Invité kristouffe Signaler ce message Posté(e) 23 janvier 2009 Dans certaines communes ou associations, les stages pratiques ne sont pas rémunérés, on ne vous paie pas non plus votre stage d'appro. Mais pourquoi au juste? Les stagiaires ont suivi une formation avant, ils ont les même responsabilités, les mêmes horaires, la même dose de travail, avec la pression que leur stage ne soit pas validé, ou à refaire. J'ignore comment vous appelez ça, vous, mais pour moi, c'est tout simplement de l'exploitation. Pourquoi jeunesse et sports ne fixe pas un barême national de traitement aux anims? Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lau 2 Signaler ce message Posté(e) 1 février 2009 (modifié) Salut Kristouffe, Dans certaines communes ou associations, les stages pratiques ne sont pas rémunérés, on ne vous paie pas non plus votre stage d'appro. Mais pourquoi au juste? Il n'y a pas que les communes qui font ça. Je suppose que les employeurs jouent sur le fait que les stages pratiques sont difficiles à trouver. Donc ils se disent que certains stagiaires vont pouvoir accepter de ne pas être payé afin de valider leur bafa. Certains employeurs compensent quand même cette absence de rémunération par des petits avantages comme le remboursement du stage de base par exemple. C'est effectivement, comme tu dis, une forme d'exploitation. Certaines petites associations ont peu de moyens financiers et essaient de faire partir les enfants en vacances à un moindre coût donc on peut comprendre qu'elles agissent ainsi. Malheureusement, ça n'est pas le cas de la majorité des employeurs qui profitent de la situation et qui distribuent des contrats au pair et des CEE à tour de bras. Ce genre de contrat précaire devrait être réservé à une catégorie d'employeur et n'aurait pas du être généralisé. Pourquoi jeunesse et sports ne fixe pas un barême national de traitement aux anims? Ca n'est pas son rôle. JS est là pour conseiller les organisateurs et les animateurs et pour controler que la réglementation est bien respectée. JS a peu de prérogatives en ce qui concerne le droit du travail. De plus ce "barême" existe. Le décret sur le CEE prévoit une rémunération minimum. Il n'interdit pas aux employeurs les contrat bénévoles ou au pair. Modifié 1 février 2009 par Lau Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 1 février 2009 C'est pas normal de ne pas payer un employé. Mais je ne vois pas pourquoi une commune ou une association devrait forcément payer l'approfondissement d'un employé. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lau 2 Signaler ce message Posté(e) 3 février 2009 Mais je ne vois pas pourquoi une commune ou une association devrait forcément payer l'approfondissement d'un employé. Que veux-tu dire Jean ? Personne n'a dit ça. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 4 février 2009 Ben kristouffe l'a sous-entendu et tu as recopié toi-même sa phrase dans une citation. Il a dit : "Dans certaines communes ou associations, les stages pratiques ne sont pas rémunérés, on ne vous paie pas non plus votre stage d'appro" Je précise que j'ai souligné la partie du texte qui m'a fait faire ma remarque. :biggrin: Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
laballe 1 Signaler ce message Posté(e) 4 février 2009 Ce que tu soulignes kristouffe est le mal de l'animation. C'est un métier qui traîne un passé de bénévolat, d'éducation populaire où l'on veut faire partir un maximum d'enfants à moindre coût mais les temps ont changé et le métier n'a pas suivi où en tout cas, reste à la traîne. Tant que tu entendras et liras des animateurs pro ou non, dire que le plus important, c'est la relation avec l'enfant et sa richesse donc tant pis pour le reste, tu auras toujours des arnaques. Les stagiaires bafa doivent le finir au plus vite et cela dans n'importe quelles conditions. Maintenant, si ces postes non rémunérés ne trouvaient pas preneur, les recruteurs seraient bien obligés de changer leur fusil d'épaules. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité kristouffe Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 Ben kristouffe l'a sous-entendu et tu as recopié toi-même sa phrase dans une citation. Il a dit : "Dans certaines communes ou associations, les stages pratiques ne sont pas rémunérés, on ne vous paie pas non plus votre stage d'appro" Je précise que j'ai souligné la partie du texte qui m'a fait faire ma remarque. Je voulais dire que si nous n'étions pas payés, on pourrait au moins nous donner des avantages, comme, par exemple, la prise en charge du stage d'appro. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 Pourquoi pas. Dans la pratique, les aides à la formations sont distribuées par d'autres collectivités territoriales comme les conseils généraux ou les conseils régionaux. J'ignore si d'autres en distribuent comme la CAF, le pôle emploi (assedic), les mairies de certaines villes, des associations... Après, par principe, la contrepartie ça ne me plait pas comme concept. Quand quelqu'un travaille on le paye, c'est comme ça que ça marche. Les contreparties ont toutes les chances d'être très aléatoires, en plus de ne pas valoir le même prix que le salaire. De plus l'organisme qui te paye la contrepartie, qu'est-ce qui l'empêche de contrôler le type de contrepartie? C'est à dire qu'ils peuvent inventer tous les critères arbitraires qu'ils veulent pour t'obliger à faire ce qu'ils veulent ensuite. Il s'agirait par exemple de te laisser le choix entre un appro "SB" ou un appro "SB" à condition que tu t'engages à travailler pour eux l'été suivant. Et puis comme par hasard ils ne payent que 35 euros la journée, alors qu'ailleurs tu aurais pu avoir un poste à 55 euros par jour. Et je n'invente pas, là. Je connais une grande association qui proposait de passer son BAFD à moindre frais, à condition qu'on s'engage en échange à encadrer au moins trois séjours pour cette association. Mais si elle paye mal? Et si on trouve mieux ailleurs? Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 Ces engagements sont purement moraux et... extrêmement dangereux. Prenons l'exemple d'un animateur qui postule pour son stage pratique : on lui annonce d'entrée qu'il ne sera pas payé pendant son stage mais que son appro BAFA lui sera payé. Que se passe-t-il cependant si l'anim ne répond pas aux critères de l'organisateur pendant son stage pratique ? Pensez-vous franchement qu'il va lui payer son appro en sachant qu'il se passera de ses services par la suite ? Je disais plus haut que c'était un engagement purement moral. Certains organisateurs vous feront peut-être signer un papier qui se veut officiel, pour vous garantir que le stage d'appro vous sera payé : mais légalement, ça ne vaut rien. C'est un artifice pour rassurer les stagiaires, qui sont souvent les premiers à se faire duper sachant qu'il s'agit pour beaucoup de leur première expérience pro. Pour les organisateurs qui ont ces pratiques, je ne peux conseiller qu'une chose. On vous demande d'assurer trois séjours par la suite ? Ben plantez-les en cours de route, vous êtes parfaitement dans votre droit. Le code du travail n'a pas encore prévu de texte qui oblige à se tenir à la disposition d'un employeur quand ça l'arrange. Votre situation peut de toute façon évoluer (stages à faire l'été, déménagement, etc), vous empêchant d'honorer le "contrat". Je sais que ce n'est pas moral tout ça. Maintenant, demandez-vous pourquoi certains organisateurs ont ces pratiques : ce n'est sûrement pas pour économiser les charges salariales dérisoires du CEE mais bien pour pouvoir vous liquider après votre stage pratique... :enerve: Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité sylvain (Invité) Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 Un stagiaire vient à priori pour apprendre par la pratique. Je trouve qu'une expérience enrichissante en échange d'un peu de bénévolat n'est pas un mauvais deal après tout. Au stagiaire de bien choisir sa structure pour ne pas être exploité et pour pouvoir profiter au maximum de son stage. D'autre part, embaucher des animateurs débutants est un risque (on leur confie quand même un groupe de gamins). S'assurer de sa motivation en lui demandant de faire un stage non rémunéré peu aussi être un bon départ pour une collaboration plus longue... et payée. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 5 février 2009 Ah ben dis donc c'est dur à avaler ça. Tous les gens qui signent un contrat ont déjà une période d'essai pendant laquelle l'employeur (ou l'employé) peuvent mettre fin au contrat facilement. C'est suffisant pour se débarrasser d'un empoté ou d'un irresponsable. Le coup de l'enrichissement personnel ou en expérience c'est bien gentil, mais c'est déjà l'excuse qu'on utilise pour justifier l'indemnité ridicule qu'on verse aux animateurs engagés en contrat d'engagement éducatif. Et puis mettons côte à côte tes deux débuts de paragraphes : «Un stagiaire vient à priori pour apprendre par la pratique, on leur confie quand même un groupe de gamins.» Tout est dit ! Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 Un stagiaire vient à priori pour apprendre par la pratique. Je trouve qu'une expérience enrichissante en échange d'un peu de bénévolat n'est pas un mauvais deal après tout. Un stagiaire vient avant tout pour travailler. Apprendre, ça se fait tout le temps, que tu sois stagiaire ou titulaire. Puisque cette personne travaille, elle a droit à une indemnité. Je ne sais pas d'où vient cette prétendue évidence que quelqu'un qui est en situation d'apprentissage ne devrait pas être payé : on fait croire qu'à défaut de te donner un chèque, on te donne un salaire symbolique, qui aurait presque une valeur plus importante, sous forme d'apports et d'échange de savoir-faire. C'est un raisonnement à courte vue : mon loyer, je le paie avec le salaire que j'ai gagné en colo ; si je tente d'apprendre à ma proprio quelques techniques d'animation en échange d'une ristourne sur mon loyer, y'a de fortes chances qu'elle se foute de moi (surtout qu'elle aime pas les enfants apparemment). Bref, l'argent, le vrai, faut le donner aux stagiaires et arrêter de les prendre pour des cons. Au stagiaire de bien choisir sa structure pour ne pas être exploité et pour pouvoir profiter au maximum de son stage. Une structure bien choisie, c'est une structure qui garantit de payer au même tarif journalier stagiaires et diplômés. Quant à l'exploitation, on la découvre malheureusement une fois embauché... Et pour ce qui est de pouvoir profiter au maximum de son stage, je dirais que ça dépend davantage du directeur du séjour que de l'organisateur. D'autre part, embaucher des animateurs débutants est un risque (on leur confie quand même un groupe de gamins). Ah ah ah, elle est bien comique cette phrase Outre que le risque est permanent, qu'il s'agisse de stagiaires comme de titulaires (cf. la même réflexion que ci-dessus), je trouves ahurissante la corrélation "prise de risque = pas de salaire". J'aurais plutôt dit le contraire... C'est justement en versant un salaire à l'anim qu'il va être, symboliquement, responsabilisé. Dans le cas inverse, tu lui signifies que certes il encadre un groupe de gamins, mais qu'au fond ça n'a pas d'importance puisque l'organisateur ne lui verse rien. Et j'suis d'accord avec Jean sur la période d'essai. Ce n'est pas pour rien qu'elle existe. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
laballe 1 Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 Salut à tous, Je ne vais pas en rajouter car jean et quentin traduisent très bien ma pensée, je veux juste écrire deux choses 1) tout travail mérite salaire 2) le stagiaire est bien compris dans l'encadrement d'un centre par rapport au quota jeunesse et sports, il a donc une place à part entière dans le fonctionnement et le déroulement du séjour. La seule différence est, logiquement, les responsabilités qui lui sont données. à plus Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Sylvain Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 Si un stagiaire est un employé "normal", pourquoi alors lui donner ce titre de stagiaire? si je tente d'apprendre à ma proprio quelques techniques d'animation en échange d'une ristourne sur mon loyer, y'a de fortes chances qu'elle se foute de moi Propose lui de repeindre gratos ton apart, je suis sur qu'il y a moyen de s'arranger. Le coup de l'enrichissement personnel ou en expérience c'est bien gentil, mais c'est déjà l'excuse qu'on utilise pour justifier l'indemnité ridicule qu'on verse aux animateurs engagés en contrat d'engagement éducatif. Je ne suis pas en France, je ne connais pas ces contrats. Dans ma structure les animateurs sont en CDI et bien payés. Si vous utilisez des excuses bidons pour payer au lance pierre vos anims çà vous regarde, mais ne me fait pas passer pour ce genre de personne, merci. tout travail mérite salaire Si mes souvenirs sont bons, le stage pratique est une partie d'une formation. La seule différence est, logiquement, les responsabilités qui lui sont données. Il y a donc une différence, merci de le rappeler. Et puis mettons côte à côte tes deux débuts de paragraphes : «Un stagiaire vient à priori pour apprendre par la pratique, on leur confie quand même un groupe de gamins.» Whaou, ca vole haut... Pour terminer, je pense vraiment qu'une expérience enrichissante vaut un peu de son temps libre en échange. J'ai débuté dans l'animation par le bénévolat, et je n'ai pas le sentiment de m'être fait exploité, au contraire. Ce n'est pas une mauvaise excuse de quelqu'un qui chercherais à faire des économies sur des pauvres stagiaires exploités, je ne prend pas de stagiaire dans la structure que je dirige, je n'ai rien à défendre dans cette histoire! Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
laballe 1 Signaler ce message Posté(e) 6 février 2009 Très cher sylvain, Cela fait un moment que j'ai lu ta réponse et j'ai mis du temps à écrire afin de trouver les mots justes. En fait, j'aurais beaucoup de choses à dire mais finalement, je me rends compte que cela ne servira à rien car comme d'habitude, tu ramènes toujours tout à toi et à ton expérience dans ton pays. Cela faisait bien longtemps que je ne réagissais plus à tes commentaires et je retourne à ce mutisme car franchement, quand je lis ton dernier post, deux mots me viennent à l'esprit: œillères et égocentrisme. Nous sommes dans un forum, sa richesse est d'autant plus importante et passionnante que les idées diffèrent et sont défendues et surtout argumentées. L'échange doit se faire dans les deux sens, en général, en tout cas. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lau 2 Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 Ben kristouffe l'a sous-entendu et tu as recopié toi-même sa phrase dans une citation. Il a dit : "Dans certaines communes ou associations, les stages pratiques ne sont pas rémunérés, on ne vous paie pas non plus votre stage d'appro" Je précise que j'ai souligné la partie du texte qui m'a fait faire ma remarque. Ah oui. J'avais pas fait attention. Au temps pour moi. Désolé. -_- Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 Vas-y et tu repeins l'appart avec de la peinture que tu obtiens gratuitement contre une passe dans l'arrière-boutique du vendeur de peinture? En France les animateurs des vacances des enfants sont généralement en CDD, généralement payés entre 25 et 30 euros par jour, selon un contrat spécifique à l'animation nommé "contrat d'engagement éducatif". La loi fixe l'indemnité journalière à 2,2 fois le smix horaire (8,70 € à peu près). Les animateurs dits professionnels, ceux qui encadrent des classes de découvertes, des structures dites permanentes d'animation, sont eux engagés sur des contrats plus basiques. En CDD bien souvent, pour des emplois saisonniers (ces emplois représentent quoi... 9 offres d'emploi sur 10 peut-être?). Si vous utilisez des excuses bidons pour payer au lance pierre vos anims çà vous regarde, mais ne me fait pas passer pour ce genre de personne, merci.C'est ça, fais-nous des leçons de morale, toi qui veux utiliser la même excuse bidon pour ne pas payer les stagiaire! L'excuse bidon est historique en france. Si tu veux en avoir un aperçu tu peux jeter un oeil à cette présentation du livre noir de l'animation socioculturelle. Et en effet c'est tout à fait problématique dans la mesure ou très peu de monde fait réellement la part des choses, entre un engagement bénévole, et un vrai travail, qui permet de se payer une vraie vie. Vite, dis-nous en plus sur ton pays ; explique-nous comment ils font, là bas, pour engager tous leurs animateurs en CDI. C'est certainement une solution dont nous devrions nous inspirer pour la France! Puisque tu n'as pas compris je vais réexpliquer pourquoi j'ai mis côte à côte tes deux bouts de phrase, que je rappelle : «Un stagiaire vient à priori pour apprendre par la pratique, on leur confie quand même un groupe de gamins.» Alors dans ta structure à toi j'ignore comment ça se passe, mais il semblerait que ça soit différent en france. Effectivement, les stagiaires sont là pour découvrir le métier, tous. Et, comme tu le dis, on leur confie des enfants. Ils arrivent à la même heure que les autres animateurs, repartent à la même heure, et très généralement, ils fournissent une prestation de même qualité. On dit qu'ils sont là pour apprendre, mais en réalité si on considérait vraiment cette situation comme un apprentissage, on l'encadrerait mieux. Dans la pratique, ce stage n'est pas DU TOUT encadré. Généralement le directeur va dire : "si tu as des questions je suis disponible". Il existe quelques rares directeurs qui vont mettre quelques trucs en place, par exemple un entretien régulier avec le stagiaire, ou même obliger le stagiaire à préparer une activité, et venir le voir animer cette activité ensuite, pour le juger. En tout cas il n'y a pas à ma connaissance de structure où un réel tutorat est mis en place, où le stagiaire est en permanence accompagné, suivi, contrôlé par un autre professionnel. Les stagiaires sont jetés dans la meute avec l'obligation de s'en sortir, et en plus, l'obligation de plaire au directeur, qui sinon ne validera pas le stage. Dans certains cas les directeurs ne laissent pas partir d'animateur non diplômé seul avec un groupe hors du centre, particulièrement lorsque le directeur n'a pas confiance en son stagiaire. Mais c'est de la rigolade ça, c'est une question qui relève de l'organisation interne plus que du choix de recrutement. La formation est payante, et quand elle n'est pas payée elle va coûter combien... dans les 800 € environ, sans compter les déplacements pendant le stage pratique. A ce tarif il va déjà falloir 1 ou 2 ans d'animation en CEE pour réussir à uniquement rembourser sa formation. N'importe comment rien que de façon conceptuelle, faire travailler des gens sans les payer, il n'y a que dans le socioculturel qu'on ose faire ça. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 On dit qu'ils sont là pour apprendre, mais en réalité si on considérait vraiment cette situation comme un apprentissage, on l'encadrerait mieux. Dans la pratique, ce stage n'est pas DU TOUT encadré. Généralement le directeur va dire : "si tu as des questions je suis disponible". Il existe quelques rares directeurs qui vont mettre quelques trucs en place, par exemple un entretien régulier avec le stagiaire, ou même obliger le stagiaire à préparer une activité, et venir le voir animer cette activité ensuite, pour le juger. T'es un peu sévère là, Jean... Y'en a pas mal des directeurs attentionnés pour leur progéniture stagiaire. L'entretien régulier, déjà, ça n'a rien d'exceptionnel, j'aurais même tendance à dire que c'est habituel (ou alors j'me fous des oeillères). Plus rare peut-être, c'est la définition conjointe des critères d'évaluation du stage pratique. C'est parce que ce travail n'a pas été fait en amont du séjour qu'on voit parfois des anims qui flippent parce qu'ils ne savent pas sur quoi ils sont évalués... En tout cas il n'y a pas à ma connaissance de structure où un réel tutorat est mis en place, où le stagiaire est en permanence accompagné, suivi, contrôlé par un autre professionnel. Pareil ici, le binôme titulaire/stagiaire est assez fréquent. Mais je ne suis pas vraiment fan du système de tutorat par une seule personne, je préfère que le stagiaire puisse travailler avec plusieurs titulaires pour voir différentes façons de faire. Et "le contrôle par un autre professionnel", c'est quoi ? Le professionnel, c'est qui ? Les stagiaires sont jetés dans la meute avec l'obligation de s'en sortir Y'en a même qui se mangent entre eux, c'est pour ça qu'on limite les stagiaires à 50% de l'effectif Dans certains cas les directeurs ne laissent pas partir d'animateur non diplômé seul avec un groupe hors du centre, particulièrement lorsque le directeur n'a pas confiance en son stagiaire. Mais c'est de la rigolade ça, c'est une question qui relève de l'organisation interne plus que du choix de recrutement. Et c'est surtout une idée reçue profondément ancrée : j'adore les gens qui disent "Nan, la loi t'interdit de laisser partir seul un stagiaire" alors qu'ils sont incapables de ressortir le texte qui y fait référence. Et pour cause : il n'y en a pas. Vas-y et tu repeins l'appart avec de la peinture que tu obtiens gratuitement contre une passe dans l'arrière-boutique du vendeur de peinture? Et laissez mon appart tranquille à la fin, le papier peint est tout neuf ! :idiot: Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Sylvain Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 Vite, dis-nous en plus sur ton pays ; explique-nous comment ils font, là bas, pour engager tous leurs animateurs en CDI. C'est certainement une solution dont nous devrions nous inspirer pour la France! Dans mon pays magique, l'école se termine aux alentours de 14h00. Les communes ont néanmoins l'obligation d'accueillir les enfants jusqu'à 18h30, et financent les organismes privés (entreprises ou assos à but non lucratif) qui accueillent les enfants dans ce cadre légal. Cela explique que les activité de hors temps scolaire soient autant développées et aussi bien financées. Les subventions sont calculées par enfant et non au projet, ce qui garanti les rentrées d'argent. Elles augmentent chaque année et suivent l'inflation. Quand on a une activité régulière et pas de problème d'argent, on embauche en CDI, normal non? Sur les 22 animateurs, seuls deux sont en CDD d'un an. D'autre part, pour travailler dans ces structures, il faut 3 ans d'études universitaires. Les candidats sont plutôt rares, ce n'est pas avec des contrats précaires et en les sous-payant qu'on les retient. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 Ok Quentin. On juge sur expérience, je suppose, moi oui, et toi? Donc... j'espère que tu te rapproches plus de la majorité que moi. Moi j'ai vraiment l'impression d'un système fait à la bonne franquette, où ni les animateurs stagiaires ni les directeurs ne savent trop ce qu'on attend d'eux, rien de bien précis en tout cas. Un système où on évalue le stagiaire "comme on le sent". Il n'y a pas de programme de formation, les méthodes de formation/évaluation sont laissées à l'appréciation du stagiaire et de son directeur. Et sur le terrain ce que j'ai observé quasi systématiquement, c'est que les stagiaires ne se distinguent pas des animateurs. C'est pas comme... disons comme un maçon qui serait près de son apprenti pour lui dire d'éviter de mettre trop de sable dans son ciment, ou pour lui montrer comment faire des joints entre les pierres d'un mur, comment faire une dalle, etc. On ne voit pas un stagiaire près d'un animateur expérimenté qui va lui dire comment faire pour avoir de l'autorité et ne pas être contesté, comment faire pour gérer un gamin qui fout l'activité en l'air, comment faire pour gérer l'organisation matérielle de l'activité, comment faire pour trouver des idées d'activités, comment adapter ses activités à son public, etc. Le système de tutorat ok j'ai mis ça comme exemple, ça peut être une ou plusieurs personnes, il n'y a pas de raison pour que ce soit systématiquement le directeur, c'est pour ça que j'ai mis "un professionnel". Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Quentin 5 Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 Ok Quentin. On juge sur expérience, je suppose, moi oui, et toi? Donc... j'espère que tu te rapproches plus de la majorité que moi. Oui, je juge sur expérience, mais tu me fous un doute... Je vis peut-être au pays des Bisounours, à fréquenter de gentils directeurs Cela dit, ma réflexion ne porte que sur les colos, parce que c'est le seul domaine que je maîtrise. Les situations sont peut-être différentes dans d'autres structures. Moi j'ai vraiment l'impression d'un système fait à la bonne franquette, où ni les animateurs stagiaires ni les directeurs ne savent trop ce qu'on attend d'eux, rien de bien précis en tout cas. Un système où on évalue le stagiaire "comme on le sent". Oui, et c'est là que ça devient facilement contestable et qu'on a vite fait de déraper dans le jugement personnel. Ca joue sur les deux extrêmes : un directeur pourra être mitigé dans son appréciation si ça n'a pas "collé" avec l'anim pendant le séjour ; mais il pourra aussi valider avec les éloges quelqu'un avec qui il a bien "tripé", avec toute la perte de sens critique que cela implique. Dissocier les aspects perso et pro n'est pas facile, et c'est en ce sens que les critères méritent d'être bien choisis et expliqués avant le séjour. Ils doivent être évaluables facilement, sans contestation possible. Il n'y a pas de programme de formation, les méthodes de formation/évaluation sont laissées à l'appréciation du stagiaire et de son directeur. Dans mon pays de Bisounours, j'ai quand même connu un mouton noir qui colle à ta description. C'était un organisateur qui te filait les clés de la maison les yeux fermés. Mais bon, dans la maison, y'avait quand même une centaine de gosses, hein... Ca ne m'a pas forcément dérangé, parce que j'apprécie d'avoir les coudées franches pendant mes séjours. Mais cet organisateur, qui gérait quand même une bonne dizaine de séjours sur l'été, n'a jamais organisé de réunion entre directeurs pour discuter péda, suivi des stagiaires, intendance, etc. Le projet éducatif, il a fallu que je le demande et quand j'ai fait ça, j'ai cru qu'on me prenait pour la DDJS Du coup, dans cet organisme, y'a dû avoir autant de façons d'évaluer les stagiaires que de directeurs. Je ne dis pas forcément qu'il faut tout standardiser, mais ce serait pas mal d'avoir des ateliers d'échange autour de certains thèmes, dont le stage pratique. Ou tout au moins que l'organisateur nous file un doc sur sa façon à lui d'évaluer les stagiaires : mais c'est là que le bât blesse, parce que tous les organisateurs n'ont pas une politique arrêtée en la matière. Et sur le terrain ce que j'ai observé quasi systématiquement, c'est que les stagiaires ne se distinguent pas des animateurs. C'est pas comme... disons comme un maçon qui serait près de son apprenti pour lui dire d'éviter de mettre trop de sable dans son ciment, ou pour lui montrer comment faire des joints entre les pierres d'un mur, comment faire une dalle, etc. Mais ça, ça renvoie au rôle que le directeur a confié à ses anims titulaires... Je connais une directrice qui mettait toujours un stagiaire avec un titulaire. Très bien, sauf que ce n'était pas du tout pour s'entraider, non ! Elle m'a dit : "C'est pour qu'il rattrape les boulettes de la stagiaire". Du coup, l'anim se voyait comme le Superman rattrapant les animations de justesse et il n'y avait pas d'échanges entre eux... Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
laballe 1 Signaler ce message Posté(e) 7 février 2009 J'ai jamais vu des organismes qui nous parlaient d'évaluation des stagiaires. Autant pour les quelques cvl que j'ai fait que pour les clsh et périscolaires. Je vais plutôt parler de ceux-ci (que je connais bien) puisque quentin a parlé des cvl. Juste un rajout pour les cvl que j'ai encadrés, tous les directeurs qui travaillaient sur les autres structures du même organisateur, étaient là pour faire acte de présence à la réunion car ils connaissaient et avaient déjà choisi leur colo, vu leur ancienneté. Donc, je ne peux pas vraiment parler d'échanges constructifs. Pour les clsh et périscolaires, j'ai connu les asso de bénévoles qui comptent sur toi pour faire tourner le centre. Donc, l'évaluation du stagiaire et ton travail avec, ne les regardent et/ou intéressent pas plus. Le seul avantage, pour elles, est que tu les paies moins chers. Pour ma part, j'avais mis au point une évaluation écrite sous forme de questions, que je leur remettais dès qu'ils avaient signé leur contrat. Cette feuille devait leur permettre de s'auto-évaluer. Il y avait quelques catégories et des questions en dessous. On reprenait ensemble toutes les questions pour être sûr qu'ils les comprenaient bien. Ensuite, je les voyais en mi stage et à la fin. Le but de ces questions et je leur expliquais bien, ce n'était pas de me rendre un écrit mais de s'en servir pour être capable de s'auto-évaluer et de me dire quelque chose lors des entretiens. En fait, c'était un simple support, ils s'en servaient ou pas, ils étaient totalement libres. Les catégories n'étaient pas choisies au hasard bien évidemment. C'étaient des questions, qui me semblaient primordiales pour évoluer dans ce métier que l'on soit stagiaire ou pro. Pour terminer, je n'ai pas eu vraiment le plaisir de rencontrer les bisounours (grosse déception) enfin, ce ne sont pas mes premières idoles, j'ai plutôt un faible pour les ruminants!!!!! Et très franchement, au vu de ce que m'ont rapporté les animateurs que j'ai pu rencontrer. Ils ont souvent été lâchés dans la nature, les anciens ne les aidant pas du tout, ne parlons même pas des directeurs.... Mais, là, je ne généralise pas, je parle simplement des anim que j'ai rencontrés. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Invité Signaler ce message Posté(e) 8 février 2009 Et c'est surtout une idée reçue profondément ancrée : j'adore les gens qui disent "Nan, la loi t'interdit de laisser partir seul un stagiaire" alors qu'ils sont incapables de ressortir le texte qui y fait référence. Et pour cause : il n'y en a pas. Par contre il y a bien un arrêté qui précise que les stagiaires, faisant partie intégrante de l'équipe d'animation, ont à ce titre les mêmes droits et doivent répondre aux mêmes obligations que les autres animateurs; Arrêté du 26 mars 1993 modifié art9 Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
stelvia 0 Signaler ce message Posté(e) 8 février 2009 Salut ! Je viens apporter mon temoignage : dans ma commune on fait 2 fois plus d'economie les stagiaires ne sont ni payés ni nourri...personnellement je trouve que c'est une honte On les exploite au maximum je trouve... Sinon, si on les considere comme de simples stagiaires gratuits qui sont là pour apprendre on ne les compte pas dans le quota d'animateurs, parce que des fois se retrouver en sortie seule avec un stagiaire, selon la personne, je ne trouve pas tres prudent... Chez vous c'est comment ? Qu'en pensez-vous ?? Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Cesco 8 Signaler ce message Posté(e) 21 février 2009 des fois se retrouver en sortie seule avec un stagiaire, selon la personne, je ne trouve pas tres prudent... Ca je pense que ça ne dépend pas du statut. Est-on le même animateur lors de sa première expérience post bafa et au cours de son stage pratique ? A peu de choses près, je pense que oui (enfin on apprend évidemment des trucs lors de sa première expérience, mais gérer une sortie, pour n'importe qui ayant du bon sens et une certaine présence sur le groupe, ça pose pas de souci, en revanche qu'apprend-on vraiment lors de la phase d'appro du BAFA permettant d'être une personne sûre lors de sorties avec les enfants ?). Après c'est évident que par définition, un stagiaire a souvent moins d'expérience qu'un anim au Bafa complet (j'ai bien dit souvent) et que si y a 3 anims, et qu'on doit se séparer en deux groupes, ba on essaye de caser le stagiaire avec quelqu'un d'autre, à moins que les deux autres soient neuneus. Bref j'parle pour rien dire, j'suis intimement convaincu que bien des stagiaires sont plus sûrs que des anims au Bafa complet. Mais je m'égarde. Evidemment que c'est honteux de ne pas nourrir les stagiaires (d'autant plus s'il s'agit d'une structure incluant le repas comme un temps d'activité, type colo, centre de loisirs etc...). Comment ça peut se justifier ? Que l'anim doit surveiller les enfants pendant leurs repas sans le partager avec eux ? Et lui il mange quand ? Il emmène son casse croute et mange quelque chose d'autre que les enfants. On est loin de la notion de partage... Bref. Après, quand au fait d'être payé, si les structures continuent d'agir ainsi, c'est qu'elles trouvent des stagiaires acceptant cela, c'est pas plus difficile que ça. Mais bien souvent, les stagiaires ont assimilé que c'était dans l'usage de ne pas être payé puisque c'était une partie permettant de valider leur Bafa... En même temps, j'suis mal placé j'ai accepté de faire mon stage pratique en étant payé 50% de ce qu'étaient payés les anims au Bafa complet. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites