Sensibiliser Les Enfants Au Handicap

[Keridwenn 0]

Bonjour,

Je serai cet été animatrice stagiaire, et je dois m'occuper d'un grand jeu.

Je voudrais l'axer sur le thème du handicap, et plusieurs questions se posent à moi. Comme je n'ai encore jamais animé ce genre de jeu, je voudrais avoir des conseils!

Tout d'abord, est-ce que vous pensez que cette sensibilisation peut entrer dans le cadre d'un grand jeu?

J'ai pensé à plusieurs petits stands où les enfants pourraient se mettre dans la situation d'un handicap.

Tout d'abord un parcours avec obstacle en fauteuil roulant (je peux en avoir un ou deux par l'intermédiaire d'une association ^^), puis un autre parcours où les enfants auraient les yeux bandés, guidés par les autres, un stand avec du mime etc...

Tout ça dans le but de faire comprendre aux enfants la difficulté de vivre avec un handicap, qu'ils puissent comprendre ce que c'est et les amener à réfléchir. Et surtout qu'ils viennent en aide aux autres s'ils ont l'occasion.

Je dois proposer l'idée à la réunion mercredi. Vous pensez que mon projet sera accepté?

Selon vous, à quelles tranches d'âge peut-on proposer ce genre d'activités? Et pour quel nombre d'enfants?

Je suis un peu perdue pour mon organisation... ^^

J'aimerais aussi avoir des suggestions!

Merci de bien vouloir me répondre!

[tonia-tong 0]

salut!

aux vacances d epâques, le centre ou je bosse a participer à une sensibilisation au handicap menée par jeunesse et sports.

il s'agissait d'ateliers tournants mis en palce dans un gymanse. il y avait d'abord une explication du handicap et surtout on laissait les enfants exprimer tout ce qu'ils connaissaient dessus, ensuite, on passait aux ateliers:

- parcours en fauteuil roulant

-parcours en aveugle

- foot en aveugle avec ballon (avec des grelots a l'intérieur)

- sarbacane avec cible pour expliquer le handicap au niveau du souffle

mais il peut y avoir aussi d'autres ateliers

en parallèle, j'ai mené aussi une activité découverte d elalngue des signes par exemple.

ensuite, après les ateliers, petit bilan avc les enfants pour svoir ce qu'ils en ont pensé.

nous, nous ne l'avons pas mis en palce sous forme de jeu mais lutot sous forme d'une sensibilisation par des ateliers mais ton idée de jeu est bonne aussi.

Ca permet d'avoir un jeu ludique de découverte et éducatif en meme temps, c cool.

bon courage et tiens nous au courant.

Sonia

[jean 7]

C'est étrange de transformer la souffrance de certains en divertissement, non?

Pourquoi ne pas accueillir des enfants handicapés au centre? faire un partenariat avec un foyer, un IME, un truc du genre? Le souci des handicapés, c'est qu'on les enferme, on les cache, on les isole. Du coup, forcément, on ne les rencontre jamais, et on a l'impression qu'ils n'existent pas.

Et on est surpris quand on est soudain confronté à un handicap particulier, on ne sait pas comment s'y prendre, le handicap devient envahissant dans la relation qui se créé, et cela fait que la personne en situation de handicap n'est plus vraiment une personne mais d'abord un handicap.

Le partenariat, la rencontre, ça peut prendre n'importe quelle forme, j'y ai jamais réfléchi, mais à mon avis ça doit se passer sur du long terme. Les premières rencontres seront toujours des découvertes, des moments où les différences seront mises en avant, c'est normal. Par la suite, le handicap n'est plus au centre de la relation, et à priori tout le monde vit bien ensemble, chacun apprenant à comprendre l'autre.

J'aurais pensé que vivre des activités classiques animées par les animateurs, ayant pour seul but de s'amuser ensemble, ça serait une façon d'ammener les valides et les handicapés à se rencontrer et à apprécier de vivre ensemble.

[Boudou 1]

C'est étrange de transformer la souffrance de certains en divertissement, non?

je te trouve dur dans ton raisonnement Jean. Pour une fois que quelqu'un propose une activité sortant un peu des classiques et qui en plus permet une sensibilisation sur le handicap et permet aux enfants de devenir plus tolérant, plus compréhensif et plus ouverts d'esprit ...

Perso, j'utilise énormement le jeu pour faire passer des valeurs aux enfants (jeunes) et si ici le jeu permet une sensibilisation aux handicaps et ben je suis d'accord...

Le but n'est pas de s'amuser de la souffrance des autres, mais de mieux comprendre quelles sont leur difficultés et ce que nous, nous ferions si nous étions privés des mêmes fonctions qu'eux (à une autre échelle bien sûr, ce n'est pas représentatif de la réalité car nous savons que c'est temporaire et nous n'avons pas toutes les souffrances mentales).

Quand on se mets un peu à la place des autres, n'est-il pas plus facile de les accepter ensuite ?

Par contre, le reste de tes propositions sont interressantes, il n'y avait que cette phrase lancée au début qui me fais réagir

[Aurore57 1]

J'avoue qu'en lisant les posts de Sonia et Keridwen, j'ai ressenti aussi comme un malaise. Malaise que je n'arrive pas à définir. On fait un grand jeu...donc on s'amuse à travers des stands : fauteuils.. Qui roule le plus vite? "ah oui en effet, c'est pas évident d'aller vite en fauteuil..." on l'aurait pas deviné...Franchement, les enfants ont ils besoin de faire un tour en fauteuil pour se rendre compte qu'il y a quelques difficultés, chemins non accessibles..? Le fait d'avoir un enfant en fauteuil en colo permet à tous les autres colons de prendre conscience de leurs difficultés..."tiens des escaliers"..."mince on va en forêt, comment faire?"....Je raisonne un peu comme Jean.

Il existe plein de jeux ou les enfants sont privés d'un de leur sens : les relais yeux bandés...on va pas leur dire : "là t'es à la place d'un aveugle, t'as vu (justement non..!) comme c'est difficile de se déplacer"..Bien sur dans vos posts vous ne parlez pas de tous les jeux évidemment mais juste pour dire que les enfants, si on leur fait remarquer l'importance de leurs sens ou autre, peuvent comprendre aisément les difficultés des personnes handicapées...

Le mieux, intégrer des enfants handicapés dans les centres de vacances, c'est à mon sens, une expérience enrichissante pour tous...

Modifié 27 mai 2007 par Aurore57

[Esther 1]

Les ateliers dont parle Sonia, je les aient fait moi aussi mais en formation de formateur.

Le cadre est un peu différent mais franchement moi ça m'a vraiment plus et ça m'a permis de découvrir des activités que l'on pouvait mettre en place pour des enfants handicapés et valides.

Franchement super intéressant.

Après, ben quand vous dites en fauteuil c'est sur que c'est pas facile de prendre les escaliers ben non....

Quand on a des jambes qui machent on ne réalise pas du tout (même en tant qu'adultes) qu'il y a plein de lieu plein de petits endroits dans lesquels on ne peut pas aller etc..... et le fait d'essayer ça fait prendre consciences de cette différence.

[tonia-tong 0]

j'ai bien expliquer qu'il s'agissait d'une sensibilisation pas d'un grand jeu. et aussi qu'il y avait discussion avant et après avec les enfants.

je rassure jean qui m'a un étonnée avec sa réflexion qu'on ne se cantonne pas que à ça au centre.

cela fait aussi maintenant un an et demi que nous accueillons une petite fille autiste et là aussi il faut s'adapter.

je ne considère pas que ces ateliers sont une utilisation du malheur des autres.

Faire apprendre quelques mots de langue des signes aux enfants, cela leur permettra d'aller plus ver les personnes sourdes et muettes car ils suraont comment leur dire bonjour ou même leur dire leur prénom.

je trouve ces ateliers positifs et en rien discriminants, tout est dans la méthode et les explications données

[Quentin 5]

Comme d'autres, je ne suis pas certain qu'un grand jeu soit le meilleur moyen de sensibiliser les enfants au handicap. Ce qui part d'un principe louable peut avoir l'effet complètement inverse. Le jeu impliquant une dimension de plaisir, on risque de faire croire aux enfants qu'être en fauteuil toute la journée a finalement un côté amusant. Même avec une bonne sensi, on peut passer à travers de l'objectif recherché.

En gardant cette logique du "vis ma vie d'handicapé", il faudrait en fait que les enfants souffrent au sens premier du terme, comme les personnes handicapées dans leur quotidien, pour que l'objectif ait des chances d'être atteint : impossibilité d'aller aux toilettes car ils sont inadaptés, marche insurmontable donc pièce inaccessible, etc. Ce qu'évidemment, tout animateur s'interdira.

Par ailleurs, se mettre dans la peau d'une personne handicapée ne permet pas de faire sauter le principal verrou de la peur du handicap, qui est le contact avec l'être différent. Pour changer son regard sur le handicap, il ne suffit pas de s'asseoir sur un fauteuil roulant, mais plutôt d'accepter la rencontre avec des personnes handicapées.

[jean 7]

Je me suis mal exprimé sans doute.

Je n'ai jamais voulu parler d'une utilisation du malheur des handicapés. Je reste sur un questionnement pédagogique.

Si on souhaite que les enfants aident les handicapés, aient de l'empathie pour les handicapés, moi je me mets en travers un peu, parce que je crois que les enfants aident déjà naturellement, et ont déjà naturellement plus ou moins d'empathie. Et donc fatalement je trouve les activités un peu factices, et même moralisatrices, parfois.

Le meilleur moment que j'ai passé concernant la découverte du handicap, personnellement, c'est un match de foot, un repas, et une boum improvisés dans un camping entre les gamins de mon mini-camp, et les ados handicapés du camp d'à côté. Là on ne focalisait pas sur le handicap, mais sur des intérêts communs. On s'est amusé, on s'est fait des amis, on a découvert des handicaps qu'on ne connaissait pas, et on a appris à faire avec.

Vous, quel est votre objectif à long terme?!

"Comprendre tel handicap" n'est pas un aboutissement, c'est comme si je voulais que les enfants de mon centre comprennent la notion d'albedo, c'est bien mais ensuite, ça leur sert à quoi? Le monde, ça lui sert à quoi que les enfants comprennent ça?

Modifié 28 mai 2007 par jean

[tonia-tong 0]

evidemment que ce genre d'activités n'est pas une fin en soi. il s'agit bien d'une sensibilisation, pas au sens sensi (youhou, les anims arrivent tous fousfous) mais bien une vrai sensi sur le respect de l'autre. c'est d'ailleurs ppour cela que ça se fait sérieusment avec des échanges avec les enfants et pas de courses en fauteuil.

je le repète, plutot que de voir des enfants rirent des peronnes sourdes en train de parler en langue des signes et les voir imiter grossièremnt alors qu'ils n'y connaissnet tien (et là on est dans le non respect), je préfère faire un atelier pour qu'ils comprennent ce qu'est cette langue, qu'ils sachent se débrouiller un peu et ensuite pourquoi pas entrer en contact avec des sourds. cela leur permettra de se présenter seuls, de connaitre l'interèt de ce langage et donc de ne pas se moquer. l'échnager peut alors venir ensuite qd les sourds leur transmette leur savoir avec de nouveaux petits mots.

je suis directrice de centre et sensibiliser au problème de handicap (pour accuiellir des enfants "différents" sur es trictire. je connais aussi les problèmes liés notamment au fauteuil roulant dnas la vie de tous les jours mais ces ateliers m'ont permis moi ausi d'essayer ces fauteuils et de comprendre aussi par la pratique. je pense que c'est aussi un complément. peut etre pas indispensable mais un complément pour mieux comprendre

[jean 7]

C'est pas une question piège, j'ai pas la réponse : quels sont les objectifs à long terme?

Sensibiliser au respect de l'autre, d'abord, comment ça se mesure, comment évalue-t-on la pertinence de cet objectif vague?

Pourquoi avori choisi cet objectif, est-ce que tu as constaté que des enfants qui côtoient des personnes handicapées se moquent systématiquement?

J'ai bossé avec des déficients auditifs dans ma jeunesse, dans une école. Ils communiquaient en langue des signes avec leurs éducateurs, ou entre eux. Les entendants ne se moquaient jamais. La vie collective se passait de façon totalement banale, étant donné que ça s'était créé dans la durée.

Pour ce qui est de sensibiliser au cas particulier des personnes en fauteuil, l'objectif que je peux imaginer, c'est que lorsque les enfants seront adultes, s'ils sont en situation de décider, ils penseront à fabriquer une rampe, une poignée de porte basse, des guichets adaptés, des portes larges, des toilettes adaptées...

S'il faut pallier à une méconnaissance, il y a le cas qui me semble important du handicap mental. Les déficiences physiques, motrices, généralement on peut les comprendre. Mais les problèmes mentaux, ils sont nombreux, variés, et particulièrement méconnus. On a peur des personnes handicapées mentales et des psychotiques, parce qu'on a peur des cris, peur des comportements qu'on ne comprend pas, des comportements violents, on a peur des "choses sales" (la bave, le pipi...).

Là moi perso je ne vois pas 36 solutions permettant de mieux vivre ensemble. Il faut commencer par effectivement vivre ensemble. Après si y'a des situations éducatives spécifiques à mettre en place, je suppose qu'elles s'imposent d'elles-mêmes. Mais une fois qu'on aura passé 5 jours avec quelques personnes qui ont un handicap mental, j'imagine qu'on aura déjà dépassé un bon nombre de craintes, d'appréhensions... non?

[tonia-tong 0]

les enfants ne se moquent pas tous c'est vrai mais certian ne sont pas très a l'aise ou ne comprennent pas trop bien, hé bien, en parler, ça permet de lever des appréhensions.

je ne suis pas d'accord avec toi sur le fait de vivre ensemble c'est apprendre avant de découvrir par la sensibilisation. ça passe ou ça casse. c'est importnat d'ne discuter avant.

pour la petite fille autiste dont j'ai parlé. au début, on ne savait pas et on l'a accueilli deux mercredis comme ça. c'était la galèrer, on arrivait pas du tout à la comprendre et à communiquer. elle ne se sentaitpas ien, nous non plus et les autres enfnats ne comprenaient pas.

j'ai fiat venir une psychologue spécialiste de l'autiste un soir pour mes animateurs. elle nous expiqué ce qu'était l'autiste. ils ont parlé du comortmeent de la petite,de leurs peurs et ont pu poser toutes leurs questions.

lorsque la petite est revenu sur le centre, les peurs s'étaient estompés, on a pu mettre en pratique les conseils de la psychologue et tout s'est très bien passé.

cela fait maintenant un an et dmei qu'elle vient sur le centre et l'évolution est énorme mais le suivi est fait régulièrement.

l'expérimentation c'est très bien sur les temps d'naiamtion ou d'activités mais quand on touche à l'humain, aux interrelation, je pense qu'il faut savoir aussi prendre du recul et poser les choses avant d'agir. si on ne s'était pas poser, on alait au casse-pipe car on n'avait pas conscience de ce qu'était l'autisme. La phase de sensibilisation me parait donc primordiale.

Sonia

[jean 7]

Ouais ok.

Ben que dire euh...

Moi j'informerais clairement les animateurs sur chaque enfant handicapé qu'on accueille, de la même façon que j'informerais sur ceux qu'on ne considère pas comme handicapés, mais pour lesquels il existe des recommandations particulières (allergies, pipi au lit, parent décédé...).

Et c'est tout.

Sur ton centre quand tu accueilles de nouveaux enfants, tu les prends toujours à part pour leur expliquer comment ça se passe avec la petite autiste?

[tonia-tong 0]

non, bien sur mais les aniamteurs sont tous au courant et sensibilisés donc ce sont eux qui gèrent les explications au besoin pour les enfnats.

après, c'est vrai aussi que tous les enfnats viennent de la meme commune et sont donc tous quasiment à l'école ensemble donc, ils la connaissent déjà

maintenant, comme tu dis, oui, j'informe aussi des enfants non porteurs de handicap mais ayant une situation particulière (allergie, asthme, peur de quelquechose, soucis familial) histoire d'etre vivilant sans forcméent accentuer dessu. l'info passe et c'est tout

[Keridwenn 0]

Fiou je ne pensais pas que ce sujet aller susciter tant de réponses. Je m'excuse de ne revenir seulement maintenant... ^^

J'ai pu prendre conscience de certaines choses à travers vos remarques qui sont toutes très pertinentes. (Et c'est bien là l'utilité d'un forum!)

Avec du recul, il est vrai qu'aborder le handicap dans le cadre d'un grand jeu est très maladroit, même si cela partait d'une bonne intention... J'essayerai donc plutôt de faire des moments de réfléxion avec les jeunes qui seront sous ma responsabilité (je ne sais pas encore quel âge ils auront). Cela me semble plutôt une bonne solution, pour pouvoir accorder vos idées.

Je pense qu'une sensibilisation est aussi nécessaire avant une réelle rencontre... On ne peut pas prévoir nos réactions face à un handicap, même nous en tant qu'adultes (si je peux me considérer en tant que telle ).

Une rencontre serait en effet une expérience très enrichissante. J'essayerai de faire en sorte que cela puisse avoir lieu un jour. Je m'y suis prise un peu tard pour cette année je pense. Il me faut le temps de nouer des affinités avec des associations ou des personnes volontaires.

Merci beaucoup en tout cas!

[Invité Cécile]

Bonjour je suis élève en BTSA gestion et protection de la nature en animation et lors d'un examen je doit faire une intervention a des élève de cm2 sur le handicape physique. avez vous des sites interressant pour expliquer le handicape a des enfants ?