Thiziri 0 Signaler ce message Posté(e) 14 février 2019 Punition, sanction… Quelles définitions selon vous de ces deux termes, comment les utilisez-vous auprès des enfants ? Que proposez-vous comme punition ou sanction et dans quels cas ? Expliquez pourquoi. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Socrate 2 Signaler ce message Posté(e) 14 septembre 2021 La punition est : Entièrement décidée par la personne en situation de pouvoir et est donc souvent ressentie comme injuste - complètement ou partiellement subjective et pourra varier d'un individu à un autre (en fonction du niveau d’agacement ou de fatigue, de sa préférence pour tel enfant...). Arbitraire car elle dépend du bon vouloir de l’individu en position de supériorité. Une réaction (souvent émotionnelle) à un comportement perçu comme une transgression ou une faute. Prise pour accentuer la culpabilité ou servir d'exemple et non pour réparer. Un châtiment sans rapport avec la faute. Punir c'est faire preuve de pouvoir et de puissance, en plaçant l'enfant dans l'impuissance et la soumission. La sanction est la conséquence naturelle d’un acte, c’est une réponse à une transgression. La sanction éducative intervient lorsqu’il y a transgression d’une limite ou d’une règle. Elle ne vise qu’au rappel et à l’existence de celles-ci. Ce qui est bien différent pour la punition qui peut faire mal, blesser, humilier, rabaisser... Elle permet de : Réinscrire l'enfant dans l'existence d'une règle et donc de le réintégrer au sein d'un collectif (la sanction n’a pas pour vocation la vengeance). Rétablir une relation altérée par une souffrance commise de l’un sur l’autre. Recréer du lien, de l’amitié. Elle s’appuie sur le double principe d’accorder à la victime le soulagement et de permettre à l’autre de l’apaisement, du rachat, un pardon. En ce sens, il semble que la nature de la réparation n’appartient qu’aux protagonistes du conflit. Ce serait contraire à cette idée que de l’imposer ou plus, d’en imposer la forme, par exemple avec le récurrent « va t’excuser !». C’est donc à celui qui se reconnait en erreur de faire la démarche de proposer lui-même une réparation et à la « victime » de l’accepter ou pas. Réparer autrui et aussi se réparer soi-même. Servir de référence éducative dans le sens où elle place l'enfant devant sa propre auto responsabilisation. Citer Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites