Cesco 8 Signaler ce message Posté(e) 26 janvier 2013 Dolto, peut-être que ses mots ne sont plus d'actualité, mais le questionnement sur "comment l'enfant devient-il homosexuel" l'est toujours. On aurait surtout besoin de savoir en quoi consistent les sanctions dont parlait GuillGuill. C'est discutable. Le questionnement sur l'impact de l'enfance sur la sexualité de l'Homme à venir est toujours d'actualité car il existe toujours des sexualités déviantes pour la norme sociale (zoophilie, inceste etc). Le questionnement sur "comment l'enfant devient-il homo" ? Franchement, bof, non ? Être homo n'est plus considéré, depuis 1982-83, comme une maladie, en France. Comprendre pourquoi l'enfant devient homo, bi ou hétéro, pourquoi pas, mais ça ne me semble pas aussi fondamentale qu'à l'époque de Dolto où elle étudiait les moyens d'enrayer une maladie. Là on s'en va tellement loin dans la théorie que ça devient difficile à suivre sans être un peu plus explicite. C'est d'autant plus important que les gens qui lisent ici n'ont peut-être jamais entendu parler de sanction/punition. Paix immédiate, ça a vite fait d'être interprété en "grosse baffe" ou "au coin". Ah bon ? J'ai l'impression qu'on va un peu loin dans la supputation car je parlais bien des objectifs de la sanction, pas des moyens (la grosse baffe ?) possibles. Non tu sanctionnes... non? Je suppose que le fait de "sanctionner un acte" empêche toute tentative de vengeance. Mais bon là c'est tellement spéculatif, si on parlait de la composition du brouillard je crois que ça ferait autant avancer la discussion. Ba là était la question justement. Si tu établis la sanction/punition à partir d'un ressenti personnel, peut-on toujours dire qu'on se base sur un acte (sanction) ou n'est-on pas déjà dans la punition (jugement sur une personne, et donc sur la façon dont on la perçoit, dont on la ressent). Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 26 janvier 2013 Comprendre pourquoi l'enfant devient homo Je sais bien que ce n'est plus considéré comme une maladie. Il n'empêche que la question se pose toujours. Est-ce qu'on y peut quelque chose, est-ce qu'on n'y peut rien, est-ce que c'est héréditaire ou non, est-ce que ça se transmet ou non. On a sûrement des réponses etc. A mon avis l'absence de réponse claire est un des moteurs de l'homophobie. Ah bon ? J'ai l'impression qu'on va un peu loin dans la supputation car je parlais bien des objectifs de la sanction, pas des moyens (la grosse baffe ?) possibles. Ouais ben continue avec lui alors. Moi je ne comprends plus de quoi vous parlez. De quels enfants, de quelles bêtises, pourquoi vous sanctionnez au lieu de punir, et surtout : qu'est-ce que vous appelez sanction, qu'est-ce que vous appelez punition. Il y a deux ans je trouvais que c'était une des portes d'entrée sur les questions d'autorité et de maltraitance, mon avis n'a pas changé. Ce n'est qu'une porte d'entrée, qu'un des thèmes qui traitent des relations d'autorité et de la maltraitance. Et là c'est rendu une fois de plus à parler de façon si abstraite qu'il n'y a plus rien d'intelligible. C'est pour ça que je demande à guillguill de nous expliquer de quoi il parle. Si tu établis la sanction/punition à partir d'un ressenti personnel, peut-on toujours dire qu'on se base sur un acte (sanction) ou n'est-on pas déjà dans la punition (jugement sur une personne, et donc sur la façon dont on la perçoit, dont on la ressent). Evidemment car la sanction est une méthode et la punition en est une autre. On est en train de se demander comment gérer nos relations pour que la vie ensemble se passe bien. Moi si y'a un enfant qui passe son temps à m'insulter, je ne reste pas sans rien faire. Et ce n'est pas pour autant que je "punis". Mais ça veut rien dire, c'est pour ça que je préfère dire "ce n'est pas pour autant que je maltraite ou que je cherche à contrôler à 100% cet enfant". Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité GuillGuill Signaler ce message Posté(e) 28 janvier 2013 Demander à un enfant de stopper un comportement in-adequat, c'est sanctionner ce comportement. C'est déjà une sanction. Suivant la gravité des faits, on est pas obligé de demander à l'enfant de faire une corvée pour qu'il comprenne. Un enfant qui crache sur un autre pour l'humilier met la sécurité affective de l'autre en péril, donc c'est dangereux, donc je sanctionne en lui expliquant que ça ne se fait pas. Je m'arrange pour le faire réfléchir à ses actes, lui passe un savon. Ensuite, je lui demande de réparer en allant s'excuser en m'assurant qu'il a très clairement compris et que la "victime" va pour le mieux. Si ça améliore son éducation, tant mieux! Mais mon but n'est pas là! Il est de permettre à mon groupe de faire des activités ensemble dans le respect, car je n'ai pas pour vocation de reprendre l'éducation des gamins. D'ailleurs, dans le projet péda, il n'est jamais écrit qu'on améliore l'éducation. Donc la sanction ne doit pas avoir ce but. GuillGuill Suivant les objectifs qu'on poursuit, on ne se place pas de la même manière, on agit pas de la même manière, Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 28 janvier 2013 Ouais... Je m'arrange pour le faire réfléchir à ses actes, lui passe un savon. Tu fais bien ça pour qu'il ne recommence pas, non? Si c'est pas de l'éducation, ça y ressemble quand même drôlement. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Cesco 8 Signaler ce message Posté(e) 30 janvier 2013 Donc on ne se base que sur la gravité des faits ? Si un enfant fait du vélo la tête en l'air et percute un autre qui en a pour 2 mois de plâtre, il sera sanctionné plus sévèrement que le jeune homme qui a fait un croche-pied volontairement et n'a entraîné qu'une petite croûte sur le genou ? Contrairement à ce qu'on dit souvent, je suis pour le "cas par cas". C'est à dire que pour chaque situation, j'essaye d'englober le contexte, l'intention, le fait et les conséquences qu'il a entraîné. La probabilité (là, c'est de l'ordre du subjectif, de l' "intuition" que cela se reproduise également). Alors déjà, on n'en sait rien qu'il met la sécurité affective de l'autre en péril. Ca peut. Comme ça peut être un jeu entre enfants qui n'a pas la symbolique négative que nous, adultes, mettons derrière. Donc si c'est un jeu auquel jouent les deux enfants, ce n'est pas dangereux. Donc tu ne sanctionnes pas ? Ou alors, tu viens estimer, toi, que c'est dangereux, alors que physiquement, le jeu n'est pas dangereux, et ne l'est pas forcément psychiquement. C'est pour ça que ta définition me semble trop réductrice. On est là aussi pour faire appliquer certaines règles découlant des normes sociales. Et ça, ça fait partie de l'éducation des enfants. Donc on participe à leur éducation. D'accord avec toi sur la généralité qui veut que les objectifs poursuivis entraînent des moyens différents. Mais pour le coup, je pense que tu inverses les moyens et l'objectif puisque tu dis toi-même que ton objectif est que le groupe fasse les activités dans le respect. Ca implique que tu tiens à la notion de respect, que tu vas chercher à transmettre à ton groupe. Forme d'éducation, non ? Un peu de mal avec le terme d' "améliorer une éducation". On n'améliore pas une éducation, on y contribue. Et ça a des effets négatifs ou positifs, souvent les deux en même temps. C'est peut-être le terme d'éducation qui n'a pas le même sens pour nous. Que mets-tu derrière ? Donc non, il ne sera jamais écrit dans un projet (j'espère) qu'on améliore l'éducation. On pourrait y dire qu'on participe à l'éducation, mais ce serait enfoncer une porte ouverte. Il n'est pas écrit non plus dans les projets qu'il ne faut pas frapper les enfants. Pourtant, c'est notre devoir, de par la loi. Pour l'éducation, c'est pareil, c'est notre mission. Alors, on ne doit pas avoir pour objectif d'éduquer en permanence (ceux qui s'y essaient se foirent souvent), mais chaque intervention que l'on pourra faire dans la gestion du groupe sera un signal qui, de fait, participera aux représentations sociales des jeunes. Donc à leur éducation. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité GuillGuill Signaler ce message Posté(e) 30 janvier 2013 "Alors, on ne doit pas avoir pour objectif d'éduquer en permanence (ceux qui s'y essaient se foirent souvent), mais chaque intervention que l'on pourra faire dans la gestion du groupe sera un signal qui, de fait, participera aux représentations sociales des jeunes. Donc à leur éducation." ----> En fait c'est ce que je voulais dire. GuillGuill Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites