clement29 0 Signaler ce message Posté(e) 14 juin 2005 Si l'enfant en question était dans une secte à mon avis il serait parti avec une colo de la secte en question (et ouai ça existe :malade: ). Si il était si catho que ça ,pourquoi ne pas être scout ou venir dans une ces colos catho dont une est installée à 100m de chez moi? Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
cassou 0 Signaler ce message Posté(e) 14 juin 2005 je reconnais m'avoir mal exprimé en disant de demander à l'enfant comment iol voit Dieu. Ce que je voulais vraiment dire c'est que pour ceux qui ne connaisse pas une religion, il serait peut-etre bien de demander à l'enfant de vous en parler. Vous pouvez lui expliquer que vous ne connaissez pas très bien sa religion et que vous etes curieux. Par la suite, il est plus facile d'intervenir auprès de l'enfant. En lui parlant de religion à cet enfant hyper catho, il vous aurait probablement dit que son dieu à lui, il le voyait comme un consseiller et un guide(c'est comemnt a majorité des catholiques le voient). Vous auriez alors pu lui dire que d'après ce uq'il vous en dit, il n'est pas grave qu'il manque une messe puisqu'il y pense tout de meme. A un enfant qui vous raconte que c'est une obligation d'aller à la messe alors vous utiliser l'argument que ce n'est pas de se faute s'il n'a pas pu y aller. A ceux qui refusent de parler de religion, j'aimerais dire que quand on est avec des enfants on doit tous les appuyés dans tout les mauvais temps qu'ils traversent meme si pour nous s'est difficile. Vous n'avez pas besoins de faire à croire à l'enfant que vous croyez ce qu'il dit, vous pouvez lui dire, poliement, que personnement vous ne croyez pas à la religion mais que lui, a droit aux siennes et que vous le respecter (parce que j'espère que vous respecter ceux qui croit à la religion ) Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Jérôme 0 Signaler ce message Posté(e) 14 juin 2005 la pire des choses pour un intégriste est de penser (dieu surveille les pensées) que dieu puisse ne pas exister. Et pour en revenir à la chose, je pense pas que ce soit une secte. Un croyant qui ne va pas à la messe, ça le fait culpabiliser, c'est obligé. Il culpabilise plus ou moins, m'enfin ça me surprend pas qu'un enfant soit très troublé. Deux choses qui m'interpellent dans ton post que je trouve par ailleurs très tolérant. ça me change des athées que j'ai rencontré parfois... 1): ta première proposition contient un paradoxe. Si un intégriste pense que Dieu n'existe pas, c'est donc qu'il a perdu la foi. S'il a perdu la foi, il n'y a plus de dieu qui puisse surveiller ses pensées dans sa conception du monde. Donc ce n'est pas la pire des choses... D'autre part, en ce qui concerne le christianisme du moins, le fait de douter n'est pas un péché. C'est une partie intégrante de la foi: à un moment où à un autre, tout le monde doute. Enfin, si Dieu connaît les pensées de l'homme, il ne tient pas le compte précis de ses "mauvaises" pensées pour monter un dossier d'accusation et l'expédier en enfer. 2): la messe tous les dimanches N'EST PAS une obligation. C'est un conseil. De même, la prière matin et soir tous les jours n'est en aucun cas une obligation. Chacun prie quand il veut et comme il veut dans la religion chrétienne. La seule et unique obligation du catholicisme en matière de pratique religieuse c'est d'aller à la messe pour Pâques (si possible). Je pense que l'enfant dont il est question venait d'une famille vraiment très intégriste, ou qu'il avait mal compris ce qu'on lui avait raconté au catéchisme. Dans tous les cas, le problème est difficile à résoudre en dialoguant. Si l'enfant comprend que vous n'êtes pas de sa religion et que vous n'y connaissez pas grand chose, il ne va pas accorder autant d'importance à ce que vous dites qu'à ce qu'il pense être la vérité. En fait, moi j'aurais téléphoné aux parents pour leur expliquer le problème, et les laisser eux le rassurer. A condition biensûr que les parents ne soient pas bornés... Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 14 juin 2005 arf ma première proposition contenait une subtilité dans le texte. Je n'ai pas dit "penser que dieu n'existe pas" mais "penser que dieu puisse ne pas exister". C'est à dire que se poser la question "et si dieu n'existait pas?" c'est déjà une pensée d'hérétique, quelquechose de relativement insupportable, il me semble. Il y a là une autocensure immédiate, on se dit "mais non, il existe". Donc on ne peut pas penser à ce que ça serait s'il n'était pas là. C'est une partie intégrante de la foi: à un moment où à un autre, tout le monde doute. Enfin, si Dieu connaît les pensées de l'homme, il ne tient pas le compte précis de ses "mauvaises" pensées pour monter un dossier d'accusation et l'expédier en enfer.Ah! Alors ceux qui m'ont appris passeraient plutôt pour des intégristes aujourd'hui. Perso j'ai compris ça à la messe (la liste des mauvaises actions qui t'attend au moment du jugement dernier), j'ai encore des images assez précises des moments où j'ai pensé qu'en fait c'était vraiment grave tout ce que j'avais pensé et qu'il était temps que je me resaisisse. Pour la messe, que ça ne soit pas obligé "par les enseignements religieux" ne fait pas tout. Il y a la famille, l'interprétation de l'enfant lui-même... J'me souviens aussi de discussions qu'on a eu entre catholiques quand j'étais jeune, où il était clair que ceux qui ne venaient pas assez souvent à la messe étaient considérés comme de mauvais croyants. Donc ça ne me surprend pas du tout qu'il ait pu se comporter de la sorte, l'enfant dont on parle. Possible que maintenant l'enseignement religieux soit plus libéral. Tout comme la religion (catholique au moins) à l'air de se tourner vers une appréciation très individuelle ("dieu est en chacun de nous plutôt que d'être autour de nous tous"). Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité todd Signaler ce message Posté(e) 23 septembre 2008 BEN falais l'emmener voir le prêtre le plus proche voila tout^^ Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nico 0 Signaler ce message Posté(e) 24 septembre 2008 ça valait le coup d'aller chercher un sujet 3 ans en arrière pour apporter autant... quelle argumentation... là j crois que personne ne va plus rien avoir a rajouter... plus sereinement... j'ai du mal a comprendre l'interet de la remarque 'todd', dans quelle démarche tu propose cette solution... tu peux développer??? Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lau 2 Signaler ce message Posté(e) 4 octobre 2008 Oui d'accord avec Nico, la remarque de Todd n'a aucun intérêt. Du moins si : j'ai découvert ce sujet que je ne connaissais pas. Je n'ai pas tout lu en détail mais je voudrais simplement dire une chose au sujet des religions chrétiennes. Ces religions sont très critiquées partout et surtout dans le milieu de l'éducation populaire. Il ne faut pas oublier cependant que les colos et les ALSH (autrefois les patronnages) ont été crées par les mouvements religieux. Ces mouvements ont été des pionniers en matière d'organisation de CVL, de grands jeux, de projets pédagogiques (même si on employait pas ce terme à l'époque). Donc nous devons beaucoup aux mouvements religieux et il faut leur rendre ce qui leur est du. Il ne faut pas oublier que l'histoire des CVL est très attachées aux religions. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité kristouffe Signaler ce message Posté(e) 23 janvier 2009 Marie, je crois que tu n'as pas bien compris le sens du mot "laïque"... Ce n'est pas laisser à la porte ses croyances ! Au contraire, un centre laïque (tout comme l'école) accueille des enfants de toutes religions, sans distinction. Aucune des religions ne sera considérée comme meilleure ou supérieure à l'autre et on ne fera pas de prosélitisme (essayer de convertir quelqu'un à sa religion, porter des signes ostentatoires). Un enfant en CVL a le droit d'assister à la messe, quand cela est possible (on ne trouve par exemple pas de mosquées partout...) et quelqu'un doit accompagner cet enfant. Bien sûr cela reste rare que ce soit pratiqué sur les centres, tout simplement pour des questions d'organisation. Je ne partage pas cet avis. Pourquoi un enfant catholique aurait le droit d'aller à la messe, et pas un enfant musulman, parce qu'il n'y a pas de mosquée dans le coin? Pour moi c'est tout le monde à les mêmes droits. Je ne conçoit pas qu'on en accorde un à un groupe d'enfants, et pas un autre. Et imagine qu'un anim te demande d'aller à la messe tous les dimanches, tu lui réponds quoi? (j'admets que là la situation est différente car l'anim, s'est engagé, ms bon...) Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité kristouffe Signaler ce message Posté(e) 23 janvier 2009 BEN falais l'emmener voir le prêtre le plus proche voila tout^^ Pour moi ce serait un cas exeptionel, dans la mesure où l'enfant était dans un état d'angoisse invivable pour lui. Maintenant, la question est: aller voir un prêtre, oui, mais pour faire quoi au juste? Ce serait plus, je pense pour que ce dernier rassure l'enfant, qu'il s'en remettra de ne pas avoir pu aller à la messe 2 ou 3 dimanches. Reste à vérifier que le prêtre ne soit pas un intégriste, ce qui nécessiterait de le rencontrer, une première fois, sans l'enfant, en lui expliquant l'objet de cette rencontre. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 23 janvier 2009 Pourquoi un enfant catholique aurait le droit d'aller à la messe, et pas un enfant musulman, parce qu'il n'y a pas de mosquée dans le coin? Kristouffe, l'idée n'est pas de diviser catholiques et musulmans ! Quelle que soit la religion, si le lieu de culte est vraiment éloigné du centre, on s'abstiendra d'y aller. Ce raisonnement est valable pour l'église, le temple, la mosquée mais aussi le parc Walibi, Vulcania, le Marineland d'Antibes... Les enfants sont tout à fait capables de comprendre qu'une activité ne peut se tenir en raisons de certaines contraintes (météo, géographiques, matérielles, etc). Tu prends l'exemple religieux, mais on pourrait prendre l'exemple du kayak, comme ça m'était arrivé il y a 2 ans : un groupe avait pu en faire, mais pas le suivant vu que la rivière était déchaînée ce jour-là. Et pas moyen de reporter vu qu'on arrivait au terme du séjour... Ben les enfants l'ont très bien compris et n'ont pas taxé les autres de privilégiés ! Et imagine qu'un anim te demande d'aller à la messe tous les dimanches, tu lui réponds quoi? (j'admets que là la situation est différente car l'anim, s'est engagé, ms bon...) Tu fais les questions et les réponses ? C'est simple : l'anim est engagé et nous convenons ensemble de ses jours de congé. A partir de là, s'il me précise d'emblée qu'il a besoin de son dimanche, aucun problème. Qu'il aille à l'église, faire de l'aérobic ou roupiller toute la journée, peu importe... Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 23 janvier 2009 Reste à vérifier que le prêtre ne soit pas un intégriste, ce qui nécessiterait de le rencontrer, une première fois, sans l'enfant, en lui expliquant l'objet de cette rencontre. Ouais, bah j'suis pas équipé d'un détecteur de prêtre intégriste, moi ! Tu veux lui faire passer un entretien ? Vérifier s'il a son BAFA ? T'assurer qu'il n'a pas l'arsenal pour partir en croisade ? Pour moi, un enfant n'a pas à aller voir un prêtre pendant son séjour, point barre. Si le gamin vit mal son séjour, il en parlera à un adulte de la colo, à un médecin s'il somatise ou à ses parents si ça peut l'aider. Pour revenir sur l'histoire évoquée il y a bientôt six ans sur ce forum (y'a de bons fossoyeurs ici !), aller à la messe n'aurait pas résolu le conflit intérieur énorme que vivait ce gamin. Il pleurait son prêtre comme d'autres pleurent leurs parents. Il culpabilisait d'être en vacances alors qu'il aurait voulu se rendre utile à son prêtre dans le même temps... Ce qui rongeait ce gamin, c'était plus un manque relationnel que le regret énorme d'avoir loupé la messe le dimanche précédent. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité kristouffe Signaler ce message Posté(e) 24 janvier 2009 Je n'ai pas compris qu'il fallait diviser cathos et musulmans. Mais si tu autorise un grpe de de catholique à aller à la messe parce que c'est pas loin, et qu'après un groupe de musulmans, par exemple, vient te voir pour te demander d'aller prêcher à la mosquée, et que tu leur dis non sous le prétexte valable que c'est trop loin, tu accorde un droit à un groupe, et pas à l'autre. L'exemple du kayak est différent, puisqu'il ne s'agit pas d'une activité régulière, mais ocasionelle et si la rivière est déchainée ce jour là vous n'y pouvez rien, et alors vous n'avez rien à vous reprocher car le refus est justifié pour des raisons de sécurité. Pour l'anim qui voulait aller à la messe tous les dimanches, je me rappelais seulement d'une colo où le planning dépendait des jours de la semaine, et le directeur ne voulait pas qu'un anim prennent ses congés toujours le même jour, mais c'est un cas à part, et je reconnais que ma remarque n'était pas pertinente. Il ne s'agissait pas de vérifier que le prêtre ait le bafa, mais de lui expliquer, je le répète, l'objet de la rencontre avec l'enfant; qui est, comme quelqu'un l'a fait remarquer plus haut, qu'il rassure l'enfant, qui sera davantage rassuré par une personne qui consacre sa vie à la religion, et donc qu'il n'aille pas lui dire "si, c'est très important que tu viennent dimanche prochain". Et je ne proposais pas que l'enfant aille à la messe, mais plutôt qu'il rencontre le prêtre afin d'être rassuré. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 25 janvier 2009 Petit souci d'interprétation du texte kristouffe, il me semble. Sans vouloir parler pour d'autres, j'ai compris qu'Olivier proposait d'assister à un office religieux quand c'est possible, même si quelque fois c'est pas évident, comme par exemple, un office se déroulant dans une mosquée. Quentin le prêtre intégriste c'est pas grave, de toute façon ils n'ont pas de pouvoirs magiques, jamais l'un d'entre eux ne pourrait te transformer en statue de sel! Plus sérieusement, si un curé accepte de dire au gamin que ce n'est pas grave de rater deux messes c'est bon! Et comme a dit Jérome, rien n'empêche d'appeler ses parents pour leur demander leur avis, si? Les religions c'est toujours chiant comme problème. On est coincé entre des envies contradictoires, celle de faire changer le monde pour qu'il corresponde plus à ce qu'on souhaite, et celles de ne pas se mêler de la vie privée des autres. Avec l'âge je pense que je garderais le côté (gentiment) militant : il faut permettre aux enfants de sortir de chez eux et de la bulle culturelle que leurs parents peuvent installer, juste le permettre et pas le forcer. Le souci c'est quand un gamin est érudit sur les thèmes religieux, il voit tout au travers du filtre de la religion, et donc ça ne rendra pas facile sa compréhension d'un monde sans dogme, faut pas s'attendre à une révolution. Et il faut que je m'excuse de vous avoir bassiné avec des messages aussi longs et aussi prétentieux à l'époque ha ha ha! (purée ça me fait mal de relire tout ça ) Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
la29du33 0 Signaler ce message Posté(e) 3 février 2009 Salut à tous ! C'est un débat très intéressant qui se déroule ici... Effectivement quand l'organisation l'impose, il semble impossible de pouvoir emmener un seul enfant à la messe. Quant au petit garçon cité ici, il aurait été beaucoup plus simple pour lui d'être dans un séjour avec des enfants qui partagent la même religion que lui. Car même si niveau mixité social c'est bofbof, l'essentiel est qu'il vive bien son camps non? Je ne suis pas pratiquante et d'ailleurs si je croyais en un dieu, je ne sais pas dans quelle religion le mettre... Cependant voici une anecdote dans la même lignée : Pendant ma formation BAFA, je rencontre deux stagiaires musulmanes. Un midi, sont servis à table en entrée de la charcuterie et au plat principal des lentilles aux lardons... Elles ont donc du se contenter du dessert. L'une d'elle a signalé ce détail aux formateurs et voici leur réponse : "Notre organisme, prône la laïcité , or, nous pouvons l'interpréter de deux façons : _la première c'est la prise en compte du choix, des opinions et des croyances de chacun et de les respecter en appliquant pour tous et chacun ce qu'il souhaite. _la seconde c'est la prise en compte des choix, des opinions et des croyances de chacun et de les respecter en conservant une lignée unique pour tous car chacun doit être sur un même niveau. Si l'on applique la première solution, alors il faudrait trouver un plat de substitution pour celui qui ne mange pas de porc, mais aussi trouver un plat de substitution pour le végétarien, pour celui qui boycott Danone, pour celui qui pour X et Y raisons refuse de manger des oeufs etc... Ce serait donc trop compliqué car elle impliquerait un plat personnalisé pour presque tous les jeunes à chaque repas. Nous avons décidé ainsi de ne pas mettre de plat de substitution." Les jeunes filles musulmanes les ont traité de racistes. Voilà la petite annecdote qui m'a ENORMEMENT posé question quant à la laïcité en camps de vacances... car la laïcité implique-t-elle uniquement nos croyances religieuses? Et que faire si l'on est dans une colo en plein ramadan? Prendre le risque de faire faire des activités très physiques à des enfants qui n'ont rien mangé de la journée (même si je me demande si beaucoup d'enfants vont en colo en plein ramadan...?)? Il y a aussi la santé mise en jeu mais bon ça c'est autre chose. En bref faut-il tenir compte des convictions religieuses et des pratiques de l'enfant ou pas? TENIR OR NOT TENIR that is the question. Et surtout si l'on a décidé de la prendre en compte jusqu'où aller? Je ne répond pas à ces questions je crois que c'est du cas par cas. Mais en revenant à ce garçon, visiblement, il n'était pas prêt à être confronté à une telle... mixité sociale. L'emmener à la messe? Bah c'était pas une mauvaise idée. Surement que ça ne l'aurait pas éclaircit son séjour mais ça lui aurait fait un peu de bien d'autant plus qu'il aurait trouvé, l'espace d'une matinée, l'interlocuteur qu'il voulait (le prêtre). Euh... voilà. J'espère avoir été claire. De toute façon il n'y a pas de réponse toute faite, c'est aussi une question de ressenti de l'animateur et de sa "relation avec dieu" (s'il en a une ou pas). :bigemo_harabe_net-104: Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Olivier 10 Signaler ce message Posté(e) 3 février 2009 Et que faire si l'on est dans une colo en plein ramadan? Prendre le risque de faire faire des activités très physiques à des enfants qui n'ont rien mangé de la journée (même si je me demande si beaucoup d'enfants vont en colo en plein ramadan...?)? Il y a aussi la santé mise en jeu mais bon ça c'est autre chose. Hum, je suis nul en religions mais il me semble quand même qu'un enfant n'a pas à faire le ramadan (ca commence à la puberté). Après il peut le faire à la maison, c'est autre chose. Ensuite, je suis récemment davantage confronté à ces histoires de régimes alimentaires liés aux religions depuis que j'encadre moins pour les CE et plus pour les communes de banlieue parisienne. Et je pense avoir la même réflexion que les formateurs de ton anecdote. Car entre ceux qui ne mangent pas de porc, ceux à qui il faut de la viande hallal ou cachère, ou qui ne mangent pas de viande du tout, on ne s'en sort plus... et pourquoi un enfant qui ne mange pas de porc aurait-il le droit à un plat de substitution et pas les autres ?... et je suis aussi contre le poisson le vendredi ;) Peu importe la décision, il faut que tous soient sur un même pied d'égalité. Certains centres résolvent facilement le problème : "Pas d'inquiétude, on ne sert pas de porc !" Ah, et pourquoi les autres personnes seraient-elles privées de porc ? Avez-vous déjà mangé un croque-monsieur fait avec ce fameux jambon de dinde ?? Ou encore ces agglomérats de dinde servant de substitution à la charcuterie en entrée ? Les lardons de dinde dans les salades ou les pâtes carbo ? Pourquoi ceux qui n'ont pas de régime alimentaire particulier devraient manger de la cuisine de m... ??? La question n'est de toute façon pas simple à gérer et il n'y a sans doute pas de réponse idéale... Sur le même thème, on m'a déjà interpellé sur la question du "faire respecter" ces interdictions alimentaires d'origine religieuse par les anims : est-ce leur taf ? une fois que l'on a dit à l'enfant que c'est de la viande de porc - et que l'enfant sait, comme l'anim, qu'il n'est pas censé en manger, mais qu'il en veut quand même... est-on au service des parents et dans ce cas on empêche l'enfant d'en manger ou est-on au service de la liberté de l'enfant et on ferme les yeux ? (euh c'est une question purement rhétorique, mon avis est déjà forgé ) Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 4 février 2009 la29du33 -> l'enfant dont on parle est un cas particulier, c'était lui le problème, pas la colo. Après, on pourrait se demander si tout ça est vraiment une affaire de laïcité ou pas. Et je trouve que ça simplifierait les choses d'admettre qu'il ne s'agit pas d'une question de laïcité, et donc, que les choix ne relèvent pas de la loi (qu'il est difficile de maîtriser complètement dans ce domaine, non?). Après tout à la base il me semble que le principe constitutionnel de laïcité sépare, au sein de l'État (!), l'exercice du pouvoir (les arbitrages) et la religion. Là on parle d'une association, pas de l'état. Bon ben, pas besoin d'invoquer la laïcité pour justifier toutes les décisions qu'on va prendre et qui sont relatives à la religion. Pour ceux qui ne mangent pas de porc, eh bien, on va dire comme pour tous les gens qui ne mangent pas ceci ou cela, ils n'en mangent pas et ils vont pas raconter à tout le monde pourquoi c'est comme ça. Ensuite ceux qui ont trop faim, pour leurs questions privées, ils règlent leurs problème de façon privée. "de façon privée" ne signifie pas forcément "se démerder tout seul", ça signifie plutôt qu'on ne demande pas à la collectivité de prendre notre problème en charge. Par exemple on ne demande pas à la collectivité de modifier ses menus. En revanche on peut aller voir le cuisinier, et lui demander s'il peut faire un plat de lentilles sans lardon. Et le cuisinier, selon son matériel, selon le temps dont il dispose, etc. il répondra oui ou non. Et puis voilà. Il n'a pas besoin d'aller chercher une conception philosophique complexe pour se justifier. D'ailleurs de la même façon on peut souhaiter que si les gens demandent ça à chaque repas, le jour où le cuisinier leur dit : "je commence à en avoir marre de vos conneries" , tout le monde comprendra que ce cuisinier ne s'en prend pas à la religion des personnes, mais à leur comportement. Et il va rester finalement très très peu de repas pendant lesquels les gens qui ne mangent pas de porc n'auront pas grand chose. Et pendant ces moments troooop difficiles (ironie, humour) elles peuvent se trouver elles mêmes une substitution, un paquet de chocos, ou, soyons fous, des fruits. Pour cette histoire de ramadan en colo, alors j'en sais carrément rien. Ce qu'il me semble avoir compris c'est que ceux qui veulent se montrer haineux, ceux qui veulent avoir des rapports conflictuels et violents avec l'autorité, ceux-là ils ont bien compris que la religion, quelle qu'elle soit, leur permet d'arriver à leurs fins diaboliques. Mais soyons humanistes, bien souvent, le problème ce n'est pas la religion de quelqu'un, mais son caractère de cochon... :new_russian: Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
laballe 1 Signaler ce message Posté(e) 4 février 2009 Salut à tous, ah!! les sans porc, les sans viande, les allergiques etc..... Mon dernier emploi, dans une cité, regroupait tous ces cas et très franchement, je trouve ceci fou. Je suis d'accord, sans faire appel à la sacro sainte laïcité que nous devons tous assumer nos choix et ceux que l'on fait pour nos enfants, sans l'imposer aux collectivités ou aux accueils d'enfants. Mais malheureusement, dans beaucoup d'endroits, une pression est exercée pour obtenir ces différences et si elles ne sont pas appliquées, le RACISME revient au grand galop. Mais je pense que certains oublient que la France est un pays où les cultures y sont très nombreuses et largement tolérées. Je ne parle pas de race arabe, asiatique etc... car il n'existe qu'une race chez les hommes et c'est la race humaine. D'où l'idiotie d'employer à longueur de journée, ce terme de raciste si cher à certains. La différence, en tout cas pour moi, est la culture. J'ai l'impression qu'actuellement, ce sont les droits qui sont mis à l'honneur dans tout ce qui est prôné et les devoirs sont largement oubliés. Droit à la différence en imposant mon régime alimentaire pour cause de religion mais où est le devoir de respecter le fonctionnement d'une institution (je parle des cantines pour ce cas-là) laïque pour le coup? Si cela ne me convient pas, je trouve une autre solution (comme l'a souligné jean, par exemple) La société actuelle veut tout de l'autre car c'est un service, je paye donc j'exige. Je pense que la religion est une affaire privée et ne doit en aucun cas être exposée ou utilisée pour obtenir des avantages. Je la choisis et je l'assume, sans l'imposer à l'autre, qui en a une, sûrement différente. Une dernière réflexion en forme de citation: la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. à plus Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 De toute façon le racisme, c'est pas ce qu'on en dit souvent. Le racisme a surtout fait des ravages quand il était lié à l'eugénisme nazi qui considérait qu'il fallait purifier l'espèce humaine de tous les dégénérés, qui pour eux étaient les juifs, les tziganes, les handicapés, les homosexuels. Il existait de grandes théories (prétendument scientifiques) sur la dégénérescence de certaines branches de l'humanité. De plus de forts courants idéologiques accusaient les juifs d'être génétiquement mauvais, et programmés pour vampiriser, pour parasiter d'autres "races". D'où tout un tas de théories du complot, mettant les juifs au centre de toutes les affaires qui seraient supposées détruire "notre bonne société". Je pense que cette forme de racisme est toujours en vogue, très sournoise et relativement séduisante. C'est comme dans un groupe quand "ça ne marche pas" on cherche toujours un coupable, parfois on appelle ça un bouc-émissaire. Le prétendu racisme selon lequel on n'aimerait pas les noirs et les arabes et les chinois, ce n'est pas du racisme, c'est de la xénophobie. Il s'agit d'une angoisse (qui peut se traduire par de la haine ou par un rejet) à l'égard de gens dont on estime qu'ils ne font pas partie de notre groupe, de notre communauté, de notre société. Aujourd'hui les médias "d'information" participent à cette exclusion des "étrangers", car bien souvent, la seule information qu'ils vont donner sur un criminel, un délinquant, un inculpé... ce sont les "origines". Ça ne fait que rajouter de l'huile sur le feu. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
laballe 1 Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 Merci pour ces précisions qui sont très intéressantes. Je ne connaissais pas cette différence. Je trouve que c'est toujours très important d'utiliser les bons termes car les mots sont une redoutable arme lorsque l'on sait les manier correctement. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
la29du33 0 Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 Bonjour ! J'ai fais des petites recherches par rapport au Ramadan et il semblerait qu'il est obligatoire à partir de la puberté. Avant celà, l'enfant peut très bien manger la journée. Voilà ! Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Philosopheur 0 Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 ah la la ! cette habitude de représenter et réduire la religion par le repas (enfin, il faut le savoir). Déja, on a un mode d'alimentation malade : rien n'oblige de consommer autant de protéines en une journée. Car c'est bien la viande qui pose problème. Et forcément, les enseignes de la distribution de collectivité ne réfléchissent pas et envoient poulet, steaks, dinde, porc de manière régulière et en continu (sachant en plus, que ce n'est pas de la super qualité, et que les nuggets n'ont de poulet que le nom) Pourquoi pas faire quelques repas végétariens ? Faire gouter, sans crainte de l'interdit religieux. Et pour un apport de protéines, pourquoi pas des oeufs mimosas ? Aprés vient toujours la difficulté de faire gouter aux enfants. Mais a force de batailler on arrive quand même un peu. Je milite pour le fait qu'une cantine de collectivité soit dotée des moyens d'offrir des vrais produits et des éléments achetés au niveau local... hélas ce n'est de la volonté de personne de faire ce genre de sacrifices... On me rétorquera que c'est grace a l'avegeres - dosexho qu'on permet aux enfants pauvres de manger à la cantine pour 1euro. Alors que cette même entreprise, quand elle investit une prison, une entreprise, et bien elle fait bien raquer les usagers... voila ce que j'en penses. ce coté problématique de la religion est du a nos moyens de fournir les enfants en nourriture, et le rapport malade que l'on peut avoir par rapport à ca. Voila a biento Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 Ah ouais tout à fait. J'irais pas jusqu'à dire qu'on en est malades, mais on a une conception des repas autour de la viande en général. Peut-être à cause de l'histoire, sûrement à cause de nos goûts parce qu'on aime manger de la viande, etc. Mais en effet il n'y a pas que la viande qui nourrit, voire même ce qui va "donner des forces" ce sont les sucres lents. Le mot "forces" induit en erreur, on induit la force aux muscles donc à la viande, peut-être. Toujours est-il que pour ne pas souffrir de la faim il faut se gaver de molécules énergétiques (patates, pain, graisses comme le beurre, le fromage, ou autre élément un peu bourratif comme des petits pois, des lentilles, du riz, etc.). Et les carences en vitamines ou autres molécules indispensables au fonctionnement du corps, pour en avoir à cause d'un manque de viande, il faut se priver de toute viande pendant longtemps ; je ne suis pas sûr qu'en 15 jours on puisse devenir malade à cause d'un manque de viande, surtout si on rate 5 repas sur 45. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Philosopheur 0 Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 je ne suis pas sûr qu'en 15 jours on puisse devenir malade à cause d'un manque de viande, surtout si on rate 5 repas sur 45. Hum, je suis peut être allé un peu loin. Par contre je pense pas que sauter un repas soit super... Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 J'ai mal écrit. Je voulais dire "surtout si on ne prend pas de viande dans 5 repas sur 45". Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
laballe 1 Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 Juste pour illustrer vos propos!!!! le poulet Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites