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Tout ce qui a été posté par Quentin
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Salut Kristouffe, Sachant que tu as une heure pour mener ta réunion, il faut viser l'efficacité. Les méthodes données précédemment ne me semblent pas très adaptées à une réunion courte et qui n'est pas concentrée sur un point particulier. Il est d'abord nécessaire de préparer la réunion et de choisir les points que tu souhaites aborder. Ca t'évitera de passer en revue chaque moment de la journée-type. Pour cela, tu peux t'aider des enseignements tirés des précédentes réunions : il y a sûrement des points qui reviennent régulièrement et qui posent toujours problème. Pense aussi à avoir le projet péda sous le bras : si des indicateurs d'évaluation ont été choisis, ta tâche sera d'autant plus facile. Quelle que soit la technique adoptée, il te faudra aussi penser à synthétiser régulièrement les différentes opinions exprimées et à reformuler les avis personnels pour t'assurer que le groupe a bien compris la même chose que toi. Bon courage
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[Discussion] Dur Dur De Trouver Une Bonne Colo !
Quentin a répondu à un sujet dans Le coin des parents
S'il faut attendre que le séjour soit terminé pour que l'organisme se rende compte qu'il y a eu de graves soucis, c'est que l'organisme fait mal son boulot. Même si rien ne l'oblige, il paraît évident qu'un organisme doit vérifier le bon déroulement de ses séjours en rendant visite au directeur. Au-delà du simple contrôle, ces visites sont l'occasion de conseiller les directeurs, d'évaluer les directeurs stagiaires, etc. Je suis plutôt en accord avec la proposition de Noël. Dans mon organisme, nous permettons aux parents qui le souhaitent d'entrer en contact avec le directeur du séjour par e-mail pour discuter du fonctionnement adopté, prévenir de soucis de santé, etc. Les rencontres physiques, hors réunion de présentation du séjour, sont par contre impossibles à mettre en place vu la diversité géographique des inscrits. Mais la possibilité d'un contact, par mail ou par téléphone, est devenue une évidence. J'ai souvent dit sur ce forum qu'il fallait que les organismes acceptent qu'une partie de leur communication soit prise en charge par les directeurs saisonniers, même si ça s'apparente à une révolution chez certains. Ca peut aisément s'éviter lorsque'un directeur accepte de recruter localement, plutôt qu'à l'autre bout de la France. Le téléphone, Skype ou MSN sont plutôt à réserver dans le cas de recrutements urgents. Et pour les anims, n'hésitez pas à poser des questions pour savoir où vous allez débarquer, histoire d'éviter les déconvenues... -
En fait, je ne pense pas que ces organismes soient convaincus des arguments qu'ils avancent. Il s'agit plutôt de prétextes pour tenter de se protéger et de clamer haut et fort, le jour où une affaire éclatera, qu'ils ont tout mis en oeuvre et qu'ils sont blancs comme neige. Bref, la survie économique de l'organisme vaut bien de s'asseoir sur certains de ses principes... Qu'on veuille assurer la plus grande sécurité pour les enfants est une évidence partagée par tous. Mais qu'on explique que les enfants sont en sécurité dès lors que l'AS est une femme me semble extrêmement réducteur. Je n'y vois aucun lien, sauf celui d'insinuer le doute aux yeux des parents. Argument rhétorique habituel : on crée l'illusion d'un danger en expliquant les mesures de sécurité prises. Ces dernières sont censées rassurer les parents. Sauf que ça ne marche pas. Evidemment, les parents recherchent un séjour où leur enfant sera en sécurité. Mais pour eux, cela s'entend en d'autres termes, avec l'acception la plus large possible du mot "sécurité". Ils attendent d'abord qu'on soit attentif à la santé de leur enfant, qu'il mange à sa faim, qu'il ne s'ennuie pas, qu'il puisse parler à un adulte si ça ne va pas, qu'il ait le droit de téléphoner à ses parents, etc. Il y a des organismes qui oublient complètement de communiquer sur ces points et qui, dans le même temps, balancent une surabondance de messages sécuritaires sur les enceintes fermées du centre, l'interdiction de se retrouver seul avec un enfant, la fonction d'AS réservée aux femmes, etc. Je reste convaincu qu'il y a une erreur de com' monumentale dans ce domaine.
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Bonjour Laurine, Il faut avoir 17 ans révolus pour passer le BAFA (donc pas 16 ans et 364 jours par exemple). Ce n'est pas vraiment une injustice : il faut bien fixer un âge minimal pour l'entrée en formation, même si ça se joue à très peu de choses parfois. Vois cependant le côté positif : tu pourras mettre à profit ce temps avant de débuter ton BAFA pour te renseigner sur le rôle d'un anim, préparer des activités, lire des ouvrages, etc.
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Salut Kioui13, Et oui, les mentalités ne changent pas vite... Ou plutôt, elles ont changé très rapidement, et pas dans le bon sens. Depuis une dizaine d'années, c'est le blindage permanent contre les risques de pédophilie, qui se traduit par des chartes et des notes internes, émis par de gros organisateurs. Ca se veut rassurant, mais leur lecture attentive se révèle assez flippante... Y'a d'autres préjugés que ceux que tu as cités qui ne changent pas. Comme celui de considérer que les soins ne peuvent être donnés que par une fille. Les hommes, c'est connu, sont des crétins notoires en la matière. Paraît qu'on ne sait pas faire de pansement ni déceler une bonne fièvre... Mais quelle image renvoie-t-on aux enfants si on leur montre que ce sont toujours les femmes qui s'occupent des soins ? Le climat de confiance dont tu parles peut être instauré tant par une femme que par un homme. Ce n'est pas une question de sexe. Et encore moins de titre officiel. Sur les séjours que je dirige, je vois régulièrement des enfants qui vont se "confier" à un autre adulte que l'AS. Ce n'est pas que l'AS est mal identifié, mais que les enfants préfèrent naturellement se diriger vers la personne en qui ils ont le plus confiance. Et c'est tant mieux comme ça.
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Surveillant De Baignade => Animateur ?
Quentin a répondu à un topic de alex0267 dans Discussion générale
Salut, C'est souvent dit sur le forum, mais j'insiste. Côté réglementation, le "Spécial directeurs" de la JPA répond à de nombreuses questions basiques et bat en brèche quelques idées reçues. C'est une très bonne source d'info... qu'on ne devrait pas réserver aux directeurs ! Pour les puristes de la réglementation, le guide Enfants et Espaces de la même JPA est une mine avec les textes réglementaires en intégral. A coller sous les yeux de votre directeur qui vous soutient qu'il est interdit de cuisiner avec des enfants, par exemple ! Bref, avant d'appeler la DDJS, renseignez-vous grâce aux publications existantes. Ou appelez votre organisateur : il est connu qu'un organisateur qui maîtrise la réglementation est un bon organisateur ! -
Bonsoir, Les promesses de recrutement sont souvent aléatoires. Des directeurs s'avancent parfois - malgré une évidente bonne foi - en assurant à des anims un job aux prochaines vacances avant de devoir rétro-pédaler en quatrième vitesse. Le problème vient souvent de la fréquentation des centres : faible fréquentation = faible nombre d'anims à recruter. Et il n'est pas évident de déduire la fréquentation d'un centre en 2010 en se basant sur celle de 2009 : les années ne se ressemblent pas nécessairement, surtout pour les colos.
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Mousti-Click Autorisés Dans Trousse De Secour
Quentin a répondu à un topic de BigGamer95 dans L'infirmerie
Bonjour, D'une manière générale, avant de contacter la DDCSPP, mieux vaut faire un tour sur son site Internet et télécharger toute la doc relative aux ACM. Une grande partie des DDCSPP met en ligne ses instructions départementales, quand elles existent, et c'est une source d'info relativement exhaustive. Pour des questions plus pointues, vous pouvez toujours appeler la DDCSPP : mais grâce aux joies de la modernisation et de la simplification, les joindre au téléphone relève maintenant du parcours du combattant dans certains départements. Paraît qu'on appelle ça le progrès... Sur la question plus précise du contenu de la trousse de secours : partir du principe que personne ne sera jamais d'accord sur son contenu ! Il y a bien l'instruction 00-080 JS du 12 mai 2000 qui liste les accessoires et médicaments nécessaires. Mais cette liste est royalement contredite par certaines instructions départementales, qui autorisent un tas de choses supplémentaires, dignes de faire ressembler ta trousse de secours à un bloc opé miniature... Brûlures : l'action de l'eau froide est amplement suffisante pour traiter une brûlure dès qu'elle vient de se produire. L'application d'une crème est fortement déconseillée, en tout cas sans avis médical. Pour les coups de soleil, l'eau fait aussi son effet si la peau est encore chaude. N'oublions pas qu'il existe des allergies cutanées au principe actif de la Biafine : sans être formellement interdite par des textes JS, son utilisation n'est pas recommandée. Donc, mieux vaut prévenir ! J'ai vu trop de colos qui avaient des budgets pharma ridicules, qui obligeaient souvent à se passer de crèmes solaires. C'est donc là-dessus qu'il faut travailler : dans chaque trousse de secours, on doit trouver des crèmes solaires et les filer pour que les mômes se tartinent comme il faut, à intervalles réguliers. Oui, c'est cher, mais on a encore rien inventé de mieux. En complément, on peut aussi utiliser des laits après-solaires, qui vont permettre de soulager la peau en cas de léger coup de soleil. Piqûres : j'connais pas ton Mousti Click, je ne me prononcerai pas là-dessus. En revanche, je ne vois pas comment il agirait sur les piqûres de méduses. Ce genre de piqûres n'a rien à voir avec celles d'un moustique. Une piqûre de méduse fait mal pendant 3/4h d'environ. Au-delà, si la douleur persiste, on peut se tourner vers un médecin qui prescrira un antalgique ou un antihistaminique. Sinon, histoire de lier les deux paragraphes, il existe des crèmes solaires anti-moustiques : je ne sais pas ce que ça vaut, mais ça peut être une bonne façon de limiter à la fois les coups de soleil et les piqûres. -
Salut Betty, Disons que cette base peut être enrichie. Avec des enfants, la marche sera mieux acceptée si elle s'intègre dans le fil de l'histoire (ex : une quête où il faut aller en plusieurs endroits). Les enfants eux-mêmes peuvent se voir confier de petits rôles dans l'histoire au cours de la marche (éclairer le chemin avec des lampions, transporter du bois qui servira à allumer un feu en fin de balade, tenir la carte, etc). Si tu as du monde sous la main, tu peux aussi demander à des anims de jouer un rôle et d'intervenir dans l'histoire. Ca marchera d'autant mieux s'ils interviennent subitement, par exemple au détour d'un chemin. L'effet de surprise jouera pleinement. Ca demande cependant une grosse préparation en amont. Si tu pars en veillée (c'est là que c'est le mieux !), choisis une soirée pas trop chaude pour éviter les moustiques si tu contes en forêt. N'oublie pas de bien équiper les enfants et vise un itinéraire pas trop difficile, de préférence une boucle.
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Je pense qu'avant d'engloutir sa maigre paie dans un TGV Paris-Bordeaux A/R pour rencontrer un directeur dont on ne sait même pas s'il va t'engager au final, il y a d'autres étapes à effectuer avant. Tu habites l'Essonne, donc la région parisienne : c'est là que sont implantés les sièges des gros organisateurs. Sollicite-les directement. Va voir aussi le CIDJ qui pourra te mettre une liste d'organisateurs à disposition, ainsi que des offres d'emploi.
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Et ça changera quoi de la virer ? En sortant l'artillerie lourde pour dézinguer l'anim et la conduire droit au Pôle Emploi, la structure va passer à côté d'une formidable occasion de s'interroger sur son fonctionnement. Car je le répète, le problème vient de là. L'anim est certes en faute, mais cette faute découle de l'inorganisation royale de la structure. La déclarer persona non grata calmera les esprits sur le moment, l'autorité de la direction s'en trouvera renforcée, la maman de l'enfant oublié saluera cette réaction énergique et... ? Et dans trois ans, le même incident provenant des mêmes causes se reproduira.
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Bonsoir, Au risque de jouer les rabats-joie de service, je suis toujours très perplexe face à ce genre d'animations. Je ne conteste pas leur idée première, celle de sensibiliser les enfants au handicap. J'émets toutefois de sérieux doutes quant à la manière employée. Certes, les enfants vont se rendre compte au cours du jeu de certaines difficultés qui peuvent se poser aux personnes handicapées... mais je ne suis pas persuadé que ça va changer leur regard, alors que c'est là l'enjeu. Je trouve assez révélateur qu'on organise une journée handisport de sensibilisation, mais qu'on ne se donne pas les moyens d'accueillir des enfants handicapés dans sa propre structure (Manue15, je ne sais pas si c'est le cas chez toi... disons que j'extrapole). En gros, pendant 24h, on fera du très politiquement correct, avec si possible une photo dans le canard local et une visite de l'adjointe enfance/jeunesse pour l'occasion. Et pendant le reste de l'année, on oubliera les enfants handicapés... On est bien plus efficaces le jour où on accueille un enfant handicapé que lorsqu'on s'amuse à n'utiliser qu'un bras pendant tout un jeu...
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Ca rejoint ce que je craignais dans le message précédent : en grattant un peu, on découvre une mauvaise organisation, génératrice d'erreurs en cacade. Qui pourraient toutes êtres évitées... La première - ça reste une supposition d'après tes propos - c'est le recours facile aux punitions : quand on gère beaucoup d'enfants, qu'il faut avoir un oeil sur tout le monde en même temps, il est plus "simple" de punir un enfant perturbateur que de discuter à part avec lui. Car un gamin sait aller tout seul dans une salle pendant que l'anim gère le reste du groupe. Faut rediscuter de ce fonctionnement en équipe, y'a d'autres solutions avant... La seconde, c'est l'absence d'anticipation. L'heure du repas, elle est gravée dans le marbre, non ? L'allergique, il ne l'est pas devenu subitement ce jour-là, non ? Partant de là, il suffit d'adapter les horaires : puisqu'on sait qu'on mange à 12h00, on fait passer les enfants aux toilettes à 11h50. Et on attendra que tous les enfants soient réunis en salle à manger pour faire réchauffer le repas de l'allergique. La troisième, c'est le rôle du directeur : Il a aussi le devoir de mettre la main à la pâte quand il voit que son équipe est dans un état critique et que son organisation vire au fiasco. Il aura le temps de discuter avec la dame pipi un peu plus tard.
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De l'art d'écrire sous différents pseudos pour donner plus de poids à son discours... Na et toi avez la même adresse IP. Na et toi ne font donc qu'un. Bonne journée !
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Discrimination Contrat De Travail
Quentin a répondu à un topic de Kazababoun1 dans Discussion générale
Oui, ça sent le "texte parapluie" : je suis dédouané en cas de souci car j'aurais averti mes salariés... Mais ça m'interpelle de voir autant de textes dans le même genre. C'est un sacré recul qui, au final, ne peut que jouer contre les ACM. Rappelons-nous Mme Edito de France 5 avant-hier : les adultes ne se retrouvent jamais seuls avec des enfants. Merci Mme Edito, en disant cela, tu fais planer un doute sur la moralité de tous les animateurs... Au risque de rappeler des évidences, ce n'est pas le sujet de la pédophilie qui préoccupe les parents quand ils veulent inscrire leurs enfants mais plutôt (top 3 du standard téléphonique de mon organisme) : - est-ce que je pourrai appeler mon fils/ma fille pendant le séjour ? - combien y a-t-il d'enfants par chambre ? - quel est le taux d'encadrement ? Et encore, je suis sympa, parce que la question n°1 c'est : "Quand est-ce que je dois règler le solde du séjour ?" :) -
Question bête mais... Y'a la mer à côté de ton centre ? Parce que sinon, si t'es dans la cambrousse, ben autant abandonner le thème de la mer pour le remplacer par la campagne... Ou ne pas faire de thème, mais c'est une autre histoire...
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Discrimination Contrat De Travail
Quentin a répondu à un topic de Kazababoun1 dans Discussion générale
Ah, je viens d'écrire une longue réponse dans un sujet proche sans avoir ouvert celui-ci... En 2008, j'ai bossé pour un organisme qui est allé beaucoup plus loin dans ce domaine dans une lettre circulaire adressée à ses directeurs, au point que j'ai failli démissionner (ravisé au dernier moment après les explications laborieuses du directeur de l'organisme). Voici un extrait du document en question (mise en forme respectée) : Votre avis sur cette belle prose ? Et sinon Olivier, je te soutiens pour le coup de bazooka à cet organisateur. Ca permettra aussi de rappeler à la nouvelle présidente de la Halde que ce sujet est toujours autant d'actualité... -
C'est édifiant ! Et révélateur du désinvestissement progressif des animateurs de certaines de leurs missions. BigGamer, ce que tu cites n'est pas une partie secondaire du travail d'un animateur : c'est au contraire l'essentiel. Un animateur qui ne rassurerait pas un enfant qui pleure, qui ne l'accompagnerait pas dans ses apprentissages de la vie quot, qui n'aurait pas une écoute attentive des enfants manquerait à la majorité de ses obligations. Je vois s'ouvrir une brèche plutôt inquiétante : celle des animateurs qui vont se limiter aux tâches dans lesquelles leur responsabilité ne risque pas d'être engagée. Et qui, pour cela, vont fuir toute relation, tout contact avec les enfants, sous prétexte qu'ils pourraient être accusés à tort d'attouchements. A lire les points que tu cites, on voit clairement que tout ce qui relève d'un rapport individuel à l'enfant et non plus d'un rapport au groupe est réservé à ceux "qui acceptent de prendre le risque". Autrement dit, l'animateur joue avec son groupe, anime son groupe, est attentif à la sécurité de son groupe. Mais dès lors qu'il faut tisser des relations plus complices, halte là ! Je reprends mon bâton de pèlerin... Je fais partie de ceux qui "prennent le risque" mais qui pour autant ne s'interdisent pas d'être seul à seul avec un enfant. J'encourage, en tant que directeur, mes animateurs à en faire de même. Même chose, en tant qu'organisateur, avec les directeurs de nos séjours. Quitte à passer pour un inconscient notoire à deux doigts de se faire coffrer à chaque colo, j'assume d'autant plus que je n'ai pas le sentiment de prendre un risque. M'isoler avec Julie qui demande à être écoutée, soigner la blessure de Bruno à l'abri des regards indiscrets ou encore aider le p'tit Marcel qui vient de pisser au lit ne sont pas des prises de risques. Ce sont les missions de chaque animateur. Ca ne me viendrait pas à l'idée d'appeler un anim à la rescousse comme "témoin" pour qu'on soit deux à écouter Julie : si elle a voulu me parler, c'est qu'elle a confiance en moi. Je ne briserai pas cette confiance en lui imposant la présence d'un adulte qu'elle n'a pas souhaité. Et je prends ce fameux risque. Ca ne me viendrait pas à l'idée d'appeler un anim à la rescousse comme "témoin" pour qu'on soit deux à soigner Bruno : pour peu qu'il soit déjà angoissé, la présence de deux adultes qui s'affairent autour de lui ne peut qu'augmenter son inquiétude. Et je prends ce fameux risque. Ca ne me viendrait pas à l'idée d'appeler un anim à la rescousse comme "témoin" pour qu'on soit deux à aider le p'tit Marcel qui vient de pisser au lit. Il n'est déjà pas très fier, pourquoi être deux à s'occuper de lui ? Il a eu le courage de venir m'en parler dans le creux de l'oreille, je comprends bien qu'il ne faut pas que j'ameute la galerie en mettant les autres au courant. Et je prends ce fameux risque. Mais je le répète, ce ne sont pas des risques. Parce que je ne materne pas non plus les enfants : le p'tit Marcel ira se dépatouiller comme un grand dans la douche, Bruno enfilera les gants de la trousse de secours et se soignera lui-même, etc. C'est beaucoup plus riche pour l'enfant et beaucoup moins sujet à toutes les interprétations erronées. Pour reprendre l'exemple des soins : ce qui peut être mal vécu par un enfant, c'est un soin intrusif, un geste brutal commis par un adulte qui n'a pas pris le temps d'expliquer à l'enfant ce qui allait se passer. Au printemps dernier, Thomas est venu me trouver en disant "Tu dois me mettre de la crème pour mon eczéma". Je lui ai répondu : "Non, c'est toi qui doit le faire". Ca l'a surpris au début, il n'a pas su s'y prendre, je l'ai conseillé et au final, il a fait seul. Pendant qu'il se tartinait de crème, on se racontait nos journées respectives dans l'infirmerie, seul à seul. Je ne pense pas qu'il ira de sitôt me balancer pour des faits imaginaires...
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C'est assez radical comme façon de voir les choses. J'analyserais en premier lieu l'enchaînement qui a conduit à oublier ce gamin. En creusant un peu, on s'apercevrait peut-être qu'il y a un manque d'adultes, que le recours aux punitions genre "Va au fond et regarde le mur"est trop fréquent dans cet ACM, que chacun compte trop sur "l'autre" pour assurer une vigilance constante, etc. Bref, il y a matière à réfléchir aussi pour un directeur...
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Il doit y avoir un directeur déclaré, mais il n'y a pas d'obligation de présence physique. Ce qui veut dire que ton directeur peut quitter son lieu de travail, mais conserve la responsabilité juridique du centre tant qu'il est ouvert. Dans ce cas, mieux vaut s'arranger pour être joignable facilement. Oui, mais en quoi est-ce un problème ? Pour faire une comparaison avec les colos, la majorité des organisateurs tiennent une permanence 24h/24 et 7j/7 auprès de leurs équipes, qu'elles soient en France ou à l'autre bout du monde. Ce qui prouve bien que directeur et employeur peuvent se coordonner. Donc, dans le cas d'un accueil de loisirs, ceci me semble encore plus facile à mettre en oeuvre.
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Bonsoir, Je suis atterré par cette idée de job dating. C'est tout simplement ridicule ! ASD avait jusqu'ici des idées originales, mais là... Soit 3 min 1/2 de présentation chacun, pendant lesquelles il faut donc que le "courant passe" (c'est marqué sur votre site Internet). Le but de ce job dating serait donc de vérifier le feeling entre candidat et employeur. Euh... en tant que directeur, je ne cherche pas des amis mais avant tout des animateurs. J'ai bossé avec des gens avec qui je n'avais pas vraiment d'affinités mais qui étaient sacrément performants dans leur travail, et c'est là l'essentiel. Outre que je rejoins Jean dans sa remarque, faut-il rappeler que nombreux sont les directeurs à accorder plus d'importance à la lettre de motivation qu'au CV ? En gros, le but est de passer deux fois plus de temps à effectuer son recrutement, ce qui est déjà assez long ! J'aurais trouvé bien plus intéressant le principe d'une rencontre sur des projets : projet d'un directeur d'une part, projet d'un animateur de l'autre. Chacun décrit un séjour de vacances tel qu'il le conçoit et affiche son projet. Les directeurs regardent les projets/envies décrits par les anims, les anims font l'inverse en même temps et chacun peut ensuite se rencontrer pour approfondir sur le projet. Outre que ça éviterait la sélection par le feeling, ce type de rencontre permettrait d'échanger autour de nos pratiques.
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Bonjour Noël, Tes messages sont riches de réflexions et je trouve tes interrogations tout à fait pertinentes : en ce sens, il est toujours agréable de remettre en question nos choix éducatifs, ce que nous tenions pour sûr et certain, etc. Cependant, j'avoue avoir du mal à te suivre sur le terrain théorique. Si je suis en accord avec certaines de tes idées, leur application concrète relève parfois de la douce utopie. Mais peut-être faut-il de ça pour avancer ? Toujours est-il qu'en avançant des propositions concrètes, issues de ton "expérience de terrain" - et qui ne sont pas nécessairement des solutions -, tu permettras plus facilement l'échange. N'oublions pas que le public du forum est composé d'animateurs saisonniers donc souvent jeune, qui n'a pas nécessairement les mêmes références ni le même bagage de connaissance que toi : échanger sur nos pratiques concrètes permet de mieux se représenter les choses. Oui et non. Ton organisme a par exemple acheté des liens sponsorisés sur un site présentant des colonies de vacances. Je pense que vous cherchez par là à avoir plus d'enfants sur vos séjours, plus de "clients" donc. Cela n'a rien de condamnable, mon organisme en fait autant. J'apporterai néanmoins une distinction importante : sans inscription, un organisme - et, derrière, un projet éducatif - ne peut que mourir. Oui, il faut parfois séduire les parents, recourir à des méthodes qui s'apparentent à du commerce. Mais veillons dans ce cas à ne pas trahir nos valeurs. L'un de nos séjours qui rencontre le plus de succès est composé majoritairement d'activités sportives. Ce sont elles qui permettent de déclencher l'inscription. En gros, pour parler un peu vulgairement, elles servent de produits d'appel. Pourtant, à l'issue du séjour, les enfants retiennent autre chose de leur colo : ils ont préparé le goûter pour tous les autres gamins, ils ont fait un jeu de camouflage en forêt, ils ont appris à utiliser un opinel, etc. Mais pour nous, il est impossible de construire un descriptif de séjour sur ces seules activités : nous n'aurions pas grand monde, car ce n'est pas "séduisant". Nous avons donc pris le parti d'attirer les parents et les enfants grâce à des activités phares, mais qui ne constituent pas finalement le coeur du séjour. Il y a beaucoup d'à-côtés tout aussi riches. Cela permet à notre projet de vivre, et c'est sans doute là l'essentiel. Personne ne souhaite cela. Un forum vit surtout grâce aux échanges d'idées et aux confrontations passionnées. Quand tout le monde est d'accord, un forum est finalement bien triste. Tant mieux au contraire si c'est animé !
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Tu amalgames la "dépendance" de chacun et le fait d'autoriser la télé en colo, ce qui est bien différent. D'abord, cette supposée dépendance se doit d'être définie précisément. Ensuite, comme l'a dit Olivier, on peut regarder beaucoup la télé sans souhaiter qu'elle soit présente en colo. Ca n'a rien de remarquable. Tu voudrais que la télé soit présente dans bien des colos pour asseoir ta théorie, mais nous sommes déjà trois à te dire qu'il n'en est rien. Je m'appuie pour cela sur les huit centres différents dans lesquels j'ai encadré, Olivier justifie d'une pratique de douze ans... autant d'expériences qui fondent notre avis : la télé est soit physiquement absente des centres, soit utilisée dans des occasions particulières. Et cela ne relève plus de notre proche entourage : j'ai encadré dans plein de régions, tant pour des assos que pour des sociétés, en tant qu'animateur ou en tant que directeur, et ce constat a été maintes fois vérifié. Oui, il en existe. Consommée plus de 3h par jour, la télé et ses émissions sont la référence commune de beaucoup de gens, enfants comme adultes. Je me souviens d'ailleurs, étant gamin, que mes copains parlaient souvent du film vu la veille lorsqu'ils étaient encore à la grille de l'école le matin. Cette référence commune, les anims l'ont aussi. Peut-être que, par solution de facilité, adapter un jeu TV est rassurant pour un anim : règles connues, principe du jeu communément partagé, etc. A nous, directeurs ou organisateurs, de les encourager à se confronter à la nouveauté, à favoriser la création plutôt que la reproduction... La chance fait partie intégrante de bien des jeux d'enfants, depuis des générations. Ce n'est pas la télé qui encourage le recours à des jeux de hasard. Ah ah ah ! Noël ou l'art de ne pas lire et de transformer ce qui a été écrit ! Dans le post auquel tu fais référence, initialement consacré aux sports mécaniques, nous avons eu l'occasion de faire une digression naturelle sur l'environnement et plus précisément sur les moyens de lutter en colo contre la pollution et la consommation effrenée, que tu es d'ailleurs le premier à avoir évoqué. Aux dernières nouvelles, c'est plutôt toi qui a évité le sujet : la question de Laballe attend toujours ta réponse ! On a lu ton constat amer, on voudrait bien découvrir tes solutions. Ensuite, la pâte à tartiner n'a pas été citée comme une démarche écologique mais comme un moyen de retrouver le plaisir de faire soi-même. Il participe cependant du même principe : en faisant soi-même, on limite aussi la production d'emballages. Et je peux t'assurer que les enfants sont bien plus contents de manger ce qu'ils ont fabriqué eux-mêmes plutôt que de se goinfrer de Captain' Choc sans savoir quoi faire de l'emballage individuel...
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Oui, comme beaucoup... A vrai dire, je crois même que c'est une habitude répandue que de ne passe servir de la télé en colo. Et sur ce forum, tu risques plutôt de trouver des opposants aux soirées télé quotidiennes. Qu'est-ce qui te fait dire que la télé en colo est si courante ? Ceci étant, je ne suis pas opposé en bloc à la télé dans les séjours de vacances. Puisqu'effectivement, les enfants consomment plus de 3h de télé par jour, pourquoi la colo ne serait pas le lieu où l'on apprend à choisir une émission plutôt que de s'installer passivement devant l'écran et zapper ? Je trouve plutôt intéressant le principe d'une télé en colo que l'on allume qu'après avoir fait son choix. Une belle salle télé, avec des affiches au mur, des synopsis de films et des photos d'exploitation pour aider à faire un choix parmi la DVDthèque du centre, j'y suis plutôt favorable. Je ne crois pas que c'est en supprimant complètement la télé de la colo qu'on aidera les enfants à devenir des spectateurs critiques et avertis. Revenus chez eux, ils reprendront cette habitude comme avant. Mieux vaut, me semble-t-il, autoriser la télé à petites doses dans les centres de vacances, de façon encadrée et réfléchie, en associant les enfants. Il reste très plaisant de s'installer confortablement dans un fauteuil pour regarder un film, ne l'oublions pas. Evitons les réquisitoires un peu faciles contre la télé...
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Ah, le balancement sur la chaise ! On pourrait aussi ajouter le fait de courir dans les couloirs. Ce sont deux choses que les adultes s'évertuent à faire cesser et que les enfants adorent faire, et même font spontanément. A partir de là, une question s'impose : est-ce si dangereux qu'il faille l'interdire à tout prix, en passant notamment par le genre de punition que tu décris ? Qu'on demande à des enfants de ne pas courir parce que les petits dorment à côté, c'est logique. Qu'on demande à un enfant de ne pas se balancer parce qu'il tape la chaise de son voisin de derrière en faisant ça, c'est tout aussi logique. Mais qu'on interdise ça systématiquement, dans un cadre de loisirs, c'est tout simplement ridicule. Les adultes se fatigueront beaucoup moins s'ils lâchent du lest sur les faits anecdotiques et se concentrent sur l'essentiel. Mais dans l'idée, on peut faire mieux. Tu bosses dans un cadre périscolaire, j'imagine donc que tu as les enfants en fin de journée, après la classe. Ils ont donc passé une journée "contrainte", au sens où ils ont travaillé, se sont concentrés, etc. Ne peut-on pas leur laisser une soupape de décompression ? Jouer dehors par exemple ? C'est peu de choses, mais ça fait souvent du bien. En tout cas, bon courage, car conduire le changement en étant "simple" animatrice et en minorité, c'est pas un cadeau ! Je ne comprends pas en quoi un travail préventif n'aurait rien ou peu de choses à voir avec le champ éducatif. Pour limiter les incidents (je n'ai pas dit "éviter"), plein d'actions peuvent être mises en place : un taux d'encadrement renforcé (choix de l'organisateur éminemment éducatif), un agencement agréable d'une salle, des animations en petit groupe, une consultation des enfants sur le fonctionnement du séjour, etc. Là, nous sommes en plein dans l'éducatif et à la croisée des chemins entre les conditions matérielles, humaines, financières... qui dépassent le cadre d'intervention de l'équipe d'animation et renvoient aux intentions de l'organisateur. Quant à dire que c'est l'action la plus facile... cela me semble plutôt l'inverse ! Outre qu'une équipe d'animation n'a pas toujours les leviers d'action sur des décisions qui relèvent de l'organisateur, cela demande une connaissance fine des enfants : avant une activité, il faut en effet anticiper leurs réactions, prévoir ce qui risque de les gêner, s'assurer de la sécurité de l'activité proposée, etc. Cela demande une expérience importante et un certain recul sur sa pratique. A côté, punir à tour de bras n'a jamais été aussi facile !