Quentin

Un Centre Se Gère-t-il Comme Une Entreprise ?

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Salut !

J'entends de plus en plus autour de moi des responsables de structures de loisirs pour enfants (CVL et CLSH, pardonnez-moi de ne pas avoir retenu la nouvelle dénomination) qui emploient des mots étranges : clients à la place d'enfants par exemple.

Je vois aussi que des commerciaux ont investi le champ de l'animation pour monter des séjours qui reposent sur les attentes supposées des parents (du moins c'est le service marketing de l'organisateur qui le dit).

Je vois aussi fleurir des conseillers clientèles même dans des assos, qui renseignent les parents sur le bon produit à acheter (= un séjour pour un enfant).

Pourquoi le vocabulaire de l'entreprise a-t-il contaminé ce point l'animation ?

Pourquoi les militants de la première heure ont-ils laissé leur place à des diplômés de commerce ?

Je ne peux pas croire que ces variations de vocabulaire soient dues au hasard...

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Salut Quentin,

C'est un peu comme la technicienne de surface qui remplace la femme de ménage,

L'hôtesse de caisse qui remplace la caissière,

Les mots franglais que certains veulent à tout prix transformer en français au risque d'être à la limite du ridicule,

sans oublier le "jeune en mal de vivre, perdu, exclu, rejeté etc... " qui remplace le "voyou" chez certains...

On appelle cela le "politiquement correct". Et c'est ce qui "bouffe" petit à petit notre société.

Et il faut faire avec. Et comme nous sommes dans une société de plus en plus dite "société de consommation", l'animation n'échappe pas à la règle.

Modifié par Seb59440

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Je suis pas sûr qu'il soit uniquement question de se la péter en changeant le vocabulaire. Je pense qu'il est aussi question de remplir le carnet de commandes sinon la structure flanche, on met la clé sous la porte.

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Je suis pas sûr qu'il soit uniquement question de se la péter en changeant le vocabulaire. Je pense qu'il est aussi question de remplir le carnet de commandes sinon la structure flanche, on met la clé sous la porte.

Bien sûr, il s'agit pas non plus de mettre la structure en péril ! Beaucoup de centres ne sont "rentables" qu'à partir d'un certain nombre d'enfants (pour amortir les coûts de location) et il est normal de vouloir avoir le maximum d'enfants sur un séjour, tant que cela est réfléchi en matière d'organisation.

Ce qui me gêne davantage, c'est que des pros du marketing et du commerce viennent s'en mêler, parce qu'ils ont une vision uniquement comptable et que beaucoup ne s'y connaissent pas du tout en animation. Or, vendre des yaourts ou des séjours de vacances, ce n'est pas du tout la même chose.

J'ai l'impression qu'il y a un rapprochement qui s'opère entre les agences de voyages juniors et les CVL, comme s'il s'agissait uniquement de vendre une destination comme le ferait un tour opérateur. Je sais pas si je suis clair dans ce que je dis, mais je crains le jour où les valeurs véhiculées par les centres de vacances disparaîtront, supplantées par des critères économiques et marketing (à quand les slogans "promo -50% sur les destinations montagne" ?)

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Invité steph (Invité)

salut !

desolé mais ce discours montre une méconnaissance totale du marketing. Il ets tout à fait possible d'integrer les outils issus de de ce domaine dans une optique de centre de vacances afin de permettre à des strucutures de survivre. c'est meme necessaire selon moi.

il faut arreter de se leurrer, pour continuer a faire vivire nos centre et à diffuser nbos conceptions, il faut etre economiquement viable ... et donc faire ce qu'il faut pour cela.

Stéphane

Animateur et diplomé en marketing

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il faut arreter de se leurrer, pour continuer a faire vivire nos centre et à diffuser nbos conceptions, il faut etre economiquement viable ... et donc faire ce qu'il faut pour cela.

Je ne dis pas le contraire. Mais je reproche une tendance actuelle de certains centres à mettre le paquet sur l'emballage pour appâter le "client", alors que la réalité ne suit pas : combien de fois j'ai vu des centres qui disposaient d'un service de com très pro... et qui masquait finalement une bien triste réalité ?

Il y a aussi un discours presque démago de certains organisateurs, qui ne s'adressent dans leur brochure qu'aux enfants, que l'on sait prescripteurs d'achat de leurs parents. On vend également des services d'appel surtaxés censés rassurer les parents en ayant des nouvelles quotidiennes d'un centre, au détriment d'une relation humaine avec le directeur (c'est quand même plus agréable de décrocher son téléphone pour discuter et non simplement écouter un message enregistré).

Je suis d'accord qu'il faut assurer la survie d'un centre : mais cela passe selon moi par ce que tu pourrais appeler "une politique de fidélisation". C'est en mettant le paquet sur l'organisation du séjour (qualité de l'hébergement, suivi individuel des enfants, soin de la restauration collective, etc) que l'on parviendra à développer une réputation solide du centre. Et il ne faut pas se leurrer : le meilleur outil "marketing" des centres de vacances, ça reste le bouche à oreille entre les parents.

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Si ça marche pour un centre de loisirs, je doute que ce soit aussi évident pour un centre dont l'activité principale est d'accueillir des classes transplantées toute l'année.

Ensuite il faut être attentif et ne pas hésiter à balancer à la justice tous ceux qui font de la publicité mensongère.

Un bémol pour le service téléphonique. Les classes que le centre accueille à l'année sont libres de créer leur propre système d'information.

-en utilisant internet

-en transmettant des informations à l'école, qui retransmet aux parents (la meilleure solution à mon avis)

-en utilisant un service de messagerie payant pour les personnes qui consultent

-en joignant l'instit directement lors de la classe

Le directeur là dedans, bien souvent il ne connait pas les enfants, en tout cas carrément moins bien que l'instit qui peut donner cent mille informations de plus. J'ai jamais vu de directeur se comporter comme s'il gagnait de l'argent sur le service en question. Et quant à donner son numéro pour répondre à tous les parents (75 enfants en moyenne), alors il faut assurer le service derrière. Il faudrait que ce directeur passe beaucoup de temps sur le terrain... je ne vais pas dire que c'est impossible, mais bon... le coup de fil à l'instit me paraît plus approprié.

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Ouaich, le monde de l'animation est en train de se professionnaliser et ce qui était de petits séjours proposés aux parents pour occuper leurs enfants il y a 20 ans n'est plus d'actualité !! Il faut vivre avec son temps !!!

Les animateurs se plaignent de ne pas trouver de boulot et il faudrait qu'on ne fasse pas de commercial ??? Moi je veux bien faire du social avec mes familles, mais à un moment va falloir que je paye mes animateurs ??? Non ??? Et je préfère proposer une temps plein à quelqu'un qu'un 20 h..Pour cela, pas 36 solutions, faut faire un peu de commerce....

On se développe actuellement, les gens ont une grosse utilisation des clsh et centre d'acceuil périscolaire alors que les colos sont en perte complète de vitesse. Commercialement, elles sont trop chères pour leur porte feuille.... De plus, la CAF annonce actuellement des fermetures robinets financier importants dans les années à venir. On va trouver l'argent ou ??? Va falloir faire de l'animation au rendement pour pouvoir concerver nos marchés !??(je sors d'une réunion CAF ou c'est à peu près le discours qu'on nous a tenu !). Bin désolé, mais si tu veux que ton centre survive, faut faire du commerce, surtout pour les structures comme les classes de découverte puisqu'il y a de moins en moins de candidats...

Commerce, animation, relations humaines, échanges... tous ces mots vont bien ensemble et ca ne me choque pas ...

Tchuss

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Bonjour,

C'est une très bonne question, et c'est même la question à laquelle je vais essayer de répondre (ou du moins de lancer des pistes) dans mon mémoire de maitrise de science de l'éducation. Je n'ai pas encore de problématique bien écrite, mais l'idée c'est :

Comment continuer à faire de l'éducatif en colo quand bien même les séjours sont de plus en plus vendu comme des produits (avec tel ou tel thème ou telle ou telle activité de consomation) ?.

J'ai réduit au colo pour que mon sujet ne soit pas trop vaste, mais le problème est le même pour les CLSH.

Parce que pour faire de l'éducatif il y a quelque chose qu'il faut absolument : c'est des enfants. Bah oui, donc les organisme pour avoir des enfants sont bien obligé de travailler la communication et donc de travailler sur les attentes des parents. Ceux qui ne le font pas se retrouvent avec des baissent d'effectifs de plus en plus marquées et qui risque fort de devenir dramatique.

En ce qui me concerne je ne suis qu'au tout début de mon travail... Si vous avez des pistes des idées, des interrogations n'hésitez pas...

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