Allergies et asthme
Les allergies respiratoires touchent 10 Ã 15 % d'entre nous !
L'allergie est la manifestation d'une sensibilité particulière envers des substances (ou allergènes) qui flottent dans l'air que nous respirons et sont directement liées à la qualité de l'environnement. Elle se caractérise, par des rhinites, des toux répétées et peut évoluer vers l'asthme. Pour lutter contre les rhinites, les médicaments anti-allergiques (antihistaminiques) et anti-inflammatoires doivent être pris régulièrement. L'asthme se traduit par de la toux, une respiration difficile accompagnée de sifflements (wheezing) liés à 3 phénomènes : une inflammation de la muqueuse, une contracture des muscles des bronches et une augmentation des sécrétions bronchiques.
Cette maladie qui fatigue l'enfant perturbe sa croissance, retarde sa scolarité et dans les formes sévères menace sa vie. Le traitement de fond repose sur l'inhalation régulière d'anti-inflammatoires. En cas de crise, l'asthmatique inhale un broncho-dilatateur qui le soulage immédiatement ; si les crises se répètent, il ne doit pas multiplier les prises de ce produit mais prendre un peu de cortisone selon prescription médicale. La désensibilisation a pour but de rendre moins sensible à l'allergène en pratiquant des injections répétées de la substance incriminée. Si la méthode donne des résultats incontestables, le traitement est long, parfois mal supporté.
Un environnement sain est la clé de la prévention. |
Les agresseurs
L'ennemi n°1, l'acarien
Hôte des maisons, toute petite bête invisible à l'oeil nu, amateur de chaleur, d'humidité, d'obscurité, se nourrit de squames de peau. Oreillers et matelas, rideaux et moquettes... constituent de véritables niches pour son développement. A noter un pic saisonnier en septembre / octobre. Comment lutter : une habitation sèche, aérée, ensoleillée et propre. Ne pas surchauffer - literie en bon état.
Les animaux de compagnie
5% des personnes allergiques sont sensibilisées à un animal domestique. Le chat est de très loin le plus allergisant. Le problème n'est pas forcément lié à la longueur des poils, l'allergène est produit par les glandes salivaires et, déposé par le léchage sur la fourrure, se dissémine dans toute la maison.
Hamsters, cobayes, souris, lapins sont également sources d'allergies respiratoires, plus encore que le chien. Eviter que le sujet allergique soit en contact avec l'animal, cette éviction est théoriquement facile.
Les blattes ou cafards
Ils pullulent dans les lieux sombres, chaux ou humides et là où se trouve de la nourriture, vide-ordures, poubelles...
Conserver les aliments dans des endroits secs et dans des boîtes étanches. Recourir aux procédés habituels de désinsectisation.
Les moisissures
Plus rares, elles aiment chaleur et humidité, prolifèrent dans les habitations en cas de mauvaise hygiène ou d'insalubrité, se développent sur la terre des plantes vertes. Comment lutter : aérer, nettoyer, désinfecter, éliminer les sources d'humidité, ne pas laisser traîner d'aliments moisis. |
Les plumes
Qui rembourrent coussins, oreillers... le remplacement par des matériaux synthétiques permet de résoudre le problème.
La pollution
Les aérosols, produits chimiques à usage domestiques, gaz d'échappement des voitures, du chauffage, émanations d'usine. Ces polluants agressent les bronches et peuvent favoriser des réactions allergiques. Ils sont de ce fait préoccupants pour tous.
La fumée de tabac
Principale ennemie, elle favorise l'apparition de l'asthme puis augmente la fréquence et la gravité des crises. Le tabagisme maternel est dangereux : le risque d'asthme est multiplié par 4 pour le bébé. Le tabagisme passif n'est pas une illusion. Ne pas fumer en présence de personnes allergiques. Informer l'entourage du risque qu'ils font courir. Éviter les lieux enfumés.
Les conditions climatiques
Le vent disperse la pollution et chasse l'humidité. L'anticyclone (absence de vent) concentre la pollution au dessus des villes. Le soleil favorise la formation du mauvais ozone. En revanche, l'air sec des montagnes (1500m) empêche le développement des moisissures et des acariens.
Les pollens
Le vent dissémine dans l'air des pollens d'arbres et d'herbes, rhume des foins et asthme en sont la rançon. La production de pollens est à craindre de janvier à mai pour les arbres et de mai à septembre pour les herbes.
Les virus
Les infections virales respiratoires se développent chaque année par épidémies d'octobre à mars et vont prédisposer à l'asthme. Beaucoup de virus se transmettent par les mains, ne pas oublier, petits ou grands, de se laver et relaver les mains. |