Invité Manon Signaler ce message Posté(e) 15 août 2013 Bonjour, Je me questionne sur les conditions d'accueil d'un enfant séropositif lors d'un séjour, qui plus est à l'étranger. L'an passé, j'ai animé une colo d'ados, avec un directeur ayant plus de 20 ans d'expérience à son actif. Re-belote cette année. En parlant du séjour précédent, j'ai appris que nous avions accueilli une adolescente séropositive. Il m'a dit que la préparation de son accueil a duré plus d'un mois, afin de poser avec elle certaines règles indispensables (pas de flirt...). Que l'équipe complète d'animation ne soit pas au courant de la situation n'est pas un problème, et cela me semble mieux pour l'adolescente. Toutefois, le séjour se déroulait sans AS et sans trousse à pharmacie complète. Même si nous traitions majoritairement la "bobologie", la situation me paraît largement dangereuse. D'autant plus que ce problème de pharmacie s'est à nouveau posé pour ce séjour : pas de pharmacie cette fois-ci, nous utilisions nos pharmacies personnelles (et donc évidemment pas de gants...). Que pensez-vous de la situation? Est-ce une faute du directeur que de ne pas prévoir ni d'AS informée de la situation ni de trousse à pharmacie complète? Merci beaucoup! Manon. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Invité Signaler ce message Posté(e) 15 août 2013 Bonjour Manon, Qu'est-ce que c'est "une trousse à pharmacie complète" pour toi ? A part ce qui sert à la bobologie, que mets-tu d'autre ? Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Invité Signaler ce message Posté(e) 16 août 2013 Bonjour, Je ne parle pas du traitement de l'adolescente, qui semblait être autonome à ce niveau là, en accord avec le directeur. La bobologie me semble constituer trousse à pharmacie (les médicaments se donnent avec un avis médical, et donc une visite chez le médecin dans ces cas là ou une ordonnance pour les enfants ayant un traitement) : gants, désinfectant, compresses, pansements, bandages, Apaisil (les moustiques tigre piquent, et ça s'infecte pas mal )... Nous n'avons rien de tout cela. Les textes ne disent pas ce que doit contenir une trousse à pharmacie, mais qu'il est cependant essentiel d'en avoir une. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Invité Signaler ce message Posté(e) 17 août 2013 Mais donc vous n'aviez pas de trousse à pharmacie du tout ? Et concernant l'AS, s'il n'y en avait pas, qui distribuait les traitements aux enfants/ou qui suivait les protocoles ? Le directeur ? Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
rype79 2 Signaler ce message Posté(e) 18 août 2013 Bonjour, l'AS n'est pas obligatoire, un animateur avec les formations de premiers secours ou le directeur peuvent tenir ce rôle. Le fait que toute l'équipe ne soit pas au courant de l'arrivée d'un enfant séropositif ne me paraît choquant non plus. Par contre, il est clair que si il n'y a pas de trousse à pharmacie, et encore moins de gants, non seulement c'est une faute, mais en cas de contamination, le directeur s'expose à des poursuites judiciaires pour mise en danger d'autrui, puisqu'il connait le danger et ne met rien en place pour l'éviter. Dans ce cas précis, je pense donc que la sécurité sanitaire doit être assurée +++, c'est à dire avec un AS désigné et tous les membres de l'équipe susceptible de soigner, voire même tous les animateurs, mis au courant pour éviter tout contact avec du sang, y compris entre deux enfants, suite à une égratignure ou autre par exemple. Les textes réglementaires précisent le contenu d'une trousse de secours (sur la structure et en sortie) et il me paraît impensable que les anims utilisent leur matériel perso, d'autant que tous n'ont pas le nécessaire. Voici le minimum préconisé par la DDCS dans les instructions départementales du Centre de 2012: Contenu minimum au centre : gants à usage unique si possible en vinyle (de plus en plus d’allergie au latex). Si ces gants ne sont pas protégés il est recommandé de les ranger dans de petits sacs plastiques (type sacs de congélation) afin de les garder propres 1 ou 2 rouleaux de sparadrap hypoallergénique une boite de compresses stériles 20x20 antiseptique (type chlorhexidine par exemple) Sur des compresses pré imprégnées En spray Ou en unidose pansements prédécoupés assortis une pince à épiler une paire de ciseaux de l’alcool pour nettoyer les instruments un thermomètre (frontal, moins précis mais plus simple d’utilisation) lampe de poche une crème contre les brûlures serviettes hygiéniques Auquel on pourra ajouter : 1 ou 2 pansements compressifs 1 bande extensible des pansements tubulaires à mailles élastiques 1 ou 2 couvertures de survie un masque de protection de poche sérum physiologique en dosettes Dans le réfrigérateur du centre il est recommandé de placer : un coussin réfrigérant ou des glaçons Avant tout soin, il est impératif de consulter la fiche sanitaire de l’enfant afin de vérifier l’existence d’une éventuelle allergie médicamenteuse. Tout soin doit faire l’objet d’une transmission écrite dans le cahier d’infirmerie. La prise de médicaments (y compris les médicaments antidouleur type paracétamol, aspirine) n’est autorisée que sur prescription médicale (présentation de l’ordonnance). Les médicaments de l’enfant ayant des problèmes de santé : doivent être stockés à part dans leur emballage d’origine sur lequel seront notés le nom et prénom de l’enfant concerné avec l’ordonnance du médecin traitant Les médicaments éventuellement destinés aux adultes seront également rangés dans un autre lieu Contraception d’urgence Il est possible pour les mineures de disposer sans prescription obligatoire d’une contraception d’urgence. En cas de détresse d’une jeune fille, cette information peut être donnée par l'assistant sanitaire ou le directeur qui propose systématiquement à l’intéressée d'entrer en contact avec un médecin, un pharmacien ou un centre de planification ou d'éducation familiale. De même, une démarche auprès de l'autorité parentale sera proposée à la jeune mineure qui peut la refuser. Dans tous les cas, il faut veiller à la mise en oeuvre d'un accompagnement psychologique de l’adolescente et d'un suivi médical par un centre de planification ou d'éducation. La trousse de secours utilisée lors des déplacements des fiches de conduite à tenir en cas d’urgence les numéros de téléphone d’urgence (s’assurer avant de partir, de l’accessibilité du réseau et du chargement des batteries pour les portables) du gel antibactérien pour le lavage des mains des gants jetables un antiseptique (intérêt des compresses imprégnées lors des déplacements) des pansements prédécoupés assortis des compresses bandes extensibles des ciseaux une couverture isothermique des morceaux de sucre emballés des mouchoirs et essuie tout éventuellement un pansement compressif crème contre les brûlures Auxquels il faudra ajouter les médicaments et ordonnances des enfants signalés pour des problèmes (attention certains médicaments doivent être conservés entre 2 et 8 °) Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jean 7 Signaler ce message Posté(e) 18 août 2013 Je trouve ça surprenant qu'on ne prévienne pas l'équipe. Ok pour pas stigmatiser, ok pour pas provoquer d'ostracisme (y compris se méfier de la gaffe éventuelle d'un anim maladroit qui révèlerait le secret). Mais ça fait bizarre de ne rien dire alors que pour des choses bien moins importantes on a un mot dans la fiche sanitaire. D'autant qu'on sait que les anims ne prennent pas toujours les précautions nécessaires (gants). Peut-être vaut-il mieux annoncer en réunion de prépa : on est susceptible de recevoir des enfants/ados qui ont une maladie du sang, soyez attentifs. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Manon Signaler ce message Posté(e) 18 août 2013 Bonjour, Merci pour vos réponses, cela confirme bien mes doutes. Même si nous avions des animateurs ayant le diplôme de secourisme (j'en suis), aucun de nous n'a été désigné AS. Nous n'avons pas de trousse à pharmacie, les fiches sanitaires sont vides, ou presque (on découvre une allergie à la penicilline, après avoir amené l'enfant chez le médecin, lorsque l'on appelle les parents dans le doute), et les enfants suivant des traitements étaient autonomes (je découvre après que des enfants ont des traitements lourds, le directeur est au courant, mais il n'était pas souvent présent avec nous durant les journées : si l'adolescent prend une surdose, on ne sait rien...). Je pense en parler à l'organisme qui gère ces séjours, calmement, mais cette mise en danger me parait incroyable (j'attendais que la fatigue nerveuse des séjours passe... ;) ). Merci pour vos réponses et vos conseils! Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Filleanormale 9 Signaler ce message Posté(e) 19 août 2013 J'ai déjà eu le cas d'un jeune séropositif, le plus choquant a été qu'on se soit pas prévenu ! C'est le jeune lui-même qui me l'a dit après m'être inquiétée du nombre de médicaments qu'il devait prendre alors que rien n'était précisé sur le fiche sanitaire. Je trouve cela dangereux de ne pas prévenir toute l'équipe d'animation, déjà on peut faire un rapide point sur les risque de transmission (c'est effarant mais il reste encore beaucoup d'ignorance) et obliger TOUT LE PERSONNEL à porter des gants quand on soigne un enfant ou quand on vide une poubelle de chambre. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Invité Signaler ce message Posté(e) 3 septembre 2013 déjà on peut faire un rapide point sur les risque de transmission (c'est effarant mais il reste encore beaucoup d'ignorance) Entièrement d'accord avec toi. Si ça peut éviter le genre d'accords stupides du genre "pas de flirt" Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Erwan Signaler ce message Posté(e) 5 janvier 2014 Des gants quand tu vide une poubelle de chambre ? Aucun intérêt Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites