Cesco

Les Disneys Dans L'animation, Futilité Ou Intérêt Majeur ?

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A la demande de remiposeidon, création d'un sujet spécifique au débat.

Précisément, je trouve que c'est très intéressant comme débat, au risque de faire mon rabat-joie.

Pourquoi ce culte auprès des Disney (et autres dessins animés) ? En quoi apportent-ils quelque chose à l'enfant ? Sans doute y a-t-il des choses, mais j'ai vu trop peu de Disney (ce culte qui, bizarrement, touche davantage de mes amis au fur et à mesure que mon âge croît) pour juger... Donc, voilà la question que je me pose, en quoi les Disney (malgré une vision manichéenne omniprésente, ça, c'est un des rares trucs dont je suis certain) apportent-ils quelque chose à l'enfant ?

Car c'est aussi notre travail d'animateur de repérer, d'étudier, cela. Pour déterminer ensuite s'il y a quelque chose à glaner autour de ces Disney. Ca peut être, si ces dessins animés sont parfaits, lâcher les enfants devant, et s'en tenir à un rôle d'accompagnateur. S'ils sont bons, mais incomplets, s'en servir comme support d'animation. S'ils sont vus par tout le monde, même s'ils sont mauvais (j'en sais rien), ça peut aussi être un support, un point de départ dans l'imaginaire pour aller dans une direction diamétralement opposée de celles des dessins animés.

Et comme tu as sans doute vu où je voulais en venir, tu as anticipé mon autre point de débat. En quoi "c'était mieux avant", en terme de dessins animés, mais aussi de plein de choses (rengaine très prisée chez les animateurs 17-25 ans (je suis dans cette classe, je m'inclus aussi dedans)) ?

Est-ce principalement lié à un attachement, une certaine nostalgie de cette époque ? A une mauvaise (ou une non-)mise en relation avec l'âge (à qualité égale, on préfèrera un dessin animé pour enfant à 10 ans qu'à 20, si on le découvre, et le souvenir d'avoir adoré à 10 ans perdurera par contre jusqu'à ses 20 ans) ? Peut-être est-ce aussi vrai ? Ou encore un refus de voir le temps défiler (une sorte de syndrôme de Peter Pan, en moins trash quand même) ?

Et vous, vos avis?

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Pour ma part, je trouve que les "vieux Disney" (cf. citation de Cesco) utilisent un langage plus riche et plus recherché que les nouveaux, qui utilisent un pseudo-langage d'jeunz et je trouve que c'est dommage.

Même au niveau du graphisme, le numérique enlève le charme du trait de crayon.

Après, tout est une question de goût.

En tout cas, merci Cesco d'avoir créé ce topic pour ne pas détourner les "perles" de leur sujet. Et tant pis si on est les deux seuls à tourner en rond de manière carrée !

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En fait, la question plus globale que je me pose, c'est de savoir sur quoi on se base pour évaluer "un langage djeuns" évoqué dans les nouveaux dessins animés. Ce langage ne correspondrait-il pas tout simplement à l'époque des jeunes enfants aujourd'hui ? Qu'aurions-nous dit nous, si, dans les années 90, on nous passait des dessins animés des années 70 ? Auraient-ils été adaptés à notre perception du monde ?

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Invité Noël

C'est un sujet intéressant.

Mr. Walt Disney était un type génial. Mais son génie est tel qu'il écrase les autres et ne permet pas à des esprits moins forts de s'épanouir:

combien de fois avons-nous vu des enfants dessiner avec application voire perfectionnisme un personnage de Disney lorsque le propos était de faire un dessin libre. Uù est la création? Que devient le libre-arbitre? Où est la liberté? Qui est le sujet?

Le génie est quelquefois dangereux. En tous cas, dangereux pour l'épanouissement des autres.

Dois-je ajouter, par ailleurs, que ces dessins animés n'ont jamais été faits pour des enfants à leur création mais pour des adultes ... un peu infantiles du middle-west US. Et que ce n'est que du fait de leurs qualités graphiques dues au génie de Mr. Disney qu'ils ont pris pied chez les enfants devenus consommateurs durant les trente glorieuses aux USA puis en France lorsque le modèle américain a débarqué avec le plan Marshall, le chewing-gum et le coca. (MacDo est venu beaucoup plus tard et Hallowen encore après...)et que leur propos n'a jamais été d'aider les enfants à grandir mais de faire des petits ouvriers américains. On est loin des contes d'Andersen ou de Perrault.

Faut-il encore ajouter que les contes et histoires pour enfant ont des fonctions nécessaires de modèles du monde, modèles à suivre ou à éviter suivant les cas, mais toujours modèles sociaux et que sur ce plan, le modèle proposé par Disney est sujet à caution:

une créature, Mickey, dont il n'est pas très clair s'il est adulte ou enfant... ou adulte infantile,

sa copine sexualisée comme c'est pas possible,

son vieil oncle radin et grincheux,

etc.

Il est vrai que le groupe Disney a tenté avec un certain succès de se racheter une conduite avec des long métrages qui quittent ces stéréotypes sans toutefois quitter le genre.

Reste encore que tout ceci méconnait d'excellents dessins animés européens et même français qui, simplement, n'ont pas la force de frappe commerciale de Disney ni leur sujets démago.

Nous qui sommes des professionnels avertis, devons-nous faire comme le grand public? et suivre.

Noël

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