Jérôme

En fait les enfants se contentent de savoir le nom et une explication rapide de la fonction de chacun. Pour le reste, j'avoue qu'il y a quelques mots latins compliqués parce que je l'ai fait en pleine période de révision d'histoire romaine :D . J'étais traumatisé.

On devrait essayer de définir objectivement le rôle de l'animateur tant qu'on est dans ce post. Jusqu'à présent on se définit surtout par rapport à une ou plusieurs autres fonctions: être ou ne pas être "comme" un prof, un parent, un grand frère, un copain,... That is the question!

D'accord avec Nico aussi. Je suis animateur, c'est à dire à la fois un mélange de tout ça et rien de tout ça!

La seule fois où j'en ai eu un, c'est sa soeur qui s'en occupait (elle était animatrice). En générale la petite diabétique se prenait assez en charge et savait quoi faire et quoi manger. Mais c'est lourd, les injections se faisaient tôt le matin.

Pour le déplacement, si ton formateur ne le prend pas en charge: -le train jusqu'à Grenoble. -A Grenoble, la gare routière est à gauche de la gare, en sortant côté centre-ville. Une compagnie de bus dessert toute l'Isère: la compagnie VFD. Pour Laffrey, c'est les lignes 410-411 (direction La Mure-Gap), je crois.

Voilà déjà les fiches des différents personnages avec le scénario. J'ai aussi un tableau excel montrant qui entretient quelle relation avec qui, mais animnet me dit qu'il ne prend pas en charge cette extension de fichier Tu verras que c'est un peu historique (je passais le CAPES d'histoire géo, et le sujet d'histoire ancienne portait justement sur Rome...) Règles de bases pour un cluedo: -déterminer tout de suite le coupable, son mobile, son alibi. Tracer les grandes lignes du scénario -en fonction de ce scénario, déterminer les autres personnages. -déterminer deux façons de découvrir la vérité. Une directe et rapide, grâce à une question précise ou un acte précis qui pousse un acteur à donner un renseignement. Ici le don d'une amphore de vin à un ivrogne qui refuse de parler, amphore auparavant proposée par le tavernier aux "enquêteurs" lorsqu'ils le quittent (et pas forcément acceptée d'ailleurs). Une autre façon, indirecte, par recoupement des indices et des alibis. -déterminer ensuite les alibis, les mobiles éventuels des autres personnages. Pour ne pas que les enfants aient trop de choses à gérer, il faut que certaines personnes soient immédiatement considérées comme innocentes, que d'autres soient disculpées au cours de l'enquête. Les soupçons doivent se porter sur trois ou quatre personnes au maximum à la fin de l'enquête. -pour rendre le jeu simple et vraisemblable, et éviter que les acteurs aient trop de choses à retenir, ne pas hésiter à décider que certains personnages ne se connaissent tout simplement pas. -déterminer ensuite les aspects pratiques (ordres de passage, composition des équipes,...) -les acteurs ne sont pas censés donner tous les renseignements en leur possession si les enfants ne posent pas les bonnes questions! Cluedo_fiches_personnages.doc

Ma première colo date de 1996, j'étais stagiaire. Depuis j'en ai fait une par année. Pour l'instant mon métier d'enseignant et mes faibles contraintes familiales me permettent de poursuivre. Plus pour très longtemps je pense. Je vais peut être réfléchir à passer mon BAFD, mais à partir de l'an prochain je pense mettre un petit coup de frein. C'est vrai que quand commence à avoir un fil à la patte, et surtout si notre travail comme le remarquait Matmaxime dans un autre sujet ne nous laisse pas assez de temps, ça devient vite difficile.

J'ai toujours laissé carte blanche aux enfants pour la préparation du spectacle, en fixant justes quelques limites (temps, matériel disponible, faire participer tout le monde, nommer un responsable qui me rapporte leurs décisions). Je regarde quand tout est prêt, pour vérifier que le sketche ou le numéro tienne la route. Sinon j'interviens s'ils me le demandent. Mais j'avoue que je ne suis pas très "dernière veillée spectacle". C'est beaucoup de préparation pour les enfants, c'est très prenant, et on a parfois l'impression qu'il faut faire une veillée spectacle parce que c'est le dernier soir. Je préfère une petite veillée cool, un peu improvisée à la rigueur, mais qui fasse plaisir à tout le monde. Et si quelques enfants veulent faire des spectacles, après tout pourquoi attendre le dernier soir?

Le cluedo quand il est bien organisé, avec des anims qui s'y croient et un super scénario. Des indices bien planqués, une intrigue qui tient la route, des fausses pistes... D'ailleurs pour ceux qui veulent j'ai un scénario de cluedo qui a bien marché. Il a lieu dans la Rome antique, mais on peut trafiquer les lieux et les personnages.

J'avoue que pour le premier cas, dans mes premières expériences d'anim j'aurais eu le même comportement. Aujourd'hui, je les remettrais à leur place dès le début. Pis de toute façon, moi, j'ai une règle d'or: jamais de sport après le petit dej. :D Dans le deuxième cas, une fois que je me serais rendu compte que la petite patine bien, je lui aurais dit de continuer toute seule. Mais c'est marrant comme histoire :D . Par contre ta directrice n'avait pas à te traiter comme ça.

Le collier de nouilles comestible pré dosé! Tu comptes soigneusement le nombre de nouilles mangées par une personne moyenne et tu en fais un zoli collier. Une petite fringale, plus rien dans les placards? Et hop, un collier dans la casserole d'eau. Pour faire plus varié tu peux prendre des nouilles de différent parfum qu'on trouve dans le commerce. Attention, je vais déposer le brevet!

Tant qu'on parle d'infirmerie... Une année, on s'est rendu compte qu'on avait pas assez de chambres pour les anims. On m'a donc demandé d'aller dormir dans l'une des deux chambres d'isolement pour les malades, à charge pour moi de débarasser mes petites affaires tous les matins au cas où. Pendant tout le séjour, un temps radieux, pas une goutte de pluie. Dernier jour: trois enfants malades. Je dois donc évacué l'infirmerie et passer la nuit à la belle étoile. Je dors à côté des ados qui passent la nuit dehors aussi. A cinq heures du matin, la pluie commence à tomber... mais moi je ne m'en rend pas compte tout de suite. Les ados évacuent les lieux sans me réveiller (je dormais si bien...). Une demi-heure plus tard, lorsque la pluie commence à percer mon sac de couchage, je me réveille. Seul et abandonné de tous, je m'en vas tristement finir ma nuit dans le réfectoire, où se trouve un canapé... Deux heures plus tard, quand je me réveille, tout le monde est déjà en train de déjeuner en me regardant roupiller...

Je crois que Jean a mieux exprimé que moi ce que je ressentais. Je ne suis pas contre prendre un enfant sur les genoux, mais en ce qui me concerne j'évite si ce n'est pas nécessaire. A la piscine, je ne maintiens pas un périmètre de sécurité autour de moi, mais je surveille quand même mes gestes. Je suis peut être conditionné, parce que quand j'ai commencé ma formation BAFA le problème commençait à être sur le devant de la scène. Nos formateurs des Francas ont bien mis l'accent sur le fait que le moindre geste pouvait être mal interprété. Je dois dire que pour la majorité des stagiaires qui étaient avec moi ce fut un choc, parce qu'on ne se doutait absolument pas du poids du soupçon dans les accusations de pédophilie. @Aude: le formateur IUFM qui nous a donné ces conseils était le seul formateur compétent que j'ai eu en deuxième année... Il avait bossé en milieu difficile (le collège de la Villeneuve de Grenoble, pour ceux qui connaissent) et n'appelait pourtant pas les élèves "petits cons".

ça dépend du fournisseur habituel. Ecstazy, coke... Euh non, pardon, je confond avec d'autres soirées :D . En fait l'un des directeurs aime bien manger. Donc il apporte avec lui des trucs genre paté, fromage, etc. Quand il reste du dessert, il demande à la cuisinière s'il peut le récupérer pour les anims. Du coup les anims aussi fournissent. Moi j'amène la tomme depuis chez moi (elle a le temps de vieillir...).

C'est vrai d'un point de vue général. Mais (je ne suis pas sûr, peut être que tu pourras rectifier si je me trompe), on n'a pas le droit d'introduire de l'alcool dans un centre de vacances accueillant des mineurs, non?

Je ne dis pas ce que je pense moi, je dis ce qu'on m'a conseillé. Et ce n'est pas une seule personne qui me l'a conseillé, mais mes formateurs BAFA, un directeur, et également un formateur IUFM qui conseillait aux profs stagiaires de ne jamais rester seuls dans une pièce fermée avec un élève...

C'est très simple. Dans la vie de tous les jours il est chef d'entreprise. Avec lui le travail est cadré dès le début, on est libre de faire ce qu'on veut mais on sait où on va, les projets sont suivis, il est exigeant sur la qualité du boulot... Et il gueule parfois (je l'ai vu une fois en colère, j'ai rasé les murs et j'ai décroché les affiches...) L'autre est bien plus cool. Dans un sens, on est moins stressés mais on se sent parfois un peu seuls dans la réalisation des activités. Par contre il est un peu plus délire, les 5e sont bien fournis avec lui et on rigole pas mal. Mais globalement, côté boulot, c'est plus facile de travailler avec quelqu'un qui exige des résultats.

Comme ci comme ça... Les accusations hélas se font très vite, car l'opinion a été échaudée par ce genre d'affaires. Régulièrement des accusations ont lieu. Suivant la période, les médias mettent en avant les affaires de pédophilie dans l'enseignement, dans les centres de vacances, dans les banlieues ou dans l'Eglise. Et cette année a vu deux procès géants pour pédophilie, avec une dizaine d'accusés dans le premier (Outreau) et encore plus dans le deuxième (Angers). Et hélas, la façon dont se déroule l'instruction judiciaire et les procès a tendance parfois à se faire n'importe comment. A Outreau, plusieurs accusés ont été innocentés, après cinq ans de détention préventive, de privation des droits parentaux, d'interdiction de voir leurs enfants hors d'un cadre protégé. Ils ont tout perdu et ont vécu un véritable enfer pour rien. Comme je n'ai pas envie de subir le même sort, je suis les mêmes règles que des centaines d'animateurs: éviter autant que possible de prendre un enfant dans les bras, sur les genoux, éviter les bisous du soir systématiques, éviter de se retrouver seul avec un enfant dans une pièce fermée,... Ces recommandations nous sont données officiellement par nos formateurs, aussi bien dans l'enseignement que dans l'animation. Car le simple soupçon peut valoir une dénonciation à la police. Et en la matière, le soupçon constitue trop souvent pour la société la preuve de la culpabilité.

Je crois Cassou que tu résume assez bien la situation, en ce qui concerne les animateurs garçons en tout cas. Certes les enfants ont besoin d'attention, mais l'animateur a besoin d'être certain de ne pas finir devant un tribunal...

Je n'en ai jamais fait moi même. Par contre j'ai "subis" en tant que colon un petit journal audio, diffusé par haut parleur durant le repas, racontant quelques faits sans intérêts sur la vie du centre et dont le résultat était surtout d'exiter tout les enfants qui s'en fichaient éperdument. D'autant que ce n'était pas nous qui nous en occupions, mais la directrice. Un petit journal aura d'autant plus d'intérêt à mon avis s'il est distribué dans chaque chambre au minimum, et s'il offre des infos susceptibles d'intéresser les enfants. Que ce soit un vrai journal, et pas un résumé tout sucré des activités de la veille dont les enfants se souviennent parfaitement. Et surtout qu'il soit fait au moins en partie par les enfants, ça va de soi. Bref, un journal avec : -quelques infos pratiques (horaires des repas du jour s'ils changent par rapport à d'habitude, pourquoi pas la vrai météo, quelques infos et conseils: prendre son chapeau et sa crème solaire pour la sortie piscine, etc.) -un coin "histoires drôles" -il peut servir pour les sensibilisations des activités -il peut donner la liste des activités du jour. -etc, suivant l'imagination et les besoins. Un format A4 plié en deux sera suffisant, je pense. On peut aussi faire une sorte de journal mural, affiché dans le réfectoire, mais c'est moins convivial je trouve.

La plupart des enfants veulent participer aux activités. Ils peuvent s'arrêter quand ils veulent s'ils sont fatigués. Quand un enfant ne veut pas participer à une activité, l'anim lui demande d'essayer "pour voir". Souvent ça lui plaît et il continue. Sinon on essaie de lui trouver d'autres activités, ou on lui confie des tâches adaptées s'il est fatigué ou un peu malade (arbitrer, par exemple, aider les anims). Ou alors il va simplement se reposer. J'ai surtout vu des enfants qui ne "voulaient pas" participer à une activité pour avoir un supplément d'attention de la part de l'anim. Ils aiment déjà se faire prier. :D Quand ils rentrent dans l'activité, tout se passe bien ensuite. Et puis sinon, pour ceux qui n'ont vraiment pas envie de faire une activité, on essaie de leur donner une autre occupation.

Bah, y'a toujours des moments de passage à vide... ça ira mieux quand on reviendra de centre avec plein d'expérience et de questions!

C'est certain que la pédophilie n'est pas non plus un phénomème quantitativement courant, mais par contre qu'elle est de plus en plus surmédiatisée. Par contre on peut légitimement se sentir inquiet, parce qu'on a de plus en plus l'impression d'être pour un certain nombre de parents des coupables en puissance. Au BAFA comme en deuxième année d'IUFM, la formation sur la pédophilie vise d'abord à nous expliquer comment éviter d'être soupçonné, et peut être ensuite à nous expliquer comment réagir lorsqu'on pense avoir en face de soi un enfant victime d'actes pédophiles. En ce qui me concerne, la première partie de ces formations a largement dépassé en durée la deuxième. J'ai vu partout autour de moi à l'IUFM une véritable inquiétude à ce sujet.

Au fait tant qu'on y est j'ai une question. Il semble logique de ne pas lâcher des enfants de moins de 12 ans seuls en ville en leur fixant simplement un point de rendez-vous. Mais comment fonctionnez vous avec des ados. Disons entre 12 et 16 ans. Il me semble qu'il est logique de leur laisser plus d'autonomie, qu'ils sont capables de se déplacer en ville ou dans un parc d'attraction sans chaperons. Mais peut-on le faire sans remord, ou notre législateur dans son infinie omniscience a-t-il prévu un règlement pour gérer ce genre de chose?

D'accord avec Clément, la règle doit être la même pour tous, c'est la justice la plus élémentaire. Cette année mon directeur a inscrit noir sur blanc dans le projet pédagogique l'interdiction de l'alcool et des stupéfiants (y compris les joints donc) pour tout le monde. Pour le tabac, les anims ont le droit de fumer dans des lieux réservés pendant leur pose. Les jeunes ont tous moins de douze ans, donc je ne pense pas qu'on soit confrontés sérieusement à ce problème chez eux...