Cesco

Je n'avais pas compris l'inverse, j'étais juste en désaccord (partiel) avec ce que tu énonces. En voulant s'épargner un conflit, on fait souvent pire qu'autre chose, à moyen terme, en taisant ce qui nous gêne dans la pratique de l'équipe. Ces non-dits finissent bien souvent par créer du "sur-conflit". Mais on a le droit d'être en désaccord, ce n'est pas pour autant que je t'envoie sur les roses. Ce n'était en tout cas pas mon intention.

C'est là qu'on voit toute l'idiotie que constituent les thèmes puisqu'à la base, si on met des thèmes, c'est pour aider les animateurs. Or, tu te retrouves dans l'impasse car tu ne trouves pas d'activité en lien avec ce thème. La solution est somme toute assez simple : envoie balader le thème. Si tu ne peux pas le faire parce qu'il s'agit d'une commande (ridicule) venant du directeur ou de ses supérieurs, profite du thème "mystère" pour y caler tout ce que tu veux. Le mystère ne sera pas forcément dans le contenu des activités. Le mystère ce sera que les enfants ne pourront jamais savoir à quoi s'attendre. Un jour, on fera des activités en rapport avec les sorcières, le lendemain, on construira un dinosaure géant, etc...

Alors, peux-tu me dire en quoi je n'ai pas compris ton premier message ?

Moi je trouve que le thème "Mystère" est une super idée pour ne pas se prendre le chou avec la contrainte des thèmes, tout en en mettant quand même un pour satisfaire les "exigences" du directeur, des parents ou des organisateurs. Très bonne idée donc pour s'affranchir de toute contrainte, on peut tout caser dans un tel thème.

Euh... Je ne vois pas en quoi tout ceci est contradictoire avec mon message. Au contraire, tu reprends certains des arguments que j'énonce et au vu de la façon dont tu réponds, soit tu n'avais pas compris mon message, soit tu le déformes volontairement. Mais ceci n'est pas bien important. Si ce n'est que tu montes sur tes grands chevaux toute seule.

Salut, c'est sûr, mais ce message a déjà 8 ans, et les personnes qui alimentaient ce fil ne passent plus par ici à l'heure actuelle =)

Salut, déjà, pour être honnête, les directeurs d'ACM - sauf grosse exception, mais je le dis vraiment pour me couvrir - ne recruteront pas tel ou tel animateur en fonction de l'appro qu'il a choisi. D'autant que là, tu hésites entre deux éléments qui sont des bases de l'animation : le jeu et les activités manuelles. Moi je t'avoue que je pars du principe que les enfants sont là pour jouer. Les activités manuelles, c'est bien, mais il faut qu'elles soient amenées de telle sorte qu'elles ne puissent être confondues avec une contrainte scolaire. Donc si l'appro activité manuelle permet d'aborder la façon dont on peut les mener pour qu'elles relèvent bien d'un temps de loisirs, pourquoi pas. Mais j'ai peur que ce ne soit qu'une énumération des différentes actis qu'on peut proposer. Que le jeu, au moins, t'es sûr que tu pourras retranscrire tes apprentissages dans ta pratique quotidienne auprès des jeunes.

Si tu veux mon avis, il y a longtemps que le contenu de la majorité des ACM n'a plus grand chose à voir avec l'éducation populaire. Après, s'agissant de la dynamique au sein des équipes, il y a bien souvent des enjeux de pouvoir (et le pouvoir n'est pas que hiérarchique, il est aussi lié à l'ancienneté, la singularité du poste, ou à la compétence) qui viennent altérer les relations au sein de l'équipe. Bonne continuation en tout cas.

Salut, tu sais, le titre des activités ne parle pas vraiment de leur contenu. Or, c'est bien leur contenu qui fera qu'elles seront ou non adaptées. Toutes les activités dont tu parles, si elles sont menées correctement, me semblent pertinentes. Mais c'est sans doute à ton supérieur hiérarchique qu'il faut en parler, non ?

Ah, mais à aucun moment, je ne prônais un nivellement par le bas. Ce que je prône, c'est un accès à l'ensemble des citoyens au PSC1 (ou à une formation, ce que Rype propose, c'est au final de tout décaler d'un cran, en rendant la formation non diplômée accessible à tous - à l'heure actuelle, c'est presque le cas du PSC1 - et un PSC1 qui n'est pas donné - c'est grosso modo le cas du PSE1 ou PSE2 -, ça décale tout, mais au final, le sens est le même, ça me va aussi). Je suis donc d'accord pour dire qu'il faut plus de temps pour distiller ces apprentissages, je pense surtout qu'il faut rendre les rappels réguliers (au moins tous les 3 ans) accessibles à tous. Et donc gratuits dans l'idéal (me demandez pas où on trouve les financements, je parle d'un idéal). Car plus que le temps de la formation, c'est dans la fréquence des rappels que l'on pourra être efficaces. Moi-même je ne sais pas si je suis capable de mettre quelqu'un parfaitement en PLS demain, si les circonstances l'imposent. J'ai pourtant le PSC1 et un rafraîchissement. Je sais par contre qu'à priori, je ne ferai pas grand mal à la personne, et que je serai capable de prévenir et alerter rapidement des secours plus compétents que moi.

Oui, ça pourrait être une idée intéressante. Mais sur la pratique, je ne sais pas si ça peut être viable à long ou même moyen terme.

Pas d'accord (ça va devenir une habitude) avec la dernière phrase. L'idée est à mon sens qu'un maximum de personnes soient formés aux premiers secours, même s'ils n'ont que des bases. Il ne s'agit pas de prodiguer des soins extrêmement poussés, mais de faire en sorte de ne pas être dangereux pour la victime (et pour les autres, en évitant les sur-accidents), tout en permettant l'arrivée la plus rapide de secours. Pour moi, la logique n'est pas de faire quelque chose d'élitiste dont seule une partie de la population disposerait (il y a d'autres brevets pour cela), mais de sensibiliser un maximum de personnes. Sur 100 personnes, je préfère en avoir 95 formées un peu et 5 pas du tout, que 15 formées très bien et 85 pas du tout.

Encore une fois, une augmentation des salaires pourrait augmenter les tarifs d'une dizaine d'euros si les organismes refusaient de consentir le moindre effort. Mais quand on voit la proportion de stagiaires qui pourraient bénéficier d'aides au financement du BAFA et ne le font pas par méconnaissance, on se dit que si les organismes voulaient vraiment rendre leurs formations plus abordables, ils prospecteraient de ce côté-là... Après, le bénévolat, c'est autre chose. Je ne pense pas que tu sois le seul à avoir une activité bénévole. De mon côté, je refuse d'évoquer mes engagements pour justifier qu'on puisse ne pas être payé ici ou là. Lorsque je fais quelque chose bénévolement, c'est parce que je l'ai décidé, et que je ne souhaite pas avoir de contre-parties financières (mais je trouve d'autres intérêts, cf théorie du don et du contre-don de Marcel Mauss). Mais là, dans la formation Bafa, on n'est pas bénévoles (sauf dans certains cas, peut-être, enfin moi ce n'a jamais été mon cas). Donc dès lors qu'on n'est pas bénévole, ce n'est pas un engagement (ce qui n'est pas antinomique avec le fait qu'on puisse y trouver du plaisir, y mettre de la passion etc), on doit donc être payés décemment. Je vois ça aussi dans l'intérêt des stagiaires : actuellement, le BAFA est très peu considéré. Pas étonnant vu les méthodes qu'emploient pas mal d'organismes, comme tu le soulignes (et je te rejoins sur la question des compétences et de la formation des formateurs). Pour être plus crédible, se "professionnaliser" me semble être un outil.

Salut, bien d'accord avec toi là-dessus (encore que j'ai évolué sur l'idée de se faire apprécier, ce n'est pas une finalité, on n'anime pas pour ça, mais c'est un moyen, un outil, qui peut être un levier pour plein d'autre chose, notamment pour emporter l'adhésion des jeunes sur telle ou telle activité qui sort des sentiers battus). Je ne vois pas vraiment de question dans ce que tu exposes, tu repères toi-même qu'il s'agit principalement de la dynamique d'un système, je doute que tu puisses réellement y faire quoi que ce soit. Je pense que ce coup de gueule avait plus vocation à te décharger, j'espère que c'est le cas. Dis-toi que c'est bientôt fini, et un conseil, si c'est le bordel et que tu es mobile, cherche autre chose à la prochaine rentrée =)

S'agissant du garot, s'il a été supprimé, ça ne correspond pas à un nivellement vers le bas, mais bien à un principe de précaution : les gens faisaient des garots à mauvais escient. Pour le coup, ça impactait sur la finalité du geste.

Pas du tout d'accord avec le fait qu'un salaire décent fasse grimper les prix de la session de formation. Les organismes peuvent très largement diminuer leur marge, ils peuvent accompagner les stagiaires en amont à profiter des aides qui peuvent leur être versées. Par ailleurs, un augmentation de 100€ la semaine pour 4 formateurs, ça représente 400€, divisés par 30 stagiaires, ça nous fait du 12,50€ d'augmentation, quand bien même les organismes n'accepteraient pas de prendre en charge quoi que ce soit... Mauvais argument à mon sens. J'ai du mal à comprendre qu'on s'approprie les arguments de ceux qui ont intérêt à nous voir demander moins...

Bonjour, qui a choisi choisi ce thème de la nature ? Tu dis que tu commences à sécher, mais à quoi as-tu déjà pensé ?

Bonjour, si ce thème ne t'inspire pas, qui l'a choisi ?

Pourquoi ce "bref" ? J'ai l'impression que tu essaies d'opposer "plaisir à animer" et "volonté d'être rétribuée normalement pour les responsabilités, les actions et le temps que l'on endosse/passe". Ce n'est absolument pas incompatible pour moi. Je prends du plaisir à animer, mais je n'oublie pas que cela constitue un temps lors duquel je ne peux pas travailler ou rassembler de quoi payer mon loyer. Il me semble donc normal d'être justement rétribué pour cela. Le bénévolat, c'est autre chose. Mais je te renvoie à Marcel Mauss et sa théorie du don et du contre-don. Rien n'est jamais gratuit, même dans le cadre du bénévolat.

C'est malheureusement récurrent sur les forums, et celui-ci particulièrement.

Salut, un tel avis est, je trouve, intéressant car il est vrai que les positions habituelles sont très tranchées et qu'une telle position médiane peut favoriser un échange. Qu'on accepte de proposer des choses "sans sens" ne me semble, pour le coup, pas dénué de sens. Par contre, qu'on propose des choses sans réfléchir à leur sens me semble plus dangereux. Ce que je veux dire, c'est que pour pouvoir affirmer qu'une chose n'a pas de sens, il faut s'être questionné sur son sens avant. S'agissant des gages, je ne pense pas qu'ils soient dénués de sens, justement. Ne serait-ce parce qu'il y a une préméditation de la tâche à effectuer. Un exemple d'aménagement tout simple : pourquoi ces petits défis, ce serait à l'animateur de les décider en amont ?

Salut Carlo, bien d'accord avec la première partie de ton message. Après, je distingue le contenu d'une activité karting du rafting. Elles ne sont pas comparables à mon sens en ce qu'elles véhiculent. Activités de conso toutes les deux, je veux bien, mais moi en soit, tant que c'est pas du "remplissage" et que c'est distillé avec d'autres choses, ça ne me dérange pas qu'il y ait des activités de conso. Je ne trouve d'ailleurs pas, dans ma pratique, qu'elles sont antagoniques avec les besoins de l'enfant. J'ai pas peur du terme "activité de conso", c'est pas un gros mot pour moi. Là où je fais une nuance entre le karting et le rafting, c'est sur l'empreinte écologique de l'activité. Consommation ou pas.

Bonjour, penses-tu qu'un Cluedo soit adapté aux enfants de 4/5 ans ? Que peuvent attendre les enfants de 4/5 ans ? De quoi sont-ils capables ? Combien de temps, environ, peuvent-ils rester concentrés sur une même activité ? Qu'est-ce qui fait sens pour eux ?

Oui, Jean, le terme de manipulation n'avait rien de péjoratif. Je suis persuadé que l'on manipule en permanence autrui, en le voulant (là c'est un peu pervers, du moins ça peut l'être) ou non. Mais je considère qu'une aisance dans l'élaboration de son discours recèle une dimension relevant de la manipulation car elle orientera forcément l'avis du lecteur/locuteur, et pas seulement pour la qualité des arguments mais pour la façon dont ils sont établis.

J'ai pas le temps de répondre à ça (satané mémoire que je dois rendre dans 10 jours). Plein de choses intéressantes auxquelles j'aimerais répondre. Cela dit, juste sur la forme et pas dans le fond, j'ai remarqué que ça arrive souvent lorsque l'on débat ensemble. Tu poses une généralité (je résume, mais le fait que l'adulte n'ait pas à intervenir dans certaines situations, même en cas de vif conflit), je suis globalement d'accord sur l'orientation (laisser une liberté aux enfants) mais pas de manière aussi radicale (pour moi, lorsque la sécurité du jeune est en jeu, on doit intervenir, on est là pour ça), et tu es suffisamment habile (la manipulation que tu n'imposes pas aux enfants mais aux forumeurs ?) pour que j'en arrive à devoir me défendre de penser un truc que je ne pense pas et dont je soulignais l'intérêt dès le début (le fait de laisser une certaine liberté aux enfants). Et là, franchement, j'ai juste pas le temps de me justifier là-dessus, points par points.