Quentin

Salut ! Je ne sais pas si tu as vu ce document sur le site, mais sinon cours le consulter : Aide-mémoire de l'assistant sanitaire. Concrètement, lors de l'arrivée sur le centre : - tu vérifies que tu en possession des fiches sanitaires de chaque enfant, des médicaments éventuels ainsi que des ordonnances. Dans le cas contraire, passe un coup de fil aux parents pour les réclamer. - tu "épluches" les fiches sanitaires et tu notes toutes les maladies, allergies, cas particuliers de chaque enfant. Lors de la première réunion, tu informes toute l'équipe d'animation des allergies et traitement médicaux en cours. - tu t'installes dans l'infirmerie, en vérifiant que tu disposes d'une armoire fermant à clé ainsi que d'un lit pour un malade éventuel. L'infimerie doit être un lieu connu des enfants : n'hésite pas à leur présenter pendant la visite du centre. Sur la porte, c'est préférable que l'infimerie soit clairement identifiée. Y'a sûrement d'autres trucs à faire encore.... En ce qui concerne les fiches pour décorer l'infirmerie, tu peux contacter Le Journal de l'Animation qui en a éditées deux (été 2003 et 2004). Ils en ont peut-être encore en stock. Tu peux aussi te rapprocher de l'INPES, qui édite régulièrement des docs sur pleins de thèmes et de l'AFSSAPS (j'en suis moins sûr mais tente toujours le coup)

Pourtant, le tchat est maintenant accessible depuis différents sites d'animation, ce qui devrait multiplier sa fréquentation d'autant ! On peut prévoir des RDV réguliers mais ça reste aléatoire puisque ça dépend du nombre de connectés. Faudrait voir au niveau des stats de fréquentation du site à quelle(s) heure(s) il y a le plus de trafic pour instaurer un RDV à heure fixe. On pourrait ensuite prévoir l'ouverture d'un pop-up à chaque connexion sur le forum, environ 30 min avant le début du RDV, annonçant l'imminence du tchat histoire de motiver les troupes. Tu crois que ça pourrait marcher Olivier ?

Peut-être que ça dépend aussi de la maturité des enfants : certains sont prêts à se libérer du cocon familial (voire n'attendent que ça), d'autres sont plus réservés à cette idée et vivront moins bien l'expérience de la pension. Si la pension a aussi mauvaise réputation, c'est aussi que les parents l'utilisent comme une arme : "Si tu bosses mal à l'école, je te mets en pension". Faut pas s'étonner alors que les enfants qui ont vécu cette situation rejettent en bloc la pension. Ceux qui, à l'inverse, l'ont choisi délibérément ont plus de chances de l'apprécier...

T'inquiète Sonia, tous les mois le forum se ramasse quelqu'un comme Jules :D Un peu provocateur, un brin mystérieux et tout le monde contre lui ! Au bout d'un moment, il s'en va sévir ailleurs...

Non Oublieuse ! Même si quelques enfants sont intéressés, on peut réaliser l'activité pendant des ateliers en petit groupe (rien n'empêche les autres enfants de faire d'autres ateliers pendant ce temps ou même un foot). C'est en revanche plus problématique pour les grands jeux qui durent un aprèm entier : on peut difficilement en mettre en place si seulement trois enfants sont partants. C'est alors l'occasion pour les gamins d'apprendre à faire des compromis, en veillant à ce que ne soit pas toujours les mêmes qui soient lésés.

Sympa l'idée du "miss ou mister radio", j'ai bien envie de tenter ça cet été. Plus classique mais généralement efficace, le journal du centre. Dans la rubrique "Petites annonces", les enfants mentionnent ce qu'ils auraient envie de faire (ou de refaire). Le journal est disponible chaque matin à l'entrée du réfectoire et lu pendant le petit-déjeuner. Les enfants ont ainsi le temps d'échanger sur les petites annonces proposées : si un projet d'activité retient l'attention de beaucoup d'enfants, il est alors mené à bien.

Hallucinant ! J'imaginais pas que des stagiaires pouvaient aller aussi loin. En fait, c'est assez dangereux d'être formateur ! Vous avez une prime de risque comme les pompiers ? :D

Pour éviter le "délit de boulettisation", j'évite de parler de comparer un anim à un boulet tant que je ne l'ai pas vu en action. Est boulet celui qui refuse de changer ses pratiques malgré les avertissements de la direction, celui qui est fainéant comme pas possible, bref celui qui nuit au bon fonctionnement du centre en général. Dans une lettre de motiv ou de CV, on peut juste relever des signes avant-coureurs, qu'il s'agit ensuite de véritablement détecter lors de l'entretien (quoi qu'un anim qui fait un CV pas emballant n'a aucune chance de passer un entretien) Pour répondre à peu près à ta question, je ne donne pas suite aux animateurs qui : - ne répondent pas aux critères de l'annonce - me parlent de tout sauf d'animation dans leur lettre - avancent des conceptions pédagogiques et éducatives qui ne sont pas celles du centre - me disent qu'ils ont envie de découvrir la région (ils sont là pour la FAIRE découvrir aux enfants) ou qu'ils ont besoin de soleil - me parlent d'activités mais jamais de vie quotidienne ou de relations Et puis après, il y a le critère complètement subjectif qui fait que tu as un bon ou un mauvais ressenti après lecture de la candidature. En cas de doute, plutôt que de mettre aussitôt un candidat de côté, je préfère l'appeler : le coup de fil pourra être suivi d'une convocation pour un entretien s'il parvient à lever mes doutes. Dans le cas contraire, il rejoindra la pile des candidatures non retenues. Mais j'évite de le refuser pendant le coup de fil : mieux vaut se donner un délai de réflexion et en parler avec son adjoint.

Avant de répondre tout de suite aux annonces (qui sont d'ailleurs souvent succintes), n'hésite pas à passer un coup de fil au directeur ou à l'asso pour avoir des précisions sur le séjour. Si tu apprends que le séjour concerne des mater et que tu ne te sens pas capable de bosser avec, ce n'est pas la peine de candidater. A l'inverse, si un des projets que te raconte le dirlo t'intéresse bien, tu peux alors le développer dans ta lettre de motiv. Bref, n'hésite pas à personnaliser la lettre (ce n'est pas simplement en changer l'en-tête) en fonction des orientations péda du centre. Un anim qui me décrit concrètement ce qu'il a envie d'apporter aux enfants (sans en faire une tartine non plus), ça m'interpelle tout de suite et y'a de fortes chances que je l'appelle pour un entretien. A l'inverse, celui qui me raconte qu'il adore les enfants et qu'il a fait du baby-sitting l'année dernière, il n'aura guère de chances de sortir du lot (car tout le monde adore les enfants et 75% ont fait du baby-sitting avant !) :D

Ce n'est pas qu'une question de sécurité. Si les enfants font de la pâte à sel pendant que l'anim est au tél, c'est sûr qu'il ne risquent pas grand chose hormis une foulure du poignet. Sauf que l'anim doit aussi être présent pour répondre aux questions des enfants pendant l'activité, les conseiller mais faire aussi avec eux. Perso, je serais gamin et je verrais que l'anim s'en tape de l'activité en allant téléphoner à sa copine, c'est clair que je me barre moi aussi pour manger mes bonbons tranquille dans ma chambre :D Au-delà du simple respect des enfants que tu ne sembles même pas prendre en compte Jules, il y a aussi l'image que véhicule l'anim. Un anim qui passe son temps à répondre au tél n'est pas impliqué dans son boulot et n'a rien à faire dans une colo.

Pour éviter le côté routinier de l'exercice, on peut aussi éviter de faire les parlements à chaque fin de journée : on le réalise dès qu'une question concernant le groupe est soulevée. Dans ce cas précis, on est sûr d'avoir l'attention de tout le monde. Pour intéresser les gamins, la meilleure solution reste de leur prouver que ce moment sert vraiment à quelque chose. Si le lundi, plusieurs enfants proposent pendant le parlement un grand jeu en forêt, et bien le mardi l'équipe d'animation le met en place. Après, c'est sûr que t'auras toujours des mômes un peu moins concernés. A toi de les inciter à se lancer à parler devant tout le monde, à donner leur avis.

Vois le bon côté des choses Linoo : au moins, tu sais tout de suite avec quels organismes il ne faut pas que tu bosses ! Ca évite des mauvaises surprises ! Un petit mot en passant pour les anims qui cherchent du taf : surtout, réclamez le projet éducatif de l'association et le projet péda du séjour de l'an passé quand vous répondez à une annonce. N'acceptez pas un poste les yeux fermés sous prétexte que vous risquez de ne rien trouver d'autre. Sachez être exigeants !

Je connais le système du parlement, qui marche avec toutes les tranches d'âges (sauf peut-être avec les ados, j'ai pas encore testé). A chaque fin de journée, les anims et les enfants de chaque groupe se retrouvent pour échanger leurs impressions sur la journée. Les enfants se passent à tour de rôle "le bâton de parole" : l'enfant qui le détient est le seul à parler et tout le monde doit l'écouter. Le gamin explique ce qu'il a aimé, ce qu'il n'a pas aimé dans la journée mais fait part aussi de ses souhaits pour les jours à venir. Cette technique permet surtout de laisser un espace d'expression individuel pour tous les enfants (éviter l'asphyxie du groupe). Les deux petits problèmes de ce système : 1/ la qualité des échanges dépend à 100% de la façon dont est présenté ce moment par l'anim. Attention à ne pas en faire un moment "chiant" où on est obligé de se taire et d'écouter les autres un par un. Bien expliquer l'intérêt du parlement, l'amener de façon ludique. 2/ ces échanges n'ont lieu qu'à l'intérieur de chaque groupe d'âge. Il est donc impossible d'avoir des échanges entre tous les enfants de la colo, quel que soit leur âge. C'est parfois handicapant pour mener des activités incluant toute la colo. D'où la nécessité pour les anims de mettre en commun le fruit de ces réunions.

Toujours très bon dans la caricature Jules :D Tu pourrais quand même appuyer tes affirmations avec des faits vérifiés ? "La plupart des instits" > d'où tires-tu cela ? N'est-ce pas un ressenti personnel ?

Ne pourrait-on pas imaginer la création d'un livret régional présentant chaque organisme habilité à délivrer une formation BAFA (valeurs, pédagogie...) qui pourrait être en libre service dans les lycées, les universités ? Les aspirants animateurs pourraient ainsi choisir en connaissance de cause (et non choisir le plus gros organisme ou le plus près de sa maison). Par ailleurs, le fait de mettre l'accent sur les valeurs de chaque organisme montrerait aux jeunes que derrière l'animation, il y a un véritable engagement au service de l'éducation des enfants... Peut-être que l'initative existe déjà localement, sinon il pourrait être intéressant de s'y atteler.

C'est sûr que ton mode de fonctionnement est intéressant Nico ! Et je trouve même super que tu arrives à le mettre en pratique :D Mais comment parviens-tu à "vendre" ce projet aux parents, qui sont de plus en plus demandeurs d'activités de conso ? Que dis-tu dans la brochure du séjour si aucune activité n'est définie à l'avance ? Bref, ton expérience m'intéresserait... :whou:

Entièrement d'accord avec Nico ! C'est la première année que je m'occupe des recrutements pour mon centre et les candidatures que je reçois frisent la catastrophe... Petit florilège véridique : - "Je suis très doué en ski alpin" (notre annonce concernait un séjour d'été) - "Je suis une spécialiste des colliers de nouilles et de perles, de quoi occuper les enfants pendant une longue journée de pluie" - "Après une expérience ratée au McDonald's de Brest, je m'oriente vers l'animation" - "N'étant jamais parti en vacances depuis trois ans, je sollicite de votre bienveillance un poste dans votre colonie de vacances". Sans compter les anims qui envoient la même lettre à 30 directeurs différents. En même temps, ça permet de faire un tri rapide, bien qu'il ne reste plus beaucoup d'anims valables à l'arrivée !

Qui je suis ? Un animateur qui porte un regard critique sur le travail de ses pairs. Il n'est pas nécessaire d'avoir quinze ans d'expérience pour se permettre de donner son avis franchement, on peut le faire même sans être anim (et je pense que les passagers se souviennent du comportement des anims de cette colo). Et entre nous, il y a une différence entre se gourrer de wagon et faire décoller tout le monde du centre avec deux heurs d'avance pour ensuite glander 2h dans la gare ! Quand cette première boulette s'ajoute ensuite à l'attitude des anims dans le train, crois-moi, c'est largement suffisant pour se faire un avis...

Non, t'es pas parano Clément ! Ca arrive de tomber sur des anims comme ceux que tu décris et t'as tout à fait raison de dénoncer ça ! Pour éviter de donner l'impression de faire la chasse aux clopeurs et aux accros du portable, on peut quand même prévoir des plages horaires dans la journée où fumer et téléphoner sont possibles. Ceci est valable pour les fumeurs comme les non-fumeurs : chacun a le droit à sa petite pause, à condition évidemment de s'être concerté au préalable et que les horaires donnés soient respectés (à bas la pause de 5 min qui se transforme en sieste d'1/2h !)

Sympa les parents ! Dans ces cas-là, je me demande toujours ce que ressentent les enfants dans leur tête... Ils auraient cinquante centimètres en plus et des biceps un peu plus développés, je suis sûr qu'ils exploseraient leurs parents :)

La sensibilisation, c'est comme un emballage Findus : il suscite le désir :D (même si après, le contenu du produit Findus est pas toujours appétissant... mais c'est un autre problème). Evidemment, on n'a pas besoin de mettre une sensi partout : il y a des activités qui reccueillent l'assentiment général du premier coup. Mais la sensi (aussi appelée drama) permet de mettre dans l'ambiance. Ce moment est une transition essentielle pour les enfants entre le réel et l'imaginaire du jeu, qui leur permet de s'imprégner de l'atmosphère voulue par les anims. Pour ce qui est des ateliers, on peut faire une sensibilisation beaucoup plus simple : exposer dans un couloir des photos de la fabrication du pain avant la visite du four d'un boulanger par ex. Le but est de donner un avant-goût aux enfants de ce qui les attend et de susciter l'envie d'en savoir plus. Bon par contre, une sensi est inutile pour un atelier perles :D ^_^

Oui Nico, tu as raison quand tu dis qu'il faut tenir compte des avis des enfants. Mais la colo, c'est aussi un moyen de les surprendre, de ne pas leur donner toujours ce qu'ils attendent... Si j'écoutais toujours les gamins, on ne ferait que du foot l'après-midi ! Or, j'aime bien pouvoir leur proposer des trucs inconnus : une fois dépassé le stade du "Oh non, j'ai pas envie", on arrive très vite à leur faire aimer certaines activités qu'ils ne connaissaient pas auparavant. Et pour empêcher la fameuse peur panique du planning blanc avant le départ, on peut couper la poire en deux : 50% du planning est défini par l'équipe d'animation (donc prêt avant le départ), l'autre moitié viendra des désirs des jeunes.

Dans le même genre d'idée, vous avez aussi la "colo punition" : les parents brandissent comme une menace l'éventualité d'une inscription en CLSH ou en CVL quand le gamin fait trop de bêtises à la maison. Et quand la menace est mise à exécution, ça donne ce que m'a dit cette mère le jour du départ : "Surtout, soyez sévère avec lui. Il a besoin d'être redressé" ! Je suis resté scotché :malade:

Salut Roxane, Pour ce genre d'activités, tout dépend du matériel dont du disposes. Pour des enfants en bas âge, il est bien d'avoir un ponceau (un long tapis que tu déroules depuis les escaliers du petit bassin), qui permet aux enfants d'explorer la piscine, de se familiariser avec l'élément "eau". N'oublie pas non plus de disposer toutes sortes de jouets dans le bassin (arrosoirs, seau, ...), toujours dans le but que les enfants découvrent ce milieu. Mais il n'y a pas d'activités au sens classique du terme à mener : à cet âge là, la relation parentale est exclusive, l'animateur doit donc seulement donner à jouer et être présent pour conseiller les parents (qui, selon toute vraisemblance, seront dans le bassin avec toi).

Tu as raison Olivier mais pourtant, beaucoup de jeunes passent le BAFA poussés par leurs parents, qui y voient un moyen de pouvoir travailler très jeune (l'animation reste un des seuls jobs accessibles aux mineurs). Certains jeunes se retrouvent ainsi en formation alors qu'ils n'ont pas le moindre début d'intérêt pour l'animation... Cela dit, l'intervention de la mère dans cette histoire a dû te conforter dans ton choix Sonia ! Ca prouve bien que tu ne pouvais pas faire confiance à une anim qui ne peut s'expliquer qu'en présence de sa mère !