettiez qu'il peut croire? Ça me surprend ça, chez des gens apparemment athées, ou qui brandissent leur éducation communiste parfois, l'espèce de dégoût qu'ils ont contre le christianisme. "oh non je ne veux même pas en parler"... Une répugnance quasi-dogmatique! Histoire d'être sûr, ça vient d'où? De Marx? C'est personnel? Si c'est personnel, quel est le raisonnement? L'enfant, de toute façon, vous ne le ferez pas renier sa religion de but en blanc, c'est impossible, la pire des choses pour un intégriste est de penser (dieu surveille les pensées) que dieu puisse ne pas exister. La meilleure des choses pour un athée à mon avis c'est que l'enfant sache que beaucoup de gens vivent bien depuis plusieurs générations alors qu'ils ne sont ni pratiquants ni croyants. En revanche quand on parle de "les problèmes de religion" on a souvent un avis vachement tranché. Ça n'aide pas le brassage culturel je pense. Et s'il faut s'en prendre à quelqu'un, en tant qu'athée, c'est pas aux enfants, mais aux personnes qui propagent les religions. Pour la question que Cassou propose de poser à l'enfant "comment il voit dieu" je ne comprends pas pourquoi par contre... Et pour en revenir à la chose, je pense pas que ce soit une secte. Un croyant qui ne va pas à la messe, ça le fait culpabiliser, c'est obligé. Il culpabilise plus ou moins, m'enfin ça me surprend pas qu'un enfant soit très troublé. L'avantage du prêtre c'est que c'est une personne qui croit et qui fait autorité sur la croyance de l'enfant, donc le curé qui lui dit une fois "c'est pas grave" en théorie ça calme l'enfant. Sauf si c'est un intégriste trop intègre et qu'il ne croit même pas ce prêtre :D

J'en sais rien ça dépend de mille paramètres. J'ai jamais eu la chance de partir dans une colo assez riche pour avoir un caméscope, un pc (avec le matos nécessaire), un logiciel de montage et une télé. Ça existe? Sinon ben en clsh j'ai utilisé le matos de la mairie. Les procédés ont été variés, celui qui était le plus adapté je crois à nos différentes contraintes, c'était une histoire "vidéo" faite d'une suite de photos numériques retouchées. Les enfants (6-7 ans) ont imaginé une histoire, trouvé de quoi faire des costumes au centre, des maquillages. Ils ont adapté l'histoire à notre plateau de tournage (le centre), enregistré les dialogues (oups c'est encore sur du matos perso ça). J'ai monté et mixé le film moi-même, ce que j'aurais pu faire avec les enfants si j'avais eu le temps (inscriptions à la demi-journée). Après ça le "film" en question a été présenté à tous les enfants du centre. Ceux qui l'avaient fait étaient contents parce qu'à un moment "ça faisait vraiment peur". On a fait deux autres vidéos, l'une, un dessin animé fait avec uniquement des dessins des enfants (et toujours des voix et une histoire d'eux, des musiques qu'ils ont choisies). Toujours animé par moi. Une autre, c'était un genre de court-métrage qui a été fait en une journée, à moitié raté, en particulier parce que des anims qui avaient dit "j'apporte mon caméscope" ne l'ont pas fait, ainsi que parce que des enfants présents le matin ne savaient pas qu'ils seraient absents l'après-midi. Le montage a été fait en direct. La principale chose que j'ai regretté c'est donc de ne pas prendre le temps de tout faire avec les enfants, voire de tout leur faire faire. Par la suite j'ai été chargé du montage du film d'un séjour, j'avais 5h de rushes pour faire un film de 1h30. Je n'ai pas participé au séjour, j'avais demandé l'aide des participants mais ma directrice bien aimée d'il y a un an s'est arrangé pour que ce ne soit pas possible. (d'ailleurs ça a été le début de la fin dans ce boulot) Après en colo ben si y'a pas de possibilité d'obtenir du matériel alors c'est cuit dès le départ. Mais il y a deux jours, une animatrice me disait qu'elle était partie en colo où elle était payée plus de 500 euros par semaine. Donc avoir un caméscope DV et un ordinateur portable équipé (carte d'acquisition) ne me semble pas impossible.

J'avais pas lu ce sujet depuis un moment, je suis intéressé de voir qu'il révèle aussi facilement le paradoxe du divertissement face à l'éducation... ainsi que quelques préconçus sévères face à la télé ou au cinéma. Je vais me faire plaisir aussi et citer quelques trucs dans le désordre. D'abord je suis passionné de cinéma, de vidéo, et je suis persuadé que même avec le film "le plus nul" il y a toujours moyen d'enthousiasmer les spectateurs sur un projet par la suite. Découvrir "le cinéma" ça me paraît difficile, mais déjà, se débarrasser de quelques à priori sur des films, des acteurs, parler un peu d'histoire du cinéma, c'est pas rien. D'un autre côté on peut bien évidemment tourner quelquechose, documentaire, fiction, il faut voir les choses en grand! Il faut étaler ça sur une ou deux semaines, ou même plus, et arriver à un résultat final dont tout le monde pourra être fier, il faut de l'ambition, et s'en donner les moyens! D'abord parce que les domaines auxquels on touche sont innombrables. On fait du travail d'équipe autour d'un projet commun, il y a matière à débat, à une répartition éventuelle de budget, ensuite dans l'ensemble on peut utiliser les compétences individuelles. Des débats ou des informations peuvent être proposés aux participants sur un tas de sujets (du choix de la musique pour un documentaire à la découverte de la réalité d'un trucage, en passant par l'étape cruciale du montage). Puis parce que faire un micro tournage expédié entre une activité "scénar-décors" et une activité "tournage-montage-regardage" c'est se moquer du monde quand on sait que d'une part aucun doc ou film ne se fait en un jour, et ensuite, on sait tous très bien qu'on est complètement envahi par les images vidéos, et forcément c'est pertinent d'y réfléchir. mouarf... Nan la télé c'est pas si nul, sinon personne ne la regarderait. Manifestement elle séduit du monde, alors on peut s'amuser à chercher pourquoi. Démystifier quelques logiques perverses de son fonctionnement ça peut aider des personnes à prendre position par la suite. Ben oui sans doute. De toute façon 90% des films qui passent au cinéma sont des films de divertissement. Qu'ils aient une morale vaguement humaniste n'y change pas grand chose. Mais si on passe un Godard à des enfants, ils vont tirer une drôle de tronche à mon avis. À en être dégoutés? Peut-être les animateurs ont-ils aussi peur que la veillée film soit si géniale que les enfants préféreront en faire à chaque fois plutôt qu'autre chose. :diable: Je ne sais pas trop ce que "crucial" vient faire là dedans. Mais on n'est pas obligés de vivre isolés du monde pour se sentir bien non plus. Si c'est pour venir dire ensuite qu'on "vit dans un monde de merde"... Ça d'accord Aude, mais quand tu dis : Quand même, ce n'est pas parce qu'une animation a été un enfer à préparer qu'elle sera mieux qu'une autre. Après ça mène à des aberrations comme j'ai observé quelquefois, des animateurs qui grondent les enfants en disant : "vous dites que c'est nul alors qu'on s'est défoncés jusque 3h du mat pour préparer cette animation, vous pourriez nous respecter un peu quand même!".

C'est marrant tout ça, puisque j'me suis fait à moitié exclure d'un autre forum pour des raisons du même genre. Et je pense ne rien avoir perdu. Il ne faut pas oublier qu'ici nous ne sommes pas sur un forum de rencontres, donc on n'est pas ici pour se faire des copains kikooo bizooox et des calins, mais bien pour participer à des débats. Ce qui sous-entend qu'on ne devrait jamais craindre d'être rejeté pour nos idées. De plus autant que je me souvienne, il est admis ici de dire des bêtises, tout autant qu'il est admis qu'on change d'idée (tant qu'on défend sa position avec des arguments). Parfois les réactions à l'affectif de Aude mettent mal à l'aise, mais en ce qui concerne nico je trouve que non... lol c'est marrant, tous les ans ça recommence :D Mais rien ne t'oblige à le rester, utilise ton libre arbitre face à toi-même :P

Oups j'avais pas vu... Ben oui c'est à toi que je répondais. Je me demande, en fait, comment tout ça a été organisé, pour réunir autant d'handicapés dans un endroit précis. Je suis allé chercher des personnes dans un foyer, un foyer qui accueillait environ 50 résidents, et même si tout le monde partait le même jour ou à un jour près (je ne sais pas) ils ont arrangé les horaires pour qu'on ne soit jamais plus de un groupe-séjour sur le parking à la fois. Les personnes handicapées, c'est un cas particulier déjà. Mais pour les enfants, si on leur explique en détail ce qu'on va faire, où on va passer, combien de temps, et à défaut si on leur donne les repères adequats parce qu'on envisage, nous anims, d'improviser une fois sur place, alors déjà on limite énormément les risques de perdre un enfant.

Alors ça c'est hors de question en ce qui me concerne. Ce style pue, même sur un service irc, c'est moche, incompréhensible et ça manque de pragmatisme. Tout simplement parce que demande dix fois plus d'efforts à lire qu'une phrase en français classique. C'est un langage très égoïste! Sur un service de messages courts (ça te dit quelquechose Emily? :D) on réduit le nombre de caractères pour payer moins cher, ok. Mais sur internet?! D'une part on a tout le temps, d'autre part on est lu par beaucoup de gens. Ce n'est pas une question de rapidité (il est bien plus long de décripter un message en langage SMS qu'un message en français courant) mais c'est un procédé d'économie de caractères. Et question rapidité, le sms est battu par le morse Et puis au moins en français courant, on peut faire des jeux de mots, des belles phrases, on peut s'essayer à la rhétorique. Certains animateurs auraient de la graine à prendre! Quand j'entends à longueur de journée des "c'est trop kiffant" ou "que du bonheur", je me demande s'ils savent dire autre chose. Ils ont peur d'utiliser autre chose que le langage hyperbolique et les mots détournés des djeunz, ("ça déchire, ça pète grave"), je pense que c'est dommage de tendre à faire passer le Français pour un langage ringard ou trop scolaire. Comme si tout ce qui a plus de deux ans ou tout ce qui vient de l'école était mauvais pour la société! (remarquez, je ne découvre pas l'eau tiède, ces langages argotiques spécifiques aux jeunes existent depuis la nuit des temps, et le verlan maintenant c'est has been, comme quoi, y'a de l'espoir!) J'ai eu en fac un prof de lettres qui avait un vocabulaire fabuleux, toujours la réponse juste, toujours le mot qu'il faut. Eh ben lui il savait utiliser le langage à son avantage. On se construit par rapport au langage, de plus, avoir la parole aisée aide à progresser dans la vie. On se construit parce qu'on élargit, via notre vocabulaire, la palette de ce qu'on peut exprimer, ainsi que ce qu'on peut comprendre. On progresse parce que la parole est un atout majeur de communication, voire de séduction. A mon sens ça fait déjà deux raisons essentielles de bannir le langage SMS des forums internet comme celui-ci.

En travaillant comme animateur avec des enfants valides, j'ai souvent eu l'ocasion d'accueillir dans le groupe un ou plusieurs enfants handicapés. Handicap divers, moteur, mental, ccécité, surdité. Et j'ai observé différentes approches. De l'enfant intégré quasiment partout (un enfant en fauteuil roulant ayant les jambes paralysées) à celui qui passe de temps en temps et pour lequel les autres se demandent "qu'est-ce qu'il a?". Par exemple sur un groupe de 6-11 ans, on accueillait une fille trisomique de 17 ans. La directrice l'a présentée comme "une fille qui a 12 ans à peu près, et qui est comme nous". Une autre collègue, récemment, me disait qu'elle s'en voulait de toujours stigmatiser les 3 handicapés de son groupe, par exemple en disant toujours "les malentendants". Pourtant j'ai l'impression que l'intégration ça consisterait plutôt à ce que tout le monde sache ce que c'est que tel et tel handicap, afin qu'on ne s'éternise pas sur cette question au fil des rencontres. A terme ce que j'imagine c'est que le handicap fait partie de la vie courante de tout le monde, pas seulement des handicapés. Et ceci pour éviter d'appréhender une personne uniquement comme "personne handicapée". Finalement le fait de présenter cette trisomique comme ça, ça m'avait fait bizarre. Après coup je trouve ça plutôt bête. Mais c'est pas évident, elle ne connaissait personne au centre quand elle est arrivée, très peu d'enfants connaissaient la trisomie... Fallait-il la présenter ou pas? Expliquer son handicap ou pas? avez vous déjà vécu ce genre de situation? Comment avez-vous ou comment auriez-vous réagi?