Thème De La Différence

[Invité Anna]

Bonjour,

Je remplace une animatrice pendant une semaine qui encadre des enfants de 6/7 ans après l'école (donc gouter, aide aux devoirs, activité d'1h environ puis arrivé des parents).

Avec la deuxième animatrice, elles ont commencé des activités sur le thème de la "Différence". Aujourd'hui, nous avons donc dessiner des silhouettes de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes les formes !

Même si je ne suis avec eux que pour une semaine, j'aimerai proposé quelques activités suivant le même thème mais j'ai beau chercher, je trouve pas grand chose =S...

Si vous avez quelques idées, je suis preneuse =) !

Je précise que je recherche des activités d'intérieur, d'environ 45 min à 1h pour des enfants de 6/7 ans.

Merci pour votre aide.

[Invité Emilie]

Bonjour, je sais que ce sujet remonte a 2 ans, mais pour mes vacances d'avril je usis prise dans un centre e loisirs et j'ai justement ce thème des différences avec des petits de 3-4 ans...

j'ai une panne d'idée, ce thème ne m'inspire pas du tout.. J'avais pensé a leur faire faire une grande fresque avec plein d'enfants se tenant la main enfants tous différents mais je ne sias pas si c'ets une bonne idée puisque avec les tout petit la peinture c'ets pas ce qu'il y a de mieux...

Si vous avez des souvenirs d'activités ayant pu être réalisées avec cette tranche d'age, je vous en serait très reconnaissante de m'en faire part.

meric d'avance

[Invité Noël]

Bonjour, je sais que ce sujet remonte a 2 ans, mais pour mes vacances d'avril je usis prise dans un centre e loisirs et j'ai justement ce thème des différences avec des petits de 3-4 ans...

j'ai une panne d'idée, ce thème ne m'inspire pas du tout.. J'avais pensé a leur faire faire une grande fresque avec plein d'enfants se tenant la main enfants tous différents mais je ne sias pas si c'ets une bonne idée puisque avec les tout petit la peinture c'ets pas ce qu'il y a de mieux...

Si vous avez des souvenirs d'activités ayant pu être réalisées avec cette tranche d'age, je vous en serait très reconnaissante de m'en faire part.

meric d'avance

Je suppose qu'il s'agit des différences entre les personnes. Peut-être même entre les enfants??

Quelles sont les différences dont il serait question dans le thème proposé? Différences de taille (les grands, les petits), de couleur de cheveux (les blonds les bruns), de langue (français chinois), des métiers des parents, de la richesse de la famille, du lieu de naissance, dece que l'on mange au petit déjeuner, ...???

Dès que cette question sera clarifiée il sera possible de te suggérer des quantités de jeux ou activités à partir des différences désignées.

[Cesco 8]

Salut,

si tu travailles sur un thème que tu n'as pas choisi - ce qui est déjà une aberration à mon sens -, demande aux personnes qui l'ont choisies ce qu'elles avaient comme idées au moment où elles ont pondu un tel sujet.

Après, sachant que le déclin de l'égocentrisme intervient vers les 6 ans, un thème sur les différences avec des 3-4 ans me semble bien ambitieux.

Un conseil, envoie valser le thème, laisse-le sur les beaux plannings du centre de loisirs, et fais toute autre chose avec les enfants, quelque chose qui leur permettra de s'épanouir en s'amusant...

Surtout qu'avec un thème comme les différences, tu peux inclure ce que tu veux (ba oui, on a fait un gâteau, on a travaillé sur la différence entre les gâteaux achetés chez le boulanger du coin et ceux qu'on fait nous même)...

[Invité Noël]

A la réponse de Cesco à laquelle j'adhère complètement, y compris dans la démarche qui consiste à refuser (avec les formes, bien entendu) de faire des bêtises, je souhaiterai ajouter 3 choses:

1) à 3 et 4 ans, sauf exception rarissime et même inquiétante, les enfants découvrent leur propre identité. Ils sont centrés sur eux-mêmes. Ils n'en sont pas à découvrir celle des autres (6-7 ans) et encore moins à "faire" avec les autres (7-12 ans, épanouissement de la vie de groupe). Et il est illusoire de leur faire brûler les étapes. Il faut que tout se fasse, en son temps. "La plus grande faute des éducateurs est d'oublier qu'ils ont été enfants".

2) Est-il bien judicieux de mettre en valeur ce qui diffère plutôt que ce qui ressemble. La mise en valeur des différences est-elle une démarche fédératrice ou guerrière? Je suppose (en fait je crains que non) que votre projet pédagogique doit dire la voie que vous avez à prendre dans ce domaine. Car c'est ça un projet pédagogique. C'est un projet de pédagogie ety là doit se trouver les axes de la pédagogie à mettre en oeuvre pour viser à...

3) Notre projet public, national, est celui de l'assimilation dans la sphère publique et de la tolérance dans la sphère privée. Or ton action est dans la sphère publique. Contrairement à d'autres sociétés qui, au contraire, ont d'autres projets (Canada, G.B., U.S.A., etc.). Aussi, attention. Terrain délicat. Actuellement, si certains prônent une valorisation de la différence (U.S.A. en France dans les années 80,...), d'autres voient l'avenir en métissage total (Brésil). Mais en tous cas, on ne peut pas dire la chose et son contraire: soit on se met dans la posture d'un avenir de différences, soit on prépare un avenir de métissage.

Voilà bien des axes que je voudrais souligner à Cesco comme étant à l'évidence "éducatifs", c'est à dire concourrant à la formation de la personne, soutenant ainsi mon point de vue sur la notion d'éducation dans laquelle nous sommes tous engagés.

Enfin, et pour aider ces enfants dont tu as la charge, tu peux les soutenir dans la découverte de leur identité: qu'ils s'observent dans une glace. Qu'ils se dssinnent . Qu'ils comparent leurs dessins avec leur image dans le miroir. Qu'ils recommencent à se dessiner mais en suivant le modèle qu'est leur image dans la glace. Qu'ils dessinnent leur voisin. Qu'ils désignent ce qui est comme eux. Evite ce qui est différent. En général les différenbces n'apparaissent pas aux enfants. La différence, c'est une problématique d'adultes. C'est une problématique de repli et d'exclusion lorsqu'elle n'est pas contrebalancée par la tolérance. Est-il bien utile d'entrainer les enfants dans nos salades alors qu'il est frappant de constater que eux n'avaient pas vu que leur voisin était d'une autre couleur qu'eux! Fais-en l'expérience et tu verras que l'on ne nait pas raciste. Alors, fichons-leur donc la paix et aidons-les à grandir.

Noël

[Cesco 8]

Je suis d'accord avec Noël sur à peu près tout (sur tout en fait).

Cette idée de faire dessiner son reflet, le copain etc est vraiment bonne.

En même temps, je bosse assez peu (voire jamais, désormais) avec de si jeunes enfants, donc ma réflexion ne vaudra pas grand chose... Car, comme toute réflexion, si elle n'est pas complétée par un maintien régulier de la vérification sur le terrain, ça pèse pas lourd.

[Invité Noël]

Je suis d'accord avec Noël sur à peu près tout (sur tout en fait).

Cette idée de faire dessiner son reflet, le copain etc est vraiment bonne.

En même temps, je bosse assez peu (voire jamais, désormais) avec de si jeunes enfants, donc ma réflexion ne vaudra pas grand chose... Car, comme toute réflexion, si elle n'est pas complétée par un maintien régulier de la vérification sur le terrain, ça pèse pas lourd.

Cesco,

deux petits avis sur le fait qu'une expérience ne serait utile ou intéressante que si elle est récente:

- les usages, les modes de vie, l'"habitus" comme dirait Foucault ou Bourdieu (je ne me souviens plus), évolue. Il faut donc rester très "au fait" de ce qui se fait. Certes. Mais ce peut être en "direct" ou en ayant toujours les yeux et les oreilles grands ouverts. Même que quelquefois, comme disent les cyclistes, à avoir trop le nez sur le guidon on ne voit plus la route... Réflexion à tempérer du fait que le fond des choses ne change pas beaucoup: "Dans le fond, rien ne passe si ce n'est le passant"

- les expériences ne sont que factuelles et contingentes: ce sont des faits... vus à travers des lunettes et dans des circonstances particulières. C'est la raison pour laquelle je pense que des expériences ne servent pas à faire des gens expérimentés. Ca sert à faire des gens qui ont fait des expériences. C'est tout.

Par contre, si avec ce que l'on appelle du "recul" on commence à mieux voir, voire à comprendre, on peut même arriver à des conceptualisation qui peuvent déboucher sur la construction de connaissances et, là, devenir expérimenté. C'est toute la problématique de la transformation des expériences en Expérience.

En dehors de ce passage, on finit par être "vieux con" plein d'expériences et pétri de certitudes inutilisables.

Et ce travail de passage des expériences à Expérience, c'est tout le fond des méthodes d'éducation active que beaucoup s'imaginent connaître.

Il est trop courant dans notre domaine de rencontrer des sûrs de tout qui, en fait, ne sont sûrs de rien.

En conséquence, ce n'est pas parceque tu ne t'es pas occupé directement d'enfants jeunes que tu ne sais rien sur leur manière d'être. Peut-être au contraire, même, car j'ai cru percevoir que tu avais une tête qui marchait et que tu avais quelques aptitudes à faire passer les résultats de réflexions.

Je n'ai jamais accepté d'en rester au "toi, tu n'y étais pas; alors tu ne peux pas comprendre...". Tu as du connaitre aussi, non ? J'ai souvent répondu: "c'est justement parceque je n'y étais pas que je peux comprendre".

Salut cordial

Noël

[Cesco 8]

C'est une réflexion intéressante.

Je suis persuadé également que prendre du recul est nécessaire pour analyser sa pratique. Le rapprochement avec "la tête dans le guidon" me semble effectivement pertinente.

Mais je pense également qu'il faut aussi être sur le terrain, et alterner ces périodes.

Être sur le terrain, puis s'en écarter. Et réfléchir à ce que l'on a fait.

Car si l'on n'a jamais été sur le terrain, on peut toujours disserter et réfléchir, on parle de théories qu'on n'a jamais expérimentées sur le terrain, et dont on ne sait donc pas si elles sont viables.

Mais ta réflexion est intéressante, je pense réellement que les deux choses sont nécessaires, être sur le terrain, et prendre du recul.

Je n'ai jamais été de ceux qui disaient "tu ne peux pas parler, tu n'y étais pas", mais j'ai toujours douté de ceux qui se targuaient de tout savoir sans jamais avoir expérimenté la chose.

[Invité Noël]

C'est une réflexion intéressante.

Je suis persuadé également que prendre du recul est nécessaire pour analyser sa pratique. Le rapprochement avec "la tête dans le guidon" me semble effectivement pertinente.

Mais je pense également qu'il faut aussi être sur le terrain, et alterner ces périodes.

Être sur le terrain, puis s'en écarter. Et réfléchir à ce que l'on a fait.

Car si l'on n'a jamais été sur le terrain, on peut toujours disserter et réfléchir, on parle de théories qu'on n'a jamais expérimentées sur le terrain, et dont on ne sait donc pas si elles sont viables.

Mais ta réflexion est intéressante, je pense réellement que les deux choses sont nécessaires, être sur le terrain, et prendre du recul.

Je n'ai jamais été de ceux qui disaient "tu ne peux pas parler, tu n'y étais pas", mais j'ai toujours douté de ceux qui se targuaient de tout savoir sans jamais avoir expérimenté la chose.

Juste pour ne pas risquer d'être écarté de la démarche au motif d'une connaissance théorique qui pourrait être sans pratique, je crois utile de préciser que j'ai passé des années à des interventions avec des enfants, que je le fais toujours et que je dirige personnellement des structures, que je fais chanter, danser, réfléchir quelquefois, du mieux que je peux, en tous cas, en tentant d'être honnête; et ceci avec des petits, des grands, des "normaux" et des "anormaux", etc.... à des niveaux variés.

Bien cordialement,

Noël

[Cesco 8]

Ah mais il n'y avait rien de personnel. Et je ne refuserai de toute façon pas le dialogue, même avec une personne n'ayant ni théorie, ni pratique. Absolument personne de visé dans mes propos, ce ne serait pas très adroit de ma part.

[Invité Noël]

Ah mais il n'y avait rien de personnel. Et je ne refuserai de toute façon pas le dialogue, même avec une personne n'ayant ni théorie, ni pratique. Absolument personne de visé dans mes propos, ce ne serait pas très adroit de ma part.

Merci.

Encore une fois, je pense que nous sommes d'accord sur le fond. Dès lors, toutes les démarches pour faire mieux sont ouvertes, même si les voies peuvent être différentes (tiens, voilà un sujet sur le thème de la différence...).

Salut cordial

Noël

P.S. je regrette que Jean ne fasse pas preuve de la même ouverture d'esprit sur la nécessaire articulation entre théorie et pratique sur le thème des punitions ! Surtout quand la théorie qu'il tente d'écarter n'est qu'issue de la pratique et pas simplement une construction intellectuelle.