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- Date de naissance 04/02/1984
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Ille-et-Vilaine (35)
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Enfants Porteurs D'handicap Mentaux
Quentin a répondu à un topic de LgdSarah dans Forum des situations
Entièrement d'accord avec Cesco. Au-delà des étiquettes faciles, il y a aussi le souci gênant de la généralisation : les enfants qui viendront en séjour n'auront pas TOUS les mêmes déficiences. Vouloir les réduire à des enfants de 4 à 6 ans, c'est une manière un peu étrange de concevoir le handicap. Ils seront différents et leurs dossiers, ou les échanges que tu pourras (devrais) avoir en amont avec les familles, confirmeront tout cela. Il ne faut pas réfléchir avec une approche collective mais avant tout individuelle. Bref, un directeur qui tient ce discours m'inquiète un peu. En fait, je pense surtout que je fuirais en courant parce que le fonctionnement du séjour risque d'être à l'avenant ! Pour ta première colo, assure-toi de travailler dans un séjour dont le fonctionnement te plaît, avec une équipe qui partage les mêmes points de vue que toi. Quentin -
Salut Louise, Si ta directrice envisage d'organiser plusieurs réunions de préparation, c'est déjà un bon point ! Suivant l'effectif du séjour ou le fonctionnement retenu, certaines colos demandent en effet une prépa importante. L'usage des mails est courant et ne serait gênant que si aucune rencontre physique n'avait lieu. Il y a souvent pas mal d'infos descendantes à transmettre et le mail est alors pratique (ex : coordonnées de l'équipe, plan du bâtiment, etc). Pour ta prochaine réunion, la directrice t'enverra probablement un ordre du jour. Tu connaîtras alors les points abordés et pourras t'y préparer en conséquence. N'hésite pas à préparer quelques questions ou à lister certaines idées, tant dans les activités que dans le fonctionnement, en fonction de ce que tu connais déjà du séjour. Donne aussi ton avis, prends position pendant la réunion : c'est toujours gênant quand on quitte une réunion avec le sentiment de s'être tu... Comme l'a dit Rype, ne t'inquiète pas par rapport à ton statut de stagiaire : les "différences" sont vite gommées ! Quentin
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Bonjour, Il y a souvent des confusions de la part des parents sur le rôle joué par la DDCS. Ces confusions sont malheureusement entretenues par les organisateurs de colonies de vacances eux-mêmes, qui utilisent le mot "agrément" à tort et à travers, donnant l'impression d'un contrôle a priori de l'administration. Pour être reconnu organisateur de colonies de vacances, il faut préalablement à l'organisation des séjours fournir à la DDCS une attestation d'assurance ainsi qu'un projet éducatif, en plus de quelques renseignements administratifs. Si les documents fournis sont complets et en règle, la DDCS délivre un numéro d'organisateur à la structure. Une fois qu'une structure dispose d'un numéro d'organisateur, elle peut organiser des colonies de vacances en les déclarant à la DDCS de son département d'implantation au plus tard 2 mois avant le début du séjour. Il s'agit pour l'organisateur d'indiquer les dates du séjour, le nombre de mineurs attendus, le centre qui accueillera les enfants, l'identité du déclarant, etc. En retour, la DDCS délivre un numéro de déclaration du séjour si les informations fournies n'entrent pas en contradiction avec la réglementation. Par exemple, si l'organisateur annonce accueillir 50 enfants avec seulement 3 animateurs, la DDCS s'opposera à l'organisation du séjour et exigera de l'organisateur un respect des taux d'encadrement réglementaires. Reste ensuite à l'organisateur, au plus tard 8 jours avant le début du séjour, de déclarer l'identité des personnes qui encadreront les enfants et l'effectif exact des participants, en plus des numéros de téléphone à joindre en cas de souci. Si cette dernière déclaration n'est pas faite dans les délais impartis, la DDCS peut s'opposer à l'ouverture de l'accueil. Mais dans ce cas, l'interdiction tombe quelques jours avant le début des séjours, soit bien après que les parents ont inscrit leurs enfants... Avant le séjour, la DDCS s'assure donc du respect de règles minimales en matière de taux d'encadrement (ratio enfants/animateurs) et d'hébergement (centre agréé pour l'accueil de mineurs). Les autres questions relevant de l'hygiène, de la pédagogie ou encore de la sécurité ne peuvent être contrôlées préalablement par la DDCS. Celle-ci peut en revanche inspecter les séjours pendant leur déroulement et procéder le cas échéant à des fermetures admnistratives, comme ce fut le cas dans les Côtes-d'Armor à deux reprises cet été. Dans le cadre d'une arnaque pure et simple (le séjour proposé n'a pas lieu), les pouvoirs de la DDCS s'arrêtent là, car cela relève alors d'une fraude économique qui doit être instruite par d'autres administrations.
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Bonjour Sofos, Il sera toujours difficile de t'apporter des solutions sur une situation dont nous avons finalement peu d'éléments. Les conseils de Jean à la fin de son message sont simples en apparence. Mais mis en application de façon constante, ils peuvent porter leurs fruits à condition d'accepter que ce travail se mènera forcément sur le long terme. En d'autres mots, le changement ne sera pas immédiat. Vous vous passez le gamin entre vous, vous le confiez à un autre centre, vous l'isolez à une autre table : ce sont des réponses immédiates. D'un côté, elles permettent de garder son calme : envoyer l'enfant ailleurs, c'est une façon de ne pas s'énerver devant lui et donc de passer la main à temps. Sauf que répétée de façon permanente, cette attitude conduit à exclure complètement l'enfant de la vie du centre. Quand on est dans cette impasse, il faut reconsidérer toute la situation. Et admettre que les réponses apportées jusqu'alors n'étaient pas forcément les bonnes. Je ne te jette pas la pierre, hein ! Mais je renverserais complètement les choses : est-ce que cet enfant n'a pas plutôt besoin d'un animateur référent au lieu d'être "trimballé" d'un animateur à l'autre à chaque bêtise ? Un animateur capable d'entendre des insultes et de supporter des crises sans se départir de son calme ? Un animateur qui saurait tisser une relation privilégiée avec cet enfant ? Cela contribuerait à instaurer un cadre précis et juste à l'enfant. Quant aux parents, s'ils n'ont pas envie de parler de leur enfant, c'est peut-être qu'ils n'ont pas envie de se faire engueuler. Quand on propose un RDV à des parents dont le gamin fait des bêtises répétées, je pense qu'ls s'attendent logiquement à ce qu'on leur parle de risque d'exclusion. Si la situation le permet (c'est-à-dire si vous avez dans l'équipe quelqu'un qui se sent à même d'être le référent de cet enfant), alors il faut partir du principe que vous allez garder cet enfant au centre de loisirs et l'annoncer comme tel aux parents. L'objet d'un RDV avec eux, ça ne doit pas être de parler de risque d'exclusion : le but est d'arriver à mieux comprendre l'enfant, de chercher des solutions en commun avec les parents (parce qu'eux aussi doivent avoir les mêmes difficultés). Renverser les choses, c'est arriver à parler positivement de cet enfant. Qu'il entende aussi qu'à un moment, un adulte peut s'intéresser à lui autrement que quand il fait des bêtises. Commencer à lui renvoyer une image agréable de lui-même et lui donner envie de venir au centre de loisirs. Là, c'est clairement à ton directeur de se bouger. Ce dont je parle plus haut, ça demande effectivement de la disponibilité. A lui de remuer sa hiérarchie s'il le faut pour obtenir plus de moyens ou tout simplement se débrouiller pour être plus présent sur le terrain. Quentin
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[Avis] Agence De Voyage Sports Vacances Formation (Svf)
Quentin a répondu à un sujet dans Le coin des parents
Bonjour Béatrice, Je ne suis pas surpris. Non pas que je connaisse en détail SVF, mais c'est une constante de certains organisateurs de se réfugier derrière leur site Internet. Brandir des chartes de qualité ou des chiffres de satisfaction vise finalement à ce que les parents ne se posent aucune question. Et achètent (car c'est bien de cela qu'il s'agit) une colonie de vacances sans s'intéresser au coeur de tout, c'est-à-dire le projet éducatif qui permet véritablement d'établir des différences entre chaque organisme. J'ai déjà eu l'occasion de dire ici tout le mal que je pensais des chartes de qualité dont l'objectif premier est d'endormir la confiance des parents en parlant d'engagements à tort et à travers. Aucune charte de qualité n'aborde le domaine pédagogique, alors que c'est celui-ci qui devrait engager le plus un organisateur. Je suis toujours amusé de voir qu'un organisateur s'engage à traiter les réclamations des parents sous 3 semaines... mais ne s'engage surtout pas sur l'autonomie, le pouvoir de décision... On peut réserver un séjour en ligne, mais à mon sens qu'après avoir réussi à établir un premier contact avec un organisateur. Votre exemple comme d'autres dans ce forum montrent que lorsque la communication est inexistante en amont, elle l'est tout autant pendant le séjour... -
Noël, Je n'ignore rien de la responsabilité contractuelle de l'organisateur ni des délits commis. J'appelle simplement à plus de nuance : un organisme à éviter, ce n'est pas qu'un organisme qui se fait son beurre sur le dos des mioches... Ce peut être aussi un organisme qui recrute ses directeurs sans les rencontrer, un organisme dirigé par des gens pleins de bonne volonté mais totalement incompétents, etc. Je te rejoins ben évidemment sur le fait que les colos ne doivent pas être organisées par des acteurs dont la logique est le profit. Mais dire que la recherche d'économies est l'unique façon de faire des organisateurs, c'est faux et réducteur. Quant à dire qu'on en a jamais que pour son argent, et bien ça se saurait si les plus chers étaient les meilleurs... Ce sont parfois ceux qui dépensent le plus en com et le moins en péda !
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Bonjour, Que l'information soit véridique ou bidon, elle est parfaitement plausible, tant ce genre de problème se rencontre fréquemment : la décalage entre ce qui est annoncé et ce qui se passe sur le terrain. Dire que c'est la faute de l'organisme qui veut faire des économies, c'est un raccourci plaisant mais loin d'être suffisant. Il existe des organismes qui, sans se lancer dans une course à la marge, s'avèrent finalement assez légers dans l'organisation de leurs séjours. Dans le cas qui nous intéresse, l'organisme a-t-il été visiter le camping avant de le sélectionner pour y organiser une colo ? s'est-il contenté d'assertions au téléphone de la part du gérant du camping ? est-ce que celui qui a écrit le descriptif a discuté avec celui qui a fait la visite ? est-ce que celui qui a fait la visite avait comme critère sur sa fiche la qualité des WC ? etc. Si dans cet exemple, la responsabilité de l'organisme semble évidente, il existe beaucoup de situations où l'organisme donne les moyens financiers, humains ou matériels de bien faire mais où les directeurs de séjours ne réalisent pas les investissements nécessaires. Parfois, ils pensent que les achats hors alimentaire ne sont pas de leur ressort ; parfois, ils pensent qu'ils doivent rendre le maximum de sous à l'organisme ; parfois, ils ne pensent même pas à la façon d'améliorer leurs aménagements de centres par quelques achats simples ; etc. Ceci pour dire que chercher la faille dans les responsabilités de chacun, c'est autrement plus intéressant que d'incriminer facilement la recherche permanente d'économies. Quentin
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Salut Ad, Il y a deux données importantes qui manquent à ton message : l'âge des participants.et la nature des activités qui influent beaucoup sur les blessures en tout genre. Sur ta liste : - Sachets individuels : 150 (5 à 7 / trousse / animateur ) Je ne sais pas ce que tu entends par là... Si c'est un sachet zip vide pour y mettre les déchets (bandes de pansements, etc) quand il n'y a pas de poubelle à proximité, c'est une bonne idée. Ca permet d'éviter que ces déchets se baladent dans la trousse de secours au contact d'autres produits. - 200 compresses stériles - 300 pansements individuels J'inverserais ces deux nombres. Pour désinfecter une plaie, on utilise souvent plus qu'une compresse alors qu'on ne posera qu'un seul pansement dessus. Certains diront que les pansements sont à changer régulièrement : je préfère pour ma part poser un pansement dans les premières heures puis laisser respirer la plaie par la suite. - Biafine 2 tubes La Biafine mise par quelqu'un qui ne sait pas s'en servir, ça donne des résultats catastrophiques. Comme celui de mettre de la Biafine alors que le soleil continue à taper : ça ne fera qu'accentuer la brûlure. Mieux vaut réfléchir aux conditions d'exposition et se battre pour que les enfants mettent tous de la crème solaire. - Sparadrap 3 rouleaux Pourquoi si peu alors que tu auras 20 trousses de secours ? J'en mettrais 1 par trousse, plus 2 ou 3 en réserve à l'infirmerie. - Gel antiseptique 1 flacon Même chose, j'en mettrais un par trousse sachant qu'on n'a pas forcément un point d'eau à proximité quand on soigne un enfant. A bientôt, Quentin
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Salut Tom, On ne peut pas vraiment parler en terme de chance... Pour être recontacté, il faut déjà que ta candidature corresponde au poste recherché. Il y a peut-être pour ce poste des critères d'âge, d'implantation géographique, de compétences... Si tu y réponds, la sélection s'opèrera alors sur tes expériences et le contenu de ta lettre de motivation. Chaque directeur effectue son recrutement différemment. Pour ma part, j'écarte déjà toutes les candidatures multipostées à plusieurs directeurs, les dossiers incomplets, etc. Ensuite, je passe environ 30 secondes sur une lettre de motivation, souvent plus déterminante à mes yeux qu'un CV. Si la candidature correspond à un profil recherché, je la mets de côté et propose assez vite un entretien. En moyenne, j'écarte 15 candidatures pour 1 poste proposé. Si tu n'as pas de réponse, n'oublie pas de relancer l'organisme ! Quentin
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Je n'ignore pas que sur un forum, les échanges rebondissent très vite et s'éloignent peu à peu du sujet de départ. Je ne vais pas pour autant supprimer des bouts de messages pour les insérer dans un autre sujet de discussion, ça rendrait l'un et l'autre incompréhensible. C'était davantage un appel, pour l'avenir, à parler de la télé sur le fil consacré. Noël, avant de croire que tu es le dernier rempart en France contre l'intrusion de la télé en colo, renseigne-toi autour de tes confrères. Cette habitude de s'ériger en seul gardien de valeurs soit-disant oubliées, c'est fatigant... D'autres que toi se sont déjà saisi de ces problèmes et ont adopté un fonctionnement spécifique, peut-être proche du tien. C'est le cas pour la télé, pour les boums, etc. S'ériger en contempteur des interventions sur le forum sans les lire, c'est problématique. Je n'ai pas évité le sujet, j'y ai déjà répondu. Mais tu ne m'as pas lu, comme tu ne lis pas les interventions précédentes, persuadé que tu es d'être le seul à être clairvoyant dans le fonctionnement des ACM aujourd'hui, les autres n'étant que des moutons perdus. Rien à voir, pas si sûr... Il y a bien une tendance au raccourcissement du temps de l'enfance, qui s'exprime sous des formes variées : début de la puberté plus précoce chez certains enfants, notamment pour des raisons endocrinologiques liées à notre mode de vie et notre exposition aux polluants ; pression de la performance chez des enfants à qui l'on réduit les plages et de jeu et d'imaginaire ; etc. L'arrivée de ces produits cosmétiques surfe sur cette même vague, qui voit les enfants se comporter en adultes miniatures, dotés de leur trousse de toilette complète. Il y a chez certains adultes un plaisir étrange à les voir se comporter en petits adultes, une fierté peut-être à les voir adopter des codes de grands (sauf qu'ils n'en jouent pas). En réduisant l'enfant à un adulte miniature, ce n'est pas étonnant qu'on l'amène ensuite à défiler sur des podiums comme les grands... Quentin
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Bonsoir, Pour plus de lisibilité, merci de poursuivre les échanges sur la place de la télé en colo dans le sujet qui a été démarré il y a quelque temps. Cela évitera aux AnimNautes qui vous liront plus tard de devoir passer d'un sujet à l'autre pour garder le fil... Par rapport à ton dernier message Noël, je tiens d'abord à dire que je reste méfiant par rapport au terme d'hypersexualisation. Il est récent (les premières occurences dans la presse française datent de 2005), les définitions varient beaucoup et son importation du Canada ne permet pas toujours de coller à des réalités plus européennes. Il y a bien un phénomène, mais il me semble plus alimenté par des actions marketing que par des messages médiatiques. Aux Etats-Unis, Wal Mart a lancé récemment la ligne Geogirl pour les ados, composée de produits de beauté dont certains anti-âge. L'objectif, c'est bien de créer une angoisse autour du vieillissement et d'encourager la conso de ces produits dès le plus jeune âge pour s'assurer la fidélité de ces clientes quand elles seront plus grandes. En France, il y a quand même un paquet de résistances culturelles à ce genre de choses. Si vous feuillez le catalogue de la Redoute et des 3 Suisses, vous ne trouverez pas de strings ni de soutien gorge rembourré. Il y a bien eu des tentatives de lancer des produits sur des segments cosmétiques et mode à destination des enfants mais la prudence reste vive. L'année dernière, Abercrombie Kids avait ainsi dû retirer de la vente des maillots de bain rembourrés sous la pression des consommateurs. Reste tout l'univers ambiant où l'image du corps est sexualisée et auquel les enfants peuvent être sensibles pour se conformer à ce qu'on attend d'eux. Encore une fois, c'est à nous de réfléchir à nos actions, de sensibiliser les enfants, etc. Concernant les garçons, je n'ai malheureusement pas d'étude à conseiller. Je n'en ai pas trouvé, alors qu'il y a toute une littérature pour le phénomène chez les filles. Je reste cependant convaincu que les garçons souffrent tout autant que les filles de certains messages. A la télé, on leur conseille d'être beaux, musclés et riches s'ils veulent plaire. Ce culte de la performance peut être particulièrement destructeur à un jeune âge. Il est à relier avec une angoisse énorme sur la performance sexuelle. On incrimine aussi souvent le porno, responsable de véhiculer une image déformée de la sexualité et de valoriser les garçons comme dominants. On avance qu'il génère des comportements violents dans la sexualité des garçons. Internet et son accès facile aux images porno aurait déclenché tout cela (oubliant qu'avant, on se refilait au collège des cassettes VHS de pornos enregistrés en cachette sur Canal+). Le problème dont on parle peu, c'est que ça peut surtout générer un vrai mal être pour les garçons qui ne sentent pas à la hauteur et générer une perte d'estime de soi. Si certains ont des données plus scientifiques, je suis preneur... Quentin
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Je rejoins Jean sur cette analyse. Ca me rappelle le sujet sur où Noël attaquait bille en tête et s'étonnait ensuite de voir que la télé était toujours absente des ACM. Noël avait alors suggéré qu'il s'agisse d'auto-censure de la part des participants du forum... Je suis volontiers ouvert au débat, mais dès lors que le sujet est posé sur des bases fondées et argumentées. Cela fait trois pages qu'on se rend compte que la boum décrite par Noël n'est pas celle que connaissent les participants du forum. Du coup, certains se font reprocher d'éluder le problème ou de fermer les yeux quand ils disent n'avoir jamais vu de telle boum... Je pense surtout que le problème a été posé de façon sensationnaliste au début et que nous sommes nombreux à ne pas avoir voulu nous embarquer là-dedans en appelant à plus de mesure. Au final, nous sommes d'accord sur la plupart des points. Je rajouterai que s'il faut lutter contre l'hypersexualisation des filles et des phénomènes qui y contribuent, il ne faut pas négliger que les enjeux sont les mêmes pour les garçons. Eux aussi sont soumis à des messages véhiculant puissance et domination. Il existe une vraie souffrance chez les garçons qui estiment ne pas répondre à ces codes, souffrance qui peut conduire à une perte de l'estime de soi. Quentin
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Et pourtant, la pratique a toujours cours... Avec toujours les mêmes propositions convenues des enfants lors de l'élaboration des règles, débitant ce que l'adulte attend d'eux : on ne court pas dans les couloirs, on ne crie pas dans le centre, etc. Pauvres enfants... et pauvres anims qui auront le sentiment que ces enfants savent parfaitement s'intégrer en société alors qu'il ne s'agit que d'un conformisme évident ! Je privilégie une autre approche lors de l'accueil le premier jour : il s'agit de mettre en avant les possibilités offertes par chaque lieu dans le centre. Il s'agit de dire ce que l'on peut y faire : telle salle est destinée au bricolage, telle autre est consacrée aux spectacles... à travers un affichage et un aménagement attrayant. La question des règles d'utilisation de chaque salle ne vient qu'après, au fur et à mesure du séjour, lorsque des problèmes se posent. On en discute avec les enfants (parfois, ce sont mêmes eux qui abordent le sujet) et on trouve des solutions en s'appuyant sur des choses concrètes, sur leur quotidien. J'ai toujours trouvé terrible que les règles de vie soient posées le premier jour de façon si formelle. On ne peut pas s'y prendre autrement si l'on veut casser net l'enthousiasme des enfants à partir en colo... Je suis content de partir, mais voici tout ce que je ne devrai pas faire à la colo et voilà ce que je risque si je ne fais pas bien... Un tel concept de départ ne peut que rebuter l'enfant, même si c'est juste inconscient. Quentin
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Noël, Tu déplores mon évitement, je condamne tes raccourcis. Je ne me mets pas d'oeillères sur des problèmes existants, j'essaie simplement de me départir du registre sensationnaliste et émotionnel dans lequel tu inscris tes propos. Si j'appelle à plus de nuance, c'est justement parce que les faits sont plus nuancés. Parler de l'exemple des tournantes pour faire le lien avec l'hypersexualisation, ça ne résiste pas à l'analyse. Les tournantes, auxquelles on a donné ce qualificatif au début des années 2000, ce sont des viols en réunion qui existaient avant que les médias ne révèlent le phénomène. On en trouve une trace dans les annales judiciaires en 1966, au moment où, par exemple, il n'y avait encore que deux chaînes de télévision. Ceci pour dire que les médias, qui relaient une certaine image du corps, étaient sûrements étrangers à tout cela à l'époque. Une tournante, ce n'est pas qu'un crime né de l'hypersexualisation, c'est aussi un rite de passage et un phénomène de groupe. Revenons aux ACM qui nous intéressent. OK pour être vigilants à ce que les animateurs ne véhiculent pas, dans leurs attitudes, leurs propos, leurs activités, une image réductrice de la femme ou de l'homme "standardisée" suivant les canons du moment. Leur rôle est essentiel, il fallait le souligner. Maintenant, ce qui relève de la découverte du corps chez des enfants, je ne le range pas dans la catégorie de la "dérive". Parce que tel que tu es parti, tu nous diras dans trois posts que la masturbation rend sourd... Pisser le plus loin, faut vraiment se draper dans un puritanisme dépassé pour y voir quelque chose de sexuel au sens où il s'agirait de quelque chose à combattre. OK pour y voir le symbole de la puissance virile, mais ça s'arrête là... Ce qui m'intéresse, c'est plutôt de savoir comment tu réagirais devant des fillettes de 8 ans venues dans leur valise avec des strings ? devant des garçons qui se glisseraient des mouchoirs dans leur maillot de bain ? Que fais-tu, toi qui refuse de fermer les yeux ? Aller dans le concret aidera au débat. Quentin
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Parce que les premières pulsions sexuelles se traduisent par des viols en réunion ? Parce qu'e l'appétit sexuel se traduit par des relations forcées au lieu de relations consenties ? Des adolescents mal à l'aise avec leur sexualité, il y en a beaucoup. Des adolescents violeurs, il y en a beaucoup moins. Le problème ne vient pas d'une sexualité débordante, à mon avis... Je me méfie grandement de ce qui est caché derrière la formule "réguler les excès". Ca me rappelle ces gamins cassés par des éducateurs qui se sont alarmés de jeux qui relevaient d'une découverte de la sexualité propre à leur âge, et que ces adultes ont criminalisé. A plaquer nos interprétations d'adultes sur des jeux habituels chez les enfants, on risque de se gourrer complètement. Et d'en faire des adultes mal à l'aise avec leur sexualité à l'âge adulte... Quant à mettre sur le même plan deux garçons qui pissent le plus loin et une gamine qui met des maillots de bain rembourrés, j'y vois comme un décalage. Dans le second cas, on imagine aisément que la maman ou le papa a encouragé cet achat voire l'a dicté. Quentin