Quentin

Certes, ton projet est intéressant... Mais peut-on vraiment faire un séjour axé sur l'écologie si on doit s'y rendre en avion ? Quand bien même les participants compenseraient les émissions de Co2 en payant plus cher le séjour, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment écologique... La dimension "rêve inaccessible" soulignée par Lau ne peut qu'attirer des élites. Le brassage social risque d'être moindre... Plus encore, je pointe le risque de ne recevoir dans ce séjour que des enfants déjà sensibilisés aux problèmes environnementaux. Or, quel est l'intérêt d'avoir des enfants convaincus de la nécessité de protéger la planète... si ce n'est de les renforcer dans leur conviction ?

Salut Sara, Quelques conseils en vrac : - vu leur âge, tu peux les lancer sur une histoire un peu plus trash qu'un simple vol ! Sans forcément tomber dans le glauque, on peut monter des scénarios alambiqués... Avec des ados, j'aime bien adapter les Cluedos de faits divers réels. - toujours vu leur âge, tu peux construire un Cluedo à la journée, voire sur deux jours (une rando avec nuit en camping devient l'occasion de se transporter sur une nouvelle scène de crime : la veille, ils pensaient avoir serré le coupable, mais un second meurtre vient de se produire aujourd'hui et tout est à recommencer !) - utilise toutes les possibilités du milieu local (le jeu prend de l'ampleur lorsqu'on sort du centre) - au niveau des personnages, c'est le soin apporté à leur caractère qui va faire la différence. Avec des ados, tu peux aller plus loin que les enfants : la psychologie des personnages devient un indice aussi important que des indices matériels. Il peut être intéressant que des personnages aient un côté sombre, tout du moins ambigu. - soigne également les relations entre les personnages. Tous ne sont pas obligés de se connaître. Dans l'intérêt du jeu, il peut être judicieux d'avoir des suspects potentiels, des innocents et des délateurs qui mentent. Ca ne fera que corser l'intrigue. - dans la construction du scénario, pense également aux indices et alibis que découvriront les joueurs pour dédouaner les innocents (varier les preuves : un ticket de caisse, la bande vidéo d'une caméra de surveillance, une marque sur le corps, etc). Bon courage, c'est toujours un vrai plaisir de créer un Cluedo !

Dans un séjour de vacances, une personne doit exercer le suivi sanitaire des participants, mais ce n'est pas pour autant qu'elle doit être en permanence avec les blessés et les malades (c'est d'ailleurs pour ça qu'on peut cumuler les fonctions d'anims et d'AS). Il n'y a donc aucune interdiction à ce qu'une personne non titulaire de l'AFPS emmène un enfant chez le toubib. Oui, tu t'exprimes bien Comme l'a dit Laballe, une feuille séparée récapitulant les soins réguliers, que l'on coche dès qu'ils sont administrés, permet de se repérer aisément. Il suffit de la joindre au carnet de soins. Il faut savoir que le carnet de soins n'a pas de forme définie : certains organismes éditent des carnets spécifiques, comme l'UFCV, mais une simple feuille peut aussi faire office de carnet de soin, dès lors quelle est tenue avec... soin !

22/03/2008 : - création de l'album photos "Choco BN" (photos de goûters en colonies de vacances) - ajout de 7 nouvelles photos dans la série "Choco BN" - ajout de 8 nouvelles photos dans la série "Extinction des feux" Accès à l'album photos

Oui Philosopheur, il y a plein de détails croustillants à relever lorsqu'on étudie les photos. Vous verrez par exemple que, lorsque l'intérieur des locaux est pris en photo, c'est souvent toutes fenêtres ouvertes pour montrer que là-bas, l'air est pur... Ou alors, on montre sur de nombreuses photos des enfants bien sapés, parce que c'était la colo qui fournissait le trousseau. Plus globalement, ces cartes postales représentaient à l'époque ce que serait le site Web d'un organisateur aujourd'hui : la vitrine. Il s'agissait de donner une image positive des séjours, pour engranger les souscriptions de donateurs, seul moyen de faire partir les gosses en vacances. On perd cependant en spontanéité sur ces photos très figées, sur lesquelles on sent que le photographe a briefé tout son monde...

C'est quand même révélateur de lire, dans certains messages de ce sujet, que des animateurs souhaitent garder le contact parce qu'ils en ont "besoin" ou parce qu'ils ont eu des "affinités" avec tel ou tel enfant. Et les mômes dans tout ça, ont-ils vraiment envie de parler avec leur anim ? Vous vous êtes posé la question ? Je suis aussi partisan, comme Esther ou Laballe, de rappeler aux enfants que nous ne sommes qu'une parenthèse dans leur vie. Et pourtant, j'avais une année donné mon adresse MSN aux enfants, à une époque où il n'était pas encore très répandu. Je m'en suis mordu les doigts, car je n'avais rien à dire à ces gosses hors colo, et eux-mêmes avaient une discussion assez plate... Il y a en fait des amitiés étranges, qui perdurent durant plusieurs années sans même se voir ou se contacter. Je pense à des anims que j'ai plaisir à retrouver d'une année sur l'autre à chaque colo, mais avec lesquels je n'ai pas ou peu de contact le restant de l'année. C'est la même chose avec des enfants, que j'ai connu à 9 ans et qui en ont 13 aujourd'hui. On est content de se retrouver chaque été, mais il ne nous serait jamais venu à l'esprit de s'écrire ou de se mailer entre les colos. Ce qui nous rapproche, notre point commun fondamental, ce sont les colos et rien d'autre. De la même façon qu'ils ont leurs copains d'école, les enfants ont aussi leurs copains de colo. Ils partagent un même vécu très fort, souvent propre au lieu et à l'atmosphère "vacances", qui n'a plus la même saveur une fois la colo terminée. C'est le même phénomène qui se produit dans la relation enfant/anim : on vit l'un comme l'autre des choses très fortes (les gamins grandissent... et ils nous font grandir), propres à la courte durée du séjour, à la vie en collectivité, à une atmosphère particulière... La colo terminée, la relation perd ses principaux piliers. C'est d'ailleurs frappant de voir que les discussions MSN entre enfant et anim ont surtout pour objet les souvenirs du centre (on s'envoie des photos, on se rappelle tel ou tel moment amusant), preuve que la relation ne se vit pas au présent mais au passé. Ce qui est important, c'est que les enfants ne se souviennent pas d'un anim en particulier mais du centre en général. Par exemple, c'est d'avoir passé une nuit à la belle étoile qui compte, bien plus que l'anim Céline qui l'a organisé. Retenir qu'on était tous blottis les uns contre les autres pour se tenir chaud, qu'on a écouté le chant des grillons, qu'on a regardé les étoiles, qu'on s'est cru dans le ciel, c'est à mon sens le plus important. Ca n'enlève rien au mérite de l'anim Céline...

21/03/2008 : - ajout de 5 nouvelles photos dans la série "J'ai tombé" - ajout de 13 nouvelles photos dans la série "Va te laver !" Accès à l'album photos

Salut, Une actualisation importante des albums photos est prévue ce week-end, avec la mise en ligne d'une cinquantaine de photos. Accès à l'album photos

Excuse-moi, mais j'imagine la tête de mes animateurs cet été si je leur demande de signer un code de conduite... Si tu veux saper ma crédibilité, je pense que tu as trouvé là un excellent moyen ! Ce code est à réserver peut-être aux cas d'équipe sclérosée, comme dans la situation de Laballe. Dans les autres cas, il n'y a pas besoin de se réfugier derrière un texte pour signifier à un anim qu'il fait fausse route. Une discussion est autrement plus efficace que de cocher une case et de regarder la case "conséquence" en face...

C'est beau d'avoir la prétention de penser qu'une pétition lancée par un illustre inconnu, rédigée hâtivement et dans un français approximatif, fera bouger les choses... alors que des associations d'éducation populaire, autrement plus légitimes, se battent déjà depuis des années sur ce terrain. Tu peux d'ores et déjà rédiger ta deuxième pétition pour "réitérer"...

Ce sujet n'a jamais été abordé de manière très fine par certains... Message aux parents qui passeraient par là : les centres de vacances actuels sont quasiment tous pourvus de douches individuelles et les brimades ou humiliations évoquées n'ont évidemment plus cours dans les séjours d'aujourd'hui. Le respect de l'intimité de l'enfant et de l'adolescent a fait des progrès notables. Enfin, il me semble nécessaire de préciser que le Quentin auteur du message inventé n'a rien à voir avec moi...

Ca paraît infantilisant, ce code de conduite... Un de mes organisateurs m'avait un jour remis une charte, que les anims devaient impérativement signer avant d'être engagés. Il y avait tout un tas de trucs à respecter, du matériel aux locaux en passant par... les enfants ! Ben cette charte est sagement restée dans un tiroir de mon bureau, attendant de servir de papier de brouillon. Même s'il est important de rappeler qu'un contrat n'a rien d'anodin et engage véritablement celui qui le signe, il me semble inutile de l'entourer d'artifices ridicules comme une charte ou un code de bonne conduite. Il y a en ce moment une inflation de règlements de toute part, visant à régir ce que doivent être les relations. Qu'on veuille éviter les dérives, OK, mais sont-elles aussi fréquentes que ça ? Lorsque je recrute un anim, c'est que je lui accorde ma confiance totale. Je n'ai donc pas besoin de lui faire signer une charte... Je crains que ce genre d'écrit ne serve qu'à des directeurs qui ont besoin de se réfugier derrière des règlements pour faire obéir leur équipe. Il y en a encore beaucoup qui, par peur de dire des choses désagréables, préfèrent brandir des règlements en disant : "Oui, mais tu l'as signé"...

Ouais, un nouveau thème sociétal ! Avant, y'avait eu l'opération "Trie tes déchets", puis "Aime les personnes différentes", puis "Respecte tes profs", puis "Non à la violence", puis "Mange et bouge.fr", etc... La liste est sans fin. A-t-on vraiment besoin de faire des actions événementielles sur ce genre de thématique ? Pendant 1 mois d'ALSH, les pauvres gamins qui se tapent le thème "Aime les personnes âgées" vont se coltiner la visite de pépé et mémé à la maison de retraite, la chorale devant les anciens combattants, la fabrication de dessins pour les personnes isolées, la distribution de repas chauds aux personnes grabataires, etc. Je pointe le risque qu'une idée louable au départ finisse par écoeurer les gamins. Le but n'est évidemment pas de remettre en cause le bien-fondé des actions de sensibilisation. C'est super de vouloir inciter les enfants à être tolérants, à faire attention à ce qu'ils mangent, à consommer moins d'eau, etc. Mais pourquoi ces grands thèmes de société ne s'incluent pas au quotidien dans le fonctionnement d'un centre ? Ca aurait à mon avis bien plus de portée qu'une action ponctuelle type "Journée de ...".

Non, ôtez-moi d'un affreux doute, ce torchon n'a quand même pas été envoyé au ministère ? Ce sera l'occasion d'une gigantesque poilade dans les bureaux parisiens... et ça renforcera l'image de médiocrité que l'animation traîne derrière elle comme un boulet. La meilleure décision aurait été, de la part de celui (ou celle ?) qui l'a lancé, qui n'a jamais répondu à nos questions et qui ne s'est jamais dévoilé, de jeter cette pétition avec l'eau des toilettes, c'était encore le meilleur sort qui puisse lui arriver. On aurait voulu ridiculiser le secteur de l'animation qu'on ne s'y serait pas pris autrement, chapeau c2soleilpeti !

Bien, c'est agréable de voir que le respect de la pudeur de l'enfant, et plus globalement de son initimité, a largement progressé au cours des vingt dernières années ! Mais il reste encore un bout de chemin à faire, notamment sur le fait que mêmes les jeunes enfants ont droit au respect de leur intimité. Il n'y a pas que les ados, sous prétexte que leur corps change, qui y ont droit. A 8 ans aussi, on peut ne pas vouloir se montrer nu devant ses copains et encore moins devant ses animateurs/trices. Le problème n'est pas spécifique qu'aux douches collectives. Je travaille dans un centre de classes de découverte qui a certes des douches dans chaque chambre, mais la cabine est plantée au beau milieu de la pièce (heureusement, elle a des portes occultantes). Lorsque les enfants sortent de la douche, ils sortent donc devant leurs copains... Mais là encore, avec quelques aménagements mineurs (la serviette et les sous-vêtements posés sur une chaise à la sortie de la douche), on permet aux enfants de s'habiller avant de sortir de la cabine... Enfin, sur le fait de vérifier l'hygiène des enfants, il y a quelques paroles glissées à l'oreille qui ont beaucoup plus d'effets qu'une vérification minutieuse menée par un adulte. C'est aussi permettre à l'enfant de prendre son hygiène et sa santé en main sans que l'adulte l'en dépossède.

Mais si la conception de l'animation défendue par les anims du centre de Champipi est à l'opposé de la sienne, je comprends qu'il veuille en partir. On ne peut pas demander à quelqu'un d'agir de façon contraire à son éthique ou de mettre ses valeurs de côté...

C'est dingue le nombre de choses qui deviennent acceptables parce que "l'ambiance" le permet... Quant au fait de faire ça le dernier jour, c'est tout simplement une gigantesque connerie, sachant que les enfants retiennent surtout... le dernier jour d'un centre ! Pour peu qu'ils aient pas apprécié le coup du feutre sur le visage, ils garderont un souvenir mitigé de leur séjour... Non, justement, on ne sait jamais comment ça peut finir. Le danger est bien là.

Ajoutons à cette liste, qui rend fortement hommage à Milan, la collection "Carnets de nature". Ce sont des livres au format poche (idéal quand on part en balade) sur des thèmes variés : milieu marin, animaux, nature, cabanes, feux de camp et cuisine, etc. C'est facile d'accès pour les enfants... et utiles aux anims, qui y trouveront de multiples idées d'animations ! Mention spéciale pour les livres "Piratologie" et "Dragonologie", toujours chez Milan . Ce ne sont pas des livres d'activités à proprement parler (plutôt des encyclopédies passionnantes), mais ils fournissent de nombreuses idées pour créer des jeux grandeur nature.

Le documentaire veut montrer le "vivre ensemble" dans une colo, pas le fonctionnement du centre dans sa globalité... Le parti pris de départ est donc plutôt respecté du début à la fin. Mais c'est vrai qu'il aurait pu être intéressant de filmer des réunions d'enfants (s'il y en avait) ou la naissance des amitiés de Keiran et Noémie avec les autres enfants, passage un peu zappé alors qu'il permet bien souvent de surmonter la séparation. Pour des films montrant réellement le fonctionnement d'un centre, le mieux est de se tourner vers les films "militants" des organisateurs de formation BAFA...

Faire un jeu entre adultes qu'il ne faut surtout pas proposer aux enfants... J'ai toujours douté de cette technique. Outre le fait que tu risques de mettre tes anims en position délicate (et le directeur, faut-il le rappeler, est autant responsable de la sécurité physique et morale de son équipe que de celle des enfants), je pointe le risque qu'une partie de l'équipe ne saisisse pas le coup du contre-exemple. Il y en a toujours qui se seront bien marrés, et qui pourront être tentés de l'appliquer en colo... Les autres, ceux qui n'ont pas apprécié, n'auraient de toute façon pas eu l'idée de le tester avec des enfants et auront en plus perdu leur soirée...

Salut ! Mon organisateur a décidé cette année d'intégrer des enfants handicapés moteurs et mentaux aux séjours de vacances classiques, en donnant notamment des moyens supplémentaires (1 animateur/enfant handicapé selon le degré d'autonomie). Avant de contacter les parents, je voulais savoir quels renseignements vous paraissaient importants de connaître sur ces enfants pour que l'intégration se passe au mieux. Ex : degré d'autonomie, crises possibles, rythme de l'enfant, etc. Comme je n'ai encore jamais accueilli d'enfant handicapé, tout cela me paraît bien nouveau et je ne voudrais pas faire d'oubli ! Merci pour vos réponses !

Un cinquième sympa : une chasse au trésor pour retrouver toutes les victuailles achetées par le directeur ! Mais y'a des tricheurs qui ont embarqué des Haribo rien que pour eux ! Sinon, dans le côté mémorable, une chasse à l'homme/bataille d'eau en extérieur et intérieur, toutes lumières éteintes, juste avec les infrarouges installés sur les pistolets à eau... On était équipés de bidons de recharge d'eau de 5L sur le dos... Terriblement plaisant !

C'est toujours au moment où on s'y attend le moins qu'on revoit les enfants de colos passées... Il y a deux ans, je roulais de nuit sur l'autoroute quand j'ai dérapé sur une plaque de verglas, virant au fossé. C'était une vraie patinoire, plusieurs cartons de voitures en série... La dépanneuse arrive, mais au même moment l'autoroute est fermée et les automobilistes sont déroutés sur l'aire de repos la plus proche. Je reste au chaud dans la dépanneuse pendant 2h (on ne peut plus avancer), puis je décide de rejoindre l'aire de repos à pied pour manger un bout. Là, je croise un groupe de scolaires descendant d'un bus et je reconnais un gamin venu en colo en 2004 : "Bruno ? - Quentin ? - Ca alors ! Tu pars en voyage ? - Oui, on va en Angleterre avec ma classe de 4è" etc... Rencontre insolite à 3h du matin, avant que la Croix Rouge ne vienne nous distribuer des couvertures de survie pour passer la nuit dans la station service, allongés sur le carrelage... J'me serais cru en colo !

Salut, Je ne crois pas que les crèches soient considérées comme accueil collectif de mineurs, sachant que les enfants qui les fréquentent ne sont pas scolarisés et ont moins de 2 ans (article L227-4 du CASF et instruction JS n°06-192 du 22 novembre 2006). Vérifie néanmoins auprès de la crèche où tu souhaitais effectuer ton stage pratique s'ils ont un agrément Jeunesse et Sports, auquel cas ton stage pourrait être validé.

Le terme de "dossier d'inscription" est sûrement impropre, mais certains organisateurs demandent aux anims en recherche de poste de remplir un dossier formalisé, de façon à faciliter le recrutement (quand les questions posées sont les même pour tous les anims, il est bien plus facile de comparer les profils de deux candidats). Le remplir n'engage à rien.