Sciences De L'Éducation : Etude Sur Le Bafa

[Invité Alice22]

Bonjour

Actuellement étudiante en licence Sciences de l'éducation, je suis en train de monter un dossier dont la problématique est la suivante : Le BAFA atteste-il réellement des aptitudes de l'animateur ? Pour faire plus simple, "le BAFA est il donné à tout le monde" ?

Je suis diplomée BAFA (spécialisation assistant sanitaire) depuis 3 ans maintenant, et je travaille de manière occasionnelle en centre de loisirs et colonie de vacances. En assistant aux différents stages de formation, en écoutant mes collègues, en cherchant des informations ici et là, j'ai pu entendre fréquemment que le BAFA était facile, limite "donné à tout le monde", et qu'il ne valait pas grand chose.

Sur internet, on peut lire :

"En général, il le donne à tout le monde, il suffit de payer la formation..." (http://teemix.aufeminin.com/forum/boulotteen/__f156_boulotteen-Conseils-pr-bafa.html)

" Y en as marre que le BAFA soit un diplôme en carton quand je l'ai passé tout le monde l'as eu il suffisait juste d'etre présent de bout en bout. Comment veut on que le statut d'animateur soit considéré alors que le BAFA est un diplôme cadeau ?"

(http://www.animnet.com/version5/forums/index.php/topic/1498-stagiaires-bafa-pas-motives-du-tout/)

"cette formation reste minime et comme elle est donnée à tout le monde en général, elle ne fait pas de toi un bon animateur forcément!"

(http://www.italiq-expos.com/blog-shopping/2006/06/22/278-bafa-animateur-formation)

ou encore, sur anim.net,

Sondage : Pensez-vous que le BAFA est délivré trop facilement ?

1. Oui (391 votes [64.31%])

2. Non (183 votes [30.10%])

3. Ne sais pas (34 votes [5.59%])

Je suis donc à la recherche de témoignages d'animateurs et de formateurs (par mail, forum ou par entretien téléphonique) pour m'aider à constituer un dossier pertinent, qui soit le plus proche possible de la réalité du terrain.

Merci de votre aide, et de vos réactions !

[nico 0]

salut alice, a ton service si tu as des questions précises.

[Invité Invité]

Quand on arrêtera de dire que c'est un diplôme et de le considérer comme tel, les discours évolueront. C'est simplement un brevet qui atteste d'aptitudes à encadrer de façon occasionnelle (et donc non permanente) un groupe d'enfants en équipe pendant de courtes périodes.

Ce n'est pas une formation diplômante pour devenir un professionnel de l'animation. Une autre question serait plutôt : pourquoi on retrouve tant d'animateurs BAFA sur les structures fonctionnant à l'année !?

Enfin, le premier stage est peut-être "donné" à tout le monde (et encore que...) par contre une majorité ne font jamais leur approfondissement après s'être frotté à la "réalité". Donné à tout le monde ? Ben non, le papier est donné à ceux qui ont les 3 stages validés.

[Invité kristouffe]

Le BAFA est-il donné à tout le monde?

Question intéressante, et pourtant, J et S n'a pas l'air de se la poser beaucoup...

Les formations théoriques me paraissent un peu courtes pour ce qu'on est censés y apprendre, mais peu importe.

Je pense que le stage qui permet de voir si quelqu'un a les aptitudes d'un animateur, c'est le stage pratique.

14 jours. 14 jours pour prendre ses marques dans la structure, s'habituer au fonctionnement, apprendre à connaître les enfants, voir comment ce qu'on a appris en formation générale, se met en pratique sur le terrain, observer les techniques d'animation de ses collègues, essayer de préparer de mettre en place et d'animer une activité ou un grand jeu...

Est-ce qu'en 14 jours, un stagiaire peut réellement faire ses preuves sur son centre? D'ailleurs, tous les stagiaires ne partent pas du même niveau. Certain ont déjà eu une expérience en centre de loisirs ou en séjour de vacances, certains on eu une meilleure formation générale que d'autres, certains ont l'habitude d'être au contact d'enfants, certains ont plus d'imagination que d'autres, certains ont plus confiance en eux que d'autres...

Pour celui qui part d'en haut, 14 jours suffisent largement, mais pour celui qui part d'en bas, plus peuvent être nécessaires...

Personnellement, je pense qu'à peu près tout le monde peut être animateur. A partir du moment où on n a l'envie et qu'on est capable de faire preuve de bon sens.

Après, certains directeurs, donnent peut-être le stage plus facilement que d'autres, et, dans ces cas là, ce peut être dangereux pour les enfants que l'animateur aura en charge la fois suivante, car l'équipe ne se soucira pas de savoir qu'il s'agit d'un animateur qui débute.

Enfin, il faut bien se mettre dans la tête qu'il s'agit d'un diplôme non professionnel, et qu'on ne peut pas demander, comme au bapaat, à un jury jeunesse et sport de se déplacer pour évaluer une séance d'activité d'un stagiaire.

Bref, est-ce la formation qui est insuffisante ou l'optention du diplôme qui est trop facile?...

A méditer.

[Invité CHENOT Pierre]

Bonjour Kristouffe,

j'aimerais rentrer en contact avec vous pour évoquer ce sujet. Je coordonne la formation BAFA au niveau national dans l'un des organismes disposant de l'habilitation nationale.

Je vous donne mes coordonnées : 06/20/33/46/35 ou pierre.chenot@fscf.asso.fr / bafabafd@fscf.asso.fr

Merci de bien vouloir prendre contact avec moi.

Pierre CHENOT

Coordinateur National Animation Jeunesse

FEDERATION SPORTIVE ET CULTURELLE DE FRANCE.

Bonjour

Actuellement étudiante en licence Sciences de l'éducation, je suis en train de monter un dossier dont la problématique est la suivante : Le BAFA atteste-il réellement des aptitudes de l'animateur ? Pour faire plus simple, "le BAFA est il donné à tout le monde" ?

Je suis diplomée BAFA (spécialisation assistant sanitaire) depuis 3 ans maintenant, et je travaille de manière occasionnelle en centre de loisirs et colonie de vacances. En assistant aux différents stages de formation, en écoutant mes collègues, en cherchant des informations ici et là, j'ai pu entendre fréquemment que le BAFA était facile, limite "donné à tout le monde", et qu'il ne valait pas grand chose.

Sur internet, on peut lire :

"En général, il le donne à tout le monde, il suffit de payer la formation..." (http://teemix.aufeminin.com/forum/boulotteen/__f156_boulotteen-Conseils-pr-bafa.html)

" Y en as marre que le BAFA soit un diplôme en carton quand je l'ai passé tout le monde l'as eu il suffisait juste d'etre présent de bout en bout. Comment veut on que le statut d'animateur soit considéré alors que le BAFA est un diplôme cadeau ?"

(http://www.animnet.com/version5/forums/index.php/topic/1498-stagiaires-bafa-pas-motives-du-tout/)

"cette formation reste minime et comme elle est donnée à tout le monde en général, elle ne fait pas de toi un bon animateur forcément!"

(http://www.italiq-expos.com/blog-shopping/2006/06/22/278-bafa-animateur-formation)

ou encore, sur anim.net,

Sondage : Pensez-vous que le BAFA est délivré trop facilement ?

1. Oui (391 votes [64.31%])

2. Non (183 votes [30.10%])

3. Ne sais pas (34 votes [5.59%])

Je suis donc à la recherche de témoignages d'animateurs et de formateurs (par mail, forum ou par entretien téléphonique) pour m'aider à constituer un dossier pertinent, qui soit le plus proche possible de la réalité du terrain.

Merci de votre aide, et de vos réactions !

[Benlou 0]

Bonjour,

Je ne sais pas si ma réponse est un peu trop tardive ou non mais en ce qui concerne le sujet, le brevet donne juste les fondamentaux pour être animateur. Ensuite, comme le souligne kristouffe, le BAFA est un brevet et non un diplôme avec tout ce qui a comme conséquence derrière.

Et même, j'ai envie de dire que ce qui fait la qualité d'un animateur, c'est sa personnalité. kristouffe a tout à fait raison lorsqu'il décrit les différents types d'animateur "fraichement" titularisé, il y aura des personnes qui auront déjà eu des bagages précédemment, d'autres qui feront preuve d'immaturité ou d'autres qui seront d'excellent animateur mais de piètre collègue de travail...

Après, est-ce que le BAFA est donné à tous le monde? Ben pour moi c'est oui et non car même si pas mal de personnes ont ce brevet, les mauvais vont se faire ficher - à mon avis - par les organismes de séjours et les informations vont circuler entre les acteurs de ce milieu.

En espérant de t'avoir un peu aider. :-)

[Cesco 8]

Sans vouloir jouer les grands blasés, pour avoir le BAFA, il faut payer, et assister aux temps des sessions de formation (quoi que ça m'étonnerait pas qu'il y ait des exceptions...).

Ceux qui remplissent ces deux conditions, à moins de tenir des propos vraiment douteux ou de passer leur temps à dormir...

[Invité citoyendumonde]

Même si cette réponse est tardive, elle intéressera probablement toute personne sensibilisée aux problématiques du métier. Etant animateur professionnel depuis de très nombreuses années pour une collectivité territoriale, j'ai passé mon BAFA à l'époque où les concours de la fonction publique n'existaient pas. Je peux dire, avec beaucoup de recul et une passion parfois mise à mal, mais toujours présente, que le BAFA n'est absolument pas ou plus adapté aux réalités du terrain.

Que le contenu de la formation est tellement "juste" que j'ai rencontré bien plus de jeunes animateurs motivés et sérieux sans BAFA que le contraire! A peine ces derniers ont-ils fait quelques mois ou 1 ou 2 années que déjà ils visent le BAFD sans autre intérêt que leur statut de responsable! D'où un nombre considérable d'amateurs qui ne servent pas ce métier déjà difficile à faire reconnaître! D'où des aberrations d'ordre pédagogique, psychologique et relationnel. Peu de curiosité vis à vis du public concerné, pas très au courant des stades de développement humain, des capacités créatives de chacun (d'où cette mode à presque tout réaliser à la place des plus jeunes), manque de respect des rythmes biologiques (20 sorties par jour sur 30 jours pour justifier d'une soi-disant volonté d'actions durant un temps de vacances (des vacances épuisantes à la place du repos et du bien-être?! = chose courante aujourd'hui), des siestes de 13 à 16 heures pour des petits bouts, des punitions/sanctions injustifiées voire maltraitantes, pas de savoir-être en terme de vie en collectivité, un langage très limité voire grossier, une proximité peu sécurisante et adulte, une méconnaissance des enjeux éducatifs, la non maitrise des relations au sein d'une équipe avec gestion des conflits et des personnalités, une formation inexistante en matière de réflexion, rédaction, positionnement personnel et collectif quant à la mise en place de projet d'animation faisant suite à l'étude et au diagnostic de l'environnement immédiat du centre ... bref, l'animation va mal actuellement puisque la société actuelle n'est pas très en forme non-plus! La formation va mal parce pas ou peu adaptée à l'évolution actuelle de la société et des publics. La place occupée par les élus qui ne saisissent pas l'importante d'une juste dose d'actions politiques sans faire des structures d'accueil de parfaites prestataires. Les centres de formations qui se comptent par centaines et qui floutent la visibilité d'un métier encore peu valorisé. Les ressources humaines qui ne prennent pas l'embauche au sérieux et proposent des contrats précaires. Quant à la VAE ou formation dite diplômante, autant j'ai pu rencontrer des personnes exceptionnelles, autant j'ai travaillé avec des BPJEPS extrêmement bien informés sur la législation mais totalement inopérants sur le terrain.

Je crois encore tout de même qu'il est possible de faire évoluer tout celà mais au prix d'une autre formation, d'une reconnaissance du métier et d'une accessibilité plus cadrée (n'importe qui peut devenir animateur aujourd'hui!). Le BAFA tendra à disparaitre le jour où l'on prendra au sérieux les fonctions qui nous sont imparties et qui participent à l'épanouissement de tous. Après tout, pour travailler avec des tout-petits, ne faut-il pas un CAP petite enfance ou le diplôme de puériculture et/ou d'éducateur? Alors pourquoi celà serait différent pour les professionnels de l'animation oeuvrant auprès de maternels, d'élémentaires, d'ado ou autre? Et puis, les collectivités employant des fonctionnaires de l'animation doivent se rappeler que ces derniers ne gèrent pas des dossiers ni un service technique mais bien des êtres humains qui seront les citoyens de demain!

Au gouvernement, aussi, d'arrêter de scinder, changer, défaire, refaire ou transformer sans cesse un ministère de la jeunesse et des sports qui n'en est plus un aujourd'hui!

Nous ne sommes pas un service de garde! Nous ne sommes pas des personnes incultes qui faisons du gardiennage!

Vive l'animation qui sait, encadre intelligemment et respecte tous les partenaires favorisant le bien-être et l'éducation de son public. Je lance un appel au centre de formation nouvelle génération qui osera proposer les techniques formatives de demain avec des outils adaptés, performants et sérieux. A bon entendeur...

[Invité citoyendumonde]

Même si cette réponse est tardive, elle intéressera probablement toute personne sensibilisée aux problématiques du métier. Etant animateur professionnel depuis de très nombreuses années pour une collectivité territoriale, j'ai passé mon BAFA à l'époque où les concours de la fonction publique n'existaient pas. Je peux dire, avec beaucoup de recul et une passion parfois mise à mal, mais toujours présente, que le BAFA n'est absolument pas ou plus adapté aux réalités du terrain.

Que le contenu de la formation est tellement "juste" que j'ai rencontré bien plus de jeunes animateurs motivés et sérieux sans BAFA que le contraire! A peine ces derniers ont-ils fait quelques mois ou 1 ou 2 années que déjà ils visent le BAFD sans autre intérêt que leur statut de responsable! D'où un nombre considérable d'amateurs qui ne servent pas ce métier déjà difficile à faire reconnaître! D'où des aberrations d'ordre pédagogique, psychologique et relationnel. Peu de curiosité vis à vis du public concerné, pas très au courant des stades de développement humain, des capacités créatives de chacun (d'où cette mode à presque tout réaliser à la place des plus jeunes), manque de respect des rythmes biologiques (20 sorties par jour sur 30 jours pour justifier d'une soi-disant volonté d'actions durant un temps de vacances (des vacances épuisantes à la place du repos et du bien-être?! = chose courante aujourd'hui), des siestes de 13 à 16 heures pour des petits bouts, des punitions/sanctions injustifiées voire maltraitantes, pas de savoir-être en terme de vie en collectivité, un langage très limité voire grossier, une proximité peu sécurisante et adulte, une méconnaissance des enjeux éducatifs, la non maitrise des relations au sein d'une équipe avec gestion des conflits et des personnalités, une formation inexistante en matière de réflexion, rédaction, positionnement personnel et collectif quant à la mise en place de projet d'animation faisant suite à l'étude et au diagnostic de l'environnement immédiat du centre ... bref, l'animation va mal actuellement puisque la société actuelle n'est pas très en forme non-plus! La formation va mal parce pas ou peu adaptée à l'évolution actuelle de la société et des publics. La place occupée par les élus qui ne saisissent pas l'importante d'une juste dose d'actions politiques sans faire des structures d'accueil de parfaites prestataires. Les centres de formations qui se comptent par centaines et qui floutent la visibilité d'un métier encore peu valorisé. Les ressources humaines qui ne prennent pas l'embauche au sérieux et proposent des contrats précaires. Quant à la VAE ou formation dite diplômante, autant j'ai pu rencontrer des personnes exceptionnelles, autant j'ai travaillé avec des BPJEPS extrêmement bien informés sur la législation mais totalement inopérants sur le terrain.

Je crois encore tout de même qu'il est possible de faire évoluer tout celà mais au prix d'une autre formation, d'une reconnaissance du métier et d'une accessibilité plus cadrée (n'importe qui peut devenir animateur aujourd'hui!). Le BAFA tendra à disparaitre le jour où l'on prendra au sérieux les fonctions qui nous sont imparties et qui participent à l'épanouissement de tous. Après tout, pour travailler avec des tout-petits, ne faut-il pas un CAP petite enfance ou le diplôme de puériculture et/ou d'éducateur? Alors pourquoi celà serait différent pour les professionnels de l'animation oeuvrant auprès de maternels, d'élémentaires, d'ado ou autre? Et puis, les collectivités employant des fonctionnaires de l'animation doivent se rappeler que ces derniers ne gèrent pas des dossiers ni un service technique mais bien des êtres humains qui seront les citoyens de demain!

Au gouvernement, aussi, d'arrêter de scinder, changer, défaire, refaire ou transformer sans cesse un ministère de la jeunesse et des sports qui n'en est plus un aujourd'hui!

Nous ne sommes pas un service de garde! Nous ne sommes pas des personnes incultes qui faisons du gardiennage!

Vive l'animation qui sait, encadre intelligemment et respecte tous les partenaires favorisant le bien-être et l'éducation de son public. Je lance un appel au centre de formation nouvelle génération qui osera proposer les techniques formatives de demain avec des outils adaptés, performants et sérieux. A bon entendeur...

P.S: veuillez lire 20 sorties sur 30 jours de vacances ( et non 20/jour sur 30 jours! quand même, n'exagérons pas!). Cordialement.

[Invité Invité]

P.S: veuillez lire 20 sorties sur 30 jours de vacances ( et non 20/jour sur 30 jours! quand même, n'exagérons pas!). Cordialement.

Si tu tenais compte de la différence entre animation volontaire et animation professionnelle, tu airais ainsi pu t'épargner cette jolie tirade inutile

[Invité alicelarousse]

Si tu tenais compte de la différence entre animation volontaire et animation professionnelle, tu airais ainsi pu t'épargner cette jolie tirade inutile

C'est bien ça le problème: c'est parler de différence entre 2 animations. ça n'aurait plus lieu d'être aujourd'hui!!! Y'a des gens qui vivent de l'animation depuis des années avec un BAFA et BAFD; c'est plus une question d'animation occasionnelle ni volontaire là! Ceux qui critiquent le BAFA ne remettent pas en cause certains très bons formateurs mais moi qui ai encadré des stages, je vois bien que ça devient n'importe quoi parfois (motivation-, formateur de 17 piges, bafa donné alors que...). Du coup j'ai arrêté! Je suis encore très engagée mais c'est juste qu'il faut arrêter de morceler un métier qui mérite d'être soutenu par tous ses acteurs.