Quentin

Je ne pense pas que Carine l'entendait dans ce sens ! Normalement, il y a une relation de confiance entre la direction et l'équipe d'animation : on ne va donc pas demander à un anim de produire un certificat médical pour justifier de sa non-participation à une activité. Normalement, une simple discussion suffit. Perso, je ne me vois pas jouer la Julie Lescaut du jeudi soir avec mes anims (d'autant que dans mon cas, ce serait plutôt Navarro).

Je ne te cache pas qu'un centre qui aurait ce type de fonctionnement me dérangerait pas mal ! J'essaierai d'abord de discuter avec le directeur pour savoir s'il y a possibilité de déroger à la règle. En toute logique, d'après ce que tu décris dans ton dernier message, il suffit de créer une ou deux chambres spéciales pour animateurs au lieu de les disperser dans chaque chambre d'enfants. Si vraiment le directeur ne veut pas ou ne peut pas changer de fonctionnement, alors c'est clair que je dors dans le couloir, près des chambres... mais sûrement pas à l'intérieur :blink:

Ben si quand même ! Peut-être que toi, en tant qu'anim, tu ne vois pas les choses sous cet angle mais mettons-nous un peu à la place des enfants... La nuit, c'est le moment le plus riche des colos : dans le noir, les enfants se dévoilent, se font des confidences, s'apprennent des tas de trucs... et apprennent beaucoup sur eux. Or, la présence de l'anim viendrait tout gâcher ! Et puis qui est-on pour dire que ça ne gêne pas les enfants ? Peut-être que certains n'y voient aucun inconvénient, mais pour les autres ? Ne peuvent-ils pas être perturbés qu'un adulte vienne dans leur chambre alors que depuis tout petits ils ont leur chambre à eux, ou au moins avec leurs frères et soeurs ? Et puis côté pratique, bonjour ! Si un gamin d'une autre chambre se réveille en pleine nuit, il va devoir rentrer dans une autre chambre d'enfants pour aller chercher l'anim, en espérant qu'il ne se gourre pas de lits dans le noir !!! Désolé mais je préfère qu'un gamin réveille toute une chambre d'anims plutôt qu'il dérange deux chambrées de gamins !

J'te trouve un peu dure sur ce coup-là Lovea ! Quand une question a déjà été traitée, les "anciens" du forum aiguillent les nouveaux sur le sujet en question. Rien ne t'empêche après de mettre un nouveau post à la suite du message pour demander un complément d'infos ou faire part de ton avis. Cela dit, c'est vrai que la période critique pour les p'tits nouveaux, c'est le mois de juin où défilent tous les jours les mêmes questions. Le 1er juin, tu veux bien répondre. Idem le 2 juin. Le 3 juin, tu réponds mais ça commence à te lourder. Le 4 juin, tu te dis que tu fais du social, c'est chouette, et tu réponds à la question. Et le 5 juin, à bout de forces, tu renonces non sans avoir envoyé bouler le p'tit nouveau Honnêtement, sans vouloir mettre tout le monde dans le même sac, y'en a qui ne prennent pas le temps de chercher, persuadés qu'on va tout leur filer dans le bec. J'en veux pour preuve tous les messages de demandes d'activités notamment : pas mal de réponses sont données mais pas un seul merci derrière Je suis le premier à bien vouloir échanger des idées, des opinions, etc mais un échange, ça doit se faire dans les deux sens !

Yes !!!! Après les longs débats franco-québécois, place à la bataille québeco-québecoise :D En même temps, tu m'étonnes que nous Français ayons du mal à comprendre les habitudes du Québec si même les Québecois entre eux sont pas d'accord :teteblonde:

Ca me rappelle une fois, au moment du repas : un anim avait gardé sa casquette par inadvertence (les autres jours, il avait pensé à la retirer) et un gamin lui avait sorti : "Eh oh toi, tu fais pareil que les enfants, tu enlèves ta casquette pour manger" :D Ca a fait marrer tout le monde, sauf l'anim en question qui s'est senti tout con :siffle:

Tu reconnaîtras quand même que le BAFA, ce n'est pas non plus le bac :D Il ne s'agit pas d'un examen ni d'un concours mais d'une appréciation portée sur ton travail pendant une session d'une semaine. Il y a certes du travail en fournir en formation mais il n'est pas plus conséquent que celui qui t'attend en colo. Le BAFA est donné à une écrasante majorité de personnes. Pour se faire recaler, il faut clairement avoir eu un comportement ou montré des attitudes opposés aux critères d'évaluation. Un anim qui n'est pas dangereux mais qui est plutôt moyen au niveau réflexion sur les activités, la pédagogie, etc a toutes les chances de l'avoir. On ne peut pas refuser de donner une session satis à un animateur même s'il a été moyen sur 7 jours : il faut aussi savoir lui laisser une chance de se perfectionner sur le terrain. La majorité de ces anims gagneront en assurance et en qualité dans leurs animations à mesure que leurs expériences s'étofferont. Pour certains malheureusement, il n'y aura rien à faire...

On va encore dire que chacun sur le forum s'amuse à ajouter son grain de sel mais bon, le sujet me fait réagir... :D J'imagine que tes paroles sont réfléchies vu que ça fait deux fois que tu les prononces et que tu affirmes ta volonté de "changer leur vie". Ce qui me gêne, c'est qu'une colo n'a pas pour but de modifier radicalement la vie des gamins : ce n'est pas notre rôle et ce n'est celui de personne (sauf peut-être celui d'un gourou... désolé de revenir là-dessus !) En colo, les animateurs ne proposent pas qu'un seul chemin possible, qu'une seule voie que les enfants devraient suivre : les anims sont tous différents, agissent en fonction de valeurs propres, que l'enfant peut prendre ou rejeter. La construction de soi passe d'abord par la confrontation de différents regards extérieurs sur soi-même. Et puis surtout, il ne faut pas oublier que les colos (les camps pour reprendre l'expression de nos voisins québecois) ne sont qu'une parenthèse dans la vie des enfants. Qui est-on pour affimer, en fin de séjour : "Super, je viens de changer la vie des enfants, ils vont aller mieux après" ? Sait-on au moins ce qui les attend après la colo ?

Salut ! L'infirmerie en centre de vacances répond à un certain nombre de règles. Je ne parle pas ici du contenu des trousses pharma qui font l'objet de questions tous les mois sur ce forum mais des locaux qui accueillent l'infirmerie. La législation prévoit ainsi qu'il faut un lit dispo pour 20 enfants, une pièce séparée des chambres, etc. J'aimerais avoir quelques témoignages sur votre expérience : où était placée l'infirmerie dans votre centre ? Près des chambres pour faciliter les soins le soir ? A l'extérieur ? Les enfants y avaient-ils facilement accès ? Le lieu était-il présenté aux enfants en début de séjour ? Voilà, c'est un peu en vrac mais bon... Vous allez me remettre tout ça dans l'ordre hein :D

Tu n'es pas obligée de la laisser sans surveillance : elle peut très bien rester à portée de vue, juste à côté du groupe. Je conçois que ça ne soit pas marrant pour les anims mais il faut savoir accepter qu'une activité ne plaise pas à tout le monde. Il ne s'agit en aucun cas d'une "défaite" de l'anim... Au contraire, c'est assez motivant : ça peut ainsi pousser l'anim à transormer son jeu pour qu'il soit plus intéressant, à changer quelques règles, etc. Comme le dit Olivier, certains enfants qui au départ sont réticents finissent par intégrer l'activité en cours.

Tu vois ! Olivier est déjà passé avant moi :D

Si je sens qu'il perd vraiment les pédales, alors j'interviens pour faire médiation. J'essaie évidemment de ne pas le décrédibiliser devant son groupe... C'est tout le problème de cette situation délicate. Au besoin, si je sens qu'il en a besoin, je lui dis d'aller se calmer. Il peut nous arriver de péter un plomb mais il faut alors savoir faire un break pour éviter d'envenimer les choses. Je reparle ensuite de tout ça avec lui en face à face et en dehors de la présence des enfants. A part ça Cassou, peux-tu intituler tes posts de manière plus précise que "Autre situation" ? Ca permettra à chacun d'y voir plus clair ! Sinon tu vas te faire tirer les oreilles par Olivier.... :D

Nos colos françaises accueillent aussi des enfants provenant de l'Aide Sociale à l'Enfance, de familles d'accueil ou de famille très modestes. Ce n'est pas pour autant qu'on impose une mixité ! L'estime de soi naît de la comparaison aux autres, donc aux filles comme aux garçons. C'est également la façon dont nous juge les autres qui détermine notre estime de soi, d'où l'importance de vivre en communauté. Quant au fait de dire que les filles sont plus ouvertes à partager leurs expériences lorsqu'elles sont entre elles, je voudrais bien saovir d'où tu tires ça !

Pour en revenir au sujet initial (le recrutement), je voulais savoir si, pendant les entretiens, vous demandiez au candidat de donner son avis sur une situation concrète (ex : "Que fais-tu dans le cas où deux enfants se bagarrent ?") Pensez-vous que les réponses données soient vraiment un critère fiable pour recruter ou bien considérez-vous cela comme purement inutile ?

Euh... je tique quand même un peu sur ta dernière phrase Aurore ! Même si l'armoire qui contient les médocs est fermée à clé, je ne trouve pas qu'il soit judicieux de laisser les enfants y dormir à leur guise. De plus, si l'endroit est éloigné des chambres, ce n'est pas pratique en cas d'évacuation incendie en pleine nuit...

Vous avez une formation de 60 heures pour ça ?? La formation reçue par les animateurs en France (le BAFA) est très différente : on n'aborde pas, ou alors très rarement, les situations concrètes comme celle dont tu parles. C'est en général aux animateurs de trouver les clés, par aux formateurs de les donner.

Oublieuse, c'est normal que tu touches vite aux limites si la gamine en question a un excellent niveau... Normalement, un cours particulier a pour objectif de combler des lacunes, pas de prendre de l'avance ! Si tu ne trouves plus d'exos ludiques à faire, c'est peut-être qu'elle a déjà tout assimilé : à quoi bon faire des jeux sur l'orthographe si elle cartonne dans ce domaine (idem pour la conjugaison, la grammaire)... Je serai toi, j'irai voir les parents en leur expliquant que leur fille a un excellent niveau, qu'il ne sert à rien de continuer à lui filer des cours (surtout à 19h car sinon, elle se repose quand ta gamine ?).

Le répartition des tâches entre directeur et adjoint peut varier suivant pas mal de critères... Je te donne mon fonctionnement, en sachant qu'on peut en trouver pleins d'autres différents : La directrice du centre s'occupe de la partie "intendance" (courses, réservations de car, établissement des menus, etc) et moi de la partie plus "pédagogique" (suivi des stages pratique, gestion de l'équipe d'anims, etc). Mais ça, c'est une répartition des tâches toute théorique. Car en fin de compte, on se file des coups de main réguliers en cas de besoin. Il n'y a donc pas de division clairement établie... C'est clair que quand j'ai une heure de libre, je vais en profiter pour faire la compta alors que c'est normalement le boulot de la directrice.

Dans mon centre, la place de l'infirmerie est régulièrement changée ! Il y a trois ans, elle se trouvait assez loin des chambres, près du bureau de la direction. Mais cette place ne nous convenait pas pour deux raisons : trop éloignée des chambres des enfants (il fallait traverser 4 couloirs pour y accéder... sauf que 4 couloirs dans notre centre, ça fait très long !) et il n'y avait pas de point d'eau dans la pièce ! Elle a donc été transférée au bout d'un couloir (point central où les deux couloirs des chambres des enfants se rejoignent) où on dispose de deux lits, d'un lavabo et d'une armoire réservée à l'infirmerie. Mais moi, ça me convient toujours pas vraiment ! Je voudrais qu'on ait deux pièces, sauf que dans ce cas, on est obligé de prendre une chambre réservée au départ pour les enfants... Mais nous, on revanche, on a une salle d'attente avec canapé et bouquins :D Personne ne l'a celle-ci hein ?

Salut Nonotte, Ben tu as plusieurs comportements bien différents du passant lorsqu'il croise une colo sur le trottoir : - celui qui s'arrête et laisse passer ton groupe, avec un grand sourire et un p'tit mot sympa au passage. Il reste parfois en admiration devant les gamins (surtout les p'tits vieux, je sais pas pourquoi... y'a peut-être un côté pervers dans leur attitude) :D - celui que tu obliges à descendre du trottoir pour laisser passer ton groupe. Alors lui, il est pas content du tout, il te le fait parfois savoir. Nan mais c'est vrai quoi, non seulement tes gamins piaillent et en plus il faut qu'il vous laisse passer ! Ceux-là n'ont généralement aucune tolérance pour les enfants. Mais c'est vrai que quelle que soit la situation, on doit faire attention à l'image que l'on renvoie. Il y a des gens que ça dérange pas que tu chantes sous leur fenêtre avec tes 20 trolls derrière quand vous allez à la pisicne, y'en a d'autres que ça fait chier.... C'set pas évident, faut parfois connaître les lieux où tu peux te lâcher sans risque !

Allez, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas lâché contre les boulets de l'animation, qui malheureusement se font toujours autant remarquer. Petite illustration l'autre jour dans un TGV.... : Deux animateurs doivent ramener quinze enfants d'une colo à Paris. Toute la troupe s'engouffre dans un wagon, commence à ranger tous les bagages, etc. Les anims veulent alors placer les enfants et c'est là que tout se gâte ! Les anims s'aperçoivent que certaines places réservées aux gamins sont déjà occupées par des passagers. Ils s'énervent tout de suite : "Dégagez de là, vous n'avez rien à faire ici". Les passagers, courtois, montrent leur billet, prouvant qu'ils sont bien à cette place. Les anims, eux ne sortent pas leur billet, persuadés qu'ils sont dans leur bon droit. D'autres passagers veulent monter dans le train mais sont bloqués par les enfants (quinze mômes debout, ça prend de la place). Les anims s'énervent contre les passagers : "Arrêtez de râler bordel, vous voyez pas que c'est des gamins. De toute façon, dégagez de là, c'est notre wagon". Le ton monte, les passagers gardent étonnament leur calme mais les anims s'énervent. Cris, insultes et grossièretés devant les gamins... La fin de l'histoire : les anims finissent, au bout de 20 minutes, par regarder le billet. Ils s'aperçoivent alors qu'ils sont montés dans le mauvais train. "Ah mince, j'me suis gourré", explique l'un d'eux. Leur train partait en fait 2h après ! No comment...

Ouais mais attention, si t'es aussi virulente dans notre cabinet qu'avec Clément, y'a peu de chances que les patients reviennent... Ils ont peut-être pas envie de se faire laminer sur place Je pense pas qu'il en méritait tant...

Nos analyses psychologiques à 2 balles se sont croisées, Aude ! Mais elles disent à peu près la même chose... On ouvre quand notre cabinet de consultations ? :D

Tu as dû leur en faire voir de belles à tes profs pour qu'ils changent de trottoir ! Je ne savais pas que les profs avaient autant honte de ce qu'ils sont Es-tu sûr de ce que tu dis ? Ce n'est pas plutôt dans tes rêves que les profs devaient changer de trottoir devant toi, Clément, l'incompris du corps professoral :D Ca me fait hurler Heureusement que les profs ont encore le droit de grève pour protester ! Ce n'est en aucun cas un signe d'incompétence. Je dirai même qu'un prof gréviste est plutôt quelqu'un d'engagé, qui a ses convictions et les défend. Le prof fumiste, à l'inverse, n'aurait aucune raison de descendre dans la rue vu que la défense de sa matière l'importe peu... Et puis sincèrement, me dis pas que ça te faisait ch... qu'un prof fasse grève "Mince, j'ai pas cours cet aprèm, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ???"

Euh... J'ai un peu de mal avec cette histoire de nudité à moitié. Croire qu'un gamin n'a jamais vu un garçon torse nu, ça me paraît bien naïf, à moins d'enfermer les enfants chez eux pour pas qu'ils passent devant les pubs 4 par 3 au coin de la rue... et encore, il faut aussi supprimer la télé dès fois qu'ils tomberaient sur "alerte à Malibu" :D Autant je suis parfaitement d'accord sur le fait qu'on ne doit pas imposer sa nudité totale aux autres (enfants comme adultes, en animation comme ailleurs), autant j'ai quelques doute sur la question du torse découvert : je ne vois pas trop ce qu'il a de choquant.