Animateur Pro Cuvé 2005

[jeanyves 0]

Hier j'étais jury de tests techniques d'entrée en beatep.

J'ai donc eu l'occasion de "cuisiner" quelques animateurs sur leur parcours dans l'animation et leurs morivations a exercer ce métier.

Je suis sidéré par le manque de compétences d'animateurs de bases ou par le manque de perspectives sur le métier. Mais est ce leur faute? Je ne croix pas. En effet, il me semble que l'animation pro est en crise. De beau discours, de belles plaquettes, des comptes rendus publicitaires, de l'image mais sur le terrain ou sont les résultats. Des directeurs fonctionnaires qui ne dynamise pas leurs équipes, qui ne provoque pas le débat. Les animateurs bafa ont une fausse image de la profession, ont leurs donnent des titres ronflant directeur péda, coordinateur etc.. mais pas de formation ou de suivi et pourtant le rôle du directeur est aussi un role de formateur. Sans oublier l'absence de projet péda structuré, évaluable...

Non un contrat de projet n'est pas un projet péda.

Oui il faut que les directeurs de structures se réinvestissent dans la formation continue

Oui il faut maitriser la démarche de projet avant de devenir pro

C'est dans le désordre mais l'esprit est là j'ai pas les idées claires ce matin

jean yves

[completementalouest 1]

Tout à fait d'accord.

[Rémy 0]

Malheureusement, il faut bien admettre que l'animation pro n'est toujours pas reconnu dans le milieu du travail, malgré quelques efforts de la part des services publics .

Il a fallu attendre 1997 pour que le BEATEP et le BAPAAT soient inclus dans la Fonction Publique Territoriale, alors pourquoi créer, un nombre inimaginable de diplômes, liés à l'animation, si c'est pour ne pas pouvoir s'en servir par la suite, à bon escient.

Comme, tu le dis Jean-Yves, l'animation pro est en crise, mais y'a t'il eu un moment où ce fut le contraire ? Je n'en suis pas du tout sûr.

Quant aux plaquettes publicitaires ou aux discours de tel ou tel syndicat, c'est bien beau de vouloir faire de la pub autour du métier, mais j'attends pour ma part, qu'il y'ait une véritable mobilisation sur le terrain de tous les acteurs concernés. :noel:

Modifié 16 décembre 2004 par Rémy

[monsieur patate 0]

Si l'animation pro est en crise, n'est ce pas parce qu'elle ne fait que s'ajuster à l'évolution de la société, alors qu'elle devrait la devancer ?

Il y a trente ans apparaissaient les premiers centres de loisirs et avec elle les premiers diplomes professionnels de l'animation socio culturelle (le defa à trente ans et n'est toujours pas reconnu par la fonction publique !!!.

Aujourd'hui l'animation de proximité est en plein essor au point que certains enfants passent plus de temps en centre de loisirs qu'a l'école.

Du coup, il y a une volonté politique de structurer de plus en plus l'animation depuis quelques années autour de diplômes professionnels comme le bpjeps.

Alors que l'éducation essaye de mettre en place une réforme de fond, l'animation socio culturelle essaye tout juste à ajuster un cadre réglementaire autour de son secteur d'activité.

Ce n'est pas pour autant que l'on voit se généraliser sur le terrain une organisation de travail appliquant la méthodologie de projets.

Sortons de l'occupationnel où est enlisée l'animation socio culturelle pour aller au devant de l'évolution de la société et proposons un vrai accompagnement des jeunes dans leurs vie pour qu'ils puissent se dire un jour : "le centre de loisirs, social, d'animation... m'a permis quelque part d'être l'adulte que je suis aujourd'ui".

Mais tout ceci n'est ce que pure utopie ?!! :(

[Rémy 0]

le defa à trente ans et n'est toujours pas reconnu par la fonction publique !!!.

J'ai entendu dire que le DEFA allait prochainnement faire parti de la catégorie A de la fonction Publique Territoriale, à suivre.

Mais entre ce que l'on entend et ce qui se fait, il y'a une grande différence, donc prudence. :bye:

[- Eric - 0]

salut Jean Yves

tu n'as pas eu de chance aux selections Beatep, tu es tombé sur la plus mauvaise du lot...

je suis d'accord avec toi et avec les autres sur la crise de l'animation, l'absence de remise en question des directeurs et leur démission de leur rôle de formateurs.

C'est vrai que notre métier a 30 ans, c'est bien jeune et cela explique surement pourquoi nous en sommes dans la phase de professionnalisation et pas encore dans la réflexion de fond.

Par contre je ne partage pas ton avis sur la maitrise obligatoire de la démarche de projet avant d'être professionnel. Pour moi cette démarche est un courant pédagogique parmi tant d'autre, il est vrai qu'il est à la mode en ce moment, merci Merrieux ... Mais je pense qu'à vouloir appliquer une seule et unique pédagogie, nous appauvrissons nos pratiques et nous allons vers ce que l'on critique depuis longtemps, la monopédagogie (de l'EN)

gardons nos esprits ouverts, même si la pédagogie de projet est incontournable aujourd'hui et très intéressante d'un point de vu éducatif.

Eric

PS, joli lapsus Jean Yves

Je ne croix pas

tu la portes vraiment mais tu arrives bientôt au sommet de la montagne

[Rémy 0]

tu la portes vraiment mais tu arrives bientôt au sommet de la montagne

Je préférerai arriver au sommet de la profession, ça serait plus enrichissant :D

Désolé, j'ai pas pu m'en empècher. :blushing:

[tonia-tong 0]

tiens jean-yves, je sors un peu du sujet mais j'aimerais savoir comment faire pour faire partie d'un jury beatep.

est-on appelé par jeunesse et sports en fonction de nos diplômes et expériences ou faut-il se présenter par l'intermédiaire d'un organisme?

pour la petite histoire, voici mon profil:

dans l'animation depuis 7 ans (clsh, périscolaire, camps,...)

titulaire BAFA, BAFD, BEATEP "activités sociales et vie locale"

en cours DEFA

A+. sonia

[jeanyves 0]

Je ne suis pas jury jeunesse et sports.

Je suis jury pour le test d'entrée dans une fédération educ pop

C'est l'union régionale qui fait appel a moi en tant que directeur de structure, formateur et vieux machin..... :D

jean yves

[tonia-tong 0]

merci à toi vieux machin lol

en tout cas, ça doit être bien intéressant et cela permet d'avoir un aperçu des futures générations

je dis ça, je dis ça,...mais moi, je ne suis pas si vieille!!!!lol

[virginie.lange78 0]

:diplome: il n'y a pas que les beatep qui sont pas supers... je viens de sortir d'une séléction bapaat et franchement, certain ont eu leurs bapaat mais je me demande comment?

peut on attribuer un bapaat a quelqu'un qui vient de temps en temps en formation? a qq qui n'a pas de bonnes mesures éducatives? a des personnes qui ne savent pas respecter les autres???

si oui, alors je ne me pose plus la question lorsque des parents n'ont plus confiance en certains anims...

il suffit d'être clean le jour ou les inspecteurs viennent pour décrocher sa séance de validation en structure. serait il préférable de faire un controle continu?

des personnes qui stressent on du repasser leur épreuve alors qu'elles étaient largement plus aptes que d'autres.

[nico 0]

Tout est relatif virginie, autant l'assiduité, le respecte etc k ça devrait être un minimum... (...) mais en revanche, l'aspect (bonne mesures éducatives), ça c'est difficilement jugeable si on accepte différentes philosophies éducatives, différentes pédagogies...

Mais je crois aussi que parfois, les jury se laissent bercer par les sirènes du social...

Modifié 26 février 2005 par nico

[virginie.lange78 0]

je suis d'accord mais lorsque l'on voit des animateurs sensés être professionnel qui disent que les filles sont bonnes à faire le ménage (sans rigoler), qu'ils s'envoient des annuaires dans la tête ou qu'ils humilient des personne, je ne trouve pas cela normal. s'il font la même chose sur leur centre, alors il y a un gros problème.

de plus, qu'entend tu par "les jury se laissent bercer par les sirènes du social..."????

[nico 0]

J'entend que les menbres des jurys sont très souvents également menbres d'organisation d'état ou associatives qui oeuvrent dans le domaine du social (fédé d'éduc pop, services sociaux, drdjs etc...). Or habitués a avoir une oeil sur le parcour des gens, a chercher a les pousser, nottamment a les insérer dans le monde du travail, le cas de conscience de ce "pauvre jeune qui n'a pas beaucoup de moyens mais qui n'est pas capable de faire autre chose" se pose trop souvent a mon gout. certains appelleront ça le bénéfice du doute, d'autre encore de la clémence. perso, j'appelle ça de la faiblesse car derrière, c'est soit une situation d'échec de plus, soit une personne incompétente voir irresponsable.

Mais c'est plus facile de dire oui que d'argumenter un non, et quand on donne sa chance a quelq'un on fait sa bonne action, on se sent bon seigneur... mais je crois que nous sommes dirigés par un bon paquet de faibles.

voila ce que je voulais dire par "les jury se laissent bercer par les sirènes du social..."