Quentin

Ce sujet me fait penser à la différence assez flagrante qui existe dans la liberté accordée sur le temps de vacances, et la libertée accordée en temps normal. Il y a une tendance grandissante à juger certains actes ou paroles sans importance lorsqu'on est en vacances, alors qu'ils seraient immédiatement sanctionnés en temps normal par la famille, l'éducateur sportif ou les instits. Bien souvent, les anims justifient leur permissivité en expliquant que "les enfants sont en vacances, ils ont bien le droit de souffler". J'étais de ceux-là pendant quelque temps, persuadé que les enfants étaient déjà assez contraints comme ça sur le temps scolaire. Du coup, en lâchant du lest en vacances, j'avais l'impression de leur redonner un peu de liberté. J'ai vite changé d'avis. Je ne laisse plus passer les gros mots, j'apprécie que les enfants frappent avant d'entrer dans une salle et qu'ils ferment la porte en en sortant, je fais attention à la tenue qu'ils portent... Sur pleins de choses que je jugeais secondaires autrefois, je suis devenu intransigeant. Tout ça parce que je trouve ridicule de parler d'un séjour de vacances comme d'un lieu éducatif si les règles qui existent dans la société ne sont pas appliquées pendant le centre. On produit au contraire de l'anti-éducation. On ruine le boulot fait pendant l'année en laissant passer des actes ou des paroles graves, ce qui revient à les légitimer. Où est l'éducation là-dedans ? Bon, j'ai encore des doutes depuis que j'me suis fait catalogué de "rigide", parce que je demandais aux enfants d'être silencieux avant de rentrer à table... Ca vous paraît extrémiste comme position ?

C'est l'éternel débat : est-ce que ce sont les enfants qui ont changé ou les adultes qui sont plus laxistes qu'autrefois ? Attention toutefois à ce supposé âge d'or de l'éducation, pendant lequel les enfants auraient toujours respecté les adultes : il n'a jamais existé... D'une part, ce type d'acte est interdit en CVL. D'autre part, si les adultes la trouvent efficace, c'est parce que les enfants qui la reçoivent sont conscients qu'il s'agit d'un geste ultime signifiant la limite à ne pas dépasser. Quand on se prend une fessée, c'est forcément qu'on est allé beaucoup trop loin. C'est le degré maxi de la remontrance. Mais elle n'a rien à faire en CVL. Etrangement, la fessée n'est souvent exercée que dans le cadre familial. La discipline est toujours un sujet épineux, surtout que les anims comme les parents traversent une période trouble, pris entre deux conceptions : d'un côté, on leur recommande de laisser une grande liberté aux enfants, et d'un autre côté, on crie à l'enfant-roi... Pas une émission par semaine à la télé sans que soit abordé ce thème, de près ou de loin. Il y a de quoi ce sentir perdu... Je ne suis pas forcément bien placé pour y répondre, car je ne cesse d'évoluer sur la question... J'ai été longtemps permissif, puis j'ai eu une courte période tolérance zéro et maintenant je lâche un peu de lest. Pas facile de trouver l'équilibre, je te l'accorde.

Salut ! Pour approfondir l'éducation populaire sans forcément se replonger dans l'histoire, il y a un bon bouquin qui répond à la question : qu'est-ce que l'éducation populaire aujourd'hui ? Il s'agit de "Penser l'éducation populaire. Humanisme et démocratie", de Gérard Bonnefon, éditions Chronique Sociale. Si tu es pressée, les dernières pages fournissent une synthèse intéressante qui te permettra d'y voir clair.

Afin de pouvoir te répondre correctement, peux-tu nous dire si tu postules pour un accueil de loisirs ou un séjour de vacances ? Si tu es en cours de formation BAFA ou non-diplômé ? Si tu as eu des expériences antérieures dans l'animation ? Effectivement, tu peux t'attendre à des questions sur ton projet, car il sert généralement de support (en plus de la lettre de motivation) lors de l'entretien : il faut donc qu'il soit clair dans ton esprit et que tu saches le "défendre" devant ta direction. Pourquoi cette tranche d'âge et pas une autre ? Peut-on prévoir des variantes de l'activité suivant l'âge ? Des prolongements au projet sont-ils possibles ? etc. Je ne comprends pas la première phrase... Quant à dire si c'est de bonne augure ou pas, impossible de se prononcer : tous les candidats sont traités de la même façon que toi avant l'entretien, mais tous ne seront pas pris... C'est plutôt après l'entretien que pourras estimer tes chances d'être pris. Dans tous les cas, poursuis tes recherches au cas où cette piste ne donnerait rien.

Vous tracassez pas avec les thèmes, c'est juste pour le catalogue... D'ailleurs, si vous pouvez les faire sauter, ce sera pas plus mal. A l'heure où les anims sont en panne d'activités, il faut savoir que les thèmes réduisent l'imagination car ils imposent un cadre trop formel : vous verrez que vous vous sentirez plus imaginatifs lorsqu'aucun thème n'est imposé... Bon, si vous me croyez pas, tant pis... Inventés en cinq minutes, avec un intitulé commercial bien comme il faut : - carquois, totems et Cie - au temps des chevaliers - la tête dans les étoiles - au pays du soleil levant - pirates à tribord

Je vois pas ce qu'il y a de si problématique... On ne va pas demander aux anims de dormir filles et garçons séparés sous prétexte que les enfants le sont. Au pire, ça va entraîner les remarques habituelles du genre "Tel anim sort avec telle autre"... qui font aussi le charme des colos Quant au "pas très saint" catho, à la fin de ton post, il faut le comprendre comme un lapsus ? :D

Salut ! Je suis actuellement en train de préparer le séjour que je vais diriger cet été, et un point me pose problème... Je m'en remets donc à vous, en espérant que vous pourrez m'aider ! Je dirige un séjour de 10 jours avec 28 enfants de 10 à 14 ans. Deux activités phares sont prévues pendant le séjour : un raid en kayak de 2 jours et une rando avec nuit en refuge. Compte tenu des contraintes de disponibilité du prestataire kayak, le raid tombera au milieu du séjour, et les enfants seront éclatés en 2 groupes en raison de la réglementation (il y aura donc 2 raids, avec 14 enfants à chaque fois). L'idée étant quand même de faire le maximum d'activités en commun, que pensez-vous du fait de placer la rando avec nuit en refuge au 2ème jour du séjour ? Bien gérée, elle permettrait au groupe de se connaître et de se souder. Sauf que : pensez-vous qu'une rando avec nuitée à 28 soit gérable ? Jusqu'à présent, les randos que j'ai faites avaient toutes un effectif inférieur à 15, donc je ne me rends pas compte... Merci d'avance !

Salut Mathusalem, Merci pour ta réponse et tes conseils. Entre-temps, j'y ai de nouveau réfléchi et j'ai opté pour une solution intermédiaire. La nuit en refuge s'avère trop problématique, d'autant que mes anims ne connaissent pas tous la région et que le refuge ne supporterait pas 28 gamins déchaînés. Je préfère donc faire une rando à la journée avec le groupe 1 (14 enfants) pendant qu'en fin d'après-midi, le groupe 2 installera un camp sous tentes dans le parc du centre et préparera la nourriture. Et le soir, les 2 groupes mangeront et dormiront ensemble. Ce que tu viens de dire me conforte donc dans ce que je pensais, merci !

Karoline, Quelques en conseils en vrac après avoir lu ta lettre : Lycéenne en Terminale ES au Lycée Courbet de Belfort. Je recherche un stage pratique Attention à la première phrase qui n'a pas de verbe (mieux vaut dire "Lycéenne en Terminale ES au Lycée Courbet de Belfort, je recherche..."). afin de poursuivre ma formation d'aptitude au travail d'animation et d'acquérir une expérience au près des enfants. Pour aller plus vite : "afin de poursuivre ma formation BAFA et d'aquérir une expérience auprès des enfants". Je postule chez les X, après avoir vécu mon stage théorique au sein de votre organisme, la semaine du 00/00 au 00/00. Je souhaiterais donc poursuivre cette formation ayant était conquis par l'apprentissage de l'animation que vous m'avez pu proposer. Pour montrer que tu es tournée vers le séjour en question (et non que tu postules uniquement parce que tu gardes un bon souvenir de ton base BAFA), n'hésite pas à mettre en avant d'autres raisons pour candidater : caractéristiques d'un séjour qui correspondent à tes goûts, destination que tu connais bien, tranche d'âge avec laquelle tu te sens à l'aise, aspects du projet éducatif qui t'intéressent, etc. Je possède le diplôme du Sauveteur Secouriste du Travail, ce qui peut me permettre d'encadrer avec une certaine sécurité les enfants qui me seront à charge. [...] qui seront à ma charge. Ce point est intéressant, mais le paragraphe ci-dessous mérite de le précéder, car c'est le coeur de ta lettre dans lequel tu développes ta conception de l'animation. L'animation est pour moi un moyen d'apporter à chaque enfant des activités variés par les différents projets d'animation que je peux proposer, afin non seulement de les divertir mais aussi de leur transmettre une culture et des valeurs tels que le respect, la solidarité et la citoyenneté ; bref leur permettre de découvrir le monde tout en passant des vacances inoubliables. Je vous pris d'agréer Monsieur, mes salutations distinguées. Je vous prie N'hésite pas à demander d'autres avis autour de toi. Bon courage !

Moi, c'est un temps calme de deux semaines, histoire de liquider toutes mes paperasseries en retard ! :siffle:

Salut Pauline ! Bienvenue sur les forums... et dans le monde de l'animation Si ça peut te rassurer, je n'ai pas trouvé ta lettre froide et sans intérêt ! La première lettre de motivation est toujours un cap difficile à franchir (du moins si on veut qu'elle soit réussie), parce que l'absence d'expérience est vécue comme un frein à l'embauche, que l'on n'ose pas (ou qu'on ne sait pas) se mettre en avant... Aurore a déjà dit l'essentiel (valeurs, apports, etc). N'hésite pas également, pour que ta lettre soit plus personnelle, à te découvrir davantage : quel déclic fait que tu as eu envie de devenir anim ? quel élément t'a paru le plus important en colo et que tu souhaiterais aujourd'hui transmettre aux enfants ? (est-ce la vie de groupe ? les activités ?). Pour le reste, manque juste un timbre, une enveloppe et ça partir direct dans la boîte aux lettres ! Bon courage Tsss... La dénomination a changé Aurore ! ACM : "Accueil collectif de mineurs" à la place de CVL et "séjour de vacances" à la place de colo !

Salut, Le 18 avril prochain sort en salles un documentaire, "Jesus Camp", qui montre l'embrigadement de jeunes enfants dans un camp d'été évangéliste aux USA. La bande annonce (en anglais), c'est par ici, et ça fait froid dans le dos...

C'est un grand classique. Dans une équipe, tu as toujours des anims moteurs qui proposent beaucoup d'idées et d'autres qui se reposent sur eux. Ca ne veut pas dire pour autant qu'ils ne sont pas motivés : ils peuvent être désarmés lorsqu'il s'agit de réfléchir sur un projet, parce qu'ils n'ont pas les clés pour cela. Première base de départ : discuter du projet collectivement (afin que chacun comprenne bien de quoi il s'agit) et fournir aux anims une grille d'aide pour construire leur activité (objectifs, durée, matériel nécessaire, déroulement, etc). Mettre à leur disposition des docs sur les ressources locales (environnement du centre, légendes éventuelles, etc). On ne peut exiger des anims qu'ils construisent des activités que si on leur donne les moyens pour ! Bâtir des activités individuellement, ce n'est pas le meilleur moyen pour donner une cohérence au projet collectif. Le mieux serait de créer des groupes de travail à 3 ou 4. Ca risque de faire très scolaire tout ça, non ? Tu te plaignais plus haut du manque d'investissement de tes anims, mais c'est peut être parce qu'ils ne se retrouvent pas dans ton fonctionnement actuel. Construire un PP se fait en deux temps : d'un côté, tu choisis les grands axes péda de ton centre (ce sur quoi tu seras intransigeant), et de l'autre, tu réfléchis en équipe sur les moyens de les appliquer. C'est en construisant réellement le PP que ton équipe va se l'approprier, pas seulement en le lisant ! Bon courage

07/04/2007 : - correction du constraste de 6 photos dans la série "Attache ta ceinture" - correction d'une légende erronée dans la série "Tous au bain" - ajout de 9 nouvelles photos dans la série "Attache ta ceinture" - ajout d'une nouvelle photo dans la série "Soigne ton corps !" Accès à l'album photos

06/04/2007 : - création de l'album photos "Attache ta ceinture" (photos de convoyages en colonies de vacances) - ajout de 8 nouvelles photos dans la série "Attache ta ceinture" - ajout d'une nouvelle photo dans la série "Tous au bain" - ajout d'une nouvelle photo dans la série "En plein air" Accès à l'album photos

Pour mettre en téléchargement ton CV en PDF, tu peux utiliser une imprimante virtuelle PDF, comme PDFCreator. Concrètement, une fois ton CV rédigé sur le logiciel de ton choix, tu cliques sur Imprimer et tu choisis dans la liste des imprimantes "PDF Creator" : ton fichier sera alors converti en PDF et enregistré dans le dossier que tu souhaites.

Toute l'attitude de l'équipe du centre est décisive lorsqu'un événement comme celui-ci se produit. En tant que directeur, j'activerai une communication de crise pour éviter que des rumeurs fausses se propagent, qui pourraient nuire au centre. Ce qui veut dire : - définir en équipe un discours à tenir en externe : tes animateurs doivent savoir quoi répondre aux parents qui parleraient de cet incident et s'en inquiéteraient. Il est important de se mettre d'accord sur une version commune, qui doit être le reflet de la stricte vérité. Interdis à tes animateurs de s'aventurer sur un terrain qu'ils ne maîtrisent pas (ex : "Oui, je pense que l'animateur fautif va être licencié"). Demande-leur de s'en tenir aux faits et d'orienter les parents vers toi si on leur pose une question à laquelle ils ne savent pas répondre. - réunir les parents (ou mieux : se déplacer chez eux s'ils sont d'accord), pour une rencontre avec eux, ton supérieur hiérarchique (responsable enfance-jeunesse par ex) et toi. Il est important que le centre reconnaisse la gravité de l'événement. - communiquer auprès des parents, qui sont forcément au courant de ce qui est arrivé. Tiens-toi à leur disposition lors de l'accueil et du départ des enfants. Au besoin, fais passer une note d'information relatant ce qui s'est passé (sans nommer personne) en précisant clairement les mesures qui ont été prises (ex : renvoi de l'animateur fautif) - se tenir à la disposition de la presse si les parents venaient à contacter des journalistes locaux. Si les parents portent plainte sans prévenir la presse, il y a quand même des chances pour que les journalistes soient au courant et demandent des infos. A toi de savoir ce que tu rends public ou non et quel discours tu vas adopter. A savoir : refuser de parler serait perçu de manière catastrophique. Une conciliation amiable est sans doute possible, qui permettrait d'éviter le dépôt de plainte. Tout va se jouer dans les prochaines heures, à toi de reprendre la main en lien avec tes responsables.

Salut, Il faut distinguer dans ton post ce qui est du ressort de la loi (mesure obligatoire) de ce qui est imposé par ton employeur (mesure qui peut être négociée si elle est jugée trop lourde sur le terrain) : Ca, c'est une obligation administrative (Jeunesse et Sports). Les jours et horaires de travail des personnes doivent être affichés (Code du travail). C'est probablement pour les statistiques. Eh oui, les centres ne se gèrent plus comme avant, où il n'était pas important que le centre soit à moitié rempli... Maintenant, il faut avoir une vision stratégique, et l'outil informatique est une aide dans ce sens. Ca, c'est une demande de ton employeur qui doit pouvoir se négocier. Il est sûrement possible de transmettre un global sur la semaine. Moi aussi je râlais jusqu'à ce que j'en voie vraiment l'utilité sur mon dernier centre. Une mère m'appelle au bureau pour me demander comment va son fils. Je lui réponds que Thibaut va bien, qu'il est parti en excursion en forêt. J'étais persuadé qu'il y était, sauf qu'il était à l'équitation. Mon souvenir était faux, parce que je n'avais pas de liste sous les yeux. Ce n'est pas bien grave, sauf qu'en tant que directeur, c'est important de savoir où se trouve chaque enfant. Comme tu le dis, faire signer un document est une façon de se couvrir. Au vu des peines encourues en cas d'accident, beaucoup de responsables préfèrent garder sous le coude ce genre de document, qui prouve que l'équipe était au courant des mesures de sécurité à prendre. Mais je n'aime pas cette mode de faire signer des contrats moraux à tout va, la notion d'engagement finit par disparaître à force d'en signer. Je préfère de loin que soit écrit sur un contrat de travail : "Le salarié s'engage à respecter la réglementation concernant l'accueil collectif de mineurs et à se conformer aux mesures de sécurité édictées par la direction". Et rappeler ces mesures dans le PP.

Difficile de te répondre avec précision, car ton salaire va varier suivant ta fonction (anim vie quot ou spécialisé ?), tes diplômes (BAFA ou BPJEPS/BEATEP, voire DEFA ?) et tes avantages en nature (logé ou pas ?). Il y a beaucoup de demandes d'encadrement temporaire de classes découverte (classiquement, quand les étudiants ont une semaine libre), mais beaucoup moins pour un encadrement permanent pendant l'année. Il faut en effet faire quelques sacrifices (moins de sorties, réquisitions pendant les soirées, hébergement dans le centre, etc) que tout le monde n'est pas prêt à faire.

Oublier un enfant fait partie des erreurs graves qui, à mon sens, nécessitent l'exclusion de l'animateur. Compter les enfants régulièrement fait partie des bases du boulot, et je ne transige pas avec ça. Si les animateurs ont été régulièrement sensibilisés au fait de compter les enfants lors de chaque sortie, tu peux alors prendre cette décision. Ca deviendrait plus problématique si tu n'avais pas averti tes animateurs... Des solutions pour éviter cela, du point de vue du directeur : - demander aux animateurs avec combien d'enfants ils partent en sortie (au besoin, leur faire remettre une liste écrite) - rappeler qu'il ne faut jamais se précipiter même au prétexte que le groupe est en retard, car c'est dans ce genre de situations que les oublis arrivent (j'ai déjà retardé un TGV pour prendre le temps de compter les enfants lors d'une correspondance) - rappeler qu'en transport en commun (bus, train, etc), il faut rassembler les enfants près des portes de sortie avant l'arrêt, de façon à tous les avoir sous les yeux Dans ta situation, je rencontrerai immédiatement les parents des enfants concernés, pour leur faire un rapport détaillé de ce qui s'est passé et leur faire part des mesures prises suite à cet oubli. La vérité et la franchise sont, dans ce genre d'événement, la meilleure arme pour te défendre.

Le fait de faire un footing en guise de pause ne me choque pas : chacun gère sa pause comme il l'entend. Il y en a pour qui pause signifie farniente, d'autres qui vont aller dormir 20 minutes, d'autres qui vont lire le journal... Tant que chacun a le sentiment d'avoir faire un break, c'est l'essentiel. Côté responsabilité, il faudrait vérifier mais il me semble qu'un accident qui survient lors d'un temps de pause peut être pris en charge au titre d'accident du travail.

Franchement, à l'heure où les organisateurs sont près de leurs sous, ça me surprend qu'on en trouve qui soient prêts à payer un anim pour, disons-le clairement, ne rien foutre. Ca se veut un signe rassurant à l'attention des parents, mais c'est de la poudre aux yeux ! D'abord parce que dans un séjour de 120 jeunes, il y a généralement plusieurs bâtiments : l'anim ne peut pas être partout à la fois (gare, voilà le méchant rôdeur qui entre dans le bâtiment 1 pendant que l'anim de nuit est dans le 2, manque de pot). Ensuite, parce que la nuit est loin d'être le moment où les enfants courent le plus de risques. En faisant cela, l'organisateur ne fait que légitimer les craintes des parents et accrédite la thèse que les centres de vacances sont des lieux où leurs enfants ne sont pas en sécurité. Alors qu'il serait beaucoup plus honnête de jouer cartes sur table avec les parents, en leur expliquant quelles mesures concrètes l'équipe a prévu pour gérer la sécurité nocturne, en étant ferme toutefois sur le fait qu'un centre ne doit pas se transformer en camp retranché.

La lettre de motivation rédigée sur ordinateur est aujourd'hui communément admise. Ce qui fera la différence, ce n'est pas le temps passée à l'écrire, mais plutôt ce que tu mets dedans : rédige une lettre pour chaque centre où tu postules, en prenant soin de préciser tes compétences en fonction de la thématique du séjour. Pour un directeur, il n'y a rien de pire qu'une lettre type envoyée à 50 personnes à la fois. Il faut personnaliser cette lettre, afin de montrer que tu t'es renseigné sur le séjour et que tu n'y postules pas "par hasard". Bon courage !

Salut Maximilienne ! Il faut d'abord que tu définisses le profil des anims que tu recherches, en fonction des activités pratiquées au centre, de l'importance (ou non) de la vie quotidienne (si tu diriges un séjour mater, ce sera préférable d'engager des anims qui sont à l'aise avec), etc. Une fois les profils définis, tu peux lister un certain nombre de questions à poser aux candidats lors de l'entretien. Il y a d'abord des questions qui paraissent classiques mais qui permettent au candidat de se dévoiler : - quelles sont les raisons qui t'ont poussé à devenir anim ? - quel est selon toi le rôle d'un anim ? (aller plus loin que la simple description d'une journée et parler des apports concrets à l'enfant) Pour connaître les compétences d'un anim : - peux-tu citer un ou deux projets que tu te sentirais capable de mettre en place en CVL ? - j'ai vu sur ton CV que tu apprends actuellement [le théâtre / la boxe / la flûte traversière...] : souhaiterais-tu mener une activité dans ce domaine en CVL, et comment ? (voir comment le candidat passe du statut d'apprenant à celui qui apprend aux autres) Pour analyser si le candidat sait s'évaluer : - quel est le sentiment sur la formation BAFA que tu viens de suivre ? (pour stagiaires) - quel est ton sentiment sur tes différentes expériences d'anim ? (pour BAFA complets) Pour connaître les objectifs que se fixe un candidat : - quels sont tes attentes et besoins pour ce poste ? - qu'attends-tu d'une équipe d'animation et de direction ? A ça, tu peux aussi ajouter quelques cas pratiques, pour voir comment réagirait un anim... Il n'y a de toute façon pas de questionnaire type, chacun fait comme il l'entend. Ce qui est important, c'est de ne pas poser de questions trop vagues : à la fin d'un entretien, les anims doivent s'être dévoilés. Tu dois avoir un avis clair sur chacun. Si ce n'est pas le cas, c'est que les questions étaient trop générales pour sélectionner les candidats.

Généralement, les centres fonctionnent à 1 anim/8 enfants, alors que la réglementation est de 1 anim/12 enfants pour les plus de 6 ans. Par conséquent, même si un anim prend sa pause, le taux d'encadrement reste réglementaire. Je pense qu'il est normal qu'un anim puisse souffler, notamment en sortant du centre. Le fait de quitter un lieu, sans forcément partir dix kilomètres plus loin, est une façon de faire un vrai break. Faire une pause dans un centre, c'est compliqué lorsque tu entends les enfants crier... Ca devient plus compliqué en tant que directeur. Peut-être que je suis mal organisé, mais j'ai jamais réussi à m'accorder un break en direction (je parle d'une vraie pause, genre 20 minutes où tu fais le vide dans ta tête).