Sara

Je suis bien contente de retrouver ce vieux sujet. Livo39 tu me sembles aigri de voir que certains directeurs dirigent des séjours pendant leurs congés payés (si j'ai bien compris c'est bien ça le problème pour toi : d'avoir deux payes et donc de ne considérer celle de la colo comme un "plus"). En vouloir à ces gens là, c'est remettre en cause l'animation volontaire. Dire que ces personnes là empêchent les anim pro d'avoir un vrai salaire, c'est empêcher les directeurs occasionnels de bosser...Car l'animation volontaire, ça fonctionne grâce aux étudiants et lycéens qui se font un peu d'argent pendant leurs vacances mais aussi grâce à des salariés (de la fonction publique ou privée) qui ont par définition déjà une paye. Alors ingénieur ou pas je vois pas la différence, si ce n'est que quand tu as 5 semaines de vacances par an il faut faire preuve d'une sacrée motivation pour en passer 2 ou 3 en colo. Et je parle en connaissance de cause, parce que je l'ai fait une année. Avant de me reconvertir puisque je suis prof des écoles aujourd'hui, j'ai donc perdu effectivement une partie de mon salaire. (ceci pour donner une suite au début de cette discussion qui me ramène un petit peu en arrière !) Et pas pour faire des colos 6 fois par an, même si quelques uns le font. Non, je ferai encore une ou deux colos et pas plus, donc en gros, comme avant.

Ce n'est pas, heureusement, ce que je voulais dire. Simplement, pour moi ce phénomène de "dernière soirée" n'est justement pas une mort du groupe d'adultes. C'est justement l'inverse : des adultes (ados ?) qui n'ont pas pensé un jour que la colo s'arrêterait et oui, souvent, cela va de pair avec des anims qui ne considèrent pas vraiment qu'ils sont en train de TRAVAILLER. En fait en disant ça je repense à une équipe où plusieurs anims étaient "à la vie à la mort" (et en fait quand tu discutes individuellement avec chacun d'eux c'est pas tellement vrai que ça mais on n'ose pas dire que untel a mal fait son boulot, est fatigué parce qu'on casserait le mythe de ce groupe d'adulte hyper soudé...) et n'arrivaient pas à "casser" cette image même à la fin du séjour. Je voulais donc dire que ces anims étaient dans une logique identique à celle de certains jeunes et ne pouvaient donc pas les aider, leur permettre de vivre, eux, la mort de leur groupe. Je ne sais pas si je suis plus claire... (difficile d'expliquer ce genre de choses qui repose à la fois sur des observations et sur une analyse -qui vaut ce qu'elle vaut- avec un peu de recul).

Ah cette fameuse "dernière soirée" où ça fait trop classe de pas se coucher !!! Bah ouais, on se reverra plus, alors faut se lâcher, se filer les n° de tél, les adresses email et autres MSN, délirer toute la nuit, quitte à être mort de fatigue ! Comme ça tu vois défiler une série de têtes de déterrés au ptit déj, ça fait peur Euh... après je trouve ça drôle qu'on parle de "mort du groupe" chez les enfants. Et les adultes, s'ils ne vivent pas aussi la mort de leur groupe, celle de leur équipe d'adultes, ça me semble difficile de pouvoir permettre aux enfants de vivre la leur. Ceci dit je rejoins H2O c'est dur de conseiller sans paraître vieux con (tout en étant parfois assez jeune). Une fois j'avais une anim qui s'endormait pendant la réunion du soir (22 h environ). Elle captait rien et avait les yeux fermés. Je lui ai demandé poliment d'aller se coucher (arpsè avoir prononcé son prénom au moins 3 ou 4 fois avant qu'elle ouvre les yeux...). C'est clair que ça a foutu une sale ambiance, un grand blanc, elle s'est levée, est partie. A la fin de la réunion elle est venue me voir en me disant : je comprends pas ! (Elle avait été faire son courrier pendant la réunion pour pouvoir faire le 5ème) Je suis bien, pourquoi tu m'as dit ça ? Malgré la discussion elle n'a pas reconnu être fatiguée. Bref, je suis pas certaine que ma réaction était très appropriée (vu qu'en plus apparemment elle a pas compris qu'elle aurait dû vraiment se coucher), mais ça me soûlait trop que les anims fassent nuit blanche sur nuit blanche, et soient comme des zombies pendant la journée. Tout ça pour dire que non, c'est pas facile.... de faire remarquer cela.

Parano ou pas, je ne mettrai pas les enfants au soleil entre 12 et 16 heures si le soleil tape beaucoup (après ça dépend de l'index UV mais au dessus de 7 c'est niet). J'ai des maternels sur mon centre, et je serais très en colère si des anims laissaient les gamins se prendre des coups de soleil. C'est clair que c'est strict, mais bon, le centre de vacances c'est d'abord un espace où la sécurité de chacun est préservée. C'est ni politique ni média, c'est juste que je veux pas me sentir responsable de l'augmentation des cancers de la peau actuellement en France, en grande partie liée aux expositions au soleil sans protection durant l'enfance...

La petite Léa 5 ans que j'ai gardée toute l'année après l'école : (je précise pour compréhension que j'ai les "dents du bonheur" donc les deux incisives de devant écartées) Un jour : "Sara elles me font peur tes dents !" (...) Le lendemain : "Toi t'as un garage dans tes dents. Moi ma tante elle est dentiste elle est spécialiste des caries, mon oncle il est orthodentiste (sic) il est spécialiste des garages". Meuh non, elles sont très bien mes dents :)

D'où l'importance de la crème solaire voire même du T shirt pour les plus petits. De toutes façons entre 12 et 16 heures, on n'expose pas les enfants au soleil, que ce soit avec ou sans crème protectrice.

Ce que j'ai déjà expérimenté sur différents centres (notamment l'été 2003) - les baignades et autres jeux d'eau le plus possible (même si pas de piscine et restriction d'eau, tu peux faire un jeu de bâche glissante ça coute pas tant d'eau que ça et ça rafraichit bien) - passer aux "horaires d'été" (en gros, on essaie de prévoir les activités sportives style poney et compagnie le matin, en début d'après midi c'est calme et tranquille et si en fin d'aprèm il fait moins chaud on peut repartir sur d'autres activités plus speed) - proposer de l'eau tout le temps et avec un peu de sirop pour donner envie aux petits de boire souvent... - pique-niquer en sous-bois où il fait souvent moins chaud que dans les salles de réfectoire D'autres idées ? (moi en août j'ai la chance d'avoir une piscine sur le centre et 18 hectares de parc hyper ombragés... cooool)

J'ai pour ma part commandé des doc sur le site du comité français pour l'éducation à la santé, c'est bien fait et gratuit. Il y a des docs (livrets, affiches, etc) pour tous les publics (petits ou grands), tu devrais pouvoir y trouver ton bonheur. http://www.cfes.sante.fr/ En ce qui concerne le budget, par contre, il faut qu'ils puissent se rendre compte une fois dans le magasin... ou alors avoir à dispo des prospectus de magasins pour se rendre compte du prix des aliments. Pense aussi aux livres de cuisine pour qu'ils puissent varier les menus. Sara

Je rejoins Nico sur le centre équestre. S'il y en a un près de ton centre, en général ils prévoient la visite du véto sans attendre qu'il y ait un cheval malade. J'ai assisté avec des enfants à une séance d'échographie de juments "pleines" (on entendait le coeur du poulain) et c'était vraiment super, les enfants étaient calmes et intéressés, d'autant qu'ils ont pu poser des questions. Au niveau des fermes agricoles il doit aussi y avoir des possiblités. Mais il faut planifier parce que par exemple sur un centre équestre le véto vient 1 fois par mois... Bon courage.

Cet été je fais une colo du 17 au 30 août en tant qu'adjointe. Et j'avoue que j'ai un peu peur de ne pas retrouver chez les anims la "patate" du début du mois de juillet... Faut quand même avouer que la fatigue s'accumule et que fin août c'est pas toujours la forme pour ceux qui ont enchaîné tout l'été. A voir...

Moi j'ai déja travaillé pour eux. Tu peux m'envoyer un MP pour préciser un peu quel type de renseignements tu cherches. Je pense pas que ça intéresse tout le monde de connaître leurs pratiques (à moins que je me trompe ?). Sara

Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Je pars demain matin et je pense adopter la seconde solution également. Mais les autres points de vue sont défendables... comme souvent dans l'animation, il faut savoir se positionner...

Pour répondre à Quentin... les 7-9 ans seront 30 environ... je ne sais pas encore combien il y aura de filles mais on peut miser sur 15. Et il y aura, pour ces 30 enfants, 1 animatRICE et 4 animatEURS. D'où mon interrogation ! Quant au nombre d'anim, effectivement, on est gâté... mais 3 groupes d'âge avec 5 filles, ben forcément, un des groupes se retrouve avec 1 seule animatrice (et les autres avec 2).

Oui c'est ça en gros on a le choix entre : - mettre des anims garçons responsables de chambres de filles (tu as raison Aurore ce sont nous adultes qui donnons aux enfants certaines représentations de la société...) ou - aider l'animatrice lors du temps des inventaires et des douches (en tant qu'adjointe j'estime que c'est aussi un peu mon rôle). Votre choix ?

Je suis bien d'accord mais là on est à 8 - 5 ce qui n'est pas si loin d'un équilibre (à 7 - 6). On a un effectif de 80 enfants pour 13 anims, ce qui est plutôt sympa comme taux d'encadrement. Je vais pas en plus râler sur la mixité dans l'équipe. Pour moi, ce n'est pas un problème "ingérable". Même si j'aurais aimé avoir 6 filles ou 7 filles au lieu de 5... On peut pas tout avoir. De la à qualifier le fonctionnement d'incohérent... J'ai l'impression (dis moi si ce n'est pas le cas) que tu as l'air de dire que quand on se retrouve devant une situation où la direction (et l'équipe d'animateurs) va devoir faire preuve d'un peu de réflexion et d'ingéniosité pour que tout marche bien, c'est pas normal... Or, rien de plus logique. Il faut toujours arranger les choses, à un niveau ou un autre, pour que ça marche... Et on est ici pour se demander de quelle manière...