S'occuper d'un enfant avec plus de tendresse que les autres afin de ..

[Invité Un visiteur]

Dans un groupe d'enfants maternel, vous vous apercevez qu'un enfant est mal dans sa peau (ceci depuis une semaine), il s'isole volontairement. Il semble timide à première vue (ce que dit sa mère). Malgré l'annonce faite à la direction et sans résultat, il vous vient à l'idée de s'occuper personnellement de cet enfant avec plus de tendresse que les autres afin de pouvoir l'intégrer plus facilement dans le groupe, car je me suis aperçu qu'avec plus de tendresse, j'arrive à un résultat. Quel risque je prend? (cas concret actuel)

[Gregyfox 0]

Pour moi il y a le risque que tu rendes les autres jaloux de l'attention toute particulière que tu lui portes, et ils ne comprendraient pas pourquoi cette inégalité ... j'ai été animateur d'enfants de 3-5 ans. Mais je pense tout de même que c'est un petit risque à prendre car s'ils ne comprennent pas, la solution est simple il suffit de leur parler, leur expliquer la situation, ça comprend plus que certains ne pensent à cet âge là. ATTENTION ! un risque plus important existe NE JAMAIS S'ISOLER avec l'enfant même si c'est pour la bonne cause... les ragots, les histoires d'attouchements vont très vite même sans fondements ... aider l'enfant c'est bien... en se protégeant c'est mieux !!!

[Invité Morgane]

Je travaille aussi pendant l'année avec des 3-6, et je me suis simplement rendue compte que certains enfants ont besoin de beaucoup plus d'attention et de tendresse que d'autres. Aucun petit n'est jaloux, car je pense que ceux qui en ont besoin viennent la chercher (en l'occurrence dans mes bras lol), et s'ils ne viennent pas c'est simplement qu'ils n'en ont pas besoin, et qu'ils se satisfont très bien d'une relation moins "maternelle". Ma directrice à moi m'a beaucoup reproché d'être trop mère poule, mais je crois que maintenant je sais faire la part des choses entre les besoins des différents enfants. Je pense que ce que tu risques vraiment, tout bêtement, c'est de t'attacher à ton titi, mais ça c'est un risque personnel (j'assuuuuume !!). Bonne chance dans ton histoire ! :)

[Invité Sylvie]

Moi aussi, je lui donne plus d'affection que les autres. Peut être pas toute celle dont il aurait envie - hors de question de remplacer sa mère - mais suffisamment pour qu'il se sente à l'aise avec Moi et avec le groupe ... avec lui-même. De plus, ce manque peut provenir de chez lui, de ses parents ... on ne sait jamais. De toutes façons, il faut envisager toutes les possibilités. Même si on ne doit pas dire n'importe quoi à un môme de 4 à 6 ans, je suis convaincu qu'à cet âge là, ils enregistrent beaucoup plus qu'on ne le croit. On les dit incapables de comprendre uniquement car ils ne sont pas capables d'intégrer l'information pour la traduire et y réagir. Mais quelque part dans l'inconscient, il y a un petit rouage qui travaille sur de longues périodes et qui ressortira un jour ou l'autre ... à l'adolescence ???

Offrir du temps et de l'affection à un enfant, je n'ose même pas appeler ça prendre un risque. Je suis une adulte responsable, et je sais encore faire la différence, la limite entre l'inceste (ou tout comportement susceptible de perturber le psychologique de l'enfant dans son intimité même) et le domaine des "Autres", dont je fais partie (et dont je veux continuer à faire partie). En tant qu'adulte, je suis une référence pour le gosse et même s'il y a une barrière à respecter, RIEN NE M'EMPÊCHE DE DONNER DE L'AFFECTION A UN JEUNE pourvu que ça ne soit jamais en duo, entre quatre murs, sans personne avec "nous".

[Invité Georges]

Ce qui est dommage c'est de ne pas savoir si tu peux avoir contact avec un parent : clsh ou cvl ? dans le premier cas c'est facile de rendre compte au papa ou à la maman, mais dans le deuxième cas n'oublie pas que dans la vie en collectivité d'une colo les enfants sont tout à fait capable de comprendre que l'un d'entre eux à besoin en ce moment de plus d'affection et tout est d'affaire d'équilibre et de vigilance. Cela m'est personnellement arrivé et je me suis rendu compte que le plus souvent c'est l'enfant qui est le plus fort si l'on cède à tous les coups à ses exigences.

[Invité peu importe]

...ne jamais favoriser de liens particulier avec un enfant, quelqu'il soit.

des spécialistes et professionnels sont là.

[Invité Aurélien]

Tu ne prends aucun risque. Il faut être naturel et vivre l'animation comme on le sent. Si tu veux apporter plus d'affection à un enfant, fais le et ne t'occupes pas de tout ce qu'on peut dire et lire sur les messages précédents (pédophilie, on n'est pas des pros,...).

La première qualité d'un animateur est sa capacité à s'adapter à chaque enfant tout en sauvegardant le groupe. Et qui ne fait rien, ne fait jamais d'erreur et n'apprend rien... N'écoute que ton coeur!