Jérôme
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Désolé d'avoir tourné en rond, Aude, je vais me flageller et puis je reviens... :D Pour ce qui est d'être désabusé, mes paroles ont peut-être dépassé mes pensées. Disons que je suis un peu pessimiste sur le "court terme": je ne pense pas qu'un anim puisse radicalement changer l'attitude d'un enfant sur la durée d'un séjour. Tout au plus améliorer un peu quelques travers. En revanche, je plus optimiste sur le long terme. Je vois revenir des enfants d'une année sur l'autre, et je constate souvent que même les pires sales caractères se sont améliorés. Et je me dis que j'y suis peut être pour un petit quelque chose. Cependant, le plus gros de l'éducation des enfants est fait par la famille et les instituteurs. Donc je reste modeste de ce point de vue là.
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Argh!!! J'avais pas pensé... Et bien dans ce cas, faudra se contenter d'un vieux poste comme celui qui vieilli doucement dans notre salle de travaux manuels... :D A condition qu'un anim charitable amène son magnétoscope...
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Exact, c'est un problème. Mais si tu as été convainquant, je ne pense pas qu'il recommence. D'autre part, tu affirme autant ton autorité en arrêtant le jeu qu'en prenant à part le "leader négatif" (comme on dit en pédagogie). Moi je trouve que c'est une méthode qui réussit pas trop mal habituellement. Mais je ne l'emploie qu'en cas de situation qui commence à devenir gênante ou grave. Sinon, une réplique du tac au tac quand un petit se permet un "écart verbal", c'est suffisant la plupart du temps.
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Je vais te paraître peut-être cynique ou désabusé Aude, mais j'ai découvert au fil des années que si un môme a "appris" dans sa famille qu'il était normal de rejetter, insulter et persécuter une tête de Turc, ou si du moins on l'a laissé faire, ce n'est certainement pas un animateur qui le voit une ou deux semaines qui va changer son système de valeur et sa façon d'agir. Heureusement, la plupart du temps, la "pédagogie martinet" est inutile parce qu'un enfant normal comprend assez bien qu'il a mal agit si on lui explique. Et parfois, il y en a un qui n'arrive pas à comprendre parce que ses parents et tous ceux qui ont assuré son éducation jusque là ne lui ont pas expliqué ça. Et dans ces cas là, je reste modeste et je ne pense pas être capable de refaire son éducation en deux semaines. Alors si la seule solution pour qu'il soit vivable avec ses petits camarades c'est de lui montrer que son attitude me met en colère, c'est dommage mais tant pis.
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Oui, j'ai vu le cas plusieurs fois. Après ils viennent le chercher, parfois au milieu du séjour, quand tout est réglé. La plupart du temps, le môme ne savait pas ce qui se passait. Il découvre le divorce un beau matin quand maman ou papa débarque tout seul pour l'emmener...
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Dans ce cas là on sort de la télé proprement dite. A la limite, pas besoin de téléviseur, juste une caméra numérique, un PC, et un vidéoprojecteur si on veut diffuser tout ça aux enfants. On peut le mettre au jour le jour sur Internet pour les parents, ou le graver sur CD pour le donner aux petits. J'aime bien!!! En revanche, l'idée de proposer de regarder la télé, même si d'autres activités sont proposées à côté, ça me plait moyen. En moyenne, un petit regarde la télé quatre heures par jour. Alors sortons les de là! Montrons leur autre chose. Ils ne vont pas en mourir. Et l'idée que les enfants ne sont pas en prison et sont libres de demander à regarder la télé parce qu'ils sont en vacances, je trouve que c'est un mauvais argument. Si on va par là, pourquoi ne pas renoncer aux légumes verts et les remplacer par des steak-frites tous les midis? S'ils voulaient regarder la télé, il fallait aller en vacances chez mémé. Et les anims, ils sont nourris, logés, blanchis, mais si un anim veut regarder la télé pendant son jour de pause, il se dém... comme il veut. La télé n'est pas dans le contrat.
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J'ai des doutes sur l'efficacité du sermon face au groupe. Le petit caïd, il est fort parce qu'il y a les autres. Et il doit être fort parce qu'il y a les autres. Alors un sermon devant le groupe ne marche pas, parce qu'il se sent entouré de ses collègues, ce qui lui donne de l'assurance. Et quand bien même il accepte ce que tu lui dis, il ne peut pas capituler devant tous ses copains et reconnaître que tu as raison. Alors sa réaction sera négative, toi tu vas user ton autorité pour rien, et c'est toi qui aura perdu en fin de compte. Le sermon, à mon sens, il se fait à dix ou vingt mètres du groupe, le petit seul face à toi. Là, c'est toi qui a l'avantage. Et même s'il ne comprend pas qu'il a mal agit, il comprend que ça t'a pas plu et qu'il faut pas recommencer. Et c'est plus dissuasif pour le reste du groupe, parce que quand ils verront le petit chef revenir déconfit, même s'ils ne savent pas ce que tu lui as dit, ils n'auront aucune envie de se retrouver dans la même situation que lui. Et après seulement, on peut se lancer dans un petit discours pour que tout le monde comprenne qu'il faut respecter ses camarades.
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Nous on a pas trop de pb avec les visites. La majeure partie des petits viennent de la région niçoise, et on est à 100km par la route Napoléon. Alors ceux qui viennent, c'est vraiment pour une raison grave (divorce, décès) ou parce qu'ils rentrent de vacances par là, etc. Mais en général, ça n'a presque jamais posé de pb que les parents passent dans le centre. Parfois, ils mangent avec nous dans le réfectoire. En fait, les petits sont plutôt embêtés, la plupart du temps. Je sais pas vous, mais j'ai noté que les enfants se comportent de façon très différente quand leurs parents sont là et quand ils sont absent. Alors quand un petit s'est forgé une image de petit chef, ça le gonfle un peu que maman débarque et lui claque la bise. En revanche, on a plus de pb avec le téléphone et le courrier. Exemple: une petite le premier jour écrit à sa mère qu'elle s'ennuie, qu'elle pleure, qu'elle a pas d'amis, que les monos sont sévères etc. Ensuite, silence radio: elle est bien trop occupée à s'éclater (et à nous casser les pieds) pour réécrire à maman. Mais la mère était au bord de la dépression à l'idée que sa petite dépérisse. Tout le monde nous a téléphoné à tour de rôle: le père, la mère, et même la grand mère. Le directeur ne parvenait pas à leur faire comprendre que la petite allait très bien. En fin de compte, on l'a fait venir, et elle a expliqué à toute la smala que tout allait bien. Elle ne comprenait même pas pourquoi sa mère s'inquiétait... En fait, ce qui m'embête le plus, c'est un parent qui téléphone, pas qui visite. Parce que un parent qui passe peut vérifier ce qu'on lui dit de ses yeux. Mais un parent à cent bornes qui demande des nouvelles, il peut très bien se dire qu'on lui raconte des salades sur son minot, et il ne s'en prive pas la moitié du temps d'ailleurs. Et puis un petit de 6/7 ans qui reçoit un coup de tel juste au repas du soir, quand il est fatigué, à tout les coups il pique sa crise de cafard dans sa chambre le soir. Et alors l'anim peut sortir la serpillère, parce que tout ses camarades de chambre en font vite autant!!!
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En ce qui me concerne le problème est matériellement réglé: on a une vieille télé pourrie et pas d'antenne. Donc pas de télé pour les petits. Et franchement, ça ne leur manque pas du tout. Depuis toutes ces années où je bosse dans le même centre, même les plus accros à la télé ne m'ont jamais demandé s'ils pouvaient la regarder. Moi je m'en passe complètement pour moi même et pour occuper les enfants. Il y a bien mieux à faire! Vive le dépaysement, et à bas la télé!!!
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T'inquiète pas, ils vont pas te manger à cet âge. L'essentiel, c'est d'être cohérente avec toi même et ce que tu dis. Quand tu leur demande quelque chose, ils doivent le faire, pas le droit de chipoter. Sinon ton autorité est bouffée petit à petit. Par contre, il ne faut exercer ton autorité que sur des points importants. Pas la peine de pousser une gueulante si un petit oublie ses chaussettes au milieu de la chambre! Ne jamais pousser de gueulante d'ailleurs, sauf dans un cas grave, sinon tu finiras aphone (comme moi la première année!!!). Toujours être un peu strict au début, quitte à lâcher du lest en cours de séjour quand tu connais un peu mieux les petits. C'est toujours chiant quand tu as été trop cool au début et que tu dois resserrer les boulons en cours de séjour. Ils ne comprennent pas. Et pour le reste, en dehors de la législation, au feeling! De toute façon, tu vas te planter au début, c'est normal :D On est tous passés par là!!!
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C'est dommage que tu l'ai pas dit plus tôt, parce que nous on a eu un mal dingue à trouver assez d'animatrices. Mais maintenant tout est bouclé...
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Moi je me pose une question: ces thèmes intéressent-ils des préados de 12-14 ans??? Ont-ils des billes pour en parler? Rien que le thème de laïcité, par exemple: je te parie qu'aucun d'entre eux ne maîtrise le concept, ni même n'a une idée à peu près valable de ce que c'est. Donc, tu vas toi leur en parler, et la discussion sera un cours magistral. D'autre part, je pense que seuls les plus dégourdis oserons prendre la parole. En général, dans un groupe de plus de 5/6 personnes, le partage des tâches habituels est: 3 parlent, les autres approuvent. Alors dans un groupe d'une douzaine... Et tu ne pourras pas arriver à l'étape "expression théâtrale/tribunal" sans en passer d'abord par le débat. En plus, sincèrement, j'ai peur qu'ils perçoivent ça comme un cours d'éducation civique ou d'ECJS. En fait, ton idée ressemble beaucoup à une séquence d'ECJS (je suis prof...). Je te conseille plutôt des discussions complètement informelles, le soir à la veillée par exemple, sans qu'elles soient imposées, sur des thèmes que lancent les ados eux-même. C'est plus difficile à mener, parce qu'il faut repérer l'idée intéressante lancée par un ados à n'importe quel moment, et amener les autres à donner leur avis sans avoir l'air d'y toucher. En tout cas, je te déconseille de lancer directement un sujet toi même. Je t'encourage à persévérer dans cette voie, parce que c'est génial de refaire le monde avec des pré-ados et ados!!!
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A propos d'AS, on a un pb dans notre centre pour cet été. Pas d'AS titulaire pour l'instant. Un anim titulaire de l'AFPS peut-il être AS tout en ayant la responsabilité d'un groupe?
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Ton histoire me rappelle une "aventure de camping" avec des préados. On campait dans les bois au dessus du centre. On avait eu un mal de chien à les mettre au lit. A une heure, enfin, plus de bruit. A trois heures, un commando d'animateurs est monté de la colo pour le pur et ineffable plaisir de faire le hurlement du loup autour des tentes... Une heure pour calmer tout le petit monde. Pour la petite histoire, l'objectif de cette nuit sous la tente était de se lever à cinq heures pour aller observer la faune à proximité d'un point d'eau, le thème de l'année étant sur l'environnement... Inutile de dire qu'on avait fait fuir tout les animaux. Bilan de l'observation: le directeur a prétendu voir un pic-vert.
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J'aimerais bien qu'on me définisse le concept d'activisme. Si j'ai bien compris ce qu'a dit Olivier, l'activisme consiste pour un animateur à remplir les journées d'activités sans liens les unes avec les autres pour masquer les carences du projet pédagogique. Dans ce cadre, faire un déguisement pendant les ateliers pour que l'enfant l'emmène chez lui est de l'activisme. En revanche, faire un déguisement de princesse et chevalier parce que le soir a lieu une grande veillée médiévale en lien avec un projet pédagogique qui a décidé que le fil directeur du centre serait le Moyen-Age, ce n'est plus de l'activisme? Personnellement, l'activisme que j'ai subit lors de ma première expérience d'animation était bien plus primaire: la directrice interdisait que les enfants ne soient pas occupés (par un jeu décidé par l'animateur) de 9h à 12h et de 14h30 à 18h30. Pas de projet pédagogique. Depuis, j'ai connu des situations variées: un projet pédagogique assez peu contraignant avec à peine 50% des activités en lien avec lui, un directeur plus exigeant qui demandait que la quasi-totalité des activités soient liées au thème défini par le projet. Ces différentes situations m'ont montré qu'il y avait des inconvénients à tout: sans projet pédagogique ou avec un projet pas assez cadré, c'est chiant. Pas seulement niveau ambiance, mais aussi pour avoir des idées d'activités. Mais proposer à jet continu des activités originales fini par saturer les gamins. C'est du moins ma petite expérience. Personnellement, je ne vois pas ce qu'il y a de honteux pour un animateur de faire de temps en temps une activité bracelet, un foot, un ballon prisonnier. Moi quand je me pointe avec mon idée de jeu vachement originale pour la veillée et que les petits me disent qu'ils veulent jouer à la délivrance ou à la thèque, ben je range mon idée géniale et je les suis. Je vais pas leur dire que pédagogiquement c'est nul, leur jeu. Bien sûr, il n'est pas question de faire des petits jeux classique pendant tout le séjour. C'est pas la cour de récré non plus. Je change de sujet, parce que je suis en forme ce soir. On parlait de projet péda. Quelle taille fait le votre et que contient-il? Y a-t-il un projet type?
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Celle là je crois que c'est la meilleure! On vote? :D
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Je me rappelle un petit qui a eu un "accident" le dernier soir. Il a caché le slip sous son lit, mais je l'ai retrouvé. A l'odeur...
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Moi j'ai fais deux colo à 10 et 11 ans. J'aimais pas, et c'est pas ce qui m'a donné envie d'être anim. Mais ça a aidé. En fait dans mon cas, c'est du népotisme à mort. Ma tante est cuisinière à la colo, c'est elle qui m'a pistonné auprès de l'organisateur. J'ai dit oui (je savais pas dire non! :D ), ça m'a plu et j'ai continué...
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Nous on bosse beaucoup avec des aides anim au pair, en plus du nombre de bafa nécessaires. Ils sont tous très motivés, mais il faut dire que l'organisateur qui les embauche les connaît personnellement, la plupart du temps. En tout cas, il est très rare que ce soient des boulets. En 8 ans, je n'en ai vu que trois dans ce cas là, toutes la première année.
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Courage Aude! Et bonne chance, étant donné le peu de postes dispo!
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Les sous-vêtement ok... Mais on demande aux parents d'en prévoir assez pour tout le séjour. S'il en manque, ils font partie des "cas d'urgence" dont je parlais.
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Nous, après de nombreuses affaires de vêtements perdus ("ouinnnn!!! mon tee shirt pokémon!!!"), moults abus (je jette tous les jours mon linge au sale) et quelques pannes de machine à laver, on a décidé de ne plus laver le linge, sauf cas d'urgence. Il reste toujours la possibilité aux enfants de laver leur linge dans des éviers autrefois prévus à cet effet. la colo ne durant que quinze jours, les enfants ont normalement assez de linge pour tenir. L'an dernier, j'ai vu une ados avec quatre valises. Elle avait plus de tee-shirt, shorts, pantalons, jupes etc qu'il n'y avait de jours de camp. On continue cependant à demander que le linge soit marqué, à demander la liste aux parents ou à la dresser nous-même, histoire d'éviter vols et oublis.
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Dans le même genre, mais qui ne concerne pas que les ados, on peut créer aussi une "boîte à lettre" où chacun peut mettre des mots gentils pour d'autres personnes de la colo. Nous on appelait ça la boîte à calîn, ou un truc comme ça, et ça marchait pas mal. En plus ça aide pour l'ange gardien (qu'on fait aussi!).
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Moi j'ai fais un tir à la corde entre des filles et des garçons de 10/12 ans, et à nombre égal elles les ont explosé les doigts dans le nez (pas tous, faut quand même tirer la corde... :D ). Même en sous-nombre d'ailleurs! Nico, faire des jeux créés de toutes pièces qui ne soient pas des réembalages de jeux éculés, c'est pas toujours facile! D'ailleurs j'ai constaté que parfois les mômes saturent et préfèrent des petits jeux simples. Sans tomber dans l'excès bien sûr, et resortir toutes les années poules renard vipères sous un nom différent... Sur un séjour de 15 jours, on en organise quatre ou cinq d'originaux qui soient bien réussis, à peu près autant de jeux plus classiques, plus ou moins maquillés. C'est génial ton idée sissi de faire des libérations à l'ancienneté. Moi quand je fais un ballon prisonnier, si je participe, je joue le modérateur: je me fais toucher par les plus faibles prisonniers adverses, je dégomme les plus forts (en douceur!), j'organise des tours de rôle dans les prisons, mais je n'avais encore jamais pensé à ça.