-
Compteur de contenus
1 753 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Days Won
2
Type de contenu
Profils
Forums
Calendrier
Blogs
Galerie
Tout ce qui a été posté par Quentin
-
Pour alimenter quelques idées de tests, voici des questions écrites posées aux aspirants moniteurs lors de sessions de formations, ancêtres du BAFA... Faut se remettre dans le contexte, nous étions en 1937... (les questions suivantes sont issues du livre "La colonie de vacances éducative", Edition Sociale Française, 1942). Même si on peut en rire, certaines questions soulèvent de véritables problèmes dont on débat encore, ici même sur AnimNet :D
-
Lettre de motivation pour stage pratique.
Quentin a répondu à un topic de Mayaou dans Discussion générale
Salut :bye: Pendant mon stage théorique, je me souviens que les formateurs avaient abordé cette question, fournissant quelques tuyaux pour faire une lettre de motivation originale que les directeurs remarquent du premier coup d'oeil. Mais je me souviens plus exactement de ce qu'ils avaient dit... et je ne sais plus si c'était si pertinent que ça :D Un premier conseil : évite le "mailing" de demandes de postes. Il n'y a pas une lettre type à rédiger : il faut adopter chaque courrier au centre où l'on veut être embauché. Il faut que dans ta lettre de motiv, tu montres que tu connais bien les orientations éducatives et pédagogiques du centre où tu postules. C'est un plus apprécié des directeurs qui voient déjà que tu te soucies du projet péda (c'est rare... héhé). Ensuite, évite les phrases bateau que tous les directeurs doivent se coltiner, du genre: "J'aime beaucoup les enfants et leur joie de vivre". C'est le genre de phrases qui n'apporte rien, qui sonne creux, et qui énerve les dirlos (on les comprend). Mets plutôt en avant tes qualités (qui ne se limitent pas à ce que tu sais faire comme activités). Dans le dernier paragraphe, évite de dire que tu te tiens "à leur disposition pour tout renseignement complémentaire". Au contraire, il faut que ce soit toi qui sollicite un entretien (ça montre que tu veux en savoir plus à leur sujet). Souvent, ce qui est décisif, c'est justement l'entretien : les anims se révèlent beaucoup plus que dans une lettre de motiv, somme toute banale. Voilà, je laisse mes collègues compléter parce que sur ce sujet, on peut en dire bien plus encore :D -
C'est étrange, vous parlez tous dans vos différentes expériences d'anims qui n'ont pas "fait d'autorité", comme si la passivité de certains anims n'était due qu'au fait qu'ils n'assurent pas un semblant d'ordre.... Dans ce cas, ça peut encore aller ! Car le pire, c'est de tomber sur un anim qui n'assure dans aucun domaine : nul en vie quot, à ch.... en actis, zéro en relations humaines... C'est la pire espèce qu'on puisse trouver :D Une année, j'avais aussi l'impression de faire toute l'autorité et que mon binôme (stage pratique) refusait de s'impliquer dans ce domaine. J'étais prêt à l'engueuler sauf.... que j'avais tout faux : en fait, je l'étouffais à gérer le groupe moi-même ! Il aurait bien voulu intervenir mais je le doublais en permanence ! On en a discuté et je lui ai laissé plus de marge de manoeuvre par la suite : il s'est révélé un bon anim en matière d'autorité, il n'y avait rien à redire. Tout ça pour dire que quand on est un anim expérimenté, on a tendance à "étiqueter" un peu vite les ptits nouveaux alors qu'il faudrait aussi penser à leur laisser un peu de terrain pour qu'ils puissent faire leurs gammes...
-
J'ai la même peur que toi... Ce côté "justice collective" m'effraie un peu : les enfants ne sont-ils pas tentés de régler leurs comptes en groupe ou de tout mettre sur le dos d'un bouc-émissaire ? Par ailleurs, certains enfants vont adopter un comportement spécifique à la suite d'événements personnels et je ne crois pas que le groupe ait à les connaître. Cet été, j'avais eu un enfant qui sortait d'une année particulièrement éprouvante dans un centre médico-psychologique et son agressivité (strangulation et étouffements sur les autres enfants) était liée à ce qu'il venait de vivre. Il m'en a parlé longuement et l'on a décidé d'un commun accord que le groupe ne serait pas mis au courant des raisons de sa violence. On a effectué ensemble un travail "en individuel" pour lui permettre d'améliorer son comportement en faisant le point chaque soir de la journée écoulée. Un bilan en groupe n'aurait sans doute pas permis d'aller aussi loin. Cependant, c'est vrai que nous comparons deux contextes différents (à l'année et en colo), les enjeux ne sont peut-être pas les mêmes...
-
Des anims passifs, il en a partout et il y en aura toujours... faut faire avec ! Mais évidemment, il s'agit pas de les renforcer dans leur passivité en faisant tout le boulot à leur place... :D Avant le début de la colo, c'est pas mal de discuter avec son binôme afin de connaître ses points forts et ses points faibles. Ca permet de savoir à quoi s'attendre : certains anims déchirent en vie quot mais sont plutôt moyens en actis, pour d'autres ce sera l'inverse. Sur le terrain, un anim sera d'autant plus efficace qu'ils saura comment risque de réagir son binôme. Pour autant, il ne faut pas que les anims fassent une répartition des tâches du style : à toi l'autorité, à moi l'animation des grands jeux... Les anims ont le droit d'avoir des domaines de prédilection mais ne doivent pas faire l'impasse sur les autres domaines. Tous les anims doivent en être conscients avant le début de la colo, d'où l'utilité de bien cadrer les choses avec son binôme. Bon après, il arrive effectivement de tomber sur le con de chez con... Dans ce cas, je crois qu'il n'y a pas de solution miracle, sinon de s'assurer avant de signer son contrat que la direction a fait un recrutement sérieux et d'exiger de rencontrer ses collègues. Mais qui l'a déjà fait ??
-
Salut Rémy, Tout d'abord, je n'ai mis ce système en place qu'à deux reprises avec des enfants particulièrement agités. Traditionnellement, une simple élaboration des règles de vie avec les enfants suffit. Effectivement, je vois les enfants individuellement, juste avant le coucher. C'est le moment idéal pour faire ça car les enfants se confient davantage. Cela n'empêche pas de faire des conseils d'enfants collectifs, dans lesquels les gamins donnent plutôt leur ressenti sur les activités et l'ambiance générale de la colo. Dans la majeure partie des cas, les enfants reconnaissent leurs erreurs (et ont paradoxalement plus de difficultés à parler des actes positifs réalisés au cours de la journée !). Evidemment, il arrive à certains moments que les enfants passent sous silence certains actes, en général parce qu'ils en ont honte. Le rôle de l'animateur est alors de permettre à l'enfant de dépasser cette honte, en le faisant parler de façon à ce qu'il "digère" l'incident. Les enfants se jugent assez équitablement, en suivant une grille qu'on a mise en place et qui gradue la gravité d'un acte. L'avantage avec ce système, c'est justement que tu peux déceler très vite un gamin qui ne va pas bien : un enfant qui se dévalorise systématiquement, qui voudrait que sa courbe soit la plus basse possible, c'est un signe à prendre en compte.
-
Euh... Je me permets d'émettre quelques doutes quant à l'intérêt d'un système "météo du bon comportement" avec des 14/15 ans... Ca marche vraiment ? Perso je trouve ce système carrément infantilisant avec des petits, alors avec des ados n'en parlons pas ! Et puis le système de la météo, autant c'est valable pour évaluer l'état des chambres, autant c'est à double tranchant pour juger du comportement des enfants. Je m'explique : quand un anim met un orage à un enfant pour sanctionner un "mauvais'" comportement, l'enfant le ressent comme une appréciation subjective de son animateur. Il sera donc tenté d'améliorer son comportement avant tout pour faire plaisir à l'anim qui le note et ainsi éviter que ne se casse le lien qui les unit (trop d'orages, c'est une relation qui se détériore). C'est donc un système super limite... C'est pour ça que dans les précédents système d'évaluation que j'avais mis en place, je pratiquais l'auto-évaluation. L'enfant juge lui-même son comportement en ma présence mais je m'abstiens d'intervenir pour lui dire un truc du genre : "Au fait, t'aurais pas oublié un peu vite que t'as frappé Antoine cet après-midi ?". Au contraire, l'animateur n'est là que pour analyser avec l'enfant les raisons d'une insulte, d'un accès de colère, etc... Il recherche avec l'enfant un moyen d'améliorer son comportement sans se contenter d'un jugement sec. Foutre un orage à un enfant parce qu'il a insulté une animatrice par exemple, ça ne le fera pas progresser. Il faut au contraire l'aider en lui fournissant des conseils et des clés.
-
Je le fais de mémoire mais je crois pas me tromper : c'est Tahar Ben Jelloun.
-
Effectivement Rémy, on ne peut pas dire que la série L'Instit exploite les mineurs comme le fait la télé réalité. La première différence est que les enfants que l'on voit dans la série sont bel et bien des comédiens, qu'ils ont un véritable contrat, etc. Cependant faut pas se leurrer, plus tu mets de minots à l'antenne, plus t'as d'audience... Vous avez d'ailleurs remarqué comme les enfants représentés dans les séries télé sont tout mignons ? Pas un boiteux, pas un handicapé, rien de travers... C'est lisse, c'est beau et ça attendrit les grands-parents. Concernant maintenant la série en elle-même, je la regardais aussi étant "petit" mais j'ai beaucoup plus de reproches à lui faire maintenant... Ce côté justicier m'agace pas mal.... De temps en temps, je rêve en effet que Novak vienne me régler en 3 minutes des problèmes lourds... Tiens Victor, un cas pour toi : cet été, j'avais une gamine qui avait été violée par ses parents, placée en famille d'accueil puis à nouveau violée par sa famille d'accueil et sujette à des terreurs nocturnes : t'aurais fait quoi dans mon cas ? Je suis sûr qu'entre 20h50 et 22h20, tu vas me trouver une soluce vite fait bien fait, non ? Cela dit, un des points positifs de la série, c'est qu'elle rappelle les vertus du dialogue, et je trouve que certains parents comme animateurs devraient en prendre de la graine. Merci Gérard...
-
Salut ! J'avais moi aussi testé le permis à points à mes débuts en animation sur les conseils d'un autre anim. Le système avait effectivement bien fonctionné mais après coup, j'ai trouvé qu'il n'était pas super pédagogique.... Cette façon de manier la carotte et la bâton m'énerve un peu. Surtout qu'il y a un problème de taille : les animateurs ne peuvent pas tout voir. Donc ils ne retirent pas les points de manière équitable, ne sanctionnant que les actes qu'ils ont vu. Et le problème, c'est que ce permis à points est perçu par les enfants comme un véritable repère commun en matière de justice : or, si vous ne retirez pas de points à Sébastien qui a pourtant frappé Julie au prétexte que vous ne l'avez pas vu faire, Julie aura l'impression que ce système ne servira à rien. Je préfère un autre système : l'auto-évaluation. Ici, c'est l'enfant qui fait le bilan de sa journée, en présence de l'anim. Il s'attribue ou se retire des points lui-même suivant les actes positifs ou négatifs qu'il a fait durant la journée. J'ai été étonné de voir combien les enfants jouaient le jeu, n'hésitant pas à reconnaître leurs erreurs. Bien évidemment, il ne faut pas se limiter à retirer ou ajouter des points mais bien faire un bilan complet avec l'enfant : "Tu as frappé Mickaël mais pourquoi ?", "Qu'est-ce que tu as ressenti avant que tu traites Justine de c.... ?", etc. Euh d'ailleurs, j'ai parlé de "points" mais le terme est impropre. En fait je fais des courbes avec les enfants, ce qui leur permet d'avoir une vision d'ensemble de leur comportement sur la durée totale du séjour (et ça évite aux enfants de venir se comparer les uns aux autres :"Eh, t'es trop nul, j'ai plus de points que toi").
-
Ben ouais mais justement, M6 prépare déjà la jeunesse de demain Au programme : ne réfléchissez plus mais abêtissez-vous ! Cela dit, des émissions comme le Pensionnat de Chavagnes sont d'excellents supports à utiliser en classe par exemple. Rien de mieux que de se servir de ça pour démontrer aux enfants sur quels ressorts pervers fonctionne cette émission afin d'en faire des téléspectateurs lucides et avertis par la suite...
-
Merci de soulever ce point là, Sissi. Il y a quelques semaines, un Portugais qui avait remporté l'émission Big Brother a tenté de se suicider en se jetant d'un pont... Bien sûr, j'espère qu'on n'en arrivera pas à de telles extrêmités une fois l'émission terminée... Mais ça me gêne toujours de voir qu'on joue clairement avec la vie des ados ! Il ne sont pas préparés au vedettariat, mènent une vie tout ce qu'il y a de plus classique à l'extérieur des studios de M6 et vont soudainement se retrouver au collège "normal" assaillis de questions. Le problème, c'est qu'une star, soit elle est adulée, soit elle est violemment rejetée. Or les émissions de TV réalité ne mettent en avant que ce premier aspect, prédisant à tous une célébrité magnifique... Mais combien de fois les Loana et autres vedettes de carton pâte se sont fait cracher dessus ? Des milliers de fois... Les ados du pensionnat de Chavagnes le supporteront-ils ? Pas sûr...
-
Pas évident comme question à l'ouest... J'connaissais déjà les questions philosophiques d'Olivier, voilà que tu t'y mets aussi :D Avant de faire un rapport à la DDJS, il importe déjà de voir si l'anim est conscient des erreurs qu'il a commises. Un anim débutant peut faire une addition de petites bourdes mais les regretter et tout faire pour s'améliorer... On ne va donc pas lui jeter la pierre immédiatement mais plutôt "le mettre à l'épreuve". Moi je me souviens avoir fait des bourdes phénoménales lors de ma première année en tant qu'anim (m'endormir dans un train quand j'étais le seul convoyeur, me baigner dans un endroit interdit, etc). Toutefois, j'en ai discuté avec la direction qui m'a dit qu'elle ne m'en voulait pas puisque ma démarche (aller les voir pour faire mon mea culpa) démontrait que j'étais conscient de mes erreurs.... Le problème crucial vient plutôt des anims je-m'en-foutistes qui ne mesurent pas toute la responsabilité que requiert la gestion d'un groupe d'enfants. Un anim à qui on reproche une bourde énorme et qui vous répond "Ben quoi, j'vois pas le problème, te formalise pas pour ça", c'est plutôt gênant... En animation, une des premières bases est la remise en cause de son travail : l'anim qui ne le fait pas et qui persiste dans l'erreur sans écouter les conseils qu'on peut lui donner mérite à mon sens un rapport à la DDJS. Concernant maintenant le type d'erreurs qui méritent un rapport à la DDJS, je ferais clairement la distinction entre les erreurs qui mettent en danger la sécu affective et physique d'un enfant (erreur grave) et celles qui foutent plutôt l'organisme dans la m... (la perte de l'argent de poche n'a jamais fait de mal aux enfants, une erreur de réservation à l'aquarium du coin n'empêchera pas les enfants de rentrer). Attention à ne pas utiliser le rapport à la DDJS comme une arme de "vengeance" à l'égard des anims qui ont merdé dans la stricte gestion "administrative" du séjour mais qui ont par ailleurs fait un super boulot.
-
Mon cher directeur :tv:
Quentin a répondu à un topic de completementalouest dans Discussion générale
Le problème vient de la conception que certains se font des entretiens d'embauche, où au lieu d'avoir un rapport d'égalité (= deux personnes qui tentent de s'accorder en voyant ce qu'un peut apporter à l'autre et inversement), on a à la place un rapport hiérarchique (le futur employé n'ose pas tester son futur employeur par "respect"). Comme si le respect devait être spontané eu égard au poste hiérarchique de l'employeur ! Or, à mon sens, on ne doit pas avoir un rapport dominant/dominé dans un entretien d'embauche : ce n'est pas le directeur qui impose ses vues et l'anim qui exécute ! Mais certains anims ont peut-être l'impression d'inverser les rôles en posant des questions au directeur pendant l'entretien, va savoir... Concernant le rôle que je donne au directeur dans une colo, c'est effectivement un savant mélange d'administratif et de terrain. Le directeur n'est pas en haut de la pyramide, il est plutôt au carrefour (y'a des carrefours dans une pyramide ? ... ), un peu comme le centre névralgique de la colo. Je le vois comme un régulateur, qui tente d'ajuster en permanence le travail qui est fait par chacun (à la fois par les anims, le personnel technique, et lui-même) au projet de fonctionnement et au projet pédagogique qu'il a élaboré, de façon à ce que la colo colle le plus parfaitement possible aux conceptions qui ont été approuvées par l'équipe avant le séjour (normalement...). Euh... je viens de me relire et je trouve que c'est pas clair ce que je dis (le syndrôme Aude ?)... J'vais faire plus simple (ouais !!! 2 lectures pour le prix d'une, c'est la promo de la rentrée sur AnimNet :D ). Disons que le dirlo facilite le travail de tous au niveau administratif (en faisant les courses à l'heure, en réservant le bus pour le bon jour, en faisant une commande de matos péda en nombre suffisant) et humain (en étant attentif aux anims mais aussi aux ressentis des enfants... faudrait pas les oublier dans l'histoire). Tout ça pour dire que je me répète par rapport à ce qui a déjà été dit et que vous venez de perdre 3 minutes à me lire :D -
Comme tu le dis Aude, les enfants ne sont pas tous crédules quand ils regardent de la trash TV, certains arrivent à prendre du recul par rapport à ces émissions et on peut s'en réjouir. Par contre, je n'ai pas l'impression qu'ils aient un véritable choix : il faudrait qu'à la même heure que ces émissions de m... passent des trucs plus intéressants, susceptibles de draîner le téléspectorat jeune vers d'autres chaînes et d'autres émissions. Et c'est là que le bât blesse : y'a rien de plus intéressant sur les autres chaînes puisque chacun se copie ! Petit à petit, toutes les émissions intéressantes pour les enfants disparaissent des chaînes hertziennes et c'est bien regrettable. On trouve encore quelques émissions bien ficelées sur France 3 mais à des cases horaires scolaires (16h30 > 18h). Le problème, c'est que les enfants regardent de plus en plus les émissions tard le soir (jusqu'à 22h ou plus) alors que la télé n'offre rien d'intéressant aux gamins sur cette tranche horaire. Il y a encore une dizaine d'années, le "film du soir" commençait à 20h30 et n'était pas retardé par un tunnel pub de 10 minutes. Maintenant, c'est devenu la norme de le démarrer à 20h55/21h, ce qui fait que les enfants ont perdu 30 minutes de sommeil. Non seulement ils se couchent plus tard mais en plus ils regardent de la m... ! Ca fait beaucoup :enerve:
-
Allez, nos gentils dirigeants de TF1 et de M6 nous en remettent une couche pour le plaisir ! Lisez... et appréciez Patrick Le Lay, patron de TF1, in Les Dirigeants face au changement, éd. du Huitième Jour " Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective "business", soyons réalistes : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or, pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de la rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible. Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité". François de Brugada, directeur d'unités de programme à M6, cité dans une dépêche AFP d'aujourd'hui, à propos du pensionnat de Chavagnes "Même si certains ont ri un peu jaune au début, aucun n'a souhaité partir et au total ils se sont beaucoup amusés dans cette grande colonie de vacances à thème".
-
Sorry, le Guest, c'était moi...
-
Mais ouais, faut pas se leurrer, les petits cerveaux malléables qu'on a en colo retirent quelque chose de leur séjour :D Certes, c'est illusoire de croire que les enfants peuvent changer en l'espace de dix jours. Parfois, un enfant appliquera 6 mois après la colo les conseils que vous lui avez donné pendant le séjour, mais il s'en sera souvenu, c'est l'essentiel. Les enfants, je les vois comme des éponges qui absorbent tout ce qu'on leur dit mais qui ne voient pas forcément l'intérêt de ce qu'on leur explique à l'instant T. Mais c'est pas grave, ça leur reviendra plus tard. Je pense qu'après, un anim doit savoir reste humble. Pour moi en fait, c'est positif qu'un enfant ne se souvienne pas de moi. Je préfère qu'il se souvienne de la colo dans son ensemble (ça prouve à mon sens que le travail d'équipe a été bon et qu'il ne retient pas un seul souvenir mais tout un ensemble). Comme le dit Nico, certains anims aimeraient bien vor la colo se prolonger pour continuer à exercer une sorte d'influence sur les enfants. Pourtant ce n'est pas notre rôle, ça se rapproche davantage de celui de parent. Attention donc à bien cerner les limites de notre action et à ne pas se prendre pour ce qu'on n'est pas...
-
Comment vous lachez vous avec les jeunes?
Quentin a répondu à un topic de completementalouest dans Forum des situations
Difficile de dire quelles conneries j'ai l'habitude de faire avec les enfants, je les programme pas vraiment à l'avance... Souvent, c'est vrai que ça part en live et que c'est après-coup qu'on réfléchit seulement à l'étendue de sa connerie Toutefois, par connerie, j'entends un truc qui fait vraiment délirer le groupe dans son ensemble. Un trip réussi, c'est un truc dans lequel TOUS les enfants jouent le jeu. Les meilleurs délires surviennent généralement en milieu de séjour, au moment où les enfants commencent à vraiment bien se connaître et qu'il n'y a pas encore de clans vraiment formés : là, en général, ça déchire grave ! -
Hello ! En tant que journaliste, je n'ai pas échappé cet été au traditionnel article sur la sécurité dans les centres de vacances (tous les médias l'ont fait au moins une fois !). J'ai pu notament avoir quelques précisions au sujet de cette annexe de PP, et c'est là que ça devient intéressant. Toutes les DDJS ont rédigé un courrier (qui n'est pas le même pour tous les départements) aux organisateurs suite à l'instruction 04-071 JS de Jean-François Lamour (j'ai une photocopie de ladite instruction, je la retaperai bientôt et la posterai ici). Même si les termes varient dans les lettres, la demande est bel et bien la même pour tous les départements : les directeurs doivent inclure un chapitre sécurité à leur PP. J'ai eu un entretien au téléphone avec le directeur départemental JS du Jura au sujet de cette "annexe sécurité". Je vous rapporte une sélection de ses propos : "On est attentifs à ces questions de sécurité, même si on n'a pas l'habitude de voir les gens rentrer comme ça dans un centre de vacances. En général, on est surtout vigilants sur la sécurité incendie. (...) Nos inspecteurs ont tous eu pour consigne lors de leur visite de regarder avec le directeur du séjour quels moyens mettre en place pour assurer la sécurité, à fortiori pour les camps sous tentes. (...) On laisse les équipes pédagogiques s'organiser comme elles veulent, en sachant qu'il ne faut pas créer la terreur chez les enfants. (...)" Je lui ai demandé si les centres devaient s'équiper de barres anti-panique, de systèmes d'alarmes : rien de tout ça. L'objectif de ce courrier était bel et bien de sensibiliser les directeurs à la question de la sécurité. Les inspecteurs JS savent parfaitement qu'on ne peut pas assurer une sécurité à 100%, le risque zéro n'existe pas. Autre chose, pour ceux qui se demandent si JS fait bien son boulot l'été : 480 séjours organisés dans le Jura cet été (CVL + CLSH) +/-100 séjours inspectés par JS 140 séjours inspectés par une autre administration (DDASS, service véto) La moitié des séjours sont donc inspectés. Il faut savoir que selon la DDJS, ces chiffres sont très positifs.
-
Hello ! Bon, y'a plein de points intéressants qui sont abordés dans ce post ! Oublieuse a dit : "Ceux qui ne sont "pas doués " à la tomate, brilleront dans la résolution d'une énigme ou autre, donc je ne vois pas où est le problème." Certes, les enfants peuvent s'illustrer dans un autre domaine mais le problème de ce jeu est l'élimination. Dans l'élimination, on sanctionne un enfant pour une faute sans qu'il ait possibilité de se racheter. Ou alors, comme l'a souligné Nico pour le jeu de la tomate, on l'handicape encore plus en lui demandant de se retourner ou de jouer à une main. Je n'aime pas ce principe, c'est tout... D'autre part, il ne faut pas oublier que les éliminés ne font rien en attendant : ils sont purement et simplement exclus du jeu parce que le reste du groupe les considère inaptes pour y participer. Ce principe de se débarasser des autres, de faire une sélection, je le trouve détestable. Ca crée des différences chez les enfants que je ne peux pas tolérer sur une colo.
-
Arf le pauvre Titoy77, vous allez le faire fuir à force de l'incendier dès qu'il prend la parole :D A moins que ce soit déjà fait ? Titoy, es-tu là ? Bon moi je te comprends (t'as l'excuse de la jeunesse) : la première année où j'étais anim, j'avais tendance à rester super longtemps éveillé pour préparer les activités (et aussi pour rester au 5ème, faut l'avouer). Pourtant, avec un peu de méthode, on arrive très vite à travailler plus efficacement. Le temps gagné en rapidité de travail doit te permettre de gagner des minutes de sommeil...
-
Salut Dauphin ! C'est cool, ça s'améliore chez vous ! Si l'ambiance devient meilleure, c'est déjà un grand pas ! Concernant ton enfant qui ne parle pas aux adultes, n'oublie pas ce que t'a dit Aude : tu es anim et non psy. Quand on accueille des enfants en colo, on a pas pour but de régler leurs problèmes psys mais juste de leur faire passer des vacances agréables dans un environnement sécurisant. Ce serait de toute façon illusoire de penser que l'on peut régler un tel problème en l'espace de deux semaines. Tu n'as rien à attendre d'un enfant mutique. Ces enfants là sont généralement super sensibles, il faut savoir respecter leur silence et en aucun cas les obliger à parler. Le silence de cette gamine peut provenir de causes multiples : elle le vit peut-être comme un abri face au monde des adultes, le considère peut-être comme une révolte à l'égard des "grands", etc. Essaie de favoriser la communiation avec cette gamine par des supports autres que le langage. Prends par exemple un jeu pour 2 personnes et joue avec elle : le jeu servira d'intermédiaire entre vous deux. Même si elle ne te parle pas directement, elle entrera dans un processus de communication avec toi puisque chaque pièce qu'elle bougera dans le jeu aura une répercussion sur ta façon de jouer après. Mais n'oublie pas que tu n'es pas psy hein !
-
Tiens Axurit, tu me fais penser à un truc ! C'est un sujet que j'aurais pu écrire en "Coups de coeur" comme dans le "Défouloir", au sujet de MSN justement. Avant la colo, j'avais pas MSN (j'étais encore à l'âge de pierre quoi) et à la fin du séjour, les enfants (des pré-ados plutôt) me demandent mon adresse MSN. "Kézako ce machin là ? Comment k'ça marche ? A koi ça sert ?" Ils m'expliquent tout, me disent que c'est super, me filent leur adresse. Revenu chez moi, j'installe la bestiole qui en prime me demande si j'ai pas une webcam... faut pas pousser quand même, on passe pas de l'âge de pierre aux années 2000 en un clin d'oeil :D Une fois connecté, je rentre mes "contacts" dans le logiciel. Et là, c'est l'horreur absolue : tous les gamins sont connectés (le car de la colo était arrivé depuis trois heures), j'ai des fenêtres qui s'ouvrent partout, des discussions privées mais aussi des discussions à plusieurs, etc ! Quelque part, ça m'a fait plaisir de prolonger le contact avec les enfants mais d'un autre côté, j'ai trouvé ça assez bizarre. Le contact post-colo n'est plus du tout le même, on est plus dans l'ambiance. Et puis moi, j'ai l'habitude de tirer un trait sur les enfants une fois la colo finie, j'évite en général de garder contact mais là... Du coup, MSN je l'ai mis un peu en standby pour l'instant...
-
Ca y est, M6 franchit le pas à la rentrée ! Ils viennent de griller TF1 qui bossait aussi sur un projet de TV réalité avec des gamins. Le 2 septembre, M6 nous offrira donc "Le pensionnat de Chavagnes". Ils ont "recruté" 24 ados de 14 à 16 ans qu'ils feront vivre dans un pensionnat des années 50 en vue d'obtenir le certificat d'études. Au programme : leçons de morale et instruction civique (avec la blouse grise SVP). Un petit extrait du dossier de presse ? "Salles de classe austères, bureau du maître en hauteur, vouvoiement obligatoire, dortoirs, sanitaires et cantines avec menus d'époque : tel sera le quotidien des élèves du pensionnat de Chavagnes... sans oublier bien évidemment la traditionnelle cuillère d'huile de foie de morue pour chacun au petit déjeuner !" No comment.