Jérôme

Et pensez à ceux qui sont pas en vacances parce qu'ils le corrigent... Et qui avec encore juste un poil de malchance vont faire passer des oraux deux jours avant de partir en centre... :(

:D :D :D [Mode Jacques Martin on] Et nous accueillons ce soir la petite Aude, sept ans. Bonjour Aude, tu es venue avec ta maman? Qu'est-ce qu'elle fait de bon à manger ta maman? Elle va nous chanter une chanson de Ray Ventura, intitulée "tout va très bien, madame la marquise". Mesdames et messieurs, sous vos applaudissements! [Mode Jacques Martin off] Soyons sérieux cinq minutes. Que pensez vous de l'idée d'organiser en CVL une soirée "école des fans" sur le thème "les chansons qui ont bercé ma mémé"? Non? Alors sur le thème "les beattles?" En fait je crois que je suis pas sérieux du tout... Désolé, c'est la fête de la musique... :trompette:

J'imagine le fournisseur de la cuisine qui s'entend raconter par le menu les travaux manuels des petits et leur dernière bataille de boue alors que lui il veut juste savoir quand est-ce qu'il doit livrer les 30kg de haricots verts... :D

J'imagine la scène... Alarme de fou, des lampes rouges qui clignotent partout, les anims qui sortent de leurs chambres avec des matraques, les mômes qui hurlent... Et c'est le petit Loïc qui était juste pris d'un besoin pressant, la faute aux trois assiettes de soupe qu'il a avalé au souper...

Bah ce sera pas compliqué. Les anims prendront les chambres près des portes, cette année on aura de la place à revendre (5 anims et aides anims pour 30 enfants, contre 8 anims et aides anims pour 50 enfants habituellement). A la rigueur, on peut même bidouiller un système d'alarme avec des boîtes de conserves... Tout baigne donc!

La DDJS des Alpes de Haute Provence est très rapide dans ses réponses! voici les questions que j'avais posées: -les "barres antipaniques" sont-elles obligatoires aux issues des dortoirs et des bâtiments? -si ces barres ne sont pas obligatoires et si elles n'existent pas dans les bâtiments du centre, est-on en droit de fermer à clé les portes d'entrée des bâtiments pour éviter les intrusions, ou doit-on privilégier la sécurité incendie en les laissant ouvertes? Et voilà la réponse de la DDJS 04 Bonjour, La commission de sécurité contre les risques d'incendie et de panique peut exiger un certain type d'équipements de sécurité en fonction de la taille et de la nature du bâtiment. Tous les établissements du département ayant déjà accueillis des séjours déclarés en Centre de Vacances bénéficient d'un avis favorable de cette commission de sécurité et répondent donc tous aux exigences obligatoires de sécurité. Il y a tout lieu de croire que si les issues des dortoirs de cet établissement ne sont pas équipée de portes munies de barres anti-panique c'est parce que cette équipement n'est pas obligatoire compte tenu de la taille et de la nature du bâtiment. Pour votre parfaite information, vous pouvez vérifier auprès du gestionnaire de l'établissement l'ensemble des obsevations formulées par le groupe de visite en lui demandant de vous fournir le procès verbal de la commission de sécurité. Par rapport à la situation telle que vous la décrivez dans votre e-mail, il semblerait judicieux de laisser l'issue de secours des dortoirs ouverte afin de permettre une évacuation en urgence et de faire dormir un animateur juste devant cette issue pour empêcher toute intrusion extérieure. Cordialement. Donc nous avions fait fausse route l'an dernier en choisissant de fermer les portes à clé la nuit!

Je te passe les détails... Bref, le grand rêve du proprio c'est de bazarder les bâtiments et le terrain...Pour faire simple, c'est une association religieuse (un foyer de charité pour ceux qui connaissent) qui fut très dynamique dans les années 80 et dont les membres maintenant vieillissent. ça devient trop lourd pour eux, surtout qu'ils gèrent aussi une école privée. Si les parents des enfants qui vont en vacance dans le centre ne s'étaient pas accroché, il y a près de dix ans qu'il n'y aurait plus de centre de vacance... Quoi qu'il en soit, les bâtiments ont été inspectés plusieurs fois et la seule chose qu'on lui ait demandé c'est de refaire la cuisine. Sinon tout le reste est aux normes, il faut croire que les barres antipanique ne sont pas obligatoires. De toute façon hier soir j'ai posé clairement la question à la DDJS 04, j'attend la réponse...

C'est une bonne question. Si ça ne tenait qu'à moi on installerait des barres antipanique, et tant pis pour les risques de sortie. Mais le propriétaire des lieux n'est pas un fou des travaux: voilà quinze an que le bâtiment du dessus attend le drain qui est censé l'entourer et éviter les mouvements de terrain... L'an dernier on a eu une magnifique cuisine neuve, je ne sais pas s'il faut attendre quelque chose dans les années à venir. Evidemment c'est peu de chose d'installer quatre barres antipanique, on pourrait même le faire nous. Mais si ce n'est pas un professionnel, il n'y aura aucune garantie.

Moi non plus je te rassure... Mais la DDJS 04 voulait absolument lire dans nos projets péda les moyens pratiques mis en oeuvre pour empêcher les intrusions et les sorties inopinées des enfants pendant la nuit. Et je peux te garantir qu'ils n'ont pas levé un sourcil quand ils ont lu notre projet péda avec mention des portes fermées à clé. Cette année, je suppose que si la circulaire n'est pas reconduite on reviendra au système habituel. Parce que j'ai assez mal dormi pendant quinze jours il faut le dire. Des systèmes d'alarmes OK, mais ça coûte combien? Et vu les relations exécrables qu'on a en ce moment avec le proprio du bâtiment, ça risque d'être difficile...

Eh non, il n'y a absolument pas moyen de sortir sans clé!!! Normalement elles sont dans un petit boitier rouge à côté de la porte... sauf pour la porte la plus fréquemment utilisée, allez savoir pourquoi. D'habitude les portes n'étaient jamais fermées à clé, mais l'an dernier on a reçu une circulaire de la DDJS du département qui nous demandait de tout mettre en oeuvre pour empêcher les sorties nocturnes inopinées des enfants... Et il n'était nulle part interdit de fermer à clé. Je suis retourné voit sur leur site, apparemment ça n'a plus cours cette année...

Pour te rassurer Nico, les dortoirs sont des bâtiments indépendants, donc si tu préfère l'anim qui assure la deuxième "permanence" ferme les portes du bâtiments. Ceux qui sont en train de bafrer au 5e repas ont des clés pour rentrer... Et les toilettes sont accessibles depuis le dortoir. Franchement, fermer les portes à clé relève un peu du symbolique pour ce qui est d'empêcher les fugues. Nos dortoirs sont de plain pied, y'a un mètre entre le sol et la fenêtre, alors le jour où un enfant décidera en plein milieu de la nuit de se barrer... Mais bientôt, peut être sera-t-on obligés par le vigilant législateur à mettre des barreaux aux fenêtres, des barbelés sur les murs de cloture, un mirador avec un projecteur et un vigile,... :diable: Désolé, grosse fatigue...

Ce sont sûrement des réunions pour préparer les activités de l'après midi, ou plutôt pour vérifier que tout est bien prêt. C'est pour ça qu'elles seront ultrabrève. Sinon on n'a pas le temps de faire grand choses dans les réunions de midi, parce que les enfants par définition ne dorment pas et qu'il faut s'en occuper!!!

D'habitude on fonctionne comme le décrit Aurore. Mais l'an dernier on a changé nos habitudes: un anim restait en permanence dans le dortoir après le coucher. On se relayait pour pouvoir aller à la réunion et au 5e repas. En général, celui qui relayait le premier fermait les portes des dortoirs à clé et allait se coucher. En temps normal, il n'y a jamais de ronde: les portes grincent et on risque de réveiller les enfants! Et puis faut dire aussi que les anims ont besoin de dormir comme tout le monde. Si jamais on apprend qu'un enfant a envie de se faire la belle, on surveille évidemment. Mais en 9 ans je n'ai vu ça qu'une fois.

De toute façon, nous ne serons jamais payés à la valeur de notre travail, sinon les petits centres de vacances seront ruinés!!! Moi je suis au pair dans mon centre, avec un dédommagement pour les frais de transports. ça ne va pas très loin... A part ça, je n'ai aucune idée de la valeur marchande du travail d'animateur, ni si c'est bien la peine d'en chercher une d'ailleurs...

Si on en a pas dans trois semaines, qu'est-ce qui nous arrive???

Deux choses qui m'interpellent dans ton post que je trouve par ailleurs très tolérant. ça me change des athées que j'ai rencontré parfois... 1): ta première proposition contient un paradoxe. Si un intégriste pense que Dieu n'existe pas, c'est donc qu'il a perdu la foi. S'il a perdu la foi, il n'y a plus de dieu qui puisse surveiller ses pensées dans sa conception du monde. Donc ce n'est pas la pire des choses... D'autre part, en ce qui concerne le christianisme du moins, le fait de douter n'est pas un péché. C'est une partie intégrante de la foi: à un moment où à un autre, tout le monde doute. Enfin, si Dieu connaît les pensées de l'homme, il ne tient pas le compte précis de ses "mauvaises" pensées pour monter un dossier d'accusation et l'expédier en enfer. 2): la messe tous les dimanches N'EST PAS une obligation. C'est un conseil. De même, la prière matin et soir tous les jours n'est en aucun cas une obligation. Chacun prie quand il veut et comme il veut dans la religion chrétienne. La seule et unique obligation du catholicisme en matière de pratique religieuse c'est d'aller à la messe pour Pâques (si possible). Je pense que l'enfant dont il est question venait d'une famille vraiment très intégriste, ou qu'il avait mal compris ce qu'on lui avait raconté au catéchisme. Dans tous les cas, le problème est difficile à résoudre en dialoguant. Si l'enfant comprend que vous n'êtes pas de sa religion et que vous n'y connaissez pas grand chose, il ne va pas accorder autant d'importance à ce que vous dites qu'à ce qu'il pense être la vérité. En fait, moi j'aurais téléphoné aux parents pour leur expliquer le problème, et les laisser eux le rassurer. A condition biensûr que les parents ne soient pas bornés...

J'ai connu une colo assez bizarre niveau AS. Suite à un malentendu c'est... la cuisinière qui a été bombardée AS Le fait est qu'elle n'était pas très qualifiée pour ça, et qu'elle n'avait pas vraiment le temps. En réalité, c'est un des anims qui aurait du être AS, mais le directeur avait mal compris les instructions de l'organisateur... Dans la pratique, c'est une anim et moi qui avons pris l'infirmerie en main. Elle avait l'AFPS et moi un diplôme de secourisme du travail. Quand l'un ou l'autre s'occupait des égratignures et des médicaments, les autres anims prenaient en charge son groupe. Evidemment c'est un peu frustrant. mais de toute façon les plages horaires de l'infirmerie n'ont pas à être longues si le centre n'a pas de gros effectifs. Pour les médicaments à prendre pour les enfants, tu ouvres au moment du petit dej, un quart d'heure avant le dîner et une demi heure après, un quart d'heure avant le souper et une demi-heure après, etc. Et pour les soins ponctuels, les enfants savent où te trouver.

Bon, beaucoup de choses ont été dites dans ces sujets, souvent passionnés d'ailleurs. Je sais pas si c'est la place pour relancer un sujet, mais pour te répondre Matthieu je citerais la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789: Article 5 - La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas. Donc si la loi ou le règlement de ton centre prévoit l'interdiction des signes religieux dans ton centre, tu peux interdire leur port. Mais si rien n'a été dit à ce sujet avant le début du séjour et signifié aux parents, tu ne peux pas contraindre un enfant à renoncer au port d'un signe religieux. Tu peux lui demander et en discuter avec lui, et il peut ou non accepter. Ceci n'est que mon avis!

Nous on a une réserve de shampoing et répulsifs divers. A la moindre alerte, tout le monde y passe. En expliquant un peu, les enfants comprennent très bien qu'on ne les considère pas comme des gros crados, mais que c'est une façon de les protéger. Bien entendu, c'est gratuit!

En ce qui concerne l'enseignement, on nous a conseillé en formation, si on choisissait de prendre un deuxième travail, que ce soit un travail qui rapporte moins que notre activité principale... Mais c'est peut être spécial à l'enseignement privé.

On vous l'avait pourtant bien dit que les colos étaient des lieux de débauche... :D A noter aussi qu'on peut perdre la tête, perdre les pédales. Et même perdre une dent s'il vous reste des dents de lait et qu'elles bougent un peu. Hein? Ah... Ok, je vais m'autoflageller un peu et je reviens...

J'ai toujours cru que c'était une blague... On nous l'avait ressorti pour les cours de sport et pour l'armée... Sérieusement, c'est vrai???

Si je me rappelle bien, le projet pédagogique rappelle les valeurs exposées dans le projet éducatif, et développe les moyens mis en oeuvre pour que les enfants puissent vivre ces valeurs. Donc "l'estime de soi" peut faire partie d'un projet pédagogique (je me suis mal exprimé hier), mais l'expression "estime de soi" n'est pas un projet pédagogique en elle même, si on ne développe pas à côté quels sont les moyens mis en oeuvre pour l'appliquer dans la vie quotidienne des enfants.

Tant qu'on parle de trucs peu hygéniques... Je me rappelle un petit très ordonné, qui rangeait systématiquement le linge qu'il avait utilisé dans des petits sacs en plastique. Le système n'était pas bête: au moment de partir, il n'avait plus qu'à ranger ses petits sacs dans sa valise pour embarquer le linge sale. Sauf que cette année là, on a fait beaucoup de batailles d'eau... Au bout de quelques jours, une odeur un peu fétide s'est répandue dans le dortoir, et il faut dire qu'on a eu du mal à la localiser. Il s'agissait tout simplement du linge du petit qui moisissait doucement dans la chaleur de l'été... :malade:

Les instits ne doivent pas réaliser que l'organisme de formation n'en a plus rien à cirer, de l'anim. Ils doivent s'imaginer qu'il peut lui retirer son BAFA ou quelque chose comme ça... A moins qu'ils aient délibérément envie d'envoyer tout ça sur une voie de garage.