Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 2 février 2007 Salut, Une récente étude menée dans des écoles du Nord de la France par une équipe de chercheurs pluridisciplinaires révèle que 13% des enseignants affirment être auteurs de violences à l'encontre de leurs élèves. Dans votre pratique d'anim, vous est-il arrivé de vous emporter contre un enfant ? Vous est-il également arrivé d'utiliser la manière forte pour séparer des enfants lors d'une bagarre, et classez-vous ce geste au rang des violences ? Et que faites-vous pour éviter tout dérapage lorsque vous sentez monter l'exaspération ? Merci pour vos réponses ! Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
tonia-tong 0 Signaler ce message Posté(e) 2 février 2007 cela fait neuf ans que je bosse en animation et donc, oui, bien sur,certaines fois, j'ai du utiliser la force envers des enfants. cela n'est pas arriver de nombreuses fois mais j'ai eu affaire a des enfants violents qu'il fallait maitriser avant qu'ils ne se fassent mal ou qu'ils ne fassent mal aux autres. Des enfants qui se roulent a terre, hurlent, crachent, donnent des coups de pieds et coups de poings dans tous les sens, qui sont tellement sur les nerfs qu'ils ne se maitrisent plus. hé bien, ils faut parfois les "ceinturer" pour qu'ils sentent une présence qui les retiennent. seulement ensuite on peut discuter car ils se calment. sinon, parfois, c'est sur ils arrivent que des enfnats aient un comportement "énervant" et on sent que ça va monter (pas forcément en actes d'ailleurs mais plutot en parole et du coup il faut savoir passer le relais. J'interviens parfois auprès de mes animateurs pour leur dire "vasy c'est bon, je m'en occupe avant que la situation dégénère. Cela n'arrive pas souvent mais je pense que c'est aussi une mission du directeur de prévenir ses aniamteurs qu'il ne faut parfois pas insister et savoir passer le relais. C'est du moins le discours que je tiens. je préfère qu'un anim' avoue qu'il ne s'en sort pas plutot que quelqu'un qui veut tenir bon coute que coute et qui faillit a sa mission de sécurité physique ou affective. il arrive que les enfants testent les anim' ou me testent aussi d'ailleurs. parfois je me dis"bon, je gère la crise rapidement (sécu physique) mais je prend un temps de réflexion avant de discuter avec l'enfant". il ne faut pas agir sur le coup de l'émotion (colère) sinon, cela n'amène rien de bon. savoir prendre du recul, c'est important! Par contre, quand tu parles de violence, jamais je n'accepterai qu'un anim' porte la main sur un enfant si exité soit il! une fessée, hors de question!même par exaspération! Ce serait faillir encore une fois a ses missions et considéré comme une faute grave! A+. Sonia Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
clement29 0 Signaler ce message Posté(e) 9 février 2007 Ce ne m'est jamais arrivé, je suis quelqu'un de trés cool (trop des fois limite a me faire bouffé). En fait je m'énerve jamais mais quand ça commence a monter les enfants sont pas habitués et ça leur fait peur :D et ils se calment. Mais je n'ai jamais eu affaire a des vrais casse c.... non plus. Par contre étant enfant j'ai été "victime" d'un pétage de plomb d'un anim, il m'avait vraiment choqué et je ne lui ai jamais pardonné (maintenant j'en rigole bien sûr). Donc attention a ça , les enfants n'oublient pas ces gestes. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
maxime17s 0 Signaler ce message Posté(e) 10 février 2007 Bonjour à tous, En lisant ce sujet, je pense qu'il pose clairement la question de ce qui est considéré comme de la violence... Tout d'abord, il est clair pour moi qu'un animateur ne doit jamais utiliser la violence. Il faut au maximum éviter les affrontements physiques. Il convient aux animateurs de ne pas les provoquer. Néanmoins il est parfois nécessaire de maitriser un enfant. Je vous explique. En colo avec des enfants ""difficiles"", deux jeunes se bagarent. Un animateur intervient. Un des enfants se retournent contre lui l'air menaçant et avance vers lui très énervé. Mon collègue s'est à mon sens retrouvé en situation difficile. J'étais à coté et je suis donc intervenu en attrappant fermement l'enfant par le bras pour le sortir du groupe (pour lequel il devenait dangereux car non maitrisé). Je l'ai emmené à l'écart (en maintenant le contact physique). Bien entendu, je lui parlais pour lui expliquer que son acte était inconcevable (envers mon collègue). Une fois qu'il a été calmé, la conversation a été plus posée et il a fini par s'excuser auprès de mon collègue. Je ne pense pas avoir été violent mais juste avoir maitrisé l'enfant afin d'éviter tout dérapage. Bien entendu ce genre de méthode musclée doivent rester exceptionnelles. Un dialogue doit suivre avec le jeune afin d'essayer de comprendre ce qui lui est arrivé. Maxime Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Boudou 1 Signaler ce message Posté(e) 22 avril 2007 je suis d'avis aussi qu'il faut évitez d'utiliser la force pour maîtriser un enfant, mais parfois nous n'avons pas le choix, car si on ne le fait pas, on mets en péril la sécurité physique et morale de l'enfant. je m'explique, je travail en collège, donc parfois, comme un peu partout je suppose, une bagarre éclate. dans ce cas, il y a 2 types de bagarre: celle ou quand on arrive, les élèves nous voient et stop ou bien il nous suffit de dire "hé ho, ça va pas, on s'calme" pour qu'ils arrêtent et dans ce cas là, pas de soucis ! autre type de bagarre, les élèves sont tellement pris dans leur énervement qu'ils ne sont plus sensible à ce qu'il se passe autour d'eux et dans ce cas là, un contact physique est nécessaire, cela peut aller de la simple main poser sur le bras à retenir fermement l'élève. Normalement, nous n'avons pas à avoir ce contact avec les élèves, mais j'estime que ce serai mettre en danger les élèves: ils m'entendent pas et ne reagissent pas à mes paroles, je fais quoi, je les laisse se taper dessus ? ! pour la 2ème partie de la question, qu'est ce que je fais pour éviter un dérapage quand je sens l'exaspération à son comble et que j'ai envie de mettre un bon coup de pied aux fesses ? ces cas là sont très rares et heureusement mais cela arrive, dans ce cas là, je passe le relais à un collègue, un supérieur. Dans tout les cas, j'essaye de me "séparer" de l'enfant avec qui ça risque de mal tourné et je reprend les choses (au besoin, si le soucis à déjà été réglé par les collégues, ce n'est pas toujours la peine d'en rajouter une couche) une fois calmé et que j'ai pris du recul. Tout acte de violence envers un enfant est inaceptable même quand celui ci pousse le bouchon trop loin, c'est pour cela que chacun doit trouver une manière de redresser la situation quand il sens que les choses dérape Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 23 avril 2007 Un jour où j'ai laissé mon directeur et mes collègues me mettre dans une situation très difficile, j'étais seul avec un groupe dans une foule, et quand un des gamins s'est mis à voler des trucs, je l'ai pris très fermement par le bras, et je pense que je l'ai engueulé fort. Il riait, il avait 12 ans, il était aussi grand que moi. Je ne pense pas que je lui aie fait très mal. J'étais très énervé ce matin-là. J'avais peur de perdre les plus jeunes, qui avaient 5 ans, et qui volaient aussi dans les étalages. Quand j'ai chopé le grand par le bras, un passant, vieux, m'a engueulé, en me disant "ne le brutalisez pas, jeune homme!". J'avais honte de moi, et je me suis aperçu que j'étais en dehors de la réalité, obnibulé par mon groupe, ne faisant plus attention à ce qui se passait autour. On n'avait pas la même appréciation, moi je pensais juste calmer les ardeurs d'un petit con, le vieux voyait que j'étais très tendu et près à faire une connerie. L'année suivante dans une situation complètement différente, j'ai attrappé par le bras un jeune qui jetait des pierres après lui avoir déjà demandé d'arrêter (on était sur un chemin au dessus d'une plage surpeuplée), et je l'ai engueulé. J'ai repensé au vieux qui m'avait sermonné l'année d'avant, je me suis dit que pour les gens autour je devais avoir l'air dingue, et qu'il était temps de penser à faire un autre boulot. Quelques jours après le retour, la mère d'un des jeunes (je la connaissais très bien, c'était une collègue) m'a dit que son fils prétendait que je l'avais tapé "d'un coup de poing dans le dos". Ca semblait tellement crédible que je me suis rendu compte à quel point je me comportais mal. J'ai arrêté de bosser. Pendant deux ans je me suis posé des questions existentielles. Pourquoi j'ai fait ce boulot, est-ce que je devrais changer? Pourquoi j'ai été coléreux? Un peu de psychologie de base, pour mieux comprendre qui j'étais, révéler quelques refoulements... (non non j'me suis pas drogué ha ha ha :D) Je me suis rendu compte que la fausse modestie ça avait été, un temps, mais que j'étais malgré tout bien trop prétentieux (et j'ai encore des mauvais réflexes). Il a fallu que je me rende compte que je n'étais pas si fort que ça, et que je comprenne que c'était pas grave, que le monde ne s'écroulerait pas. Pas une seule fois depuis ça je n'ai eu de pulsion violente, de colère, d'emportement, etc. A vrai dire j'ai l'impression de parler de quelqu'un d'autre, ou comme si c'était une autre vie. Ni violence physique, ni violence morale d'ailleurs. Au fil des ans je pense que si tout le monde (presque) a bien compris qu'il ne faut pas taper quelqu'un d'autre, on dégage parfois une très grande violence morale, de l'agressivité. Et pas forcément envers les enfants, ça arrive aussi envers les collègues. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Helys 0 Signaler ce message Posté(e) 14 mai 2007 Bonsoir à tous Moi perso ça m'est jamais arrivé de frapper un enfant ! De m'énerver contre lui toujours mais toujours en le raisonnant ' mais qu'est ce qu'il te prend ' ' pourquoi tu fais ça ' ou encore des ' tu te prends pour qui ' mais s'en suit toujours une explication, mais j'ai jamais eu à passer le relais, en général j'y arrivais ! Sauf sur un cas social ou la directrice a pris le relais ! Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
assascolo 0 Signaler ce message Posté(e) 18 juin 2007 Il m'arrive d'avoir peur d'utiliser la violence envers un enfant ( cela ne m'est jamais arriver et j'espere tenir). En revanche j'ai eu affaire à des colos ou certains animateurs devennaient violent envers les enfants. Face à des enfants qui font la forte tête et qui nous insultes voir nous frappe, comment réagir leur parler me semble compliquer les violentés à bannir, donc je hausse le ton tres vite (en faissant attention à mon langage) mais les gros mots sortent vite eux aussi. Un jour lorsqu'on faissait une veillé les enfants se sont mit à parler, beaucoup entre eux (probablement que la veillé etait tros "nul") finalement un animateur en a eu marre et a jeté ça chaussure parmis les enfants malheureusement la chaussure a touché un enfant en pleine face (deplus l'anim faisait du football americain). Comment aurait il pu réagir autrement? car les enfants n'écoutaient absolument rien et plusieur fois nous leurs avons demandé de se taire. Donc on craque. Une autre fois dans une autre colo, un anim qui se faisait insulté par un enfant de 11ans la pris par le bras en lui faisant mal. J'ai voulu intervenir mais l'anim m'a dit de dégager. Qu'aurais je du faire? m'imposer et donc m'exposer aux deux personnes assez violente et aussi d'empecher probablement l'anim de s'imposer face à l'enfant? L'anim n'a fait que mal au bras de l'enfant sans vouloir le faire consciemment. certe c'est un acte impardonnable de la part de l'anim. Je sais deplus que devenir violent quand on est animateur a de grave conséquence tant sur le plan des familles que juridique. Mais ça les enfants le savent et jouent là dessus pour nous tester. Alors il faut les surprendre, comment? Faire apl a notre imagination lors que l'on est en pleine situation de "crise" c'est pas simple et on peut faire le mauvais choix. Si vous avez des idées ou des conseils merci d'avance. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
tonia-tong 0 Signaler ce message Posté(e) 18 juin 2007 un animateur en a eu marre et a jeté ça chaussure parmis les enfants malheureusement la chaussure a touché un enfant en pleine face (deplus l'anim faisait du football americain). Comment aurait il pu réagir autrement? car les enfants n'écoutaient absolument rien et plusieur fois nous leurs avons demandé de se taire. Donc on craque. Ca me tue de lire ça!!! vous etes énervés, je comprend, vous en avez marre, je comprend, ils sont pénibles, je comprend Mais dire "Comment aurait-l pu réagir autrement?" qd on lit qu'il a balancé volontairement sa chaussure parmi les enfnats, je suis désolée mais là, non, c pas possible. La veillée n'était peut etre pas top, ça arrive mais dans ces cas là, on esaie d'improviser, de aire autre chose, quite a ce que finalement cela devienne un temps libre (les enfnts savent ce qu'ils ont envie de faire eux). mais, sous prétexte de continuer a tout prix la nuitée, on ne s'énerve pas sur eux. Dans ton discours, meme si ça te gène un peu, on comprend que tu cautionnes ou accepte par défaut ces situtions sous prétexte de ne pas avoir d'autres solutions, désolée, mais ça ne va pas du tout. dans ces cas là, qd on ne sait pas quoi faire, par défaut on tape et on insulte les enfants aussi!!! allez, je m'arrête là parce que franchement,.... a+. sonia Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 18 juin 2007 Face à des enfants qui font la forte tête et qui nous insultes voir nous frappe, comment réagir leur parler me semble compliquer les violentés à bannir, donc je hausse le ton tres vite (en faissant attention à mon langage) mais les gros mots sortent vite eux aussi. Lorsque tu es frappé, le premier réflexe à avoir est celui de contenir la crise de l'enfant. L'été dernier, un enfant m'a filé des coups de poings et m'a insulté. J'aurais pu élever la voix mais j'ai préféré lui parler calmement. Le risque, c'est de tomber dans la surenchère. Quand un conflit oppose deux personnes énervées, le risque de dérapage est plus élevé que dans un conflit entre une personne en crise et une personne qui se contient. Un jour lorsqu'on faissait une veillé les enfants se sont mit à parler, beaucoup entre eux (probablement que la veillé etait tros "nul") finalement un animateur en a eu marre et a jeté ça chaussure parmis les enfants malheureusement la chaussure a touché un enfant en pleine face (deplus l'anim faisait du football americain). Comment aurait il pu réagir autrement? car les enfants n'écoutaient absolument rien et plusieur fois nous leurs avons demandé de se taire. Donc on craque. Je ne vais pas revenir sur ce que Sonia a déjà dit, je suis d'accord avec elle. Toujours est-il que l'échec d'un animateur n'est pas dû aux enfants mais à la façon d'animer : on ne peut s'en prendre qu'à soi-même, pas aux enfants. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
assascolo 0 Signaler ce message Posté(e) 18 juin 2007 Je comprend ce que vous voulez dire sur le fait que je cautione l'acte de l'anim. pour être plus clair ça réaction fut des plus imprévisible en effet la veille batté de l'aile. Quand je dis comment aurait il pu faire autrement je pose la question de savoir comment on aurait pu éviter qu'un anim sur un coup de tête fasse cette acte. Son geste est arrivé si promptement que je m'y attendais pas, en effet les enfants parlaient et on leur demandait gentilement de se taire et là il a lancé sa chaussure et oui le mal a ete fait peut pas revenir en arrière. La solution logique effectivement c'est de changer de veiller "ou d'y mettre fin" mais il y a toujours des enfants qui ne veulent pas et d'autres qui veulent, par ailleur le directeur etait refractère à l'idee qu'on change comme ça pour faire un autre veille, il nous disait qu'il ne fallait pas "abandonner"(pas le terme emploié). si je changais de veille pour éviter qu'un acte comme celui ci arrive, mon directeur de l'époque m'aurait dit: - Tu vois c'est typiquement une situation de fuite tu ne t'engage pas dans tes activités. je lui aurais repondu: - je fuie pas je ne fait qu'eviter un désastre. - Tu n'evite pas ça en changant de veille et en plus il ce fait tard. -donc je fait quoi? -tu fini la veille et puis tu les envoie au lit. et je le jure qu'il m'aurait dit ça le connaissant. Donc peut-être que je cautionne l'acte de mon collegue mais comment fair face à un acte qui arrive d'un seul coup? Merci Quentin pour le conseil et je sais que c'est le meilleur mais c'est un "truc" qu'on acquière avec l'experience. Merci Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 18 juin 2007 Un directeur n'a pas toujours raison. Parfois il suffit d'un sourire pour que ça se calme, d'une blague, d'un peu de recul... D'autres fois on s'énerve, mais il faut penser que ce n'est pas si grave. C'est grave de mourir, de faire souffrir des gens, de souffrir soi-même. Ce n'est pas grave de rater une veillée. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité nathalie (Invité) Signaler ce message Posté(e) 30 juin 2007 Coucou! Alors, j'ai 27 ans, je suis prof d'anglais dans le 93, et je m'apprête à faire ma première colo Je peux te dire que bien souvent, j'ai des envies de baffes! dans ce cas, je respire calmement, je parle plus lentement en essayant de faire parler l'élève ou l'enfant sur la situation, de lui faire comprendre que c'est injuste, qu'il ne doit pas agir comme ça, et en général ça marche! Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites