Quentin

Salut ! Quelques valeurs sûres : Black Eyed Peas - Pump It Bob Sinclar - Rock This Party Faf Larage - Pas Le Temps (thème Prison Break) Fatal Bazooka - Fous Ta Cagoule Nadiya - Amies Ennemies Amel Bent - Ma Philosophie Diam's - Ma France A Moi Soprano - Hall Halla Akon feat. Eminem - Smack That Pas légal, mais très pratique : récupérer les musiques contenues sur les clés MP3 des enfants en colo. Tu es sûre de taper dans le mille.

Le logiciel en question s'appelle Comic Life (pour Mac), et il est vraiment très simple d'utilisation avec des enfants (testé pour un roman-photos en classe découverte). Il est possible de choisir parmi plusieurs modèles de planches, de redimensionner les cases, de choisir des polices issues de comics, etc. Vraiment conseillé en colo, pourvu qu'on ait un appareil photo numérique et un Mac sous la main ! Ca peut être une activité simple à mettre en place sur plusieurs demi-journées.

Je me suis toujours demandé si ce mode de traitement d'une dispute portait réellement ses fruits. En tant qu'adulte, imaginerais-tu serrer la main de quelqu'un avec qui tu viens d'avoir une sévère dispute, histoire d'effacer le conflit ? Ca me paraît carrément improbable... Alors pourquoi appliquer ce système avec les enfants ? Le conflit fait tellement peur aux adultes qu'on se sent obligé d'utiliser des artifices de paix tel que celui-ci pour que le calme revienne aussitôt. Pour certains anims, une colo sans aucun heurt serait idyllique. Pourtant, le conflit est très riche. Bien géré, il permet à un enfant de tenir compte de l'opinion ou de l'intention de l'autre enfant. Il permet à chacun d'affirmer ses positions ou au contraire de les changer. Ce qui me gêne dans la méthode décrite plus haut, c'est qu'on oblige les enfants à faire la paix, alors qu'ils ont parfaitement le droit de ne pas être d'accord. Ce qu'il faut sanctionner, c'est bien l'expression violente d'un désaccord, pas le désaccord en lui-même. Les enfants ont le droit de ne pas s'entendre, et il est vain de vouloir en faire des amis.

Ca s'appelle la loi du talion et je suis loin de penser qu'elle soit la bienvenue en centre de vacances. Alors que certains s'évertuent à favoriser une gestion non-violente des conflits entre enfants, voilà que les anims s'arrogent des droits de violence sur certains enfants ou adultes (dont - et c'est un cas aggravant aux yeux de la loi - une personne handicapée et fragile). Est-ce que l'été dernier, mon adjoint aurait dû lui aussi mordre l'enfant qui l'a mordu ? Est-ce que j'aurais dû cracher au visage de David qui me crachait dessus ? Est-ce que l'un de mes anims aurait dû briser les lunettes d'un gamin comme il venait de lui faire ? C'est beau d'avoir la prétention de savoir ce qui se passe dans la tête d'une personne, handicapée comme valide... Et c'est tellement rassurant de se dire qu'elle a compris... :ranting2:

Difficile de dire si tu es dans les clous par rapport à la réglementation ou pas, il faudrait connaître le nombre d'enfants accueillis. Comme l'a dit Sonia, on a le droit jusqu'à 50% de stagiaires BAFA dans une équipe. Sauf que ce chiffre vaut pour le taux d'encadrement légal, à savoir 1 anim/12 enfants si +6 ans. Or, beaucoup de colos fonctionnent à 1 anim/8 enfants. Par exemple, sur une colo accueillant 48 enfants, on a légalement le droit à 2 anims BAFA complet et 2 anims stagiaires (taux d'encadrement de 1/12). Mais un organisateur appliquant le taux de 1/8 peut tout à fait engager 2 anims BAFA complet et 4 anims stagiaires. Ce n'est pas recommandé (suivi des stagiaires médiocre, travail en binôme avec une personne expérimentée limité, etc) mais ça reste légal.

Il ne me semble pas qu'il existe d'interdiction des douches collectives en centre de vacances. Beaucoup de centres en sont dotés, mais réfléchissent à des aménagements pour garantir l'intimité. Parce que d'une part, on veille plus au respect de l'intimité de l'enfant, et d'autre part, les centres sont bien obligés d'évoluer s'ils veulent accueillir d'autres types de groupes (séminaires, mariages, etc... imagine la mariée dans une douche collective ) Une douche collective s'aménage... Les claustras du réfectoire peuvent connaître une seconde vie en servant de cloisons de douches ! Les bâches dont a parlé Nico sont une autre solution.

OK, bonne idée. De mon côté, j'affine aussi le concept en équipe pour voir ce que les anims en pensent. J'en parlerai en réunion de prépa le 23 juin et je te tiendrai au courant.

Je n'ai pas encore approfondi cette idée de bar à revues, ça reste juste un concept pour le moment. L'idée, c'est de "délocaliser" la bibliothèque pour que les revues soient à disposition des jeunes, car la démarche d'aller spontanément dans une bibliothèque n'est pas acquise pour beaucoup. En plus de cela, je souhaite coupler ce lieu de lecture à un lieu de boissons convivial (sirops, jeux de fruits, cocktails, etc) histoire de faire venir les enfants (comment ça c'est de la manipulation ?!?). Sinon, ça risque de redevenir une bibliothèque... La seconde idée, c'est que ce bar doit permettre un turn-over quotidien au niveau des revues. Chaque jour, je compte proposer trois titres de presse différents et en changer le lendemain. Le lundi, ce sera Astrapi, Sciences et Vie Junior et Julie. Le mardi, on passera à Wapiti, Images Doc et Les P'tites Sorcières et ainsi de suite. Chaque jour, c'est environ une trentaine de magazines qui est mise à disposition des enfants, sur un stock qui en compte 300 environ. Au bout de quelques jours, lorsque le turn-over sur les différents titres sera achevé, on procèdera au coup de coeur des lecteurs. Par un vote, les enfants pourront choisir leur(s) magazine(s) préférés et les trois titres qui arriveront en tête seront proposés plus régulièrement. Les autres titres restent de toute façon disponibles en bibliothèque. Un adulte gère ce bar, car il est le noeud central du temps 17h-19h qui favorise des activités libres. En effet, les enfants peuvent, en plus des revues et des boissons, y retirer des jeux de société comme des jeux d'extérieurs (tennis velcro, boeing ball, vortex, etc). L'anim, en voyant les jeux qui sortent, peut vérifier à la fin que les jeux reviennent bien. Il gère également depuis ce bar les inscriptions aux activités du lendemain. Mais pour le moment, le projet reste au stade de la réflexion. Lorsque que je me serai vraiment penché sur la question, je t'en reparlerai.

Le plus souvent possible ! J'ai vu des centres qui croyaient à tort que la lecture était impossible à favoriser en colo, parce que, je cite une responsable, "on a pas le temps de lire" (sous-entendu : les activités extérieures sont trop prenantes). Ca revient à ne pas respecter le rythme de l'enfant, qui même en colo recherche des temps calmes, où il peut s'isoler par moments de la vie en collectivité. Et pour ça, rien de mieux que la lecture. Ca commence au petit déjeuner, avec la distribution de journaux pour enfants (Quoti, Mon Petit Quotidien, L'Actu, etc). Ca continue juste après le petit déj : les enfants vont en bibliothèque pour ne pas réveiller leurs copains qui dorment encore. Là, un anim peut lire des histoires aux enfants dans une pièce attenante, pour ne pas gêner ceux qui préfèrent lire seuls. En temps calme aussi, les enfants peuvent emprunter des magazines ou des livres pour les lire dans leur chambre. C'est un moyen de diversifier les lieux de lecture : certains préfèrent s'asseoir sur des fauteuils dans la bibliothèque, d'autres préfèrent lire allongés sur leur lit, etc. Pour le centre que je vais diriger cet été, je réfléchis aussi à la création d'un bar à revues, à jeux et à boissons. Il s'agirait d'un bar en extérieur, ouvert de 17h à 19h, dans lequel on vient pour commander une boisson + un magazine ou un jeu de société (Sciences et Vie Découvertes, Astrapi, Wapiti, Spirou Hebdo, etc pour les revues / Jungle Speed et Cie pour les jeux). Les enfants peuvent ensuite s'installer sur des tables de brasserie. Pour le soir, je demande un temps de transition après la veillée, pendant lequel les anims peuvent lire des histoires aux enfants. Ca dure environ 20 minutes, mais ca facilite beaucoup l'endormissement des enfants, car ils sont déjà sous la couette quand on leur lit l'histoire (avec lumière douce en prime).

Comme d'autres, je ne suis pas certain qu'un grand jeu soit le meilleur moyen de sensibiliser les enfants au handicap. Ce qui part d'un principe louable peut avoir l'effet complètement inverse. Le jeu impliquant une dimension de plaisir, on risque de faire croire aux enfants qu'être en fauteuil toute la journée a finalement un côté amusant. Même avec une bonne sensi, on peut passer à travers de l'objectif recherché. En gardant cette logique du "vis ma vie d'handicapé", il faudrait en fait que les enfants souffrent au sens premier du terme, comme les personnes handicapées dans leur quotidien, pour que l'objectif ait des chances d'être atteint : impossibilité d'aller aux toilettes car ils sont inadaptés, marche insurmontable donc pièce inaccessible, etc. Ce qu'évidemment, tout animateur s'interdira. Par ailleurs, se mettre dans la peau d'une personne handicapée ne permet pas de faire sauter le principal verrou de la peur du handicap, qui est le contact avec l'être différent. Pour changer son regard sur le handicap, il ne suffit pas de s'asseoir sur un fauteuil roulant, mais plutôt d'accepter la rencontre avec des personnes handicapées.

L'intitulé des thèmes a de quoi laisser songeur ! Il est tellement imprécis qu'il peut tout englober... Dans ce cas, il t'appartient de clairement demander à ton directeur ce qu'il attend de ces deux thèmes (s'il les a choisis, c'est qu'il avait une idée derrière la tête !). Ca ne sera pas perçu comme un signe d'incompétence de ta part, bien au contraire. Renseigne-toi également auprès de tes collègues, car un thème se définit en équipe. Généralement, un thème prend forme dans la durée, d'où l'importance d'avoir un projet construit.

La lettre aux parents précède généralement un courrier plus détaillé concernant l'argent de poche, la liste des vêtements à fournir, etc. Par conséquent, elle peut rester très générale. Voilà un exemple de lettre pour le séjour que je dirige cet été : lettre_parents.pdf

A cet âge-là, les enfants commencent à se détourner des dessins animés et préfèrent les séries télé, d'où l'incohérence de ton thème. Il y a bien des dessins animés comme Kid Paddle ou Titeuf, mais ce sont des déclinaisons de bandes dessinées... Peut-être que tu auras plus de succès avec Yu-Gi-Oh ou Jimmy Neutron. Je ne sais pas ce que la direction du centre t'a "imposé" pour ce thème, mais je pense qu'il ne faut pas tomber dans l'idolâtrie des héros de dessins animés. Un thème comme celui-ci offre plutôt la possibilité de découvrir le monde du dessin animé dans son ensemble, et pourquoi pas de faire participer les enfants à la création d'un film d'animation. Tu peux notamment réaliser des flip-books, travailler la décomposition du mouvement, inviter un réalisateur, etc.

D'après ce que tu dis, tu avais l'année dernière un budget de 22 euros/jour/enfant. Ce sera difficile de passer en-dessous. Plus encore, tu ne peux pas calquer un prix de journée CLSH sur un prix de journée CVL : tu as le petit déj, le goûter et le repas du soir à ajouter, soit environ 3,50 euros/jour/enfant. Sans compter le transport, qui sera difficile à amortir si tu n'as que 18 enfants. Et en toute franchise, ça me paraît bien tard de chercher une structure d'hébergement à la mi-mai pour juillet/août...

Tu ne t'es jamais demandé pourquoi le BAFA était en 3 étapes ? Si dès la formation générale, on condamne quelqu'un parce qu'il n'a pas une motivation "suffisante" (critère très subjectif en plus...), alors on pourrait donner le BAFA dès le base à ceux qui sont motivés ? Pourquoi serait-il recalé à tous les coups ? C'est quand même surprenant ta façon de dire que tout est joué d'avance... Le directeur qui a su te conseiller en stage pratique, qui t'as filé tout un tas de tuyaux et qui a su te dire quand tu faisais fausse route, il aura le même rôle avec les anims "peu motivés". Et qui sait, peut-être que la motivation de certains naît dans la pratique, au contact des enfants... Souriez, vous êtes évalués :D Y sont bien gentils tes formateurs IFAC, mais la motivation ne se commande pas ("ils voulaient"). Et quand bien même ce serait un critère fiable, que fais-tu... - d'un anim motivé qui ne respecte pas la législation ? - d'un anim motivé qui se bourre la gueule au 5ème ? - d'un anim motivé... par l'animatrice et pas par les enfants ?

Salut Maxime ! Cette année, mon organisateur me permet d'organiser la réunion de prépa sur le lieu du séjour, ce qui est un vrai plus pour les anims. Ils sauront ainsi répondre à la question du petit Maurice, se tortillant à peine sorti du car : "Y sont où les toilettes ?" Plus généralement, je pense qu'il est essentiel que les anims voient le centre pour se rendre compte des possibilités offertes (configuration des locaux, nombre de terrains...) La réunion de prépa se déroulera un mois avant le début du séjour. L'ordre du jour (très indicatif, car je ne me suis penché sur la question que depuis ton post...) : Samedi 13h30-14h : accueil, café et présentation de l'équipe 14h-14h45 : visite du centre Pause 15h-16h30 : travail sur le projet péda par groupes Pause / Goûter 17h-18h : temps de travail par binôme 18h-19h : préparation des grillades Repas 20h30-22h : veillée jeux de société Dimanche Petit déjeuner 9h-10h : prépa par petits groupes des activités lourdes (grands jeux) et en parallèle, entretien individuel avec les stagiaires pour définir en commun les critères d'éval de leur stage pratique 10h-11h : prépa en équipe de la première journée du séjour Départ

Non Helys, la motivation ne se décrète pas... Tu étais sans doute motivé avant la formation BAFA grâce aux colos que tu as pu faire petit, aux avis d'animateurs que tu connais, à ta représentation générale du boulot d'animateur. Mais certains stagiaires, au moment de se lancer dans la formation, n'avaient peut-être pas autant de connaissances que toi. Leur conception de l'animation étant plus vague, il leur faut plus de temps pour manifester une réelle motivation en stage. On ne peut se motiver que si on sait où l'on va, ce qui n'est pas le cas pour l'ensemble des stagiaires.

Effectivement, les panneaux ne sont pas forcément la meilleure solution pour faire un bilan. Ce sont plus des indicateurs d'évaluation que des évaluations réelles : un majorité de "mauvais dessins" te donne une idée du ressenti de l'animation, mais il faut alors que les enfants aient la possibilité d'expliquer leur choix pour que ton éval prenne un sens. Je pense au contraire, et c'est un point sur lequel je me bats sur mes colos, qu'il faut que les enfants soient mis en situation d'échanger, à l'oral ou à l'écrit. Il faut leur donner le droit de parler, et pas seulement d'expliquer un avis de façon schématique ou binaire (bien/mal). Deux enfants qui n'ont pas apprécié une activité brandiront le même dessin négatif, mais ce n'est pas pour autant que la raison de leur déception sera la même. Sur ce point en particulier, je pense qu'il ne faut pas s'efforcer de donner à tout prix une forme ludique au bilan, car sinon on risque de le vider de son sens. Un bilan n'est pas un jeu, c'est une discussion pendant laquelle chacun peut argumenter. Reconnaître qu'un temps de discussion est un temps sérieux, c'est important. Cela n'empêche pas d'avoir une certaine détente lors de ce bilan (cf. ce que disait Jean).

Que ce soit en accueil de loisirs ou en séjour de vacances, les problèmes familiaux rejaillissent souvent à l'occasion d'une activité quelconque ou d'une parole anodine... L'enfant qui fréquente une structure de loisirs vient avec un passé parfois difficile, dont on doit tenir compte sans pour autant tomber dans la surprotection. Prenons l'exemple en colo d'un enfant dont le père est décédé récemment. On évitera dans un Cluedo de bâtir une énigme autour d'un décès (= tenir compte de son passé), mais on pourra dire devant tous les enfants "Pensez à écrire à votre maman et votre papa" (= ne pas tomber dans la surprotection). Vivre des choses pas faciles, ça arrive... Dans ces cas-là, entourer l'enfant avec trop de précautions risque de l'enfermer dans un statut de victime. Or, il faut savoir surmonter des événements difficiles en affrontant des paroles ou des actes qui peuvent les raviver. Il n'y a pas de "traitement de faveur" particulier à accorder, il faut juste agir avec prudence et discernement. Dans le cas d'un enfant battu, j'irai dans le même sens que Jean.

Salut, Pour ne pas être désemparé devant les enfants, tu peux essayer l'activité seul avant de la proposer. Tu pourras la tester et voir quelles difficultés tu rencontres dans la réalisation. Même si les livres d'activités manuelles te découragent, fais l'effort de réunir le matériel nécessaire à l'activité et lance-toi ! Tu peux également demander la mise en place d'ateliers formations au sein de votre équipe d'animateurs. Les anims s'échangent mutuellement leur savoir-faire dans telle ou telle activité, de façon à ce que chacun progresse dans sa pratique quotidienne. Si tu ne vaux pas un clou en activités manuelles, tu es peut-être béton sur les jeux dérivés de la culture amérindienne : tu peux donc former un anim là-dessus, qui en échange t'apportera ses connaissances en activités manuelles.

Aucune interdiction n'existe en la matière : tu peux donc légalement conduire un minibus dès le premier jour où tu obtiens ton permis.

Aborder la politique en centre de vacances ou de loisirs se fait rarement. Les anims se sentent d'abord contraints par leur devoir de réserve et sont nombreux à penser que la politique n'intéresse pas les enfants (souvenez-vous de la veillée "Composition de l'Assemblée nationale" dans Nos Jours Heureux !). Pourtant, c'est peut-être parce qu'on tient trop éloignés les enfants de la politique qu'ils ne s'y intéressent pas. A force de les persuader que c'est un sujet d'adultes, on alimente le sentiment que la politique est une notion complexe et secrète. Et qui sait si, involontairement, on ne fabrique pas de futurs abstentionistes, qui n'iront pas voter par manque d'intérêt ou de connaissances ? Sonia a raison de dire qu'il faut conserver son choix confidentiel, car le vote à bulletin secret n'est pas un acquis dans de nombreux pays. Sachons militer pour le respect de cette confidentialité, alors que tant d'électeurs à travers le monde font l'objet d'énormes pressions, quand leur vote n'est pas carrément truqué. Cela n'empêche pas d'engager le débat, tenter de présenter les différences entre les candidats (sans tomber dans la caricature), etc. Dans ton cas Gaëlle, je pense qu'il pourrait être intéressant de faire émerger certaines craintes de tes élèves liées à l'élection de Sarkozy. Par exemple, au repas de midi dans mon centre, le petit Simon (4 ans mais très vif) était inquiet. Il a dit que "c'est pas bien que Nicolas Sarkozy a gagné". En creusant un peu sans pour autant donner mon avis, j'ai appris que son père travaillait dans le domaine artistique, qu'il craignait que le budget de la Culture soit réduit et donc que son poste soit supprimé. Schématiquement, pour Simon, Sarko est le mec qui va licencier son père. En laissant parler les enfants, ils te feront part de leurs craintes, car la politique est un sujet de passions (on parle d'une victoire ou d'une défaite, on voit ses parents ravis ou abattus... même pleurer au moment du résultat). Ce sont souvent des craintes liées à leur quotidien (menaces sur la famille comme dans l'exemple ci-dessus). En discutant avec eux, tu peux tenter de les rassurer. Pour la petite histoire, quand j'étais petit, j'étais persuadé que Le Pen allait déclencher une guerre en France. Mes parents m'en avaient parlé comme d'une véritable menace pour la démocratie, et j'avais assimilé cela à la possibilité d'une guerre. Mais quand mes parents m'ont expliqué qu'il n'accèderait jamais au pouvoir car il représentait un courant minoritaire, j'étais rassuré. C'est exactement la même démarche que tu peux avoir avec les enfants, Gaëlle.

Faute de temps suffisant, l'album photos prend des vacances anticipées durant deux mois et reprendra début juillet, avec une mise à jour conséquente et la création de nouvelles séries thématiques. N'hésitez pas à me contacter par MP si vous détenez des photos de colos anciennes.

Pour revenir aux propos d'Aral qui parlait de fessée, ce sujet d'actualité :

C'est parce que beaucoup d'anims redoutent d'être contestés qu'ils n'expliquent pas leurs décisions. En donnant des clés aux enfants, tu ouvres aussitôt la possibilité d'être critiqué sur ton choix. Pourtant, je trouve que ça peut être intéressant d'engager la discussion avec un enfant, ce qui n'empêche pas que la décision prise sera appliquée. Bon, après, y'en a qui disent que c'est la meilleure façon de perdre du temps et que du coup, on forme des petits contestaires...