Cesco

Oui. Et sinon, il y a internet et les livres. Qu'on peut consulter gratuitement en bibliothèque. Je préfère quelqu'un qui ne parle pas des autres cultures que quelqu'un qui le fasse mal.

Tu viens donc nous poser des questions, mais tu ne réponds pas aux questions que l'on pose pour t'aider. Difficile d'obtenir une aide quelconque dans ces conditions...

Au contraire, en tant qu'animateur, dès lors que tu agis, tu le fais avec ce que tu es. Il est donc nécessaire d'avoir, au préalable, déterminé quel type d'animateur tu es et d'y avoir réfléchi. Le but de ce type de forums ne devrait pas être de répondre à des "help, j'ai un thème "Contes" pour la semaine avec des 3-6, que puis-je mettre en place ?". Mais plutôt de permettre à chaque animateur de confronter sa vision à celle des autres. Pour affiner sa position. Et à ce petit jeu là, tout le monde est le bienvenu. S'agissant de ton propos, il est évident que si tu n'as pas la liste des enfants, tu ne peux pas apprendre leurs noms. Je pense qu'on est néanmoins tous d'accords pour dire qu'il faut que cette période où Michael est "l'enfant au manteau rouge" soit la plus courte possible. Apprendre le nom des enfants par rapport au trombi est une excellente manière, à défaut, en trouver d'autres (un contact et une présentation informelle). Par contre, qu'entends-tu par "début officiel du séjour" ? Que l'enfant qui arrive au centre mais qui lit n'est pas encore dans le séjour ? Que le séjour ne démarre que lorsque les animateurs prennent les choses au main ? Quid des temps entre-enfants pourtant essentiels à l'évolution de ceux-ci ?

Il n'y a même AUCUN mauvais jeu. Le jeu fait partie du processus qui permet à l'enfant de grandir. Un jeu est, par définition une activité "à laquelle on s'adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement." Dès lors qu'on contraint un enfant à participer à quelque chose auquel il n'a pas envie de prendre part, il n'est plus dans le jeu. Même si l'adulte l'a imaginé comme tel. Lorsqu'un enfant est mis sur le devant de la scène, prié de faire quelque chose par le reste du groupe et/ou l'animateur, cet enfant ne peut en être dans le jeu. Il ne s'adonne plus à l'activité pour tirer du plaisir mais pour limiter les dégâts.

Ah mais j'assume totalement le terme pour le coup. Pour moi, les enfants viennent avec des tas de compétences qui leur sont propres, ils viennent tels qu'ils sont. Et ils ne vont pas arriver en disant "moi je sais faire ça". Ca va être à l'animateur d'observer certaines attitudes, certains détails qui vont lui permettre de repérer qu' "untel danse hyper bien". Et après ? Moi j'aime bien mettre en place en RERS (Réseau d'Echange Réciproque de Savoirs). Bon je le fais pas à chaque fois, mais en gros c'est une grande feuille avec deux colonnes "ce que je peux apprendre" et "ce que je veux apprendre". Si "untel danse hyper bien" mais n'avait pas envie de l'apprendre à quelqu'un, rien n'empêche l'animateur de lui demander, sur un temps informel, pourquoi. Et toutes les réponses s'entendent, pas question d'obliger l'enfant, évidemment. Mais d'expérience, plus les compétences à disposition sont exceptionnelles, plus le nombre d'enfants à vouloir apprendre la discipline en question est élevé (ce qui semble logique effectivement). Et de fait, plus le RERS fonctionne et donne une dynamique au séjour. D'où le terme, pour moi, de "se servir" des différentes compétences des enfants pour en faire profiter le plus grand nombre. Même si on utilise pas le RERS, on peut proposer à un enfant qui a une compétence pour laquelle il y a une demande d'animer ou de co-animer un atelier. Pas par fainéantise de l'animateur. Simplement car ça répond à une logique de demande des enfants, et puis ça leur montre que, pour une fois, sur le séjour, quand on leur dit qu'on va prendre en compte ce qu'ils sont, leurs aptitudes, leurs envies etc... ba ce ne sera pas que pour se couvrir si J&S arrive... S'agissant de mon point de vue sur le fait qu'il faille commenter ou non un "physique négligé", je suis partagé. La saleté, tout ce qui relève d'un défaut d'hygiène, je pense qu'il faut le faire, en effet. C'est un rôle éducatif que de le faire. Ce qui implique qu'on doit essayer de comprendre pourquoi il ne le fait pas. Parce qu'il n'a pas atteint le stade où cela est nécessaire pour lui ? Parce qu'il a vécu un traumatisme ? Etc... Après, si untel semble négligé, mais qu'il est propre, mais qu'il ne s'habille pas comme la norme l'entend... Il faut se questionner sur sa déférence (lire à ce sujet Erving Goffman) qui, est, pour être hyper simpliste, la façon dont je vais évaluer la tenue de l'autre. Comme l'explique Goffman, dans ce cas-là, on se base sur nos représentations à nous. Qui ne sont pas nécessairement celles de notre interlocuteur. Ca serait un peu de l'ethnocentrisme, sauf qu'au lieu de se placer à l'échelle d'une culture, le curseur serait au niveau de l'individu. Et ne pas prendre la peine de comprendre les raisons qui poussent l'individu à s'habiller ainsi, à les comprendre, ne pourra permettre de nouer un dialogue. Après, les minettes qui s'habillent hyper provocantes, il se peut (ce sera même le cas) qu'en fin de conversation, j'impose un retour à une tenue plus décente. Mais j'aurai écouté leur opinion, leur avis, essayé de le comprendre. Et j'aurais expliqué le mien, expliqué que leur tenue peut destabiliser d'autres enfants. Que leur liberté de se vêtir comme bon leur semble a donc atteint sa limite puisque la façon dont certains autres le réceptionneront sera délicate. PatateChaude : Le mister et miss sous forme humoristique ? Il y a un grand jeu, bien qu'hyper utilisé, qui s'appelle la grille magique, qui permet un peu de faire ça, avec un système autre que l'évaluation d'un jury. Plus sain à mon sens et au moins aussi drôle. Sur internet, tu devrais trouver la règle de ce jeu.

Ah mais loin de moins l'envie de défendre les concours de danse ou de chant. Mais partis pour évaluer le pire, j'y vois quand même la différence que ne s'inscrit à un concours de chant ou de danse que celui qui a envie de présenter quelque chose (personne ne souhaite contraindre un enfant à danser par ici j'espère...). Partant de ce principe, il n'y a que le fait de proposer un concours qui me dérange. Le fait de proposer à des enfants de mettre sur le devant de la scène leurs compétences en danse ou en chant étant au contraire quelque chose que j'encourage. S'il y a des fibres artistiques au sein de la colo, ne pas s'en servir est condamnable. Pas d'accord avec le fait que la voix change rarement, surtout au niveau de l'adolescence, elle change autant que le physique à mon sens, ce qui est à mon sens un autre débat de toute façon, puisqu'on peut travailler sa voix pour la rendre plus juste, travailler ses capacités de danseur pour les perfectionner, travailler avec d'autres danseurs pour être dans le même rythme en même temps... Travailler son physique ? A quoi cela rimerait-il en revanche ? Aucun apprentissage potentiel n'entre en jeu à ce niveau. Je reviens donc sur les propos de Noël par rapport aux Olympiades, même si je n'étais pas d'accord avec l'utilisation de son exemple. Dans le cas ici présent, je serai en revanche totalement d'accord avec son propos. Evaluer quelque chose qui n'a aucune marge de progression si ce n'est celle de l'évolution naturelle ? Quel intérêt ?

Tu ne sais pas quel âge ont les enfants que tu auras en charge ? Dans ce cas-là, penses-tu qu'il est nécessaire de s'y prendre dès maintenant pour penser ton activité ?

Bonjour, comment se fait-il que tu n'aies pas d'idée sur ce thème ? Est-ce toi qui l'a choisi ? Et si on te l'a imposé, trouves-tu normal que la personne qui te l'aie imposé ne soit pas celle qui mette en vie le projet ? Si le thème ne te convient pas, tu peux toujours en parler avec la personne qui a choisi ce thème (même si j'ose espérer qu'il s'agit de toi, ou de toi avec les autres) pour le revoir. A défaut, je serai ravi de t'aiguiller quand même, à condition que tu me donnes davantage d'information. Quel âge ont les enfants, combien sont-ils, qu'auront-ils fait les jours avant, quelles possibilités offrent la structure ? Tu ne comptais pas préparer ton activité sans prendre cela en compte, j'imagine. Il faut donc que nous ayons ces éléments pour te proposer des idées. Sans quoi nous ne prendrions pas en compte les perspectives de l'environnement et besoins théoriques des enfants.

Bonjour, je crois que c'est justement parce que nous avons "grandi un peu" et avons pu prendre du recul sur ce type d'actes que nous tenons ces discours.

Salut, l'initiative est à mon sens intéressante. Concernant ces temps globalisés, lorsque tu indiques qu'il y a des ateliers kaplas, dinette etc... Que font les animateurs ? Animent-ils ces ateliers ou laissent-ils les enfants seuls ? J'attends ta réponse pour poursuivre la conversation mais le sujet m'intéresse.

Salut Olivier, je suis d'accord avec toi. Ma réponse date d'il y a un an, et j'ai eu le temps de faire évoluer ma conception également à ce niveau. C'est pour cette raison que dans mon récent message, j'ai admis que cette réponse était sans doute maladroite. Je ne renie pas l'intérêt de piquer au vif un animateur débutant qui vient demander des idées sans aucun apport, en revanche, cela mérite, il est vrai, des explications que je n'hésiterai pas à apporter la prochaine fois.

Evidemment, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit tout accepter ! Le problème avec ces gages (on parle bien de petits défis lancés à quelqu'un sans qu'il n'ait réellement le choix (on a toujours le choix, ça fait partie de ce qui caractérise l'homme, mais, on s'entend) et qui le font se mettre en scène seul) c'est qu'on ne peut jamais être sûr de l'effet qu'ils vont avoir par la suite. On sous-estime toujours les effets de certaines scènes humiliantes vécues pendant l'enfance, notamment sur l'estime de soi. Obliger un enfant à danser devant tout le monde quand il n'est pas à l'aise avec son corps (et ça, on ne peut jamais en être certain à la base), non seulement ce n'est pas pédagogique, mais c'est de la maltraitance. Après, je suis le premier à dire qu'il ne faut pas que des activités qui sont projetées pour cultiver l'enfant, tant le simple fait de jouer est utile au développement de celui-ci puisque c'est en faisant ceci qu'il intègrera la notion de règles.

Bonjour, comme l'a dit Olivier, ce n'est quand même pas très conseillé. Amener ta tente perso, pourquoi pas, même si dans l'idéal... Parles-en avec ton directeur. A moins qu'il ne soit vraiment borné, si tu lui expliques pour quelles raisons (légitimes) tu y vois un inconvénient, un compromis devrait être possible. Tiens nous au courant de la suite des événements.

"participer à une dégradation de la société", que de grands mots (maux ?) ! Ma réponse n'était volontairement pas constructive. Car la question ne l'était pas. Si tu as un ami seul dans la nature, près d'un lac rempli de poissons. C'est sa seule nourriture possible. Il a une canne à pêche mais ne sait pas pêcher. Toi tu sais pêcher. Beaucoup de gens iront lui pêcher un poisson. Moi ça ne m'intéresse pas. Ce ne serait que du ponctuel. Je préfère lui apprendre à pêcher. Et il pourra pêcher quand bon lui semblera. Sur un forum, avec des gens qu'on ne connaît pas, on ne peut pas leur apprendre à pêcher. En revanche, par différentes méthodes, on essaye, parfois sans doute de manière maladroite, de leur envoyer des signaux leur permettant de comprendre qu'il faut mieux demander comment pêcher, que de demander un poisson. Et c'est ainsi qu'on aide les animateurs débutants. Si on lui dresse son programme d'activités, on n'aura pas aidé un animateur débutant. On aura aidé un "jemenfoutiste" même pas capable de participer à l'élaboration des activités qu'il va mener. Ca n'a aucun sens, alors qu'on est beaucoup à se battre pour dire que la base, c'est de se battre pour le droit de lancer les activités/les thèmes qu'on a initiés. Pas qu'un directeur nous a imposé. Et là, pour "aider un jeune animateur", on devrait rompre ce principe basique ? Très peu pour moi. Si Jen revient (un an après, j'ai quelques doutes) et nous partage ses interrogations, nous donne quelques indices (âge des enfants, leur nombre, leurs envies potentielles, la configuration des lieux), on se fera un plaisir de l'aider. En attendant...

C'est un jeu de quille traditionnel d'origine finlandaise me semble-t-il, plutôt sympathique. http://www.amuzbois.fr/jeux-en-bois/molky/ Ta réponse concernant les élections "miss and mister" me choque pour deux raisons. Le "on fait autre chose que de l'esthétique pour que tout le monde puisse participer". Parce qu'un "moche" ne pourrait pas participer ? Il serait recalé ? Mais qu'est-ce qu'un moche ? Cet aspect de ma réponse est volontairement provoc', ce qui me chiffonne le plus, c'est que, même si tu mets quelque chose à côté, demeure cet aspect esthétique, sur lequel ne peuvent influer les différents participants. De la danse, du chant, passe encore (bien que je sois loin d'être friand d'une animation partant sur le principe d'un concours individuel de ce type). Bien que je ne sois pas fan de ces classements sur des compétences, une mauvaise place à un concours de chant (souvent contractée par un enfant qui n'a pas de prétention sur sa voix) me semble quand même plus assumable que la dernière place au concours de beauté du camping. Parce que quand on récompense "mister super beau", on identifie aussi "mister super moche" qui n'a aucune voix. Je ne vais pas au bout de ma logique volontairement, je souhaite avoir ton avis là-dessus.

il s'est surtout passé un an et demi depuis. Je m'excuse de me poser des questions sur le métier d'animateur et de la manière dont cela peut permettre d'effectuer le meilleur accueil pour les enfants. Ce n'est surement pas ce que de "pauvres parents" exigent des gens auxquels ils confient ce qu'ils ont de plus cher... J'ajoute que si comprendre une question peut mériter un effort, comprendre les réponses en est un autre. Souvent bien plus gros.

Et il est également de la responsabilité du directeur de demander aux éducateurs de la structure dans laquelle cet enfant est placé (de quelle structure s'agit-il ?) quel est le but de sa présence ici, quelles attitudes éducatives doivent être mises en place etc... On ne peut pas, lorsqu'un défaut de communication est repéré, mettre la totalité des torts uniquement sur une des parties.

Très facile sur le papier, oui. Mais pour un animateur qui n'a pas forcément envie de se décarcasser (et il y en a, parfois, dans ma faiblesse, j'ai tendance à penser qu'il s'agit d'une minorité, mais on ne peut en aucun cas dire qu'il n'y en a pas), entre passer 2 minutes (multipliées par 5 ou 6 enfants) à finaliser une activité manuelle, ou passer 10 minutes (multipliées par 5 ou 6 parents) à expliquer sa démarche, qu'il n'a, lorsqu'il s'agit de ce type d'animateurs, jamais réellement réfléchie, une bonne part choisit la deuxième option. Sans compter qu'il n'est juste rationnellement pas possible de justifier sa démarche auprès de tous les parents, du moins pas le même jour, et je sais, d'expérience, que l'idée d'être pris pour un jemenfoutiste sans pouvoir se justifier, suffit pour des animateurs peut-être trop zélés, peut-être trop stressés, à finaliser l'activité d'un enfant. Y a tout un tas de (mauvaises, souvent) raisons pouvant expliquer cela, mais dire que ce type d'animateurs n'existe pas ou peu, ça ne correspond à la réalité de MON expérience du terrain.

En partant des expériences que j'ai vécues en ACM, je rejoins le constat de Jean (qui a forcément une vision de ces activités toute personnelle, chacun d'entre nous construit sa vision à partir de ses expériences). Je vois un grand nombre d'animateurs tenir des propos de type "mais on va pas le laisser ramener ça chez lui, ils vont dire quoi les parents ?". Un des problèmes de l'animation est que le rôle des animateurs est mal compris par les parents. D'où le besoin de communiquer. Sinon on reste enfermé dans des schémas avec des parents estimant que si l'animateur n'a pas aidé l'enfant à faire un bel objet, et qu'il a laissé sciemment l'enfant "saboter" celui-ci, c'est que l'animateur est un jemenfoutiste. Et lorsque les parents restent sur des schémas comme ça, la tentation, pour quelqu'un qui ne réfléchit que peu à sa pratique, est de céder à la facilité. Faire à la place de l'enfant et s'éviter ce type de remarques, ce type d'échanges pour faire évoluer la vision des parents.

Lire pour se renseigner à propos d'une culture, n'est-ce pas là exactement ce que je disais ? Que ce soit sur internet ou ailleurs, qu'importe. Seul le support change. La démarche reste la même.

Salut, globalement d'accord avec toi remi, si bien que je ne voyais pas l'intérêt de te répondre... jusqu'à ce qu'un petit détail ne m'interpelle. Tu dis toi-même que les maters n'ont pas la notion du temps, et pas celle des distances non plus. Cela représente-t-il un vrai intérêt de leur montrer la Chine sur une carte ? Ou n'est-il pas préférable de faire découvrir des pans de la culture (par culture, j'entends les arts, mais aussi la façon de vivre au quotidien). Sans tomber non plus dans les clichés. Et pour faire découvrir une culture, cela me semble difficile de le faire si on n'y a pas été et qu'on n'a pas été bouquiner, lire, se renseigner longuement sur la culture pour cela (Hergé ne voyageait pas, il lisait et c'est de là qu'il puisait ses sources pour faire voyager Tintin). Sinon, on risque de tomber dans le cliché : en Chine, ils ont tous un chapeau et cultivent du riz. Je suis certain qu'on pourrait voir ce genre de choses. De mon côté, n'ayant passé que quelques jours en Chine, et n'ayant pas plus bouquiné que cela sur les cultures asiatiques, je me garderai bien de donner des idées pour ce projet, puisque ce n'est pas un projet sur lequel je serai à l'aise. Faire découvrir une culture que je ne connais pas bien ? Où est le sens ?

D'accord avec ça. Après, ces thèmes peuvent peut-être, j'essaye de leur chercher un intérêt, permettre à certains animateurs de faire marcher leur imagination. J'y crois peu, mais j'essaye de voir les éventuels points positifs de ceux-ci... Ca ne limite pas les possibilités à priori, puisqu'on ne fait quand même pas 100% des activités autour du thème, si ? C'est-à-dire que si on a un thème sur la Chine, les enfants auront, dans toutes leurs activités, au moins un rapport avec la Chine ? Si c'est le cas, ça me semble vraiment être davantage une contrainte qu'un support. Je m'interroge là-dessus. Si c'est pour proposer un Poule Renard Vipère, y a-t-il besoin de concocter un imaginaire autour ? Sur un jeu archi connu que les enfants feront sur tous les ACM qu'ils fréquentent, où est l'intérêt de placer un imaginaire ? Peuvent-ils y adhérer ? Le peuvent-ils, sans doute, d'ailleurs, mais je ne pense pas que ce soit forcément pertinent. Par contre, partir d'un jeu, y ajouter un imaginaire pour refaire évoluer ce jeu par la suite pour qu'il colle davantage à l'imaginaire, là, à mon avis, ça a davantage de sens.

Je rejoins totalement Jean là-dessus. Si t'es directeur et que l'organisme ne te laisse pas gérer la préparation de ton séjour, je trouve ça trop facile de remettre celui-ci en cause en cas de pépin. Si la façon de procéder d'un organisme ne te plaît pas dès le début, tu ne t'y engages pas. Il existe quand même certains organismes permettant de constituer son équipe, d'être en contact avec l'équipe ayant dirigé le séjour l'année précédente, d'organiser des réunions de prépa sur place quelques jours à l'avance, pour choisir de travailler avec ceux-ci. Après, je trouve la remarque de Noël trop catégorique. L'équipe qu'il mérite ? Mouais, dans le sens où, à priori, il l'a choisie. Mais choisie sur des échantillons finalement peu significatifs (un cv, quelques mails, quelques coups de fil, voire même un entretien d'une demie heure), bof, ça peut donner un bon aperçu de la motivation de la personne, mais tellement de points ne peuvent être découverts qu'au cours du séjour qu'une part aléatoire persiste néanmoins... D'accord néanmoins pour dire que, tel un chef d'orchestre, le directeur est responsable de l'ambiance et de la dynamique qu'il insuffle à l'équipe. Ou plutôt responsable de ne pas trop tirer dans les pattes de son équipe d'animation, on va le dire comme ça.

Je n'y connais rien en hydrospeed, je le dis tout de suite. Mon discours fait donc référence à l'hydrospeed puisque c'est le thème, mais s'il n'est pas adapté à l'activité, considérer mon propos comme une réflexion globale. Qu'à 10 ans, ce ne soit pas un besoin, c'est évident. A 17 non plus. A 40 non plus, à priori. Mais après, s'il s'agit d'une envie, et autant que des besoins, je pense que l'animateur doit en faire sa priorité, d'un enfant (et pas des parents), qu'il permet d'assouvir une certaine pulsion de mort, qui fait partie, à l'adolescence, du processus visant l'individu à se détacher de ses parents, mais que cette prise de risque est encadrée par des professionnels, je dis pourquoi pas. On se plaint que les médias parlent trop des rares accidents en ACM pour les généraliser. Ce n'est pas parce que, malheureusement, et j'en suis désolé pour les familles, un accident a eu lieu lors d'une activité d'hydrospeed (du moins je le pense, mais je le rappelle, je connais mal l'activité) que la mettre en place ailleurs relève d'une aberration. Après, je suis d'accord pour dire que ces activités dites de consommation (mais je n'aime pas ce terme, trop facile de pointer du doigt ces activités car on a trouvé un terme de ce type pour les qualifier) ne doivent pas être systématiques sur les séjours. Pas plus qu'elles ne doivent systématiquement être écartées. Selon le public accueilli, les activités qui font sens peuvent être radicalement différentes et je crois en l'intérêt d'une diversité des séjours proposés.

Salut, j'ai un petit problème avec le côté systématique de mettre en place des "thèmes", ce qui revient, à mon sens parfois à uniquement remplacer un jeu connu de tous en brodant un imaginaire autour pour satisfaire sa conscience plus que pour coller aux besoins des enfants. Je pense que le seul intérêt des thèmes, c'est justement de donner des idées d'animation à des animateurs qui en manqueraient. D'augmenter le champ des possibles, que ce soient pour les animateurs, et donc pour les enfants. Tout l'inverse de le réduire. En tant qu'animateurs, ne nous imposons aucune limite en termes d'imagination d'activités.