Substances Illicites

[Invité Pierre]

Bonjour tout le monde,

Je me pose une question depuis quelque temps et je ne trouve pas de réponse,

Comment un animateur doit-il réagir face a un jeune en possession de substances illicites ?

s'il s'agit d'une colo, est-ce que l'animateur doit donner un avertissement au jeune, ou encore prévenir les parents ? ou directement le renvoyé ?

[Cesco 8]

Salut,

l'animateur n'a, de toute façon, pas le pouvoir de renvoyer un jeune... C'est au directeur de prendre ce genre de décisions. Donc la réponse à ta question est simple, la bonne attitude est d'en parler au directeur, à lui ensuite de faire le nécessaire.

[Invité kristouffe]

Salut!

J'avoue que je ne sais pas trop comment je réagirais si j'étais amené à rencontrer une telle situation...

Même s'il me parait évident que le directeur doit être mis au courant du fait, et que c'est à lui que revient de prendre la décision, l'animateur a, je pense, son mot à dire; de même qu'un dialogue avec le(s) jeune(s) concerné(s) doit se faire.

J'estime que la première des questions à se poser est: "Quelles seront les conséquences de telle ou telle décision?".J'imagine que c'est en te posant plus ou moins cette question, Pierre, que tu hésite à mettre au courant les parents.

Je pense qu'on doit se mettre à la place du jeune dans un premier temps, pour évaluer les conséquences en questions, et, bien penser que la décision qui sera prise, le sera dans l'intérêt du jeune, de sa santé, de son équilibre. Dans un second temps, se mettre à la place des parents. Comment, vous, en tant que parent, vous réagiriez si vous appreniez, non seulement que votre enfant a consommé des substances illicites, mais qu'en plus, l'équipe d'encadrement qui a appris la chose ne tienne pas au courant?

Imaginons les deux cas de figure:

1) On ne prévient pas les parents.

Après s'être fait passé un savon par l'animateur qui le prend en flagrant délit, puis un autre par le directeur du centre, le jeune peut réagir de plusieurs façons différentes: "Qu'est-ce qu'ils me cassent les couilles, je sais que c'est interdit, que ça a des effets secondaires néfastes et tout le bordel, j'ai qu'une envie c'est d'en reprendre" ou "putain, dans quelle merde je me suis foutu, qu'est-ce qui va se passer si mes parents l'apprennent... j'ai plutôt intérêt à plus me faire remarquer d'ici la fin du séjour...". Dans le premier cas, soit il lui en reste et il continue, soit il va tout faire pour s'en reprocurer, soit il écrase et il termine le séjour "tranquillement". Dans le deuxième cas, il fini son séjour "tranquillement". Mais après? Ne va-t-il pas continuer? A mon avis, si. Et les parents ignorant tout du problème (ou peut-être ont-ils des doutes on n'en sait rien) vont laisser vivre sans s'en préoccuper plus que ça (s'il voient leur gamin déprimé, il s'inquièteront de l'état du gamin, et pas vraiment de le fliquer pour vérifier qu'il ne se drogue plus).

2) On prévient les parents et on renvoie l'enfant dans sa famille

Comme dans le premier cas de figure, il se fait incendier par l'animateur et le directeur. Il rentre chez lui. Il se re-refait incendier par ses parents. Punitions qu'on peut imaginer de leur part: Privé de sorties, fliquage permanent et peut-être bien d'autres encore. Résultat, le jeune devient associable, il déprime, et trouve de toute façon des moyens de consommer sa merde, à l'insu de ses parents. Ou alors les parents trouvent un moyen pour qu'il ne consomme plus, lui trouve des activités hors temps scolaire, font ce qu'il faut pour qu'il se sente bien dans sa peau, sans être fliqué en permanence.

On peut trouver dans les deux cas plein de scénarios, certains qui résoudront le problème, d'autre qui laisseront les choses se faire, et d'autres enfin qui les aggraveront.

A mon avis, de notre, part, il n'y a pas de solution miracle, et la décision sera prise après discutions entre les animateurs, le directeur et le jeune.

En gros, contrairement à ce que dit la signature de je sais plus qui, un problème, mais pas de solution.