Cesco

Salut, effectivement, on rentre de plus en plus dans des considérations d'ordre éthiques, ces temps-ci, ce qui n'est d'ailleurs pas pour me déplaire, mais on s'éloigne peut-être trop de l'essence même de l'animation : la création d'activités. Si tu en as d'originales à proposer, n'hésite pas, ça ne peut qu'être enrichissant. Pas pour les reprendre aveuglément, j'imagine que tout le monde l'a compris, mais il y a à s'inspirer de toute démarche de travail.

Salut, super joli le coin vers Plougrescant ! Enfin, je ne sais pas si tu as eu le temps de l'apprécier au vu du séjour. De quel type de foyer venaient les enfants ? Quel a été le rôle des éducateurs de leur foyer ? Etaient-ils présents ? Ont-ils transmis les bonnes infos ? Qu'aurais-tu aimé qu'ils fassent mieux ? Ce sont évidemment ce type de séjours qui permettent de faire avancer dans sa conception de l'animation, du travail social, de l'échange humain, en ce sens qu'ils bousculent tellement qu'ils accélèrent les processus de questionnement.

Salut, le plus important sur ces postes de direction, c'est d'être carré dans son organisation. Un séjour, plus encore sans doute en tant que directeur (j'inclus l'adjoint), ça se prépare. C'est uniquement à ce prix que tu pourras lui donner la direction souhaitée. Et puis après, on n'est pas là pour jouer aux petits chefs. Instaurer des conditions permettant des échanges et apprentissages mutuels (favoriser l'apprentissage des animateurs, être suffisamment curieux et peu borné pour accepter d'apprendre d'eux..). Ca semble une évidence, mais d'expérience, faire ça, c'est déjà beaucoup par rapport à ce qu'on peut croiser sur le terrain.

Salut, le seul intérêt que je puisse voir pour inclure la télé-réalité dans le champ éducatif, c'est qu'elle fédère. Souvent chez les publics en difficulté d'ailleurs pour lesquels les personnages (car il s'agit de personnages, avouons-le nous) présents dans ces émissions représentent une norme sociale accessible. Norme que la société leur refuse habituellement d'incarner. Alors, dans ces cas, on peut se servir de la télé-réalité comme outil, comme moyen, en ce sens qu'elle fédère les jeunes. On peut regarder l'émission ensemble, en faire un retour ensemble, échanger. Bref, s'en servir d'un outil (car il réunit les jeunes) pour passer à autre chose. Mais on est déjà dans l'éducatif type éducateur spécialisé. Dans l'animation, je ne vois pas trop le sens de la télé-réalité. Peux-tu développer le sens que tu vois dans le fait de proposer un thème sur la télé réalité aux jeunes ? Quel âge ont-ils d'ailleurs ?

Salut, je rebondis juste sur le terme de "société assistée". J'ai toujours du mal avec ce terme. Nous sommes dans une société plus individualiste que les précédentes. Ce qui a de nombreux inconvénients. Mais c'est également la conséquence de la multiplication des libertés individuelles. Chaque individu est désormais, en théorie et sauf cas particuliers (types tutelles) en mesure de s'auto-gérer lui-même dans tous les actes de la vie civile (ce qui n'était pas le cas ne serait-ce qu'il y a vingt ans au niveau de l'inégalité hommes-femmes en termes de responsabilités sur leurs enfants). La société évolue, chacun est plus libre, chacun est amené à chercher son propre bonheur, sa propre voie. La société devient donc plus individualiste. Mais le tableau est rarement tout noir ou tout blanc !

Salut, je n'aime pas trop le terme de cabaret qui constitue un spectacle lors duquel les spectateurs sont censés rester d'une certaine manière passifs. Cela dit, l'idée de permettre aux enfants de faire des tours de magie, de danse,de théâtre etc... A partir du moment où c'est répété avec eux durant les jours précédents (il ne manquera donc pas de temps !), ça peut être tout à fait intéressant !

Salut, je rejoins Filleanormale : si tu veux faire exactement les mêmes motifs : achète-le (ou fais-le acheter par ta structure). En revanche, si tu veux créer un jeu (il te faudra alors faire plastifier les bouts de papier pour en faire quelque chose de propre qui dure et reste dans la structure, ce qui coûtera finalement peut-être plus cher que 13€), tu peux partir des goûts/envies des enfants et personnaliser les motifs du jeu (des Superman qui se ressemblent, des princesses etc...). Quitte à recueillir leurs idées/envies pour les motifs, et puis après, créer le jeu sur les temps dits informels (lorsque tu ne prépares pas d'animation). Autre idée, quitte à recréer ce jeu, autant en créer un géant, avec des grandes cartes qui se voient de loin, et un totem géant (on peut utiliser autre chose) au milieu. Au lieu de saisir le totem, il faudra cette fois être le premier à le toucher. Ce n'est qu'une idée à la sauvette, à toi de t'approprier tout cela.

La chaise musicale est interdite ? J'attends toujours le texte de loi le démontrant... Quand aux prétendus risques de cette activité, ça me fait bien sourire. Chaque activité comporte son lot de risques. Un foot sur le bitume ? Dangereux. Jouer dans le sable ? Des junkies ont très bien pu y laisser des seringues la veille. Dangereux ! Traverser la route ? Dangereux ! Parmi les nombreuses légendes urbaines liées à l'animation, la chaise musicale et la tomate sont considérés comme interdits. Pourquoi ces deux jeux-là ? Si l'animateur qui mène son activité est bon, il n'y aura jamais aucun souci. Quelques idées à la va-vite : sécuriser le sol (sable, tapis de gym...), utiliser des chaises lourdes que les enfants ne pourront pas déplacer aussi facilement, instaurer une règle et s'y tenir, selon laquelle les enfants ne peuvent toucher quoi que ce soit avec leurs mains (ni le copain, ni la chaise) etc). Ce n'est pas le jeu qui est dangereux, seulement l'incapacité de l'animateur à le sécuriser.

Salut, effectivement, le choix de l'activité semble bon. Il manque néanmoins une donnée : quel âge ont les enfants ? Ce qui ne peut pas être évoqué avec des 4-5 ans (une question ouverte tenant à dégager un comportement empathique vis-à-vis des animaux enfermés h24 à qui on subtilise leur liberté) peut tout à fait l'être avec des 13-14, qu'on emmène moins souvent au zoo, cela dit, c'est évident. L'exemple que je souligne est volontairement grossier pour pointer l'importance de la précision de l'âge des enfants.

Salut Julie, où sont les commentaires débiles ? Pourquoi sont-ils débiles ? Quelles fautes d'orthographe pointes-tu du doigt ?

Salut, on critique assez souvent les animateurs qui viennent à la pêche aux activités pour devoir reconnaître quand la demande est bien faite. Tu donnes des idées d'activités que tu as déjà mises en place, ce qui nous empêche de penser que tu n'as réfléchis à rien, et tu précises l'âge des enfants, information indispensable pour nous aiguiller dans l'aide à t'apporter. Maintenant, quelques infos supplémentaires pourraient nous aider à t'aider (c'est-à-dire que, de mon côté, je ne te donnerai pas d'activité toute faite, mais je propose qu'on discute ensemble, la conversation nous menant alors vers l'activité). Quelles perspectives offre l'environnement ? Qu'auront fait les enfants auparavant dans la journée ? Y a-t-il un thème ? Est-ce en centre de loisirs (dans le cadre d'un mini-camp ou d'une nuitée) ou d'un séjour ? Plus tes infos seront précises, au mieux nous pourrons t'aider.

D'accord, je n'avais pas compris la chose dans ce sens-là. En relisant, tu as sans doute raison. Ce qui n'empêche que le point de l'évaluation, dont on parle finalement trop peu, mérite quand même quelques débats. Je vais de ce pas ouvrir un message à ce sujet. Je reste néanmoins curieux de voir en quoi la veillée cabaret a été adaptée aux enfants, et en quoi une évaluation a été mise en place pour confirmer qu'elle était adaptée aux envies et besoins des enfants.

Salut, peux-tu détailler ce que tu as mis en place pour l' "adapter" aux enfants ? Ca nous permettrait de nous enrichir. J'ai également du mal à résister à l'envie de te demander en quoi les enfants étaient plus intéressés par cette veillée que par ce que tes collègues mettaient en place. Sur quoi t'appuyais-tu pour dresser ce constat ? En bref, sur quoi se basait ton évaluation ? Evidemment, répondre "ils me l'ont dit" n'est pas une réponse suffisante. Les enfants peuvent très bien te dire que ton animation est la meilleure, et dire la même chose au collègue après. De plus, il est peu probable que TOUS aient dit cela. Et ceux qui ne parlent pas ? On ignore leur avis ? Je suis un petit peu piquant sur ce sujet, mais c'est parce que j'ai du mal avec ces propos tendant à comparer l'incomparable : à savoir le plaisir. Surtout que c'est pas tout à fait la mentalité que je revendique sur un séjour que de comparer la qualité de son travail à celui de ses collègues. D'autant plus lorsqu'on est censés travailler en équipe. Leur échec est donc le tien. Tes échecs sont les leurs. Tes réussites sont les leurs. Leurs réussites sont les tiennes.

Pourquoi cette mise en garde à coups de PEACE ? Tant mieux si une demande initiale (datant de l'année dernière, donc aider LA personne en ayant fait la demande est désormais caduc) se transforme en échange d'idées ! S'agissant des petits, effectivement, bien souvent, la découverte des autres pays ne les intéresse pas. Normal, ils ne sont pas encore dans la phase de latence (entrée vers 6-7 ans), le déclin de l'égocentrisme (environ 6 ans) n'est pas encore effectif... En gros, à part eux et leur univers (papa, maman, parrain, papy, mamie, mon copain, ma copine, tata, l'école, le centre de loisirs, les animaux, les dessins animés qu'ils aiment - parce qu'on leur bourre le crâne avec à la base bien souvent -), il sera difficile de les faire s'intéresser à quelque chose. Alors on peut (on doit ?) essayer de les ouvrir vers quelque chose d'autre. Mais en se servant de ce qu'ils aiment à la base. Se servir de Disney (bien que lorsque j'ai vu ce thème mis en place, c'était surtout pour faire plaisir aux animateurs/trices qu'aux enfants, qu'il était pensé) peut être une idée. Mais dessiner uniquement des Minnie/Mickey ? Pour certains, ils s'en fichent. Ca ne change pas fondamentalement l'animation que de personnaliser pour chaque enfant selon son "héros" préféré les activités à mettre en place. Et à travers la réalisation de celle-ci (que l'enfant effectuera plus volontiers, la motivation, qui dépend de l'équilibre de la difficulté [ni trop dur, ni trop facile] auquel on ne touche pas, et l'intérêt qu'il porte à la réussite du projet (à laquelle on touche en changeant le MIckey dont il se fiche par le Barbapapa qu'il chérit [car papa et maman ont refait la tapisserie à cette effigie])) sera plus efficace. Donc les apports en termes de motricité, dextérité, bref tout ce qui se trouve dans les projets pédas, risque davantage d'être travaillé. Ce n'est pas une critique, juste une réflexion à voix haute, et j'ai conscience de critiquer des choses qui ne sont pas graves. Mais y réfléchir est un devoir. Quand au fait que ce soit dur avec les touts petits en termes de jeux, c'est parce que l'on ne se place pas dans leur système de représentation (l'empathie). En faisant cet effort (car il s'agit d'un effort, c'est difficile), on se rendra compte qu'ils jouent plus pendant les temps hors animation (à jouer dans le sable ou à faire un super château avec 5 rouleaux de PQ) que dans des animations bien trop cadrées pour que le terme de "jeu" y ait un sens véritable. Après, ce ne sont encore une fois que des réflexions à voix haute, ça doit bien faire 3 ans que j'ai pas bossé avec des tous petits.

Ah, tout le monde se déguise de la même façon alors ? Ce n'est pourtant pas ce que tu semblais dire dans ton premier message. Si tout le monde se déguise de la même façon, autant demander conseil aux autres animateurs, non ? Puisqu'ils auront rencontré le même problème, la même réflexion que toi, ils auront forcément des choses à partager.

Salut, Tu es stagiaire, tu es donc là pour apprendre. Tes collègues et ton/ta directeur(trice) t'ont-ils donné des conseils ?

C'est la majorité qui a décidé comment TOI, tu devais t'habiller ?

Donc tu n'as pas vraiment choisi ?

Bonjour, qui a choisi ce thème sur la Grèce ? Qui a choisi que TU devais te déguiser en centaure ?

Peux-tu nous dire en quoi tu trouves leurs messages honteux ? Car c'est un petit peu facile de dire cela sans l'appuyer par une analyse. Si tu le justifies, pas de problème, ça peut s'entendre. Mais il faut prendre cette peine au préalable.

Je ne vois pas l'intérêt de te répondre. Ma démarche n'est pas de chercher à imposer mes idées, à "triompher" dans le débat. Je viens là pour profiter des débats présents afin d'améliorer ma conception de l'animation, éventuellement de la pédagogie. Or, ce qui triomphe dans ce message, c'est l'absence de fond. Tout est dans la forme, sans doute pour masquer précisément cette absence de fond. Que tu aies tes opinions, parfait. Exprime-les ! Echangeons. Je ne demande que ça. Mais que ce soit un débat d'idées. Qu'on ne se réfugie pas derrière une forme destinée à détourner le sujet. Quand à ta première phrase, au risque de me répéter (mais je suis sûr que tu l'as très bien compris, et que tu réinterprètes mes propos pour leur faire perdre leur sens, technique de manipulation vieille comme le monde), ce n'est pas le fait de ne pas chercher s'il y a une loi sur l'interdiction d'un jeu qui constitue la soumission. La soumission se lit à travers ta vision des choses : ton directeur te dit quelque chose, tu l'exécutes. La référence au poirier ne servait qu'à mettre en relief le fait que tu étais capable (ou non) de faire preuve de discernement dans un cas extrême. Que le fait que tu ne cherchais pas à vérifier si le jeu était autorisé ou non était lié à un manque d'envie, de motivation. Ou bien qu'il s'agissait effectivement d'une soumission absolue. L'expérience, puisque tu sembles faire une fixation à ce sujet, ne fait pas tout. C'est la réflexion qui fait la différence. Ca passe par le terrain, comme tu le dis. Et par les livres, les lectures, les échanges. Ne jamais prendre de recul pour analyser sa pratique maintient la tête dans le guidon qu'on a forcément sur une journée de travail. Ce passage m'amuse beaucoup. Quelqu'un qui ne cherche pas à échanger reste dans ses certitudes. C'est totalement ton attitude en disant "tu m'agresses, t'es méchant, je ne me considère pas comme nulle, les enfants sont contents". Moi je préfère échanger sur des idées, sur une réflexion. Dialoguer sur de prétendues pratiques qu'on prête à un interlocuteur qu'on ne connait pas n'avance pas à grand chose.

Salut, je ne vois pas où je t'agresse. Si tu es capable de me citer une phrase agressive de ma part à ton égard, merci de la citer, et je m'excuserai aussitôt. Pour ma part, même après relecture, je ne fais qu'échanger, sans agressivité aucune. Entendre un avis contraire ne signifie pas qu'il y a une agression liée. Bref... Le voilà le problème : tu ne cherches pas plus loin. Ton directeur te dit que c'est interdit, tu l'écoutes. Il te dirait de passer la journée à faire le poirier, le ferais-tu ? Je suis sérieux, j'attends une réponse à cette question. Si dans cette situation, tu faisais le poirier, je pense que ça se passe de commentaires. Si tu ne le ferai pas, cela prouve bien que tu as un curseur de "soumission" à ton directeur, qui heureusement n'est pas nul. Cette vérification de la loi ne te semble pas assez intéressante, voici donc ce qui justifie que tu ne vérifies pas, et non pas la toute puissance du directeur. Or, il est toujours intéressant de s'intéresser au pourquoi du comment. Pourquoi ce jeu serait-il interdit ? Pourquoi interdire les chaises musicales ? Parce qu'un jour, Martin s'est cassé le cocxys à Saint-Jean de la Lande ? Du coup on l'interdit au niveau national ? Et les 200 enfants qui se sont blessés l'année dernière (je balance des chiffres au hasard, naturellement) en jouant au foot ? Ca ne pèse pas assez pour suspendre les foots ? N'importe quel jeu peut être dangereux. Jouer c'est prendre des risques. Vivre, c'est prendre des risques. On a une obligation de moyens, pas de résultats. Ce n'est pas le jeu qui est dangereux, mais l'animateur... s'il n'a pas sécurisé le jeu. Les chaises musicales sont dangereuses ? On risque de se casser quelque chose en tombant ? Ba soit on trouve un moyen de fixer les chaises, soit on intègre une règle -> interdiction de toucher la chaise avec autre chose que les fesses, soit on place ces chaises sur une matière agréable (type matelas de gym) en cas de chute. Du moins pas trop désagréable et qui limiterait les dégâts... La tape sur la joue est assimilée à une caresse ? Par qui ? Par l'animateur qui ne comprend rien à ce qui se passe dans la tête des enfants ? C'est mausant cette nouvelle mode de "ne protégeons pas trop les enfants". Surtout de la part de gens qui considèrent que la chaise musicale est un jeu trop dangereux... Pas d'accord non plus sur le fait que les enfants savent qu'ils ne doivent pas frapper. A 5 ans, il n'y a toujours pas eu ce qu'on appelle ce déclin de l'égocentrisme et l'entrée dans la phase de latence. Comment dès lors, prétendre qu'ils ont intégré la différence entre les bons et mauvais gestes à l'égard d'autrui alors même qu'autrui n'est pour eux rien d'autre qu'un rival ? Quelqu'un qui vole la vedette. Alors oui, ils seront capables de répéter ce que les adultes leur ont répété mille fois "on ne frappe pas, sinon on est puni". Mais l'ont-ils intégré ? Au vu du nombre de bagarres dans les écoles, il est évident que non... Et quand bien même certains ne frapperaient pas, ce serait davantage la peur (des représailles de l'autre, de la punition de l'adulte) que l'intégration de ces valeurs qui guiderait le propos. La comparaison avec la pièce de théâtre, j'ose espérer qu'il s'agisse de mauvaise foi. Et pas d'incompétence. Au théâtre, ou au clown, on joue quelqu'un. On est un autre. Lorsque Mathias, 7 ans, donne un coup d'épée, ce n'est pas Mathias qui le donne, c'est Mr Beaubourg, chevalier qui le donne. Car ce coup d'épée est soumis à des règles (et à priori, que ce soit coup d'épée ou claque, on n'alignera pas celui qui le reçoit). Quant à cette dernière phrase, si tu veux laisser vivre les enfants, pourquoi pas. Dans ce cas, quitte le monde de l'animation. Considère qu'il vaut mieux que les enfants soient entre eux dans ce temps "inter enfants". Et ne te mêle pas à ces animateurs qui viennent les perturber. Ce n'est pas de la provoc', je suis parfois pas si loin que ça de penser que l'adulte est trop présent et que les temps entre-enfants sont trop rares. Que les coups aient lieu entre enfants, oui. Cela ne signifie pas qu'il y ait de la pathologie ou de l'inadaptation sociale dans l'air. Qu'ils aient lieu en présence de l'adulte et que celui-ci ne dise rien. Qu'il cautionne... Souvent le même qui a établi des règles de vie chiantes pour le centre disant qu' "on se lave les mains après avoir été aux toilettes", qu' "on ne se bat pas"... Et n'est pas capable d'intervenir lorsque les règles ont été transgressées... C'est navrant (je n'attache pas une importance particulière aux règles, je suis d'avis d'en mettre le moins possible. Mais de les faire respecter).

Salut, qui a donné ici son avis sur le monothéisme ? Il n'est pas question de donner son avis, mais de comprendre (bien que ce soit prétentieux de prétendre comprendre quelque chose, disons avoir suffisamment exploré pour savoir un minimum de quoi il retourne) son sujet. On ne va quand même pas lancer un thème Egypte avec les enfants sans ne rien connaître à ce sujet, non ? Sinon, qu'apprend-on aux enfants ? Que leur transmet-on plutôt (je préfère le terme "transmettre" à celui d' "apprendre" s'agissant d'animation) ? Une reproduction de clichés. Souvent faux, souvent véhiculés par des intermédiaires ayant un intérêt à faire transmettre ce cliché. Et on arrivera à un thème sur l'Afrique où on parlera en "petit nègre" pendant toute la semaine. Sur l'Afrique Subsaharienne, on se rend compte de l'énormité que cela constituerait. Sur l'Egypte, sur la Bretagne, sur les Ch'tis, sur... On ne s'en rend pas compte. Et pourtant la transmission de clichés à mille lieux de la réalité est du même ordre d'idées. Et ce n'est pas valable que pour des thèmes sur les cultures. On ne va pas faire un thème sur le slam si aucun animateur n'y connait rien... Ca n'aurait aucun sens. Sauf si, entre temps, les animateurs ont la bonne idée de se renseigner sur le sujet. Pour dépasser les clichés qui pourraient naître à première vue.

Malgré les manques évidents de ta théorie, tu as raison sur un point : les enfants sont en vacances. L'animateur doit toujours garder cela à l'esprit, et je pense que si tous gardaient cela dans un coin de leur tête, on n'aurait pas de "tu es OBLIGE de participer à ce douanier contrebandier. Attends, j'ai passé un quart d'heure à faire les billets, je l'ai fait pour toi, alors tu viens !". Et si un type de 20 ans plus âgé que vous venait vous forcer à faire quelque chose pendant vos vacances, que feriez-vous ? Là, l'enfant n'a qu'à peine le pouvoir de se révolter, de dire non (il ne l'a même pas). Bon après, partant sur ce bon constat, je ne peux pas te rejoindre sur le fait d'avoir "des activités qui sortent spontanément". Parfois, oui. Le reste du temps, si tu ne prépares pas ton animation, elle ne pourra pas être de qualité. On ne peut pas meubler 1 ou 2 heures autour d'un grand jeu sans préparation. Ou alors on sacrifie la qualité, la cohérence... Quand à la question des bouquins, qu'importe, à la limite, si l'idée vient d'un bouquin. On n'anime pas auprès d'enfants pour poser un brevet...

Peux tu citer un article de loi disant que la chaise musicale est interdite ? Tu n'en trouveras pas car il n'en existe pas. Je ne connais pas le mariage chinois. Peut-on accepter que des animateurs, des adultes, lancent ou tolèrent un jeu dans lequel il s'agit de se gifler ? Même si la gifle n'est pas forte. Comment feront-ils quand Bastien mettra une grosse gifle ? Là t'as mis une grosse gifle, tu n'as pas le droit. -"Et Mathieu il en a mis une grosse tout à l'heure aussi" -"Non c'était une moyenne". Quelle est la différence entre une grosse et une moyenne ? Rien qu'à ce petit exemple, on voit bien que ce jeu est intenable. Que lorsque deux enfants se gifleront dans la cour, l'animateur qui a toléré ce jeu par le passé n'aura ensuite aucune légitimité. Pensons toujours au symbole que l'on fait passer à travers les jeux que l'on met en place. Ca évitera peut-être la mise en place de certaines activités de ce type.