Jérôme

Moi j'avoue que j'aimerais bien avoir une rubrique sous forme de fiches pratiques sur la législation... J'ai toujours du mal à trouver les lois et décrets, et encore plus de mal à essayer de décrypter parfois le langage juridique. L'aspect bricolage activités n'est pas intéressant si c'est "comment faire de la pâte à sel". Par contre si on met en parallèle les activités organisées et le projet pédagogique, les buts de l'activité, les bonnes adresses si on a besoin de matos spécifique ou d'intervenants extérieur, etc... ça peut être utile...

Je ne suis pas d'accord. En tout cas, ce n'est pas toujours un moyen pour éviter l'exclusion. Une fois sur deux quand un changement de chambre se programme, il y a un pigeon qui se fait couillonner. Souvent j'ai vu trois gamins se liguer contre un quatrième (l'exclu de service, celui qui est toujours pris le dernier quand les enfants forment des équipes pour jouer) pour le virer de la chambre et le remplacer par un copain à eux. Que le môme ne soit pas intégré dans sa chambre ok, puisqu'on le vire, mais est-ce qu'il ne se sentira pas encore plus exclu en voyant que l'animateur cautionne ceux qui le rejettent? J'ai encore vu un enfant cet été qu'on rejettait et qu'on fuyait. Soit ses collègues essayaient de le faire déménager de sa chambre, soit essayaient de déménager eux dans une autre chambre. J'ai refusé systématiquement tout déménagement dans cette chambre, parce que sinon j'aurais eu bien peur que le petit Matthieu ne finisse sa colo tout seul dans sa chambre...

D'accord avec toi. Et je ne suis pas frustré qu'ils se débrouillent sans moi. Mais on peut être présent à une table sans s'imposer et les laisser mener leur vie... tout comme on peut surveiller un dortoir pendant le temps calme sans commander les activités des enfants.

Nous ne laissons pas les enfants seuls à table, déjà par sécurité: on distribue des plats par table, et pas des assiettes déjà remplies. Or ils sortent d'une armoire chauffante et ça brûle! Surtout la soupe le soir. Ensuite le repas est un moment important de la vie quotidienne, que ce soit à la maison ou en colo, et je trouve dommage que les enfants le vivent seuls entre eux.

J'ai vu des gamins capricieux céder au bout de quelques jours et se conformer aux règles. Ils voulaient juste tester, et voir jusqu'où ils pouvaient n'en faire qu'à leur tête. Dans ce cas là, il est important de ne pas céder sur les points essentiels, mais de ne pas non plus faire un flan avec des conflits sur des détails ("Non, ton pyjama plié sous l'oreiller, et pas plié sur la couette, petit délinquant...", "Il reste un morceau de betterave dans ton assiette", etc). Et puis j'ai vu des capricieux dont on n'a jamais compris pourquoi au juste ils étaient capricieux... Qui s'accorchent aux portes du réfectoire à midi pour ne pas y entrer, et puis qui s'y accrochent ensuite pour ne pas en ressortir... Qui se roulent par terre et hurlent à la moindre contrariété... Et des hypocondriaques qui ont toujours mal au même endroit que le copain qui vient de se casser la gueule... D'ailleurs soit dit en passant, je me rappelle une année où la mode parmis les petites filles était d'avoir mal à la cheville ou au poignet. Deux s'étaient fait mal à la cheville (pour de bon) et avaient un bandage. Du coup toutes les petites en voulaient un, et prenaient la moindre occasion pour galoper à l'infirmerie se faire soigner une "entorse". L'infirmière a vite compris le jeu, et elle a libéralement distribué les bandages. Et les trois quart des petites courraient partout avec une bande à la cheville (quitte à la mettre ensuite dans la poche quand elle se défaisait dans un grand jeu)...

Hé bien non, chez moi le petit qui veut déménager il se tape lui même le déménagement... C'est encore une façon de le responsabiliser et de ménager mes forces... :diable: Sérieusement, on n'interdit pas a priori les déménagements, mais ils ne se font jamais sur le coup. Si des enfants ne s'entendent pas, on commence par parler avec eux, on les laisse réfléchir, et on leur dit qu'on en reparle dans un jour ou deux. Si le problème entre eux ne s'est pas réglé d'ici là, alors ils déménagent. Par contre, en ce qui me concerne, je m'efforce toujours d'empêcher les déménagements quand ils consistent à laisser le "boulet" du groupe pour aller dans la chambre des copains. Parce que ce genre d'histoire fait toujours un heureux, un malheureux et un frustré: celui qui part, le "boulet" qui voit qu'on le fuit et le gars qui remplace celui qui part... Même chose si une chambre s'efforce de faire partir le gars mal intégré pour le remplacer par un copain...

Je ne sais pas si on peut parler d'évolution "démagogique". Le problème majeur qui se pose à tous les groupes de scouts, de catéchisme ou d'aumônerie depuis des années c'est comment suivre l'évolution des mentalités sans y perdre son identité? Le nombre des enfants catholiques pratiquants diminue. Parallèlement, le scoutisme reçoit des demandes d'enfants qui ne sont souvent pas croyants ou en tout cas pas pratiquants. La situation se retrouve ailleurs dans le catholicisme. Dans certains diocèses, le tiers des enfants venant au catéchisme ne sont ni baptisés ni issus de familles croyantes. Ils viennent peut être simplement par "curiosité". Le problème pour le scoutisme comme pour le catéchisme consiste donc à accueillir des personnes qui à la base ne sont pas croyants, sans les endoctriner d'office parce qu'ils ne l'accepteraient pas, en respectant leurs croyances ou non croyances, et sans perdre pour autant leur caractère chrétien. Comme dit Jean, c'est très expérimental comme vision des choses. C'est un peu plus compliqué que ça. Le fondateur du scoutisme n'en a pas fait au début un mouvement religieux. L'idée a été reprise par les Eglises au début du XXe siècle, d'où son aspect majoritairement religieux aujourd'hui. C'est vrai d'autre part que au même moment l'Eglise catholique a fondé les patronages, sorte d'ancêtres des CLSH. mais des mouvements laïcs se sont lancés dans l'idée également... Et s'ils ont choisi le scoutisme en sachant pertinement qu'il y avait une tenue? Est ce que du coup ça ne relève pas du droit fondamental à s'habiller comme on veut?

Effectivement. En règle général, c'est le but de la plupart des religions monothéiste. "Promouvoir sa religion" fait partie des valeurs religieuses. Cela étant dit, je n'ai jamais vu de scouts faire du porte à porte une bible sous le bras.

Je suis assez d'accord avec Nico, les enfants peuvent respecter les règles si elles leurs sont expliquées. Après il y en aura toujours qui trichent, c'est aussi dans la nature des choses. Ils ne peuvent pourtant pas créer spontanément des règles bonnes pour leur santé vis à vis des bonbons et gâteaux! C'est aux animateurs de les informer des problèmes encourus (caries, obésité, etc) et d'intervenir d'une façon ou d'une autre lorsque les choses dérapent. Avant on collectait tous les bonbons dans une boîte pour le groupe. Mais ça posait des problèmes: -certains voulaient les garder et les cachaient, du coup on devait fliquer pour repérer les contrevenants. -ce "partage forcé" n'est pas constructif pour l'enfant: il n'en prend pas l'initiative. Maintenant on agit au niveau des parents, en leur demandant de limiter les envois pour des raisons d'éducation à la santé. Et au niveau des enfants, on les laisse garder les bonbons en les incitant à partager, et en leur demandant de ne pas trop en manger, surtout avant les repas. Je trouve que cette méthode donne de bons résultats. Evidemment, on se retrouve avec d'autres problèmes: petits vols, jalousies, etc. Mais il n'y a pas de solution miracle. Il est vrai que parfois on se retrouve avec des enfants qui se gavent tellement de bonbons qu'ils n'ont plus faim. On peut leur faire remarquer que ce n'est pas bon pour eux, mais ce n'est pas la peine d'en faire un drame. Quand une chambre de 4 a dévoré deux kilos de bonbons reçus par l'un d'entre eux, ils manquent forcément d'appétit... Le bon côté de la chose, c'est qu'ils n'ont plus rien et qu'ils mangeront normalement le repas suivant... Pas la peine non plus d'en faire une affaire d'Etat... :diable:

Personnellement Aude j'attendrais de voir comment les "chefs" se comportent, plutôt que de les juger sur leur nom. Qu'est-ce qu'on en a à fiche qu'ils s'appellent chefs, animateurs, moniteurs, ou n'importe quoi d'autre pourvu qu'ils soient responsables et compétents? Sommes nous meilleurs parce qu'on s'appelle animateur? Si l'habit faisait le moine... Bon, perso quand même j'aimerais pas me faire appeler chef. Déjà que j'ai eu du mal avec le "monsieur le professeur" :D . Pour ce qui est des références religieuses rappelées par l'aumônier général des scouts, faudrait pas non plus se voiler la face et faire de l'indignation à deux balles. Un organisme ayant les valeurs catholiques et évangéliques dans son projet pédagogique a forcément envie de les faire partager un minimum. Sinon il n'a plus qu'à mettre la clé sous la porte. Si ça plait pas, faut mettre ses enfants ailleurs, c'est tout.

J'étais à cette époque un jeune anim débutant... C'était ma première colo. Depuis, j'ai parfaitement compris que c'était loin d'être une bonne idée, je te rassure!!! :D

Le problème c'est en fait qu'on ne peut pas dire "les scouts". Il y a de nombreuses branches différentes, non seulement au point de vue confessionnel (musulmans, juifs, protestants, catholiques,... et peut être même laïc si ça se trouve). Et au sein même du scoutisme catholique, les nuances sont énormes entre scouts de France, scouts d'Europes, au point de vue de la mixité, du port de l'uniforme, etc. Au point de vue de l'uniforme, il n'y a que les scouts d'Europe qui gardent un petit côté militaire, au niveau de la coupe et de la couleur. Les scouts de France s'en sont nettement démarqués: seule la chemise et le foulard constituent l'uniforme, et il est loin d'être porté en toute occasion. Et en plus, on ne peut pas dire que le bleu, le rouge, le vert et le jaune évoquent irrésistiblement les défilés au pas cadencé... Au point de vue de la pratique religieuse, les nuances sont importantes aussi entre SDE et SDF. Et même dans les SDF, tout dépend du degré de pratique des enfants, des animateurs et des aumôniers. J'ai connu des groupes de scouts de France où la pratique était quasiment absente. Par contre elle est très présente chez les scouts d'Europe... Je crois qu'il ne faut pas s'arrêter aux apparences (uniformes, "chef et cheftaine" au lieu d'animateurs, "troupes" au lieu de groupes, etc). Il faut essayer de mieux connaître le fonctionnement des groupes dans lesquels on veut travailler ou inscrire ses enfants.

J'ai essayé une fois avec des enfants très excités qui ne voulaient pas dormir. Je leur ai proposé d'aller courir dehors avec moi... Ils sont revenus plus excités qu'au début, et moi beaucoup plus fatigué... Je vous déconseille le footing comme calmant d'enfants... Ou alors par tranche de quinze kilomètres peut être?

Personnellement en écoutant ceux qui ont été scouts dans mon entourage, je regrette de ne pas l'avoir été aussi... Juste pour le côté "militaire": les scouts ont été fondés à l'origine en Angleterre par un ancien militaire, Baden Powell. D'où peut-être le côté hiérarchie, chefs, etc. Ce qui ne signifie pas d'ailleurs que le mouvement scout ait quoi que ce soit à voir avec la violence militaire: Baden Powell a également organisé des rencontres internationales de jeunes scouts anglais, français, allemands, etc, à une époque où tous ces pays avaient plutôt tendance à se tirer dessus.

En fait il ne nous aiment pas moins parce qu'on est stricts et qu'on fait respecter les règles. Au contraire, ça peut être rassurant et formateur pour eux, et ils le sentent. En centre c'est souvent moi l'anim le plus strict pour les règles et l'attitude. Pourtant j'ai rarement eu l'impression de ne pas être apprécié par les enfants.

L'animateur est là pour aider l'enfant à grandir et à relativiser les petits tracas de l'existence. Cependant, il me semble qu'il faut d'abord se mettre à la place de l'enfant. Quand on était mômes, les brouilles épisodiques avec des meilleurs copains tout aussi épisodiques, les angoisses à l'idée de la prochaine sortie dont on ne sait pas comment elle va se passer, etc, nous paraissaient être de véritables catastrophes dans notre petit monde. Il faut donc toujours prendre au sérieux ces petits ennuis. Si pour nous ce n'est pas grand chose parce que nous somme grands, pour lui c'est souvent un drame parce que c'est un enfant. Une fois qu'on a réglé le problème avec lui, on peut montrer à l'enfant que ce n'était pas si grave que ça, et que la prochaine fois il pourrait s'en sortir tout seul.

Oui... mais Matthieu dit avant: donc ils ne pouvaient pas signaler des choses pas encore dites... :bye:

Pas un truc qui déchire énormément, m'enfin bon... Le projet péda mentionnait entre autre la découverte de la nature. Alors je me suis dit plutôt que de subir bêtement un cour de la part d'un animateur nature, pourquoi ne pas inciter les enfants à observer directement eux même les plantes et arbres et chercher ce qu'ils sont. ça a donné un herbier virtuel: les enfants prenaient des photos des arbres et plantes, cherchaient des renseignements sur eux et rédigeaient quelques lignes. Une version papier était affichée en salle commune, une version informatique était disponible en consultation sur le site pour les parents. Conseil: prévoir de petits livres sur la nature adaptés aux enfants... Je sais, un peu bateau, mais la plupart ont bien accroché...

La justice avait conclu à une légère atténuation de sa responsabilité (il était un peu fou quoi). Donc pas de peine de mort. Et une libération accordée pour éviter que la cour de Justice européenne ne sanctionne la justice française pour une peine inhumaine et dégradante. Rappelons que la cour européenne de justice ne permet pas qu'un homme soit emprisonné à vie au sens littéral. Je suis d'accord avec Oublieuse. La solution facile que beaucoup semble appliquer, c'est de nier l'humanité de ces hommes et femmes: ce sont des "monstres" pour certains sur ce forum. Donc pas des hommes. Donc on peut éventuellement les tuer, comme des chiens. C'est si pratique, comme ça la société vertueuse et bien pensante peut rejeter les monstres qu'elle a elle même contribué à créer. Tiens, maintenant que j'y pense, y'en aurait pas qui auraient exterminé les Juifs sous prétexte que c'était des sous hommes? Malheureusement, ces criminels sont toujours des hommes. Donc on ne peut pas les traiter n'importe comment, même si eux ont traité sauvagement leurs victimes. Point barre.

Voici un lien: CIRDD de la Réunion Et voici mon meaculpa: l'interdiction ne concerne que les moins de 16 ans...

Je pense qu'on ne peut pas avoir une opinion neutre sur la peine de mort, parce que c'est une peine sans retour... Un gars condamné à la prison à perpétuité, si la peine a été donnée par erreur, on peut le libérer, ce qui n'est pas possible avec la peine de mort. D'autre part je comprend, même si je n'admet pas, que la peine de mort puisse être considéré comme certains comme une garantie de protection pour la société. Mais on ne peut pas être tiède, parce qu'il y a des vies en jeu dans cette histoire.

Non, je voulais bien dire de plus de 16 ans. Pour résumer la loi telle quelle s'applique dans les débits de boisson: -moins de 16 ans: du sirop, même pas un verre de cidre. -de 16 à 18 ans: de la bière ou du cidre, des choses peu alcoolisées. D'autre part la vente libre d'alcool, même du cidre ou de la bière, est interdite dans les magasins pour les mineurs de 16 à 18 ans. Conclusion pour moi: ce qui est de règle dans un bar ou à Carrefour l'est aussi ailleurs...

A ce propos d'ailleurs la loi sur la répression de l'ivresse publique et la protection des mineurs affichée dans tous les bars interdit de servir autre chose que du cidre et de la bière à un mineur de plus de 16 ans. D'autre part, la vente libre d'alcool à un mineur est interdite. Conséquence: je n'autoriserais pas de vin ou d'alcool fort dans un centre où certains anims sont mineurs. Pour ce qui est du caractère adulte ou non des anims, le directeur aura vite fait de détecter si les anims sauront rester raisonnable ou non, et de remettre les pendules à l'heure en cas de dérapage. Suffit de garder l'oeil sur son équipe.

Je suis du même avis que Matthieu. Ce qui n'est pas normal dans ton histoire c'est que les enfants puissent accéder au frigo. Ce qui ne serait pas normal, c'est qu'un anim se prenne une cuite pendant son boulot. L'alcool n'est pas interdit en centre de vacances, il est juste interdit d'en faire boire aux enfants. Donc il faut qu'il leur soit inaccessible. Et bien entendu, être bourré sur son lieu de travail constitue à mon sens une faute professionnelle grave dans ce métier. Voilà les limites que je fixerais.

Pour commencer de façon simple dans ce genre de jeu, il existe le mafioso. Le principe est exactement le même, sauf qu'il n'y a que les villageois et les mafiosi. Il suffit ensuite de rajouter des personnages, et les enfants apprennent facilement les règles. Dans la pratique, ce genre de jeu commence vraiment à être intéressant à partir de 10-11 ans, et c'est avec les ados qu'on s'éclate le plus. J'ai essayé avec des 9-10 ans, et les accusations étaient en général basées sur "j'ai entendu bouger là" d'un bout à l'autre du jeu. Les ados eux sont capables d'élaborer des raisonnements pour comprendre qui agit pourquoi: il a accusé untel, et il est mort cette nuit, donc untel est peut être le loup garou, il s'est protégé d'un accusateur... C'est chez les ados que j'ai vu les loups-garous voter contre l'un des leurs pour se blanchir auprès des villageois. Bref, que du délire avec ce jeu!!!